PALESTINE - ISRAEL

- L'interminable conflit -

( II - 1973-2008 )



I : Des origines à 1967     II : 1973-2008     III : 2009-2010     IV : 2011-2012     V : 2013-2014     VI : Certains mythes ont la vie dure




1973 - La guerre du Kippour     1982 - La guerre du Liban     Vers un Etat palestinien
En arrière toute     Homelands     Escalade
Quel avenir ?     La fin d'un tabou ?     Et si l'on écoutait Ahmadinejad ?

Après le 11 septembre 2001 - La guerre de Sharon
2002     2003     2004     2005     2006     2007     2008

Fin 2008 : La guerre de Gaza

Juillet 2004 : "Agression antisémite" dans le RER
Janvier 2006 : Crève, Sharogne !     Victoire électorale du Hamas
Décembre 2006 : Le piège de la "reconnaissance de l'Etat juif"

Colonisation     Education sioniste

Le sionisme "moderne"



1973 : la quatrième guerre israélo-arabe (guerre du Kippour ou guerre d'Octobre)

En octobre 1973, pendant la fête religieuse juive du Yom-Kippour, les armées égyptiennes et syriennes attaquent par surprise sur leurs fronts respectifs et prennent Israël au dépourvu. Le guerre est de courte durée. Elle n'apporte pas de résultats militaires tangibles pour les Arabes, mais lave les affronts qu'ils ont subis au cours des guerres précédentes. Elle déclenche en outre un processus diplomatique qui se solde quelques années plus tard par le traité de paix de 1979 entre l'Egypte et Israël. Cette paix séparée, conclue à l'initiative du gouvernement américain, restitue à l'Egypte la presqu'île du Sinaï mais pas la bande de Gaza, qui reste occupée. Plus tard, la Syrie entame également des négociations avec Israël, mais elle ne récupère qu'une petite partie du Golan. Entre-temps, les Syriens semblent avoir fait leur deuil de ce territoire, même s'ils continuent d'en réclamer la restitution. (En 2011-2012 ils ont d'autres soucis.)

Que s'est-il réellement passé lors de la 'Guerre du Kippour' ?  par Israël Shamir. Dans cet article de 2012, l'auteur se base sur des documents soviétiques découverts récemment, desquels il ressort que le président égyptien Sadate (assassiné par des islamistes en 1981) a freiné l'offensive de ses troupes en 1973, complotant ainsi avec les USA et Israël au détriment de la Syrie (alors dirigée par Hafez Al-Assad). Henry Kissinger, Juif sioniste pro-israélien, était à l'époque ministre des Affaires étrangères du président Richard Nixon.

La Jordanie, qui n'avait pas participé à la guerre de 1973, fait elle aussi la paix avec Israël et renonce à la Cisjordanie qui lui avait été attribuée en 1949. Désormais, les Palestiniens se retrouvent seuls face aux occupants israéliens avec un territoire virtuel morcelé (Gaza d'une part, la Cisjordanie ou rive occidentale du Jourdain - Westbank - de l'autre). Si l'Etat palestinien indépendant était proclamé un jour, c'est de ces fragments qu'il devrait se contenter (22 % de la Palestine d'avant le partage).


Un Etat viable ?

Voir aussi la carte détaillée Cisjordanie et Gaza en janvier 2000
(Source: Le Monde Diplomatique - 147 ko)



1982 : la guerre du Liban

Les années 80 n'apportent pas grand-chose à l'OLP. Déjà chassée de Jordanie par le roi Hussein en 1970 et réfugiée au Liban, l'organisation clandestine y subit en 1982 les assauts israéliens. L'Etat hébreu envahit alors le pays pour en déloger les Palestiniens. Les combattants de l'OLP, trop faibles, finissent par se replier en Tunisie; les Israéliens, eux, restent au Liban, s'appuyant sur les milices chrétiennes phalangistes.

En septembre 1982, les occupants israéliens aident ces milices libanaises d'extrême droite à massacrer 3.500 réfugiés palestiniens des camps de Sabra et de Chatila, près de Beyrouth. C'est le pire crime de guerre jamais commis dans la région. Le responsable de cette tuerie a pour nom Ariel Sharon - il deviendra Premier ministre d'Israël. En 2001, traduit en justice à Bruxelles pour ces crimes, Sharon n'ose plus s'aventurer dans la capitale européenne. Mais il se permet toujours de traiter Yasser Arafat de "terroriste". [En juin 2002, grâce aux efforts entrepris par le lobby sioniste, la plainte est rejetée ; l'assassin croit pouvoir dormir tranquille. Mais en février 2003, la Cour de cassation confirme qu'il pourra être jugé pour crimes de guerre dès qu'il n'exercera plus les fonctions de Premier ministre.]

L'occupation israélienne au Liban durera en tout 18 ans et coûtera la vie à 20.000 civils arabes - et même davantage si l'on tient compte des innombrables raids et incursions de l'armée sioniste avant 1982 (une guerre civile attisée par Israël, mais aussi par la France, les USA, la Syrie et l'Iran, secouait déjà le Liban depuis 1975).

Voir également notre page sur le Liban et la Syrie.



Vers un Etat palestinien ?

En 1988, la situation dans les territoires palestiniens se détériore toujours plus. C'est l'époque de la première Intifada: des enfants et des adolescents arabes affrontent l'armée d'occupation à coup de pierres. Les forces de répression tirent et tuent des centaines de jeunes. La guérilla urbaine devient permanente.

Deux ans plus tard, cependant, l'espoir renaît. Le chef de l'OLP reconnaît l'existence de l'Etat d'Israël et les dirigeants israéliens acceptent de discuter avec l'organisation palestinienne. Le processus de paix est à peine ralenti par la guerre du Golfe de 1991 (l'Irak lance alors des missiles sur Tel Aviv et tue quelques dizaines de personnes, mais sans susciter de réaction de la part d'Israël, car Washington veille à ne pas se laisser déborder). Après la guerre, on reprend les négociations, et en 1993 Yasser Arafat signe avec Yitzhak Rabin un accord prévoyant, dans un premier temps, l'automonie partielle de Gaza et de la ville de Jéricho. On met ensuite en place l'Autorité Palestinienne, embryon du futur gouvernement. Bref, il semble que le bout du tunnel soit en vue. Mais c'est compter sans les extrémistes israéliens.



En arrière toute !

Rabin a de nombreux ennemis parmi ses compatriotes. Ils crient à la trahison et réclament sa démission. Finalement, le Premier ministre est assassiné en 1995.

A partir de là, tout repart en marche arrière. L'accord de paix qui avait été signé à Oslo ne sera jamais appliqué. Les gouvernements successifs (Pérès, Nétanyahou, Barak) font tout ce qui est en leur pouvoir pour gagner du temps et saboter l'entente. La mise en place de colonies en Cisjordanie et à Gaza reprend de plus belle. Des dizaines de milliers de nouveaux arrivants juifs sont envoyés dans les territoires occupés. Ils viennent pour la plupart des pays de l'ex-URSS et ignorent presque tout de la situation locale, ne parlant pas l'hébreu, et encore moins l'arabe. Pour eux, on isole des villages palestiniens en les entourant de murs ou de palissades; on construit des routes de contournement exclusivement réservées aux Juifs: c'est le délire le plus complet.

Dans l'optique des sionistes, même si la Palestine devenait indépendante, les colonies juives subsisteraient et devraient bénéficier d'une protection spéciale de l'Etat d'Israël. La carte ci-dessous à gauche montre clairement qu'une telle Palestine ne serait rien de plus qu'un de ces homelands ou bantoustans imaginés jadis par les tenants de l'apartheid pour y parquer la population noire sud-africaine (en bleu: les colonies juives - en vert: les secteurs "autonomes" - en blanc: les zones restant sous le contrôle d'Israël).

Palestine = Bophuthatswana ?   Non, merci, répondent les Palestiniens...

[Voir ici la carte des bantoustans sud-africains à l'ère de l'apartheid - source : fotw.]

Les ultras israéliens, eux, veulent d'autres frontières (voir la carte de droite). Et pour que cet Israël conforme à la doctrine sioniste devienne réalité, il est nécessaire de poursuivre inexorablement la politique de colonisation. A terme, les Juifs seront entre eux, enfin seuls et sans Arabes. En attendant, sur les dix millions de personnes qui peuplent cet Israël de rêve, on compte quelques quatre millions de gêneurs (un million au coeur même de l'Etat hébreu, un autre million à Gaza et deux millions en Cisjordanie).

La différence essentielle entre l'apartheid de Tel Aviv et celui de Prétoria, c'est que les descendants des Boers considéraient la ségrégation comme une fin en soi ; ils n'avaient ni l'intention ni la force de chasser les Noirs hors du pays. Pour les dirigeants israéliens, en revanche, l'apartheid n'est qu'une étape, l'objectif final étant un Etat juif racialement pur.

Mais il y a pire encore : les plus fanatiques des extrémistes juifs vont jusqu'à revendiquer un Grand Israël biblique allant du Nil à l'Euphrate. Pour "justifier" leurs "droits", ils invoquent la Genèse (15, 18) : "L’Eternel fit alliance avec Abraham et dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve Euphrate."



Les bandes bleues du drapeau israélien symbolisent d'ailleurs ces deux fleuves entre lesquels domine l'Etoile de David :


Les illuminés du sionisme traduisent abusivement le mot "postérité" par "les Juifs". En fait, même en se plaçant exclusivement sur le terrain de la mythologie biblique, la légende de la terre promise aux Juifs (et à eux seuls) ne résiste pas à l'examen des textes - et pourtant elle constitue le fondement de l'expansionnisme israélien.

Le patriarche Abraham, qui est originaire d'Our en Chaldée (Genèse 11, 31 - La Chaldée est aujourd'hui l'Irak), est tout autant l'ancêtre des Arabes (par son fils Ismaël - Genèse 16, 15) que celui des Juifs (par son fils Isaac - Genèse 17, 19). Et si l'on en croit la Genèse (17, 4), Dieu dit à Abraham : "Tu deviendras le père d’une multitude de nations". C'est pourquoi les musulmans vénèrent eux aussi celui qu'ils appellent Ibrahim (son tombeau se trouve à Hébron, dans les territoires occupés).

(Voir aussi notre page sur les mythes sionistes, notamment celui des droits ancestraux du peuple juif.)

L'expansion coloniale sioniste au-delà des limites de la Palestine pouvait sembler utopique il y a quelques années. Fin 2003, elle est plus actuelle que jamais. Comme le rappelle le professeur Michel Chossudovsky de l'Université d'Ottawa, Israël presse les Etats-Unis d'envahir la Syrie et prévoit déjà d'y établir des colonies de peuplement semblables à celles de Gaza et de Cisjordanie.



Escalade

La position de Yasser Arafat devient de plus en plus difficile; il ne contrôle plus ses troupes. Aux yeux de très nombreux jeunes Palestiniens, sa stratégie n'a plus aucune chance de succès. Pas encore nés lorsque le chef de l'OLP est entré en scène, ils n'ont aucune envie de patienter vingt ou trente ans avant qu'Israël daigne leur accorder un semblant d'indépendance. Ils se tournent donc vers ceux qui leur proposent des solutions plus radicales: Hamas, intégristes, groupes terroristes. Arafat ne semble plus représenter que les classes moyennes arabes impatientes de s'enrichir dans un monde redevenu pacifique.

Dans ces conditions, on s'enfonce chaque jour un peu plus dans la catastrophe. Depuis que le raciste Sharon, en septembre 2000, a ouvertement provoqué les Palestiniens en profanant par sa "visite" la mosquée Al-Aqsa, un des hauts lieux de l'Islam, l'Intifada a repris, et avec elle la répression. Les morts se comptent déjà par centaines. La provocation a réussi, puisque Sharon est entre-temps devenu Premier ministre.  Sharon - le boucher de Sabra et Chatila, le partisan fanatique du terrorisme institutionnalisé - à la tête de l'Etat hébreu: on ne pouvait imaginer pire...

Et pourtant, il pourrait y avoir pire. Le bruit court, en 2001, que certains groupes israéliens d'extrême droite disposant d'appuis très efficaces au sein de l'appareil d'Etat (armée, police, services secrets) et mêlés à l'assassinat de Rabin, songent déjà à remplacer Sharon , qu'ils considèrent comme un pis-aller. Trop mou, trop "démocrate", pas assez audacieux, il pourrait néanmoins avoir une certaine utilité. S'il venait à disparaître dans un attentat - attentat que tout le monde imputerait nécessairement au terrorisme international -, alors plus personne en Occident ne verrait d'inconvénient à ce que l'Etat juif réagisse comme il se doit, en utilisant les armes dont il dispose. Une bombe atomique de faible puissance sur Bagdad ferait l'affaire. De l'avis de ces gens, l'avantage militaire et politique d'une telle action dépasserait de beaucoup ses inconvénients. Après tout, se disent-ils, deux bombes ont bien explosé au-dessus du Japon, et le monde n'a pas cessé de tourner.

Même s'il s'agit de simples rumeurs, de telles menaces devraient être prises au sérieux. Dans la situation internationale actuelle, tout est devenu possible. Et il est clair que les milieux influents en Israël exploitent cette situation, qu'ils ont en partie contribué à créer, pour forcer la réalisation de leurs plans expansionnistes.



Quel avenir ?

Bien qu'elle ne soit pas en vue, on peut se demander à quoi pourrait ressembler une solution raisonnable.

Elle passerait évidemment par la création de cet Etat palestinien attendu depuis si longtemps, un Etat qui devrait jouir de la pleine souveraineté nationale. Des représentations diplomatiques à l'étranger et un strapontin à l'ONU ne suffisent pas, pas plus qu'un drapeau et une équipe nationale de football. Il faudrait que toutes les prérogatives habituelles d'un véritable Etat soient exercées par les Palestiniens eux-mêmes, sans immixtion de la part d'Israël. Les colonies juives devraient donc être dissoutes. Le rapatriement des quelque 400.000 colons ne devrait pas poser de problème pour Israël. Le coût d'une telle opération (accueil, relogement, indemnisation) resterait bien en deçà de ce que l'Etat hébreu et ses sponsors dépensent pour poursuivre la guerre.

Bien sûr, un Etat palestinien ayant la taille d'un département français (6.000 km2) et composé de deux morceaux distincts, n'offre pas d'emblée toutes les chances de réussite, mais c'est mieux que rien. La survie est tout à fait possible, à condition que la circulation des personnes et des marchandises entre Gaza et la Cisjordanie soit librement assurée.

En contrepartie, Israël serait définitivement reconnu par ses voisins et ses frontières garanties; les déplacements entre les deux Etats ne seraient soumis à aucune restriction spéciale. Quant à Jérusalem, la ville serait nécessairement coupée en deux, puisque Palestiniens et Israéliens la considèrent comme leur capitale. Mais coupure ne signifierait pas séparation ou retour à la situation qui prévalait avant 1967; il existe dans le monde de nombreux exemples d'agglomérations urbaines coupées par une frontière d'Etat sans que la liberté de circulation soit entravée pour autant.

Pour ce qui est de la vieille ville de Jérusalem - ville sainte des trois grandes religions monothéistes -, bien que située dans la partie est (palestinienne), elle devrait être soumise à un statut spécial prévoyant une administration conjointe. Tous travaux, fouilles ou modifications des lieux ne pourraient être entrepris qu'avec l'accord général de toutes les parties concernées.


Source: Guide Berlitz

La question des réfugiés palestiniens (ils sont environ trois millions en Jordanie, au Liban et ailleurs) devrait faire l'objet de négociations ultérieures. Il est évident que ni la Palestine, ni Israël ne peuvent prendre en charge, sans aide extérieure, la réintégration de cette masse de personnes déplacées - même si l'Etat hébreu est responsable du sort qui leur a été infligé. Mais une solution raisonnable implique forcément un compromis.

De façon générale, les Palestiniens devraient se résigner à accepter la présence, dans cette partie du monde, des Juifs israéliens. Ceux-ci, de leur côté, devraient renoncer à poursuivre leur entreprise de colonisation aux dépens des Arabes. Quatre-vingts ans de grignotage devraient suffire. Il est temps que les Israéliens prennent leurs distances vis-à-vis du sionisme. Leur Etat existe, même si ce n'est pas sous la forme qu'avait entrevue Herzl. Pour ses héritiers, il n'est plus possible d'aller plus loin sous peine de se détruire soi-même. Le meilleur moyen de stopper le terrorisme intégriste musulman est de cesser de lui fournir les prétextes qui alimentent son action*, et d'abandonner soi-même toute forme de terrorisme, qu'il soit privé ou public.

* Il est vrai que bien souvent, les attentats mis sur le compte des Palestiniens sont en fait téléguidés depuis Tel Aviv (surtout lorsqu'ils sont particulièrement bien "réussis").

[Si Israël fait un jour la paix avec ses voisins palestiniens, une question brûlante se posera alors. Cet Etat devra se démocratiser, se donner une constitution stipulant que tous ses habitants jouissent des mêmes droits, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse. Ce sera donc fatalement la fin de l'Etat exclusivement juif. On voit mal, en effet, comment il pourrait en être autrement face à un Etat palestinien qui, lui, serait doté d'une constitution démocratique. Ou voudrait-on que la Palestine se constitue elle aussi sur des bases raciales et religieuses ?]

Lire ici ce que propose l'organisation pacifiste israélienne Gush Shalom (Bloc de la Paix) d'Uri Avnery.



La fin d'un tabou ?

Indépendamment de cela, bien sûr, l'idéal serait d'aboutir à une solution pluri-ethnique et pluri-confessionnelle du problème, avec un Etat israélo-palestinien unique, laïque et exempt de toute discrimination. C'est ce que souhaite Israel Shamir : The Future Is Now.

Le saxophoniste israélien Gilad Atzmon est du même avis. Il vit à Londres et déclare qu'il ne retournera dans son pays que le jour où celui-ci aura abandonné sa politique de ségrégation raciale et religieuse. En attendant, Atzmon appelle au boycott du régime sioniste et pense qu'Israël, dans sa forme actuelle, ne mérite pas ce droit à l'existence qu'il réclame pour soi tout en le déniant aux autres.

Ilan Pappé, historien et professeur à l'Université de Haïfa, plaide lui aussi pour un Etat démocratique unique qui ne serait ni juif ni musulman, de même que son collègue Shlomo Sand de l'Université de Tel Aviv, auteur du livre Comment le peuple juif fut inventé (voir Diaspora).

L'écrivain israélien Amos Oz écrit de son côté : "Un Etat ne peut pas être juif, pas plus qu'une chaise ou un autobus ne peuvent l'être... L'Etat n'est rien de plus qu'un outil - un outil efficace ou défectueux, un outil approprié ou indésirable. Et cet outil doit appartenir à tous les citoyens, qu'ils soient juifs, musulmans ou chrétiens. Le concept d'Etat juif n'est qu'un leurre dangereux."

Petit à petit, la solution de l'Etat unique binational commence à faire des adeptes, y compris parmi les Palestiniens. Mais bien entendu, elle est absolument inacceptable pour les sionistes.

Sionistes que le journaliste juif Guy Sorman, éditorialiste au Figaro, met en garde en janvier 2003, dans une déclaration faite sur FR3 : "J'estime que l'Etat d'Israël est un accident historique qui ne pourra pas tenir beaucoup plus longtemps que n'avaient tenu le royaume de Jérusalem ou le royaume de Salomon. Il faut envisager la possibilité de sa disparition." C'est peut-être en effet ce qui attend les Juifs d'Israël s'ils persistent dans la politique suivie jusqu'à présent. Quand on sait que l'âge d'or du (mythique) royaume de Salomon ne dura guère qu'un siècle et que le royaume chrétien du croisé Godefroy de Bouillon fut balayé par Saladin 88 ans après sa fondation, il ne reste plus qu'à prendre rendez-vous pour 2040-2050.

Le sociologue juif américain Joel Kovel veut
SURMONTER LE SIONISME

en créant un Etat démocratique unique
en Israël/Palestine

Jeff Blankfort, antisioniste juif américain et lui aussi partisan de la fin de "l'Etat juif", répond à Uri Avnery (pacifiste israélien et sioniste soft) à qui il reproche de vouloir rationaliser la dépossession des Palestiniens par Israël.

Le point de vue de deux autres Juifs américains :  Should There Be A Jewish State ?  par John Spritzler et Zionism is the problem  par Ben Ehrenreich ("Le sionisme est un anachronisme.")

Celui d'un Juif français : "L'Etat unique existe déjà, mais c'est un Etat raciste d'apartheid : il faut en faire un Etat où règne l'égalité de tous avec tous." (Eric Hazan)

Et celui de deux Palestiniens : Pourquoi un seul Etat est la seule vraie solution  par Ali Abunimah et Omar Barghouti - "La terre historique de Palestine appartient à ceux qui y vivent et à ceux qui en furent expulsés depuis 1948, sans considération de religion, d'ethnie, d'origine nationale ni de citoyenneté actuelle."

Deux Etats ou un Etat en Palestine ?  par Tahar Moussaoui.

Adhésion croissante à la solution mono-étatique - thème d'une conférence tenue à Boston début avril 2009.

Septembre 2009 : Will Israel Fall in Five Years ?
Jeff Gates, journaliste et auteur américain, avocat, ancien banquier, ancien conseiller sénatorial, veut remplacer l'Etat théocratique actuel, où seuls les Juifs sont citoyens à part entière, par un Etat unique, respectueux des principes démocratiques d'égalité : "Si l'évolution démographique suggère que cela signifie la fin de 'l'Etat juif', eh bien, qu'il en soit ainsi... Oublions les frontières d'avant 1967, revenons aux frontières d'avant 1948. Faisons de Jérusalem une ville internationale protégée par l'ONU et confions le maintien de la paix à une force multinationale. Droit de retour pour les Palestiniens, avec possibilité de récupérer les biens volés par les agresseurs terroristes juifs. Si les colons sionistes veulent à leur tour un dédommagement pour "leurs" biens, qu'ils aillent le réclamer à la diaspora qui a encouragé leur occupation illégale. Les Israéliens juifs qui le voudront pourront s'intégrer au nouveau régime démocratique. Les autres n'auront qu'à partir. Les Américains devront alors se demander combien de ces extrémistes ils seront disposés à accueillir... On dit que 500.000 Israéliens ont déjà un passeport US. Avec plus de 300.000 Juifs ayant la double nationalité rien qu'en Californie, cet Etat sera en droit de consulter ses citoyens par référendum pour savoir s'ils acceptent ou non de recevoir encore plus d'immigrés sionistes."


Sharon disait : "Ils veulent un Etat palestinien ?...  Mais l'Etat palestinien existe déjà : c'est la Jordanie" (sous-entendu : que les Arabes palestiniens y aillent). A quoi les Palestiniens pourraient bien sûr rétorquer que l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif est tout à fait superflue, car il existe déjà un Etat juif : les USA.  Mais en fait, l'influence palestinienne en Jordanie est infiniment plus faible que l'influence juive aux Etats-Unis.



Et si l'on écoutait Ahmadinejad ?

On sait que le président iranien ne reconnaît pas le "droit à l'existence" de l'Etat raciste juif (voir plus bas). Et alors ?... Pourquoi le devrait-il ?... A l'occasion d'une visite à New York en septembre 2007, il propose qu'un référendum démocratique soit organisé dans l'ensemble des territoires concernés, c'est-à-dire Israël + la Cisjordanie + la bande de Gaza, et qu'on s'en remette au verdict populaire. Malheureusement, les pays "démocratiques" comme les USA et Israël ont horreur de ce genre de démocratie réelle ne reposant ni sur des considérations raciales ni sur des contrats fonciers de nature divine. Comme l'ensemble de la Palestine/Israël compte, fin 2007, environ 5,8 millions de Juifs et 5,4 millions d'Arabes*, il est évident que les jours de l'Etat exclusivement juif seraient comptés si l'on suivait Ahmadinejad. Même si les Arabes sont encore numériquement minoritaires (48 %), un changement à brève échéance serait inévitable. Que ferait un gouvernement démocratique comportant presque autant de ministres arabes que de ministres juifs ? Il mettrait fin à l'apartheid israélien et à toutes les injustices racistes. Quel malheur, quelle catastrophe !... C'est ce que les sionistes appellent "rayer Israël de la carte". Alors oui, rayons, rayons - et le plus tôt sera le mieux. Les Juifs y perdront quelques privilèges et se sentiront peut-être un peu moins "élus". Mais ils pourront rester sur place s'ils le veulent et conserver leur influence économique (comme les Blancs d'Afrique du Sud après l'abolition de l'apartheid). Ils feront l'apprentissage de la démocratie permanente - une bonne alternative à la guerre permanente - et ne s'en porteront que mieux - le reste du monde aussi.

* Israël + Jérusalem : 7.000.000 d'habitants dont 5.600.000 Juifs (80 %) et 1.400.000 Arabes (20 %). Gaza : 1.500.000 Arabes. Cisjordanie : 2.500.000 Arabes et 200.000 Juifs (colonies). Les sionistes sont parfaitement conscients de ce "problème" démographique. Tant qu'une "solution finale" (expulsion des Arabes ou pire) n'est pas réalisable, seul l'apartheid peut protéger le régime raciste juif des dangers de la démocratisation.

Une solution à un seul Etat permettrait également d'intégrer démocratiquement les quelque 5 % de "citoyens israéliens" qui ne sont ni juifs ni arabes, et qui - pour simplifier - n'ont pas été inclus dans les chiffres ci-dessus.



Fin février 2008, Saeb Erekat, qui a dirigé durant plus d'une décennie la délégation palestinienne chargée de "négocier la paix" avec Israël, déclare au Washington Times : "Si Israël veut un Etat qui s'étend de la Méditerranée au Jourdain, je suis d'accord. Nous serons à égalité avec eux. Et quand nous aurons la majorité, la Knesset prendra le nom de Parlement, et l'Etat d'Israël deviendra la République de Palestine*. C'est ça, la démocratie..."  Il est clair que si quelqu'un ne veut pas d'un tel Etat démocratique unifié rassemblant les Arabes et les Juifs, ce sont bien les sionistes.

* A la rigueur, pour ne pas trop choquer la sensibilité des futurs ex-privilégiés, on pourrait nommer le pays République de Canaan.



Après le 11 septembre 2001 : la guerre de Sharon contre les Palestiniens

"Ariel Sharon est un criminel de guerre ; sa place est en prison, pas à la tête du gouvernement."
(Ken Livingstone - maire de Londres)

Sharon est passé maître dans l'art de la provocation. Après l'attentat de New York, il renforce la pression sur les Palestiniens, ne leur laissant d'autre choix que la résistance active. La population soutient de plus en plus le Hamas et son action directe. C'est exactement ce que recherche le chef du gouvernement israélien. Quand les ripostes arabes à la terreur de l'occupant prennent des formes plus extrêmes (par exemple l'exécution d'un ministre), Sharon peut mettre en oeuvre ses "représailles" et déclarer la guerre à Arafat - comme s'il avait fait autre chose depuis qu'il est au pouvoir.

Lire ici: Ubu félicite Sharogne

Inadmissible violence palestinienne (jpg - 76 ko)

N'écoutant que son courage, un vaillant soldat israélien procède à l'arrestation d'un dangereux terroriste (jpg - 12 ko)
(Et encore, le môme peut s'estimer heureux : le type aurait pu lui vider son chargeur dans le ventre - voir plus bas)



Début décembre 2001 : avec la bénédiction de Washington, le champion du terrorisme d'Etat, avec son arrogance habituelle, met Arafat en demeure de "punir le Hamas" et "sévit" sans même attendre la réaction du président palestinien. Il sait pertinemment qu'il y a certaines limites qu'Arafat ne peut dépasser sans sombrer définitivement dans la trahison et l'infamie. Peu importe, pour Sharon, la victoire ne saurait être complète sans cynisme et sans humiliation de l'adversaire. Le chef arabe, docile et craignant sans doute de perdre tout pouvoir, choisit de collaborer un peu. Il joue avec le feu; déjà sa police tue des Palestiniens. Sharon le pousse à aller plus loin. Jusqu'où ira-t-il ?...

Ce qui rend la situation particulièrement inquiétante, c'est qu'elle semble s'inscrire dans le plan d'ensemble des stratèges de la Maison Blanche. Après avoir endormi la méfiance des Palestiniens en septembre, en leur promettant cet Etat qu'ils appellent de tous leurs voeux, Bush a pu lancer son agression contre l'Afghanistan. Maintenant que le sort de ce pays semble réglé, la Palestine pourrait devenir le deuxième théâtre d'opérations. La situation s'envenime: bombardements, bouclage des localités arabes par l'armée d'occupation. L'objectif du sionisme reste en tout état de cause le "nettoyage" de la Palestine de tous ses Palestiniens - une opération autrement plus compliquée que l'extermination des talibans.

Lire l'article de Robert Fisk (The Independent): La dernière guerre coloniale   (En mai 2002, Robert Fisk a reçu des menaces de mort de la part de l'acteur américain John Malkovich pour ses prises de position en faveur des Palestiniens.)

Mi-décembre 2001 : Sharon est passé à la phase suivante de son plan: la guerre ouverte contre l'Autorité Palestinienne - qui n'existe plus à ses yeux - et contre la population civile arabe. Parallèlement, il tente d'intimider le Liban, qu'Israël a dû évacuer un an plus tôt. De toute évidence, Washington a donné carte blanche au boucher psychopathe de Tel Aviv, et ce qui se passe en Palestine est l'acte deux de la nouvelle guerre globale. Quant à la France, comme les autres pays européens, elle s'aplatit chaque jour un peu plus devant les maîtres du monde.

Janvier 2002 : Le 24 à Beyrouth, l'ancien chef de guerre chrétien libanais Elie Hobeika est victime d'un attentat à la voiture piégée. Israël accuse aussitôt les Palestiniens d'en être les auteurs - ce qui à première vue paraît logique, puisque Hobeika était un des principaux responsables des tueries de Sabra et de Chatila, en 1982. En fait, il semblerait que Hobeika, pour se disculper, ait été prêt à témoigner contre Sharon devant le tribunal de Bruxelles où celui-ci est accusé de crimes de guerre. Le tueur israélien a-t-il fait liquider son complice déloyal ?... Entre gangsters, les règlements de comptes sont chose courante.

Dans les territoires occupés, Sharon - qui mérite de plus en plus son surnom de Sharogne - continue de massacrer les cadres palestiniens et les populations civiles et de détruire l'infrastructure financée par l'Union Européenne. Plus Arafat fait de concessions à l'occupant, plus celui-ci en réclame.

Février 2002 : A Paris, la cinquième colonne sioniste agite une fois de plus le spectre de l'abominable "antisémitisme hexagonal". Objet du délit : la commémoration du massacre de Charonne (à la station de métro du même nom, le 8 février 1962, 9 personnes qui manifestaient pacifiquement contre la guerre d'Algérie et le terrorisme de l'OAS furent assassinées par la police de Maurice Papon*). Quarante ans plus tard, sans demander la permission du lobby, des impudents osent faire le rapprochement avec les massacres de Sharon. Inadmissible scandale...

* Quelques mois plus tôt, le préfet de police Papon avait fait massacrer à Paris 300 Algériens qui manifestaient contre la guerre. Vingt ans plus tôt, à Bordeaux, le collaborateur pétainiste Papon faisait déporter 1.700 Juifs (dont la liste avait été établie grâce aux données fournies par l'UGIF, une organisation collaboratrice juive créée par Pétain). Dans les années 1980-90, Papon sera poursuivi en justice pour ses actes antijuifs, mais jamais pour ses crimes de 1961-62.

Mars 2002 : En Palestine, la soldatesque israélienne se déchaîne, assassine chaque jour 20, 30 ou 40 civils, tire sur les ambulances et les journalistes. Pour la énième fois, l'ONU adopte une résolution qui restera lettre morte comme toutes les précédentes. La résistance palestinienne s'amplifie, sans Arafat, malgré Arafat. Assiégé dans son réduit de Ramallah, le président palestinien attend que l'occupant l'autorise à jouer son rôle de président. Il risque d'attendre longtemps, ou d'être tué avant. Sharon, fou furieux, est bien incapable de localiser son ennemi véritable, et encore moins d'en venir à bout. Il frappe à l'aveuglette, mais n'obtient que le contraire de l'effet escompté; les attentats anti-israéliens reprennent de plus belle.

En France, pour faire basculer une opinion de plus en plus favorable à la cause palestinienne, le Mossad organise des incendies de synagogues, dont il rend responsables les "terroristes arabes". Depuis quelque temps le gouvernement Sharon essaie de faire croire aux Israéliens qu'une campagne antisémite sévit en France. Pour étayer ces accusations, la télévision israélienne n'a pas hésité à diffuser des images d'une manifestation néo-nazie tenue à ... Berlin.

Avril 2002 : Discrètement encouragés par les Etats-Unis et assurés du silence bienveillant des gouvernements européens, les tueurs du fasciste Sharon intensifient leur guerre de destruction contre les civils palestiniens. A Jénine, les massacres font plusieurs centaines de victimes. Malgré un armement plus qu'insuffisant, la résistance inflige des pertes sensibles aux agresseurs: en trois jours, 22 soldats israéliens sont tués. En Israël même, une petite partie de l'opinion commence à s'opposer à la politique suicidaire du dément d'extrême droite. Des centaines de militaires refusent publiquement de participer à la sale guerre. Quant aux intellectuels et artistes israéliens, de l'écrivain Uri Avnery au chef d'orchestre Daniel Barenboim, ils sont de plus en plus nombreux à protester. Tous des antisémites ?...

Lire ici le point de vue de Michel Warschawsky, pacifiste juif israélien et bête noire des sharognards français.

Juin 2002 : Dans un discours écrit par les dirigeants du lobby sioniste en étroite coopération avec le gouvernement israélien, George W. Bush, "président" nommé par la Cour Suprême des USA par cinq voix contre quatre, contre un concurrent ayant recueilli 600.000 suffrages de plus que lui, George W. Bush se permet de donner une leçon de "démocratie" aux Palestiniens. Le demeuré de la Maison Blanche leur intime l'ordre de chasser Arafat et d'élire "démocratiquement" un fantoche à la solde de Sharon. Même les plus obéissantes marionnettes de Washington - européennes et autres - sont choquées par ce diktat.



Quelques semaines plus tôt, Arafat avait demandé à Sharon de lui faire parvenir un exemplaire de la constitution israélienne, afin de s'en inspirer pour rédiger une constitution palestinienne suffisamment démocratique. Bien entendu, c'était une boutade, car le très "démocratique" Israël n'a pas de constitution - et d'ailleurs que vaudrait une constitution fondée sur la discrimination raciale et religieuse ?

Juillet 2002 : Depuis quelque temps, le gouvernement terroriste de Tel Aviv entreprend la construction d'un mur destiné à "séparer Israël des territoires occupés" et à "empêcher les infiltrations terroristes". Lire ici: Mur de l'Apartheid - Mur de la Honte. A Gaza, Sharon fait larguer une bombe d'une tonne sur un quartier très peuplé. Bilan : 21 morts et 150 blessés dont de nombreux enfants.

Octobre 2002 : Ponctuée d'attentats sporadiques, la répression permanente se poursuit. Quand cent Palestiniens sont tués en quelques semaines (parfois il s'agit d'enfants écrasés sous les décombres de maisons rasées la nuit par des bulldozers de l'armée), la presse se contente de maigres entrefilets. Mais dès que les Arabes se rebiffent en tuant cinq ou six Israéliens, la une des journaux parle d'une "reprise de la folie meurtière". Belle objectivité...   En attendant, Sharon se frotte les mains, espérant bien que l'agression américaine contre l'Irak, annoncée depuis un certain temps, lui permettra de réaliser son plan d'expulsion massive des Palestiniens hors de Palestine.

Novembre 2002 : Parmi les morts de la terreur sioniste, on compte cette fois un Britannique travaillant pour les Nations-Unies. En Occident, sa mort passe presque aussi inaperçue que celle des douzaines de Palestiniens tués à peu près au même moment. Ni l'ignoble Tony Blair, ni le lamentable Kofi "Oncle Tom" Annan ne semblent très émus - ne parlons pas de l'attardé mental de la Maison Blanche. Si la chose s'était produite en Irak, avec pour victime un des "inspecteurs" de l'ONU, le Pentagone n'aurait pas hésité une seconde à bombarder Bagdad, avec bien entendu l'approbation bruyante de ceux qui se taisent maintenant.

Décembre 2002 : Israël joue à la "démocratie" en organisant pour l'opinion mondiale une "crise gouvernementale" qui sera bientôt suivie de nouvelles "élections libres". Heureusement, tous les Israéliens ne sont pas dupes. Dans un article intitulé Des élections en Israël - et alors ?, Ran HaCohen, professeur de littérature à l'Université de Tel Aviv, nous explique que dans son pays, gouvernement, parlement et partis politiques ne sont que des feuilles de vigne cachant le véritable pouvoir. Celui-ci est exercé par un triumvirat comprenant le chef d'état-major de l'armée, le ministre de la guerre et le chef du gouvernement. Comme dans toute bonne dictature militaire, ce dernier doit avoir l'agrément des deux premiers, et non l'inverse. S'il ne l'a plus, on le démissionne ou on le liquide physiquement (voir Yitzhak Rabin). Sharon, lui, convient parfaitement.

Il ne faut pas croire que la campagne électorale interrompt en quoi que ce soit la campagne coloniale. La guerre continue. A Gaza, début décembre, l'armée d'occupation détruit intentionnellement un stock alimentaire de l'ONU (plus de 500 tonnes de farine, de riz et d'huile végétale). Mais qu'est-ce en comparaison des pertes humaines ? Depuis l'arrivée de Sharon au gouvernement, 2200 Palestiniens ont été assassinés par la soldatesque de l'Etat hébreu, dont 800 enfants et 260 dirigeants politiques. 70.000 civils ont été blessés, dont 25.000 enfants. 20.000 personnes ont été arrêtées. (Chiffres cités par la Ligue anti-impérialiste, Bruxelles.)   En juillet 2003, on apprendra que près de 7.000 Palestiniens sont encore détenus. En deux ans, 38.000 maisons ont été détruites et près de 300.000 arbres (oliviers, citronniers) déracinés. Les territoires occupés ont été quadrillés, bouclés et morcelés à l'extrême ; des centaines de points de contrôle militaires fixes ou mobiles empêchent toute circulation et toute activité économique. Les Palestiniens sont soumis à des brimades et à des humiliations continuelles.

Janvier 2003 : A l'approche du scrutin, les barbares en uniforme massacrent encore quelques dizaines de Palestiniens, rasent fabriques, habitations et cultures. La presse occidentale, qui n'y voit aucun signe de terrorisme, ne tarit pas d'éloges sur la "démocratie" israélienne. Rare exception, cette caricature de Dave Brown dans le quotidien anglais The Independent (d'après un tableau de Goya) :

Sharom Israël

" Qu'est-ce qu'il y a ?...  Vous n'avez jamais vu un homme politique embrasser un bébé ? "

Comment réagissent les chiens de Pavlov du lobby sioniste à la vue de cette caricature ? Comme d'habitude : en criant à l'antisémitisme.  [Tout dessin hostile aux dirigeants israéliens est automatiquement et systématiquement assimilé aux déjections de la feuille nazie Der Stürmer de Julius Streicher.]

Février 2003 : Après sa réélection, Sharon prépare son prochain crime, l'épuration ethnique de la Palestine. En attendant, il continue d'assassiner cinq ou six civils par jour - parfois plus, quand il est en forme.

Mars 2003 : Parmi les nombreuses victimes de la terreur israélienne, on compte la militante pacifiste américaine Rachel Corrie, écrasée à Gaza par un bulldozer de l'armée d'occupation, alors qu'elle tentait de s'opposer à la destruction d'une maison palestinienne.

Avril 2003 : Bush et Sharon obligent Arafat à accepter la nomination d'un "premier ministre". On a choisi Mahmoud Abbas (dit Abou Mazen), un homme à l'échine très souple, plus apte à exécuter les ordres émanant des maîtres du monde. Pourquoi ne pas mettre tout simplement un général israélien à la tête de ce "gouvernement" palestinien ?... Ce qui est faisable à Bagdad devrait l'être aussi à Ramallah. D'autant plus que cela faciliterait la tenue d'élections libres en Palestine.

La guerre américaine contre l'Irak, commencée le 20 mars, s'est déroulée comme prévu : Saddam Hussein, un des plus farouches adversaires de l'Etat juif, a disparu. Après l'Irak, Sharon fait maintenant pression sur les USA pour qu'ils "nettoient" la Syrie et le Liban pour le compte d'Israël - pour ainsi dire "en prime", car il y a peu ou pas du tout de pétrole dans ces pays. Il y a, par contre, le Hezbollah et d'autres organisations qui animent ou soutiennent la résistance palestinienne. Lorsqu'elles seront elles aussi anéanties, la question du "transfert" des populations arabes ne posera plus de problème.  Lire ici Phase Two Begins, un article de Justin Raimondo sur la guerre par procuration.

Mai 2003 : Entre-temps, Sharon poursuit la destruction des territoires. La liste des victimes civiles ne cesse de s'allonger (le record : 16 morts en une journée). Et comme son ami Bush à Bagdad, le tueur en chef israélien n'épargne pas la presse (un journaliste britannique tué).

Tandis que les fauteurs de guerre amusent la galerie avec leur énième plan de paix bidon, qu'ils ont cette fois baptisé "feuille de route", le régime sioniste contitue de construire son mur de "séparation" (c'est le terme français pour apartheid). Le mur n'a pas pour fonction de matérialiser la ligne verte (la frontière entre Israël et les territoires occupés) ; il est plutôt l'occasion d'annexer de facto une grande partie de la Cisjordanie - voir la carte de l'association pacifiste israélienne Gush Shalom et les détails de l'opération. Il n'a pas non plus pour but de "protéger Israël des infiltrations", puisqu'il se dresse également du côté jordanien (très loin en retrait de la frontière).

Si l'expulsion des Palestiniens (épuration ethnique) n'est pas réalisable à brève échéance, Sharon se contentera dans un premier temps de ce pis-aller que constitue le mur de l'apartheid. A force de rétrécir, la peau de chagrin du "futur Etat indépendant" finira bien par disparaître complètement. Et si les Palestiniens n'apprécient pas l'idée de vivre dans ce bantoustan, ils partiront peut-être d'eux-mêmes.



Colonisation

Expansion juive en Palestine depuis 1920 :
1920 : 1 %   -   1947 : 6 %   -   1948 : 56 %
1949-67 : 78 %   -   2004 : 90 %
Et bientôt : 100 % ?...


Grignotage et nettoyage (ethnique)
sont les deux mamelles du sionisme


Prolifération des colonies juives à Jérusalem-Est :


Mode d'emploi :

1) On intègre dans Jérusalem-Est toutes les communes palestiniennes situées entre Ramallah et Bethléem
2) On décrète que les "nouveaux quartiers" de la ville ne font plus partie de la Cisjordanie
3) On rase au bulldozer les immeubles arabes qui s'y trouvent
4) On expulse les Palestiniens qui sont maintenant "sans domicile fixe"
5) Sur les terrains ainsi "libérés", on construit des maisons réservées aux Juifs
6) On crie à l'antisémitisme quand les Palestiniens et le monde civilisé protestent
(et même quand ils ne protestent pas)
7) On fait voter des subventions supplémentaires par le Congrès américain
8) On souhaite la bienvenue aux nouveaux colons débarqués de Brooklyn

(© Ariel Sharon, Shimon Peres & Co.)



Juin 2003 : Mahmoud Abbas, en bon laquais servile et obéissant, signe bien sagement avec Sharon et Bush un "plan de paix" qui oblige son "gouvernement" à mettre fin au "terrorisme palestinien" (c'est-à-dire à toute attaque contre des civils ou des militaires israéliens). En contrepartie, on lui promet, pour 2005, un chimérique Etat dont on ne sait pratiquement rien. Entre-temps, Israël pourra poursuivre sa colonisation des territoires et ses actes de terreur avec l'appui américain.

Le 8 juin, pour montrer ce qu'ils pensent de ce "plan de paix", les activistes palestiniens abattent quatre soldats israéliens. Pour la première fois, les trois principaux groupes religieux (Hamas, Djihad islamique et Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa) agissent conjointement. Va-t-on vers une unification de la résistance ?

Infliger un revers militaire, même modeste, à "l'invincible" soldatesque sioniste est le pire outrage qu'on puisse lui faire. Aussitôt, Sharon ordonne des attaques contre Gaza, qui coûtent la vie à de nombreux civils sous prétexte de viser le Hamas. La réaction palestinienne ne se fait pas attendre et l'escalade peut reprendre. Le tueur fou, que la "feuille de route" avait légèrement contrarié, peut maintenant s'en donner à coeur joie et rattraper le temps perdu. Comme à l'accoutumée, Bush et ses vassaux "se montrent soucieux" lorsque les Israéliens tuent des civils palestiniens, et "condamnent de toutes leurs forces les lâches attentats terroristes" lorsque c'est le contraire qui se produit.

Août 2003 : Après un semblant de trêve de quelques semaines - durant lesquelles les Palestiniens se tiennent tranquilles et les Israéliens continuent de construire leur mur de la honte - un attentat soi-disant revendiqué par le Hamas fait 20 morts à Jérusalem et permet à Sharon de stopper son prétendu "plan de paix". Quant on sait que les actes véritablement imputables aux islamistes font rarement plus de trois ou quatre victimes, il n'est pas difficile d'imaginer qui a été l'instigateur de cette attaque. Un des problèmes de la résistance palestinienne est précisément qu'elle est à la merci de toutes les manipulations. (Le journal israélien Ha'aretz décrit ici comment la police secrète de l'Etat juif recrute les "terroristes palestiniens" et les "membres d'Al-Qaïda".)

Septembre 2003 : Mahmoud Abbas, pas assez collabo aux yeux de ses maîtres, doit démissionner. Par les temps qui courent, il est pratiquement impossible de trouver du bon personnel... En attendant, le fasciste Sharon annonce ouvertement son intention de liquider physiquement Arafat. Depuis le massacre perpétré en 1946 à l'hôtel King David de Jérusalem, les terroristes sionistes sont fiers de leur longue liste d'assassinats ciblés et rêvent d'y inclure le président palestinien.

Tandis que le monde civilisé s'insurge, les USA mettent leur veto à une résolution de l'ONU demandant à Israël "de s'abstenir d'utiliser une force démesurée et de respecter strictement le droit humanitaire international". Malgré sa paralysie quasi-totale (dans l'affaire irakienne et dans d'autres domaines), l'organisation internationale est néanmoins un fidèle reflet de l'isolement de l'Etat raciste juif. Lors du vote, quatre pays seulement s'opposent à la résolution : Israël, les USA, la Micronésie et les Iles Marshall. Les gouvernements de ces deux derniers Etats - d'anciennes colonies américaines - dépendent étroitement des contributions financières de Washington. Si les Nations Unies avaient la maîtrise de leurs décisions, le régime sioniste hors-la-loi serait depuis longtemps exclu de la communauté internationale, comme l'ont été en leur temps les régimes d'Afrique du Sud et de Rhodésie.

Autre sujet de mécontentement pour les sharognards : vingt-sept officiers de l'armée de l'air israélienne signent une déclaration collective exprimant leur refus de participer aux massacres de civils palestiniens dans les territoires occupés. Leurs noms viennent s'ajouter à ceux de quelque 1.300 refuzniks.

Décidément, le monde est plein de méchants antisémites...

Octobre 2003 : Un attentat terroriste fait une vingtaine de morts à Haïfa (dont un certain nombre d'Arabes). Aussitôt, le Djihad islamique "revendique" ce mauvais coup trop bien réussi. Cette "revendication" incontrôlable nous parvient, comme toujours en pareil cas, par le truchement des médias israéliens et occidentaux, et sert de prétexte à l'Etat juif pour lancer des attaques militaires préparées de longue date. Cette fois, Sharon fait aussi bombarder la Syrie. Espère-t-il ainsi pouvoir déclencher cette guerre contre Damas qui aurait dû avoir lieu au printemps, mais que l'inattendue résistance irakienne a empêchée ? Encore quelques actions similaires du Mossad mises sur le dos des islamistes, et la provocation pourrait réussir - et Israël parviendrait enfin à se débarrasser du gênant Arafat sans trop attirer l'attention.

Détail à peine croyable : lors des débats au Conseil de sécurité après l'agression contre la Syrie, le délégué de Tel Aviv reproche à Damas de "violer les résolutions de l'ONU".

A Gaza, les massacres de civils palestiniens et les destructions systématiques continuent. En moins de vingt-quatre heures, la soldatesque israélienne rase 150 maisons, faisant 2000 sans-abri de plus. Le 15 octobre, toujours à Gaza, pour faire taire les voix occidentales qui continuent de s'opposer à ces agissements criminels, le Mossad monte une nouvelle false flag operation. Il fait sauter un convoi diplomatique américain et met l'attentat sur le compte "des terroristes" ; il y a trois morts. Après un tel acte, qui pourrait encore refuser à Sharon le droit de "sévir" contre les dirigeants palestiniens ?

En attendant, la terreur de l'Etat sioniste se poursuit implacablement. De nouveau on enregistre en l'espace d'une journée une quinzaine de civils palestiniens tués, dont des enfants et un médecin qui tentait de leur porter secours.

Novembre 2003 : Un sondage Eurobaromètre de l'UE donne du fil à retordre aux sharognards : 59 % des Européens (55 % des Français, 63 % des Belges, 65 % des Allemands, 74 % des Hollandais) considèrent qu'Israël est le pays qui menace le plus la paix mondiale - ça, comme dirait l'autre, c'est de l'antisémitisme pur porc ou alors j'y connais rien...  Malgré les protestations "spontanées" orchestrées par le lobby et les excuses honteuses des "chefs" européens Berluscono et Prodi, l'image de marque de l'Etat raciste "le plus démocratique du Moyen-Orient" en prend un sacré coup. A l'avenir, pour ce genre de sondage, au lieu de choisir des gens comme vous et moi, on devrait peut-être recourir à un échantillon représentatif de journalistes des grands médias, en excluant par avance - on ne sait jamais - toutes les réponses potentiellement anti-israéliennes.

Toujours est-il que pour retrouver aux yeux de l'opinion publique ce rôle de victime éternelle qui lui sied si bien, Sharon doit une fois de plus activer son Mossad, lequel fait aussitôt sauter deux synagogues à Istanbul (entre-temps, ces terroristes ont acquis une certaine routine - lire ici un petit rappel de leurs performances). Les trois quarts des victimes sont des musulmans, mais qu'à cela ne tienne. L'effet voulu est atteint, du moins provisoirement. Israël peut, pendant quelque temps, tuer tranquillement des Palestiniens, raser leurs maisons, détruire leurs cultures, achever la construction du mur de l'apartheid et réclamer une nouvelle guerre, sans que personne ne s'en offusque.

En France, le même jour (un samedi), suivant un timing presque parfait, on met le feu au lycée juif de Gagny (en fait, un bâtiment vide en cours de réfection), ce qui permet d'exiger et d'obtenir un renforcement des lois répressives dirigées contre tout ce qui est arabe ou musulman.* Le lobby sioniste nous disait bien qu'il y avait "recrudescence", alors que le gouvernement, lui, s'endormait, se fiant à des statistiques qui prouvent exactement le contraire. Et pendant que les médias et la caste politique crient à "l'antisémitisme", personne ne parle des agressions racistes bien réelles, comme celles commises par les commandos judéo-nazis de la soi-disant Ligue de Défense Juive, ces S.A. à la solde d'Israël qui jouissent à l'intérieur de l'Hexagone d'une totale impunité.

* Comme le signale L'Express du 19 janvier 2004, un nouveau contrat d'assurance de 5 millions d'euros avait été signé quelque temps avant l'incendie. On a donc, en quelque sorte, fait d'une allumette deux coups. Axa paiera sans rechigner - ils n'ont sûrement pas envie de passer pour des antisémites. Ce genre d'attentat bidon est courant, en France et ailleurs. Déjà en janvier 2003, le rabbin Gabriel Fahri avait été "poignardé par un antisémite" près de sa synagogue du 11ème arrondissement de Paris. On entend encore les cris d'indignation. Quelques mois plus tard, très discrètement, le dossier avait été refermé. Conclusion : automutilation. Beaucoup de bruit pour quelques égratignures volontaires.

Fort heureusement, tous les Israéliens ne soutiennent pas la politique criminelle de leur gouvernement actuel. Certains d'entre eux (députés et anciens ministres) ont négocié à Genève un "accord de paix" (bien timide* et purement symbolique) avec les Palestiniens. Mais pour les fascistes de l'Etat hébreu (il y en a qui sont plus à droite que Sharon), pareille démarche mérite la peine de mort.

Tout cela montre bien que, contrairement à ce que prétendent les enragés du sionisme et leurs serviteurs de la presse, il n'y a pas d'un côté "les Juifs" et de l'autre de mythiques "antisémites". Le véritable clivage passe entre les criminels et fauteurs de guerre de la clique Sharon-Bush-Blair et le reste du monde. Malgré l'incessante propagande à laquelle il est exposé, le monde n'est pas tout à fait dupe : il sait - ou se doute - d'où vient le danger.

* S'il était appliqué, cet accord de Genève - lire ici le texte intégral - ferait la part belle aux Israéliens. Pendant une période allant de 5 ans 1/2 à 10 ans, ils seraient autorisés à maintenir une présence militaire au coeur du nouvel Etat palestinien (aéroports, gares de fret, stations d'alerte lointaine, vallée du Jourdain, survol aérien) et contrôleraient toutes ses importations. La Palestine ne pourrait se doter d'une armée ni acquérir d'armes lourdes. Une force multinationale (qui serait sans doute dominée par les USA) veillerait à ce que les Palestiniens appliquent l'accord. L'Etat d'Israël, en revanche, ne serait soumis à aucune restriction ni à aucun contrôle. Les nouvelles frontières ne correspondraient nullement à celles d'avant 1967, car l'Etat juif annexerait une grande partie de Jérusalem-Est. Le droit au retour des réfugiés serait traité à la discrétion d'Israël - autant dire enterré une fois pour toutes. La clause de libération des prisonniers, très vague, permettrait de nombreuses exceptions. Enfin, toute une série de détails concrets et essentiels resterait en suspens, ouvrant la porte à tous les abus.

Décembre 2003 : Tandis que les occupants israéliens continuent de tuer cinq ou six civils chaque jour, treize refuzniks de plus dénoncent la répression et la politique coloniale de Sharon.

Janvier 2004 : L'aviation israélienne bombarde le sud du Liban après qu'un militaire de l'Etat juif ait été tué par le Hezbollah en territoire libanais, à la suite d'une violation de frontière.

A Stockholm, sous l'oeil des caméras, un vandale israélien qui occupe les fonctions d'ambassadeur se défoule dans une exposition jugée non conforme au canon sioniste. Pour se "justifier", le barbare sharognard accuse "d'antisémitisme" l'auteur de l'oeuvre incriminée (il s'agit de Dror Feiler - un artiste juif israélien opposé au régime actuel).

Février 2004 : Attaques incessantes contre la population civile de Gaza : 27 morts et 150 blessés en une semaine.

Accusé devant la Cour Internationale de Justice de La Haye pour la construction de son mur de la honte, l'Etat voyou montre pour la énième fois son mépris pour le droit international et boycotte les audiences. Afin de "prouver la nécessité" de ce qu'il appelle "clôture" ou "barrière" (pourquoi pas "cloison", "haie" ou "paravent" ?), le régime de Sharon organise, selon un timimg parfait, un nouvel "attentat-suicide" contre un bus de Jérusalem.

De plus en plus fréquemment, les tueurs de Tel Aviv publient des images atroces des victimes juives des attentats, pensant ainsi attendrir l'opinion sur le sort de l'Etat sioniste. Bien entendu, les sharognards se gardent bien de montrer des photos des victimes palestiniennes (victimes touchées de façon tout aussi atroce, mais en nombre beaucoup plus élevé) ou de préciser que la plupart des attentats anti-israéliens particulièrement bien "réussis" sont l'oeuvre du Mossad.

Et puisque pour Sharon, un Juif vaut cent Arabes, le chef terroriste peut toujours prétendre : "Les victimes, c'est nous."  Sa devise n'est pas "oeil pour oeil", mais beaucoup d'yeux pour un seul oeil  (jpg - 70 ko - par Latuff).

Le 25 février, des pillards israéliens en uniforme (armée d'occupation, police, Shin Beth) attaquent plusieurs banques de Ramallah et s'emparent de 37 millions de shekels en espèces (environ 7 millions d'euros).

Deux jours plus tard, près de Jérusalem, l'armée sioniste tire sur une manifestation pacifique organisée conjointement par des Palestiniens et des opposants juifs israéliens contre la construction du mur de la honte : il y a quatre morts.

Le samedi 28, à Gaza, les hélicoptères de Sharon détruisent à coups de missiles une voiture palestinienne, tuant au hasard trois civils, dont un enfant, qu'ils accusent d'être des "terroristes".  Le jour du sabbat, un juif respectueux de la tradition doit s'abstenir de conduire une voiture ou d'actionner une sonnette électrique, mais apparemment, on ne voit pas d'inconvénient à ce qu'il pilote un engin de mort et assassine des goyim de 14 ans.

Comme pour confirmer cet aspect particulièrement nauséabond de la morale sioniste, le même jour et toujours à Gaza, un autre tueur juif en uniforme tire dans le dos d'un jeune Palestinien de 15 ans. La victime en restera paralysée toute sa vie. Comme la chose s'est passée sous les yeux d'une délégation de l'ONU, les démentis et mensonges habituels ne sont plus de mise ; on fait donc mine de "punir" le coupable. Après une enquête bidon et un sermon sur la nécessité de ne pas se faire prendre quand on défend ainsi la "Terre promise", on l'enverra massacrer des Arabes dans un secteur moins exposé des territoires occupés.

Mars 2004 : Les terroristes de Tel Aviv poursuivent leurs exactions. Le 6 mars, ils massacrent quatorze Palestiniens à Gaza, dont des enfants de huit et douze ans. En France et ailleurs en Occident, les défenseurs professionnels des "droits de l'homme" accueillent ces nouveaux meurtres par un silence assourdissant. Ils préfèrent cultiver le mythe de la "recrudescence antisémite".

Les tueries continuent jour après jour. Le 22 mars, Sharogne fait assassiner le cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel du Hamas. Il lui reprochait avant tout d'avoir transformé en un mouvement authentiquement anti-israélien cette organisation fondée à l'origine avec l'aide du Mossad pour nuire à l'OLP. En tuant à coup de missiles le vieillard infirme dans son fauteuil roulant, le boucher sioniste espère sans doute qu'un soulèvement palestinien s'ensuivra, permettant à l'Etat raciste de réaliser enfin l'épuration ethnique prévue depuis si longtemps.

Avril 2004 : Un cambrioleur qui avait dérobé chez un particulier un ordinateur et 20.000 dollars en espèces se fait prendre et passe en jugement. Le juge, après l'avoir entendu, prononce son verdict : le voleur peut garder l'argent, étant donné qu'il a promis de restituer l'ordinateur. La restitution se fera plus tard, l'année prochaine peut-être, ou à la saint-glinglin...

Ce que tout le monde, sauf rares exceptions, considère comme un déni de justice, vient de se produire à Washington : le juge a pour nom George Bush, le voleur s'appelle Sharon, l'ordinateur est un Gaza 2004 et les dollars représentent les colonies juives de Cisjordanie.

Mécontente du verdict, la victime du cambriolage proteste - ce qui lui vaut d'être condamnée pour antisémitisme.  Une heure plus tard, juge et cambrioleur vont prendre un verre au bar du coin.

17 avril : Quelques semaines après le cheikh Yassine, les terroristes de l'Etat juif assassinent Abdel Aziz Rantissi, leader du Hamas. A Gaza, la tuerie se poursuit : 17 Palestiniens meurent en trois jours, dont des fillettes de quatre et sept ans.

Mai 2004 : Les sharognards en uniforme continuent de détruire et de tuer. De temps à autre, cependant, ils reçoivent la monnaie de leur pièce : en trois jours, treize d'entre eux meurent dans la bande de Gaza. Deux blindés, avec onze hommes à bord, sont littéralement pulvérisés par la résistance palestinienne.

Le pacifiste israélien Uri Avnery décrit ainsi cet épisode complètement occulté ou déformé par les médias occidentaux :

"Deux coups terribles viennent d'être portés à l'armée israélienne. Tout d'abord, un blindé transportant une grande quantité d'explosifs est entré à Gaza-Ville pour faire sauter des immeubles et a heurté une bombe placée au bord de la route par la guérilla palestinienne. La bombe a explosé, déchiquetant les six soldats israéliens. Le jour suivant, même chose sur l'Axe Philadelphie, cette zone qui sépare la bande de Gaza de l'Egypte : un véhicule de transport de troupes plein d'explosifs, envoyé là pour faire sauter des tunnels sous la frontière, a été frappé de plein fouet par une roquette palestinienne et a explosé avec ses cinq occupants.

La puissance de chacune des deux explosions a été telle que des morceaux de corps ont été éparpillés sur des centaines de mètres. Tout le pays a vu à la télévision les soldats israéliens à quatre pattes filtrer le sable à mains nues pour rassembler les morceaux des corps de leurs camarades. Les médias israéliens ont fait de la surenchère dans l'orchestration d'une hystérie nécrophile, les commentaires interminables sur les débris humains alternant avec des scènes de funérailles.

Pour la première fois, les Israéliens ont vu la véritable image de Gaza : ni 'terreur', ni 'terroristes', mais une classique guérilla, toute la population participant à la lutte contre les forces d'occupation. Aujourd'hui Gaza , demain la Cisjordanie. Dans une telle lutte, nous ne pouvons pas gagner. On peut tuer des Palestiniens à grande échelle, détruire des quartiers entiers comme aujourd'hui. Mais on ne peut pas gagner. Les gens commencent à le comprendre. La 'gauche sioniste', semble-t-il, est également en train de se réveiller d'un coma qui dure depuis quatre ans.
"

Ce revers militaire particulièrement humiliant pour l'armée d'occupation, ne la rend que plus furieuse ; dans les jours qui suivent, elle démolit de plus belle des centaines de maisons de Palestiniens et tue des douzaines d'habitants. On peut véritablement parler d'une recrudescence de la terreur sioniste.

Le week-end suivant, à Tel Aviv, 150.000 opposants israéliens manifestent pour réclamer l'arrêt des exactions et le retrait des territoires occupés. A Paris, les responsables politiques préfèrent se taire et vont défiler contre la "menace antisémite"* - le lobby a bien fait son travail...

* Les organisateurs de la marche pro-israélienne oublient de dire de quelle manière sont fabriqués les "incidents antijuifs". Dernier cas en date : celui d'Alexandre Moïse, un dirigeant de la branche française du Likoud et de la Fédération sioniste de France (deux organisations d'extrême droite à la solde de l'étranger). Moïse, un des "lyncheurs" de l'humoriste Dieudonné, porte plainte, en janvier 2004, pour "menaces de mort" et "insultes antisémites". Après enquête, il doit avouer qu'il est lui-même l'auteur des messages incriminés. Le 9 mars, la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris condamne l'imposteur à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 750 euros pour dénonciation mensongère ayant entraîné des recherches inutiles. (Voir ici le texte du jugement.) Dans la presse française, black-out total sur cette affaire.

A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la boucherie continue au rythme d'une demi-douzaine de Palestiniens par jour. Le 18 mai, il y a même vingt morts. Le lendemain, nouveau carnage : un hélicoptère de Sharon tire un missile sur une manifestation pacifique - quatorze tués, dont de nombreux enfants. Le surlendemain, encore d'autres morts, dont une fillette de quatre ans assassinée de deux balles dans la tête (elle était sans doute coupable de creuser des tunnels sous la frontière).

George Bush refuse, bien entendu, de condamner Israël - pourquoi le ferait-il, en tant qu'embedded president de l'Etat juif ? Aucune réaction sérieuse non plus de la part des autorités françaises ou européennes ; on se contente de "protester" du bout des lèvres. Aucun rappel d'ambassadeur, aucune menace de sanctions, de boycott, d'intervention. La clique judéo-fasciste de Tel Aviv jouit d'une complète impunité et peut pratiquement tout se permettre. Quoi qu'elle fasse, elle est assurée de la passivité des gouvernements occidentaux, paralysés par la toute-puissante cinquième colonne sioniste.

Au point où nous en sommes, le sursaut salutaire ne peut venir, semble-t-il, que de la communauté juive elle-même. Mais il est hélas peu probable qu'elle soit aujourd'hui en mesure de s'émanciper de ce sinistre fléau, de se désioniser (comme les Allemands se sont dénazifiés après 1945). La "gauche sioniste", dont parle Uri Avnery, n'est plus qu'un mythe. Depuis l'assassinat de Yitzhak Rabin, en 1995, et surtout depuis l'arrivée au pouvoir du tueur fou, ce terme a peu à peu perdu toute signification ; il est à présent totalement illusoire. Le sionisme, dans sa forme actuelle, incarnée par Sharon, est une idéologie d'extrême droite, synonyme de racisme, de mensonge systématique, de violence hystérique, de gangstérisme politique. Aucune place là-dedans pour la moindre idée "de gauche", ni pour le moindre sentiment humain.

Lire ici : Zionism is dead  par Avraham Burg, ancien président de la Knesset.

Alerte rouge à Tel Aviv : "l'antisémitisme recrudescent" semble faire des ravages jusqu'au sein même du gouvernement sharognard. Le ministre israélien de la "Justice", Yosef Lapid, se fait presque lapider pour avoir osé comparer, dans un court moment de défaillance, la situation des Palestiniens de Rafah avec celle des Juifs d'Europe à l'époque nazie (inadmissible violation du dogme de l'unicité de la souffrance juive). Mais qu'on se rassure, Lapid s'est très vite ressaisi en se remémorant les prisons, camps de détention et autres centres de torture gérés par son ministère.

Juin 2004 : Après que les terroristes sionistes (TS - comme dans "Tsahal") aient assassiné à Naplouse un dirigeant du Hamas, un autre des Brigades d'Al-Aqsa et plusieurs habitants qui se trouvaient dans les parages, les deux organisations de résistance exécutent une impressionnante opération de réprésailles contre une poste militaire de l'armée d'occupation à Kfar Darom, dans la bande de Gaza. Ayant creusé un tunnel jusque sous les positions israéliennes, ils font exploser une charge de plusieurs centaines de kilos. Selon Al-Jazeera, il y aurait cinq morts et une vingtaine de blessés parmi les occupants. Les médias occidentaux, à la botte de Tel Aviv, s'empressent d'étouffer ou de minimiser la nouvelle, ne faisant état que de quelques blessés.

Juillet 2004 : La Cour Internationale de Justice de La Haye déclare le mur illégal. 14 des 15 juges soutiennent cette décision ; un seul vote contre - un Américain.

Pour "prouver" que la construction du mur de la honte est "nécessaire" et que la CIJ est "complice des terroristes", Sharon commandite un attentat à Tel Aviv. Il y a un mort et plusieurs blessés. Comme il se doit, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa "revendiquent" l'attaque et "déclarent" dans "leur" communiqué qu'elles sont en mesure de frapper partout, "malgré la barrière de séparation". Comme si la résistance palestinienne utilisait le jargon des sharognards pour désigner le mur de l'apartheid....

Selon son habitude, la caste politique française ne s'intéresse guère à ces questions - pour elle secondaires - et se consacre à fond au "problème de la recrudescence". Dernière mise en scène : le 9 juillet, "attaque antisémite" contre une jeune femme et son bébé dans un train de la ligne D du RER en banlieue nord de Paris. Pensant qu'elle était juive, quatre méchants Arabes et deux abominables Africains auraient malmené la pauvre victime et lui auraient même dessiné des croix gammées sur le ventre, avant de renverser la poussette avec l'enfant. Quelle horreur !... Ces mecs sont encore pires que Ben Laden et Dieudonné réunis !...

Chirac, sans attendre les détails de l'enquête, parle d'un "acte odieux", exprime son "effroi" et appelle à un "sursaut républicain". Pour de Villepin, entre-temps ministre de l'Intérieur, il s'agit d'une "agression ignoble qui doit être réprimée avec la plus grande fermeté" (lorsqu'il était aux Affaires étrangères, en mars 2003, de Villepin s'est bien gardé d'utiliser ces termes pour qualifier l'agression US en Irak).

Le président de la région Ile-de-France en profite pour déclarer que "la France, pendant la guerre de 40, a été le seul pays qui ait donné des enfants à déporter" (sic). En voilà encore un qui confond la France avec Pétain, et qui ignore que c'est précisément l'organisation juive collaboratrice UGIF qui recherchait activement les enfants juifs pour les faire expédier dans les camps - pas pendant la "guerre de 40", mais dans les années qui suivirent... On ne peut pas demander à un homme politique de connaître l'histoire de son pays.

D'autres ministres dénoncent la "lâcheté des témoins", qui auraient tout vu sans intervenir, et exigent un renforcement de la surveillance policière. A Belleville, un quartier populaire très "communautariste" de la capitale, tout ce que Paris compte encore de "communistes" descend manifester contre les "antisémites" - le camarade Sharon les remercie... Inutile de préciser que la presse clonée participe activement à cette campagne. Bref, politiciens, militants et journalistes font de la surenchère pour obtenir un bon point du lobby sioniste.

Et le lobby, lui, en rajoute, devient pathétique, émouvant, lyrique. Pas vrai, Harald ?...  (A lire absolument : cette diatribe vaut son pesant d'or. Un texte dont l'étude devrait figurer au programme de toutes les écoles de France et de Navarre, un texte que nous soumettons à Steven Spielberg pour qu'il en fasse son prochain film. Titre suggéré : "The REhorroR Picture Show" ou encore "D-Line Inferno".)

Et puis, quatre jours plus tard, la bulle éclate : la jeune femme avoue qu'elle avait menti... A partir de là, silence radio ou "explications" gênées* dans les états-majors de lutte contre la "recrudescence". Prochaine tentative dans un mois...

* Le Premier ministre Raffarin déclare : "Que cet événement soit réel ou virtuel, le fait qu'il soit crédible montre que la société doit rester vigilante en toute circonstance." Autrement dit : un mensonge est tout fait acceptable s'il est crédible ; la fin justifie les moyens. Pour plus de précisions, relisez Orwell ou les Oeuvres complètes du Dr Goebbels... De son côté, Chirac lance un peu plus tard : "C'est une affaire regrettable à tous égards mais je ne regrette pas."  Bravo Guignol...

Harald, de son côté, fait sa valise et prend le premier avion pour la Terre sainte. Nous apprenons cependant - à titre confidentiel - qu'il continue d'écrire sous divers pseudonymes : BHL, Shmuel, Taguieff, Finkielcrotte, etc.


La seule véritable recrudescence que connaît la France depuis quelque temps, c'est celle des alertes bidons. Si l'on veut comprendre pourquoi il en est ainsi, il faut savoir que l’Agence Juive s’apprête justement à lancer une campagne massive en faveur de l’émigration des Juifs français vers Israël (comme le signale Arik Bender dans le quotidien israélien Maariv du 13 juin 2004). Les émissaires de l'Agence sont probablement déjà sur place, notamment à Sarcelles (une ville de la banlieue nord de Paris, proche de l'endroit où a "eu lieu" la fameuse "agression", et où vit précisément une importante communauté juive). A croire que les fanatiques sionistes prennent les Juifs français pour des imbéciles...*

* Le 18 juillet, c'est officiel, Sharon appelle les Juifs de France à partir immédiatement pour Israël afin d'échapper à cet "antisémitisme déchaîné" qui sévit dans l'Hexagone. Politiciens et journalistes français font semblant de s'indigner mais évitent bien soigneusement de dénoncer l'imposture.

Deux jours après ses aveux, la fausse victime, une certaine Marie L., est inculpée pour dénonciation de délit imaginaire et risque une peine de six mois de prison et une amende de 7.500 euros. Quant aux mythomanes professionnels qui l'ont inspirée, ils ne risquent rien. Au contraire, ils sont assurés du soutien moral, politique, matériel et financier de l'Etat et peuvent préparer en toute tranquillité les prochaines "agressions antisémites" qui viendront gonfler leurs statistiques bidons. Et c'est ainsi qu'aux quatre coins du monde, les médias qu'ils contrôlent pourront cracher en toute impunité sur ces "ignobles antisémites français". Beaucoup de gens les croiront, comme ils croient tout ce qu'on leur raconte depuis le 11 septembre.

Et les Palestiniens dans tout ça ?... Oubliez-les, vous voyez bien que ce ne sont pas eux les victimes...

D'ailleurs, ces jours-ci, avec l'aide désintéressée du Mossad, les Palestiniens préfèrent "kidnapper des otages français à Gaza" avant d'aller "manifester contre Arafat". Nous qui avions prévu de passer le mois d'août au Club Med de Rafah, nous allons devoir annuler notre réservation à cause des enlèvements, de la corruption et des déficits démocratiques palestiniens. Si c'est pas malheureux d'en arriver là...

Sharon, de son côté, joue les colombes et parle sans arrêt d'évacuer la bande de Gaza. Mais, voyez-vous, les colons sont contre ; ils forment des chaînes humaines de 90.000 kilomètres de long. Alors, il va falloir être patient, très patient ; le gouvernement fait ce qu'il peut, mais ses possibilités sont limitées, parce qu'Israël est un pays démocratique - c'est même le plus démocratique de tous les pays non-antisémites de la Galaxie (ex aequo avec les USA, juste devant la Micronésie)...  En attendant on continue d'agrandir les colonies de Cisjordanie. Bien obligé, sinon comment héberger les centaines de millions de Juifs français persécutés qui vont affluer en Israël dès dimanche prochain ?  Rien que pour sauver toutes les victimes du RER, il faudra tout bétonner entre Hébron et Naplouse.

Août 2004 : Comme prévu, un mois après la provocation du RER, on récidive. Cette fois, c'est un centre social juif* qui est incendié rue Popincourt, dans le 11ème arrondissement de Paris. On découvre sur les murs des slogans antisémites et des croix gammées. Comme toujours, politiciens et journalistes crient à la recrudescence. Une semaine plus tard, la police trouve le coupable : un Juif d'une cinquantaine d'années, un "déséquilibré" ; il s'agirait d'une affaire "interne".

* En fait, c'est tout simplement une soupe populaire pas très différente de celles qui existaient du temps du Dr Herzl. N'est-il pas aberrant, dans une "communauté" où les nantis ne cessent de prêcher la "solidarité ethnique", de voir des gens réduits à la misère et à la mendicité, alors que d'autres ne savent que faire de leurs milliards ? On ne saurait mieux illustrer l'infâme hypocrisie de l'idéologie sioniste...  [En Israël même, quelques semaines plus tard, de nombreux employés des services publics, qui n'ont pas touché leur salaire depuis plusieurs mois, se mettent en grève - l'Etat juif est trop "pauvre" pour les payer.]

A Beersheva, dans la partie centre-sud d'Israël, un double "attentat-suicide revendiqué par le Hamas" fait 18 victimes. Quelques minutes plus tard, la police connaît déjà les "coupables", sait où ils habitaient et va perquisitionner sur place. Les gars devaient porter autour du cou des plaques indestructibles avec leurs noms et adresses...  "Là où la barrière existe, il n'y a pas de terrorisme", déclare aussitôt un ministre (par "barrière", il entend le mur de la honte). Car, bien entendu, les "terroristes arabes" ne vont poser "leurs bombes" que là où le mur n'est pas encore achevé ; il ne leur viendrait pas à l'esprit d'aller un peu plus loin pour compliquer les "recherches" des "enquêteurs".

Pour la presse occidentale, qui imprime de toute façon tout ce que les sionistes lui demandent d'imprimer, ces incohérences sont tout à fait secondaires. Et à Tel Aviv, la chutzpah l'emporte toujours sur la logique. L'essentiel est de relancer la campagne de "justification" du mur et de "légitimer" par avance le prochain massacre de civils palestiniens. Sharon et ses acolytes se tordent de rire à la pensée de cette belle "opération réussie". En public, il versent quelques larmes de crocodile en évoquant les victimes juives.

Septembre 2004 : L'Allemagne annonce la livraison prochaine de deux sous-marins à Tel Aviv. Il faut bien que le régime de Sharon se défende contre la gigantesque armada al-qaïdo-palestinienne qui menace l'existence d'Israël, n'est-ce pas ?  Et si quelqu'un prétend que ces sous-marins sont en mesure de lancer des missiles nucléaires contre les pays de la région, sachez que c'est de l'antisémitisme pur.

Le financement de ces joujoux construits par les chantiers navals HDW de Kiel reste d'ailleurs assez obscur, comme tout ce qui a trait aux armes de destruction massive de l'Etat juif. La vente est assortie d'un "crédit" à long terme qui restera probablement sur les bras du contribuable allemand. (Le gouvernement de Berlin a déjà pris à sa charge 85 % des coûts des trois sous-marins Dolphin livrés précédemment.)

En attendant, dans les territoires occupés, les assassinats de civils palestiniens se poursuivent jour après jour, occultés par la presse pro-sioniste. Le pacifiste israélien Uri Avnery nous rappelle ici à ce propos quelques évidences qui sont à cent lieues du "politiquement correct" des médias alignés : A Kosher Stamp on Murder*. Fascisme juif qui n'ose pas dire son nom, racisme permanent, complicité des autorités religieuses : dans l'Etat "le plus démocratique" du Moyen-Orient, on peut en toute impunité massacrer les "Untermenschen" (sous-hommes) arabes. C'est à la fois "légal" et "moral", puisque ces gens ne sont pas juifs...  (Lisez l'article d'Avnery et essayez - en toute candeur - d'imaginer ce qui se passerait en France si Dieudonné avait signé ce texte.)

* Kosher Stamp ?...  Alors là, le mec, il y va pas avec le dos de la cuillère...  Vous vous souvenez des cris d'horreur quand quelqu'un avait osé parler de "busherie casher" à propos de la guerre israélicaine en Irak ?...  Il est vrai qu'Avnery ne risque d'être inquiété par la "Justice". Il est juif - juif "honteux", certes, selon la définition sioniste, mais juif quand même.

Fin septembre, attentat terroriste israélien à Damas (assassinat d'un responsable du Hamas). Les dirigeants de l'Etat voyou espèrent ainsi provoquer une réaction de la Syrie, ce qui leur permettrait enfin de déclencher cette nouvelle guerre prévue pour le printemps 2003 mais bloquée pour cause de résistance irakienne.

Octobre 2004 : Pour souligner sa "volonté d'évacuer la bande de Gaza", Sharon lance une "opération" contre les habitants palestiniens de ce territoire occupé ; il y a 120 morts en quinze jours dans le camp de réfugiés de Jabaliya et ailleurs.

Les massacreurs d'enfants : Lire ici Killing children is no longer a big deal, un article du journaliste israélien Gideon Levy. Comme le fait remarquer l'auteur, durant les deux premières semaines d'octobre, l'armée israélienne a tué, dans la bande de Gaza, plus de trente enfants palestiniens. Levy rappelle que trois fois plus de Palestiniens que d'Israéliens ont perdu la vie au cours de l'Intifada ; et même cinq à huit fois plus (selon les sources) si l'on ne considère que les moins de 18 ans. (Encore faut-il préciser que ces chiffres ne tiennent pas compte du fait que beaucoup d'attentats terroristes faisant des victimes juives - en particulier les plus meurtriers d'entre eux - ne sont pas l'oeuvre de Palestiniens mais du Mossad, et que par Israéliens, les statistiques de l'Etat hébreu entendent tous les habitants vivant à l'intérieur de la ligne verte, qu'ils soient juifs, arabes ou d'une autre nationalité. Quand un Arabe de Jaffa meurt dans l'explosion d'une bombe, c'est une victime israélienne.)

Parmi les quelque 800 enfants arabes tués au cours des trois dernières années, 42 avaient dix ans, 20 avaient sept ans, huit avaient deux ans, et treize sont morts dès leur naissance à un checkpoint des territoires occupés (parce que la soldatesque israélienne refuse systématiquement le passage aux femmes sur le point d'accoucher).

Gideon Levy ajoute : "Avec d'aussi horribles statistiques, la question de savoir qui est terroriste devrait depuis longtemps peser comme un fardeau sur la conscience des Israéliens. Malheureusement il n'en est rien. Les massacreurs d'enfants sont toujours les Palestiniens ; les soldats ne font que nous défendre et se défendre, et au diable les statistiques... Ce qu'il faudrait pourtant dire clairement, c'est que nous avons sur les mains le sang de centaines d'enfants palestiniens."

Parmi les monstruosités commises par les terroristes de "Tsahal", Levy cite le cas de deux frères de six et treize ans tués par le tir direct d'un char israélien alors qu'ils circulaient à bicyclette ; celui d'un autre gosse de six ans assassiné à bout portant tandis qu'il mangeait un sandwich sur le pas de sa porte ; et l'affaire Iman Alhamas, une jeune Palestinienne de douze ans, d'abord blessée puis achevée de sang-froid et criblée de balles par un officier dément. Et après cela, les partisans de Sharon pousseront des cris horrifiés lorsqu'on viendra leur parler des méthodes nazies de leur idole...

Si l'assassinat de la petite Iman a fait l'objet d'une enquête (bidon), c'est seulement parce que les soldats témoins du crime, écoeurés par le comportement de leur chef de compagnie, ont alerté l'opinion publique (tous les appelés ne sont pas des salauds ; on compte déjà plus de 1300 refuzniks). Toutefois, le tueur ne sera pas sanctionné pour crime de guerre, la commission d'enquête ayant estimé que son acte n'était "pas contraire aux règles d'éthique" (logique, puisque la victime n'était pas juive). Par contre, il devra quitter l'armée, "n'ayant pas les qualités requises pour exercer un commandement" (un officier israélien qui a perdu le contrôle de ses hommes au point de se faire dénoncer par eux est vraiment inapte au service). Aucune importance, cependant, l'homme pourra à l'avenir exercer ses talents en Irak, comme "sous-traitant civil" d'une entreprise de "sécurité", ou aller en France pour y aider le Bétar à organiser des ratonnades - là, au moins, personne ne lui demandera de comptes.

Ce qui est chiant, en Israël, c'est qu'on ne peut même pas crier à l'antisémitisme quand on se fait critiquer par quelqu'un ou qu'on a des ennuis avec les autorités...

Novembre 2004 : L'hospitalisation de Yasser Arafat, son agonie, son décès* et ses obsèques détournent pour quelques semaines l'attention du monde du véritable drame palestinien. Au-delà de son rôle symbolique, le chef de l'OLP, prisonnier des occupants israéliens à Ramallah depuis trois ans, était en fait déjà mort politiquement. Sa disparition ne va sans doute rien changer sur place.

* On ignore si la mort d'Arafat est naturelle ou si, au contraire, les Israéliens ont réussi à se débarrasser de cet adversaire gênant en le faisant empoisonner. Rien n'est exclu.
[Quelques années plus tard, les doutes ne sont plus permis : L'empoisonnement du président palestinien.]


A Paris, l'écrivain Jean-Christophe Rufin, chargé par le ministre de l'Intérieur d'établir un rapport sur "l'antisémitisme", présente un infâme brouet puisé dans les marmites du lobby sharognard. L'auteur propose notamment de faire tomber sous le coup de la loi pénale toute critique du sionisme. Lire ici ce que pense l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) de ce texte totalitaire : La double imposture du rapport Rufin. Si le projet Rufin aboutissait, les membres de l'UJFP eux-mêmes devraient être jetés en prison pour "antisémitisme".

En attendant, on assiste en France à une multiplication des actes d'allégeance au sionisme : licenciement d'Alain Ménargues, directeur adjoint de RFI (Radio France Internationale Israélienne), coupable d'avoir écrit un livre sur le Mur de Sharon ; interdiction de la chaîne de télévision libanaise Al-Manar (pour "antisémitisme" - vous l'aviez deviné) ; opération "brosse à reluire" de Nicolas Sarkozy, etc...

Décembre 2004 : A Gaza, opérant depuis un tunnel clandestin, la résistance palestinienne parvient à faire sauter un poste militaire israélien. Elle renouvelle ainsi une technique déjà utilisée six mois plus tôt. Cette fois aussi, on dénombre cinq morts.

C'est le moment que choisit le revenant Mahmoud Abbas, successeur d'Arafat à la tête de l'OLP, pour proposer à ses compatriotes de "démilitariser l'Intifada". Avec l'appui de Bush et de Sharon, Abbas devrait gagner les prochaines élections palestiniennes. Ses commanditaires israéliens le créditent déjà de 31,9 %, mais en s'inspirant des méthodes en vigueur aux USA, on devrait pouvoir lui faire franchir la barre des 60 % les doigts dans le nez.

Janvier 2005 : Ça y est, Abbas a "gagné" ; Sharon et Bush sont les premiers à le féliciter. En réalité, les chiffres - même trafiqués - parlent un autre langage. Sur environ 1.800.000 Palestiniens ayant le droit de vote, 1.000.0000 seulement étaient inscrits, 770.000 ont voté, 480.000 ont donné leur voix à l'homme de l'OLP. Autrement dit, Abbas a la confiance de 26 % de ses compatriotes - à peine plus que Chirac.*

Les mouvements de résistance accompagnent "l'élection présidentielle" à leur façon : pour venger les neufs Palestiniens assassinés au cours des derniers jours de la "campagne électorale", ils montent une opération de commando contre un poste de contrôle de l'armée israélienne à Gaza - six occupants sont tués.

* Quand les Palestiniens ont le loisir de s'exprimer librement, comme par exemple lors des élections municipales partielles à Gaza, le Hamas obtient 65 % des voix (avec un taux de participation de 85 %). Mais il s'agit bien sûr d'un scrutin sans aucune influence politique sur la situation générale en Palestine - c'est d'ailleurs bien pour cela qu'il a pu avoir lieu sans entrave ni manipulation apparente.

Tandis que Mahmoud Abbas "demande aux combattants de cesser leurs attaques anti-israéliennes" (Times du 18 janvier), Sharon ordonne à ses sbires de "reprendre les assassinats de militants palestiniens à Gaza" (Guardian du même jour). Deux ordres révélateurs, même si le second est doublement mensonger car Israël n'a jamais cessé ses assassinats et les massacres frappent moins "les militants" que des civils pris au hasard (y compris de nombreux enfants).

A Jérusalem-Ouest, un incident assez cocasse vient entacher les relations germano-israéliennes. On apprend que le président allemand Köhler, dont on attend la visite prochaine en Israël, a l'intention de prononcer un discours en allemand devant la Knesset. Or cette langue est bannie du parlement de l'Etat juif, puisqu'il s'agit - comme chacun sait - d'une langue antisémite par définition. Köhler devrait donc s'exprimer en anglais et, pour se faire pardonner, doubler le montant de l'aide militaire et financière qu'il viendra offrir à Sharon. (D'après nos recherches, le français - autre langue antisémite - serait encore toléré en Terre promise. A notre avis, c'est là que réside le véritable scandale).

26 janvier : alors que l'ensemble du monde civilisé commémore le 60ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, l'armée terroriste de ceux qui prétendent parler au nom des victimes (en hébreu : "Tsahal") assassine à Deir-el-Balah, dans la bande de Gaza, une fillette de trois ans d'une balle dans la tête. Si un attentat palestinien avait tué ce jour-là une petite Israélienne juive, on aurait lu et entendu pendant une semaine les discours indignés de la caste politique et journalistique française (sans oublier tous les pseudo-philosophes). Mais comme la jeune victime était arabe, il est normal et logique que tout le monde observe la loi du silence. (Déjà une semaine plus tôt, l'armée israélienne avait tué trois enfants palestiniens.)

Février 2005 : A la Knesset, Köhler prononce son discours en allemand, ce qui met en kohler un certain nombre de députés juifs germanophobes - une réaction d'autant plus stupide et hypocrite que le président allemand est allé à Jérusalem-Ouest comme on va à Canossa. Plus servile que Chirac et Sarkozy réunis, il porte à de nouveaux sommets de veulerie cette mixture de philosémitisme factice et d'autoflagellation outrancière qui caractérise l'attitude allemande vis-à-vis d'Israël depuis plus de 50 ans. Après avoir souligné à plusieurs reprises la "nécessité de combattre l'antisémitisme" ("fléau" plus mythique encore en Allemagne que dans le reste du monde), Köhler dénonce le terrorisme... des Arabes - et ce, vingt-quatre heures à peine après que la soldatesque israélienne ait assassiné une fillette palestinienne de dix ans à Gaza (une de plus).

Subitement et sans aucun signe avant-coureur, la presse occidentale se lance dans une campagne où il est question de concessions israéliennes, de négociations avec les Palestiniens, de retrait des villes occupées et même d'autonomie. On ne peut que s'étonner de ce brusque "revirement" politique du régime sioniste. Comme dit le pacifiste israélien Uri Avnery : "Quand Sharon parle de paix, il est temps de se mettre à l'abri..."  Effectivement, deux jours après que le gangster de Tel Aviv ait échangé avec son cher Mahmoud une historique poignée de mains pour sceller le "cessez-le-feu", ses très pacifiques soldats, à Gaza, tuent un jeune Palestinien qui passait dans la rue. Lorsque le Hamas riposte à coup de mortier, Israël pousse des cris, prend le monde à témoin et menace. Nos médias le soutiennent ; c'est leur rôle.

Condoleezza Rice, depuis peu ministre américaine des Affaires étrangères, a la lourde tâche de défendre partout dans le monde les intérêts de l'Etat d'Israël.  Grâce à Sharon, elle sera à la hauteur : Tenez, ma p'tite dame, voilà qui va vous remonter  (source : rense.com - jpg - 24 ko)

Depuis quelque temps déjà, on parle beaucoup d'un certain Natan Sharansky, ministre israélien "de Jérusalem et de la Diaspora" - un titre qui cache probablement des fonctions autrement plus importantes. Ledit Sharançon est un fanatique sioniste auprès duquel Sharogne pourrait passer pour un intellectuel de gauche.

Ancien "dissident" soviétique dans les années 70-80, il aurait été incarcéré pendant plusieurs années en URSS, mais curieusement aucun des prisonniers politiques de l'époque ne se souvient l'avoir vu derrière les barreaux. En fait, il aurait travaillé pour le KGB et trahi bon nombre de dissidents authentiques. "Libéré" en 1986, il a émigré en Israël où il a sans doute poursuivi ses activités d'agent russe tout en oeuvrant pour le Mossad. Après la chute de l'URSS, il a définitivement opté pour l'ultrasionisme et est maintenant considéré comme une des "valeurs sûres" de l'Etat juif.

Sharansky est un grand admirateur de George Bush et affirme que les deux meilleurs discours qu'il ait jamais entendus de sa vie sont : 1) celui où Ronald Reagan avait parlé de l'URSS comme de "l'Empire du mal"  et 2) celui que GWB a prononcé le 24 juin 2002 (plus personne ne sait ce qu'il a dit - voir éventuellement le contenu de la poubelle n° 666). Bush, cela va de soi, renvoie l'ascenseur et raconte à qui veut l'entendre qu'il a "lu" le dernier livre de Sharansky, un livre d'ailleurs très facile à comprendre. L'auteur y classe les pays (les nations, comme disent les Israéliens) en deux catégories : les bons et les méchants. Les bons sont les pays "libres" ; les méchants sont tous ceux qui "méprisent la liberté ou ont peur de s'engager pour elle". Voilà qui cadre parfaitement avec la "philosophie" du "président". Gageons que c'est le même ghostwriter qui pond tous les textes signés par ces deux personnages.  Busharansky - niveau caniveau garanti.

Une citation du nouveau "penseur" de Tel Aviv : "Les Juifs sont investis d'une mission spéciale dans l'histoire humaine. Comme disent leurs prophètes, ils sont la lumière parmi les nations". Simultanément, Sharansky déplore "l'antisémitisme qui agite le monde". Peut-être est-ce tout simplement parce que 6.500.000.000 d'individus ne voient pas la "lumière" diffusée par les 15.000.000 restants - 99,75 % d'aveugles et 0,25 % d'illuminés ?...

Un peu dans le même goût que Sharansky : Menace d'extermination, de Michael Laitman, cabaliste israélien. D'autres élucubrations du même auteur figurent sur le site en question (kabbala-info.net). Quelques perles : "L'humanité est divisée en deux parties, le peuple juif et les autres peuples. Je suppose qu'il n'y a pas de doutes à ce sujet pour un homme éclairé de notre époque." - "Il est dit chez les prophètes que les nations conduiront les fils d'Israël sur leurs épaules et les obligeront à construire le Troisième Temple. Au jour d'aujourd'hui, tous dans le monde ressentent l'inutilité du peuple juif. La haine à l'égard des Juifs grandit sans arrêt." [Comprenne qui pourra] - "Le point de contact des peuples avec le spirituel passe par le peuple juif qui se trouve sur la pointe de la pyramide."

14 février : massacre de la Saint-Valentin à Beyrouth. Un attentat à l'explosif, perpétré par les terroristes de l'Etat juif, coûte la vie à une quinzaine de personnes, dont l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. La "signature" (l'énorme cratère dans le sol) est la même qu'à Bagdad (attentat contre l'ONU), Bali et Istanbul. Avec l'aide de leurs laquais de la caste politique et des médias, les sharognards mettent cet assassinat sur le compte de la Syrie. Faute d'avoir pu trouver, au cours des deux dernières années, un motif suffisant pour déclencher la nouvelle guerre qu'ils préparent contre Damas, les tueurs sionistes et leurs complices viennent de s'offrir le prétexte qui leur manquait.  Lire l'article de Gilles Munier : Qui a assassiné Hariri ?

Voir également notre page sur le Liban et la Syrie.

On comprend mieux, dans cette optique, les récentes "concessions" de l'Etat juif face aux Palestiniens. Avec la complicité de Mahmoud Abbas, Israël fera tout son possible pour que la population arabe garde son calme quand sera lancée l'agression militaire contre le Liban et la Syrie - et simultanément, peut-être, contre l'Iran. Sachant que le "transfert" (l'épuration ethnique en Palestine occupée) figure toujours à l'agenda israélien, les Palestiniens ne gagneront rien à rester "tranquilles" quand l'Empire attaquera leurs voisins. Sans solidarité active de tous les pays menacés et agressés, il sera difficile, voire impossible, de contrer la guerre israélo-américaine généralisée au Moyen-Orient. Le problème de la solidarité (par delà les divergences de régimes, de religions et d'opinions) ne se pose d'ailleurs pas seulement pour les pays arabes et musulmans. Ce qui manque cruellement, en 2005, c'est la mondialisation de la résistance.

Le 26 février, à Tel Aviv, un étrange attentat tue quatre Israéliens. Excellente occasion pour Sharon de s'assurer une fois de plus de la docilité de Mahmoud Abbas et de proférer de nouvelles menaces contre la Syrie. Car à en croire le chef terroriste juif, l'attentat aurait été perpétré par le Hezbollah. Cette accusation est d'autant plus stupide que le groupe libanais incriminé, depuis le retrait de l'armée israélienne du Sud-Liban en 2000, se contente de tirer sur les avions militaires israéliens qui violent l'espace aérien libanais et de riposter aux bombardements israéliens en lançant des roquettes sur les positions militaires de l'Etat juif dans le secteur des Fermes de Chebaa (une portion de territoire libanais encore occupée - lire ici à ce sujet un article du professeur israélien Ran HaCohen). Que le Hezbollah vienne poser une bombe à Tel Aviv au moment précis où son principal soutien, le gouvernement syrien, est sur la sellette, est plus qu'invraisemblable.  Mais qu'importe la vraisemblance quand la raison du plus fort justifie toutes les provocations...

Mars 2005 : Tandis que les organes de désinformation de la presse occidentale continuent de disserter sur "l'évacuation" de la bande de Gaza par les Israéliens, Sharon poursuit sans faiblir la colonisation de la Cisjordanie.

Avril 2005 : A Gaza, l'armée sioniste tue trois adolescents palestiniens qui jouaient au foot dans la rue. La résistance riposte à cet acte de terrorisme par des tirs de mortier sur les colonies juives. Ce qui donne, dans la presse française : "Israël somme Mahmoud Abbas de faire cesser immédiatement les tirs anti-israéliens pour éviter toute nouvelle escalade sur le terrain... Ces tirs sont une violation flagrante des accords conclus à Charm-el-Cheikh." (Il s'agit des "accords" par lesquels le "gouvernement" palestinien s'engage à se tenir tranquille pendant que l'israélisation des territoires se poursuit.)

A en croire les médias, les colons donneraient du fil à retordre au pauvre Sharon. Les affrontements entre extrémistes et militaires israéliens feraient même, paraît-il, craindre la "guerre civile".  Si seulement ça pouvait être vrai...

Juin 2005 : Le vice-premier ministre israélien Shimon Peres, que la presse a toujours présenté comme une "colombe" (il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1994 pour sa contribution aux Accords d'Oslo), réclame maintenant l'expulsion des 240.000 Palestiniens qui vivent encore à Jérusalem-Est. La "capitale israélienne", réservée aux Juifs, doit être "nettoyée" de tous ses habitants arabes. Racisme ?... Epuration ethnique?... Mais non, mais non, qu'allez-vous chercher là ?... Laissez, je vous prie, cet antisémitisme primaire...

Juillet 2005 : Sharon continue de faire semblant de se retirer de Gaza et exige pour cela une prime spéciale de 2,2 milliards de dollars, payable cash par le contribuable américain. Ne voulant pas être en reste, Javier Solana, criminel de guerre espagnol (OTAN - Yougoslavie - 1999) reconverti dans la diplomatie européenne, promet lui aussi "d'aider" - à nos frais - le pauvre Etat terroriste juif. A Tel Aviv, on est plié en deux en pensant à ce très lucratif colonitus interromptus.

Le 15 juillet, tandis que les hélicoptères israéliens détruisent à coup de missiles un centre culturel palestinien de Gaza et assassinent une demi-douzaine d'Arabes (tous des "terroristes" du Hamas, naturellement), les flics de Mahmoud Abbas, malgré leurs moyens limités, parviennent à en tuer deux. Un début prometteur quoique modeste. Sharon espère bien que l'Autorité palestinienne va poursuivre ses efforts, faute de quoi le "retrait" risquerait d'être remis en cause.

Août 2005 : A Shfaram, une petite ville arabe du nord d'Israël habitée par des Druzes, un terroriste juif revêtu d'un uniforme de l'armée sioniste tue quatre personnes et en blesse douze autres. Manque de chance pour lui : il est aussitôt capturé et lynché par la foule. Si ses collègues étaient intervenus à temps, on l'aurait arrêté puis condamné à quelques mois de prison avec sursis, mais il aurait eu la vie sauve. Voilà ce qui arrive quand on massacre des goyim sans attendre les ordres...  En tout cas, c'est une affaire à suivre : il ne serait pas étonnant qu'on érige un monument à la mémoire de cette nouvelle "victime de l'antisémitisme" - ce serait la moindre des choses - et qu'on punisse les "sous-hommes" qui ont osé s'en prendre à un représentant du "peuple élu".

Le 15 août et les jours suivants, Sharon évacue "de force"* les colons de la bande de Gaza. Les télévisions du monde entier nous montrent à longueur de journée le déroulement de ce "très douloureux" processus. Les pauvres Juifs israéliens dont le gouvernement américain avait en son temps financé l'installation à Gaza, doivent maintenant quitter "leurs" terres et "leurs" maisons. Pour les dédommager de la perte qu'ils n'ont pas subie (puisqu'ils n'ont pratiquement rien payé eux-mêmes), on donne à chacun d'eux 250.000 dollars. Pour une petite partie de cette somme, ils pourront acquérir une nouvelle maison en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, maison elle aussi financée grâce aux milliards extorqués aux citoyens des Etats-Unis.

* Les colons "résistent" tellement et l'armée est si "violente" - oh, ma mère ! - que l'Opération Poudre aux yeux se déroule sans qu'il y ait le moindre mort, ni chez les colons ni chez les militaires, tout juste quelques blessés légers. En revanche, des tueurs sionistes profitent des événements pour assassiner quatre Palestiniens en Cisjordanie.

Car pendant que la bande de Gaza se vide de ses 8.000 civils juifs, la colonisation des autres territoires occupés se poursuit et se durcit. 400.000 Juifs vivent déjà sur les terres volées aux Palestiniens depuis 1967. Et quand le mur de la honte sera achevé, il y en aura probablement bien davantage. La bande de Gaza, toujours bouclée par l'armée israélienne et isolée du reste de la Palestine, restera la gigantesque prison à ciel ouvert qu'elle est depuis des années - à cette différence près que lorsque la soldatesque sioniste tuera des Arabes à Gaza, la résistance armée ne pourra plus s'en prendre aux colons comme elle le faisait parfois. En ce sens, on peut se demander pourquoi les Palestiniens fêtent le "retrait" comme s'il s'agissait d'une victoire.

Stop Your Sobbing (Arrêtez de pleurnicher) - un excellent article de Ran HaCohen, professeur israélien antisioniste. L'auteur dénonce la toute nouvelle mise en scène de Sharon, dont le but est de rendre impossible une évacuation réelle des territoires palestiniens. "Ríen n'a changé dans l'idéologie colonialiste israélienne", conclut Ran HaCohen.

Septembre 2005 : L'armée israélienne "évacue" le ghetto de Gaza, mais elle garde le contrôle des frontières terrestres, de la façade maritime et de l'espace aérien du territoire. La frontière avec l'Egypte - la seule que Gaza partage avec un Etat autre qu'Israël - est entièrement bouclée et infranchissable.

Une semaine plus tard, pour montrer au monde à quel point la situation a "changé", les tueurs de Sharon lancent des missiles sur une manifestation politique du Hamas dans un camp de réfugiés de Gaza. Bilan : 20 morts et 150 blessés. La presse israélienne et ses larbins du monde occidental parlent "d'accident" et dénoncent... le terrorisme arabe. Dans les jours qui suivent, les F-16 de l'armée sioniste bombardent d'autres objectifs civils, dont une école.

Décembre 2005 : Après que les occupants aient tué trois Palestiniens à Naplouse (Cisjordanie), la résistance lance quelques roquettes de fabrication artisanale en direction de localités israéliennes. Pour punir cette inadmissible audace, l'Etat juif instaure dans le nord de Gaza une zone interdite aux Palestiniens, zone qu'il bombarde aussitôt. Le gouvernement envisage en outre de priver l'ensemble de la bande de Gaza de courant électrique. La centrale qui alimente le territoire est en effet située en Israël. Les Palestiniens dépendent entièrement du pouvoir colonial pour l'énergie, l'eau et tout le reste : une parfaite illustration de ce que Sharon entend par "retrait".

Pour amuser la galerie, le criminel de guerre numéro un de Tel Aviv vient d'ailleurs de créer avec Peres, son acolyte "de gauche", un nouveau parti politique (Kakadima ou Al-Kaïdima ou quelque chose comme ça). Histoire de gagner les prochaines élections, les deux hommes racontent à qui veut les entendre qu'ils vont enfin doter Israël de "frontières stables et définitives". A votre avis, pourquoi ce "projet" ne verra-t-il jamais le jour ?

  1. Parce qu'un attentat commis au nom des méchants terroristes du Hamas viendra anéantir la nouvelle politique de paix de Sharon avant que celui-ci ait eu le temps de la mettre en pratique
  2. Parce que la guerre contre la Syrie ou l'Iran viendra interrompre le processus de paix
  3. Parce qu'il sera malheureusement impossible de trouver un partenaire sérieux du côté palestinien
  4. Parce que, malgré les progrès de la génétique, ce n'est pas encore demain que les poules auront des dents

Janvier 2006 : Si l'on en croit les nouvelles en provenance d'Israël, il est possible que la bonne réponse à la question ci-dessus soit en fait :

    E.  Parce que la maladie (la disparition ?) de Sharon a chamboulé les données du problème.

En attendant, si tous les fans du tueur fou prient pour qu'il se remette de son hémorragie cérébrale*, innombrables sont les gens, au Moyen-Orient et ailleurs, qui pensent plutôt : "Crève, Sharogne !" - et qui le disent à haute voix. Si l'alcool n'était pas interdit aux musulmans, le champagne coulerait à flots.

De son côté, le prédicateur Pat Robertson(-of-a-bitch), un des piliers du sionisme protestant américain, nous explique que ce qui arrive au premier ministre israélien est une punition divine - non pas à cause de ses nombreux crimes (voir le CV en bas de page), mais parce qu'il aurait "cédé aux Palestiniens une partie de cette terre qui n'appartient qu'à Dieu et à son peuple élu". Comme quoi on peut être américain et plus débile encore que George Bush...

* COMMENT SAUVER SHARON ?

Le journal flamand Knack, lui, nous montre en exclusivité Sharon sur son lit d'hôpital. Comme on peut le voir, le personnel médical n'a pas encore eu le temps d'enlever tout le sang palestinien qui se trouve sur les mains du grand boucher sioniste.

Un dessin que vous ne verrez ni dans France-Soir ni dans Charlie-Hebdo : Son dernier repas.

Le bruit court, d'ailleurs, que le coma de Sharon est une mise en scène et que sa mort, survenue le 5 janvier, ne sera annoncée qu'après les élections. Le grand führer israélien hante d'ores et déjà la scène politique de l'Etat juif.

Même après sa mort, l'Intifada continue (cartoon iranien).

Cet autre cartoon iranien est lui aussi couvert par la liberté d'expression occidentale.

Hommage posthume : une des huit portes de la vieille ville de Jérusalem (voir le plan) portera à l'avenir le nom d'Ariel Sharon.  LAQUELLE ?

Dans un genre plus sérieux : Chronique de la mort annoncée d'un "homme de paix" (Réseau Voltaire)

Elections palestiniennes : Fin janvier ont lieu dans les territoires occupés des élections parlementaires qu'il est difficile de qualifier de "libres", puisqu'elles se déroulent sous la surveillance militaire de l'occupant. Les Palestiniens de Jérusalem-Est ne sont autorisés à y participer qu'à condition de ne pas voter pour le Hamas. Ailleurs, les candidats ne peuvent se déplacer comme ils le désirent ; beaucoup d'entre eux sont retenus de force à Gaza. Le Parlement qui sortira de ces urnes n'aura aucun pouvoir : organe législatif fictif d'un Etat inexistant. Néanmoins, geste symbolique, la population palestinienne vote massivement pour le Hamas (76 sièges sur 132). Dans un scrutin véritablement libre et démocratique, la victoire de ce parti aurait sans doute été plus éclatante encore.

Pour illustrer ce qu'ils entendent par "démocratie", les sionistes et leurs laquais déclarent aussitôt qu'ils ne reconnaîtront pas la légitimité d'un gouvernement dominé par le Hamas, alors qu'ils ont eux-mêmes organisé cette opération électorale qui se retourne contre eux. Après la Biélorussie, le Venezuela, l'Iran et la France (référendum de mai 2005), la Palestine nous montre qu'un vote, pour être considéré comme démocratique, doit impérativement fournir des résultats conformes aux espérances des faussaires de Washington.

Les hypocrites de l'axe israélicain "déplorent" qu'un parti islamiste soit "arrivé au pouvoir". Indépendamment du fait que le Hamas n'a pas "le pouvoir" - s'il l'avait, les sionistes ne tarderaient pas à s'en apercevoir -, il est curieux de constater que lorsque la même chose se produit - ou risque de se produire - en Algérie, en Egypte, en Turquie ou au Pakistan, il n'y a, paraît-il, aucune raison de s'en inquiéter.

La vérité, c'est que le Hamas a été, à l'origine, une création israélienne destinée à contrecarrer le Fatah et l'OLP de Yasser Arafat. La situation a bien changé depuis. Les marionnettes d'antan sont devenues le coeur de la résistance à l'occupant. Au lieu de s'appuyer, comme le Fatah, sur une bourgeoisie locale prête à toutes les compromissions, le Hamas fait confiance au peuple - et, comme on vient de le voir, le peuple lui fait confiance. Dans une société ou le taux de chômage dépasse les 60 %, ce parti religieux a mis en place des structures sociales "parallèles" qui permettent la survie de la plupart des Palestiniens pauvres - et ils sont nombreux.

Les colonialistes de Tel Aviv pensent qu'il suffit d'assassiner les dirigeants du Hamas (le cheikh Yassine et beaucoup d'autres) pour "résoudre le problème". On voit qu'ils se trompent lourdement.

Quel est le programme politique du Hamas aujourd'hui ? - une interview de Moshir Al-Masri, porte-parole du Hamas, réalisée par Silvia Cattori avant les élections (Réseau Voltaire)

Un communiqué de l'UJFP - Union Juive Française pour la Paix : Après l'élection du Hamas, une seule solution : en finir avec l'occupation

Les Palestiniens ont viré les collabos (mai68.org)

Sans même attendre la réaction officielle de Tel Aviv, les dirigeants européens, plus royalistes que le roi, lancent un "avertissement" au parti victorieux. Il devra, disent-ils, "renoncer à la violence et reconnaître le droit à l'existence de l'Etat d'Israël".* Les Chirac, Blair et autres Merkel ne demandent pas, par contre, à l'Etat sioniste de renoncer à la violence et de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat palestinien.

* C'est un peu comme si les Occidentaux, il y a vingt ou trente ans, avaient exigé de l'ANC sud-africain qu'il renonce à la lutte armée et reconnaisse la "légitimité de l'apartheid". L'emprise sioniste sur les médias empêche beaucoup de gens de mesurer l'obscénité d'une telle revendication.

Lorsque Yasser Arafat avait la faveur de ses compatriotes, il a explicitement reconnu l'existence d'Israël - sans aucune contrepartie de la part des sionistes simplement désireux de gagner du temps - d'où la situation actuelle. Un geste similaire du Hamas n'apporterait strictement rien, c'est évident. On peut d'ailleurs se demander pourquoi l'Etat d'Israël devrait être le seul Etat au monde à se voir accorder un tel droit. A-t-on jamais entendu parler de droit à l'existence à propos de l'URSS, de la RDA, de la Yougoslavie, de la Tchécoslovaquie ? Et qu'en est-il du droit à l'existence de la France que l'on dissout chaque jour un peu plus dans une Europe antinationale dont les citoyens ne veulent pas ?

Comme la proclamation des résultats électoraux coïncide avec la Journée de l'Holocauste - qui consiste à rendre hommage aux 6 millions de victimes juives en passant sous silence les 30 millions de non-Juifs tués par les nazis -, il va de soi que la caste politico-journalistique occidentale se déchaîne.

Février 2006 : Les tsahalopards continuent d'assassiner des Palestiniens, à Gaza, à Naplouse et ailleurs (huit morts en trois jours, dont deux enfants).

Pour neutraliser l'influence politique légale du Hamas, les colonialistes israéliens étendent les prérogatives de leur pantin Mahmoud Abbas. Désormais, la police et les services de renseignements palestiniens ne seront plus du ressort du "gouvernement" mais du "président", et le budget de "sécurité" passera entre les mains de ce dernier. Les finances publiques de l'Autorité palestinienne (recettes et dépenses) étaient déjà contrôlées par l'occupant ; à l'avenir, Tel Aviv veillera à ce que le Hamas ne touche pas un centime - seuls les projets du Fatah seront financés (avec l'argent des Palestiniens et de l'UE, ou du moins avec ce qui subsiste de cet argent après qu'il ait transité par les circuits israéliens*). Les Palestiniens reçoivent ainsi une merveilleuse leçon de "democratie" israélo-occidentale.

* A titre d'exemple : Israël perçoit "pour le compte de l'Autorité palestinienne" les droits de douane et les taxes frappant les marchandises importées en Palestine. Depuis que le Hamas a gagné les élections, l'Etat racketteur juif garde cet argent au lieu de le restituer (même partiellement) aux Palestiniens. On compte ainsi, à Tel Aviv, entraîner la faillite financière de l'embryon d'Etat palestinien, faillite qui serait bientôt suivie d'un retour en force au "pouvoir" des collabos du Fatah.

Espérons que le Hamas ne lâchera pas la proie pour l'ombre et n'abandonnera pas, pour quelques postes dans un cabinet d'opérette, la gestion directe qu'il a pratiquée jusqu'ici avec succès, grâce notamment à l'aide iranienne. Le Fatah, qui est vraiment tombé bien bas depuis la mort d'Arafat, est l'exemple à ne pas suivre.

Le 20 février, le Parlement palestinien se réunit à Ramallah en l'absence des députés emprisonnés dans les geôles israéliennes et des élus que les occupants retiennent de force dans la bande de Gaza. Avant toute chose, l'assemblée annule les mesures illégales prises par Mahmoud Abbas au lendemain des élections : nomination et promotion de fonctionnaires dévoués à sa personne, mise en place d'un "conseil constitutionnel" dominé par ses partisans.

A peu près au même moment, en France, l'affaire Ilan Halimi agite le pays. Ce qui semble, à première vue, être un crime sordide et crapuleux dont on ne sait pas grand-chose, devient rapidement l'affaire du siècle - tout simplement parce que la victime était juive, et les coupables présumés arabes ou noirs. En attendant que cette affaire louche se termine (peut-être) comme se sont terminées toutes les précédentes (Fahri, Moïse, Gagny, RER, Popincourt), le lobby sioniste monopolise l'actualité... et la rue. De la gauche dite extrême à la droite du même nom, en passant par les sections d'assaut (SA) des judéo-nazis, on défile ensemble pour dénoncer le "racisme afro-musulman" (et "punir les ratons"). Bâtards du Bétar, trotskistes, lepénistes : même combat. Il faut dire que le Front National se donne depuis quelque temps des airs très "présentables", voire "respectables". Le FN, très impressionné par la façon dont Israël "gère" le "problème arabe" et "l'immigration", ne manque jamais une occasion de manifester sa solidarité. Un certain Jean-Richard Sulzer, à la fois Juif sioniste et dirigeant du Front National, prouve, s'il en était besoin, que le prétendu fossé qui sépare le FN du reste de la droite (et de la gauche) pro-israélienne n'est vraiment pas très profond.

L'affaire Ilan Halimi sert à la fois à criminaliser un courant politique indépendant, apparu récemment sous l'impulsion de l'humoriste Dieudonné (candidat à la présidentielle 2007), et à anesthésier l'opinion publique française en prévision de l'agression israélo-américaine contre l'Iran. Quand les bombes (peut-être nucléaires) s'abattront sur Téhéran, il faudra que le mouvement pacifiste, au lieu de se ranger derrière les victimes, aille manifester "pour la survie du pauvre Etat juif menacé". L'erreur tactique de 2003 ne doit en aucun cas se reproduire. Cette fois, les tueurs veulent l'union sacrée comme en 1991 (guerre du Golfe).

Affaire Halimi : un communiqué de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix - organisation juive opposée au sionisme)

[Fin février, dans le Doubs, Benoît Savéan, un technicien de 54 ans, meurt dans des circonstances qui rappellent étrangement l'affaire Halimi : enlèvement, extorsion de fonds, torture, meurtre crapuleux. Mais comme la victime n'est pas juive, politiciens et journalistes gardent le silence.

Début mars, à Oullins, près de Lyon, Chahib Zehaf (42 ans, père de trois enfants, d'origine algérienne) est tué par un homme dont le père est "juif pratiquant". Mais la presse occulte ce détail, présentant le coupable comme "un ivrogne". Pas de mobilisation antiraciste, pas de service religieux en présence de Chirac, Villepin et Sarkozy, pas de campagne médiatique, rien...]

Mars 2006 : Les Etats-Unis "lancent un avertissement" au Hamas : qu'il cesse de recevoir des fonds en provenance de Téhéran, sinon...  Sinon quoi ?... Sinon Israël va envahir la Palestine ?...  Non contents de voler les terres et l'argent des Palestiniens, les gangsters de Tel Aviv voudraient aussi contrôler les flux financiers clandestins qui permettent au peuple martyr de survivre.

A Ramallah, le Hamas propose aux autres partis de constituer un cabinet d'union nationale. Simultanément, le parti islamiste déclare la paix à l'Etat juif, à condition que celui-ci revienne aux frontières d'avant juin 1967 et retire ses troupes des territoires occupés, conformément aux résolutions de l'ONU. En moins de temps qu'il n'en faut à un ministre français pour se mettre au garde-à-vous devant le drapeau israélien, le gouvernement de Tel Aviv rejette l'initiative palestinienne.

Deux jours plus tard, les dirigeants de l'Etat terroriste juif annoncent leur intention d'assassiner Ismaïl Haniyeh, futur Premier ministre palestinien, pour le cas où le Hamas viendrait à commettre un attentat contre Israël. Ce qui signifie, en clair, que les tueurs du Mossad ont déjà reçu l'ordre de perpétrer l'attentat en question "pour le compte" du Hamas, afin que leurs collègues de l'armée de l'air puissent déclencher comme prévu les "représailles adéquates". Le tout est de savoir quand cette double opération aura lieu : avant ou après les élections israéliennes, avant ou après le début de l'agression contre l'Iran ?..  En attendant, pour se faire la main, la Luftwaffe sioniste massacre cinq Palestiniens à Gaza, dont deux enfants.

Le 14 mars, raid israélien contre la prison de Jéricho (est de la Cisjordanie). Les tsahalopards se surpassent et parviennent à arrêter un "terroriste" palestinien... qui était déjà prisonnier. Pour fêter cet exploit militaire sans précédent, on devrait organiser un grand défilé dans les territoires occupés - par exemple de la République à la Nation. (Ne pas oublier d'inviter les chefs indigènes Chirac, Sarkozy, Villepin.)

Mais le plus révélateur dans cette "opération" israélienne de Jéricho, ce sont les détails sur lesquels la presse ne s'attarde guère : 1) Le "terroriste arrêté" est en fait un député FPLP nouvellement élu à l'Assemblée de Ramallah - 2) La prison palestinienne est placée sous la "protection" de militaires britanniques et américains, lesquels étaient justement absents ce jour-là pour ne pas gêner leurs complices israéliens - 3) Le député doublement arrêté - Ahmed Saadat - l'avait d'abord été par les collabos palestiniens de Mahmoud Abbas, sur l'ordre des autorités d'occupation, pour un acte de résistance (la liquidation d'un ministre judéo-fasciste en 2001). Il est probable que bien d'autres patriotes palestiniens ont été trahis de la même façon ; Abbas et ses kapos sont vraiment d'ignobles raclures, plus méprisables encore que leurs maîtres de Tel Aviv.

24 mars : une délégation de quatorze rabbins antisionistes appartenant à l'organisation Neturei Karta est reçue au parlement palestinien - détails. Contrairement à ce que prétend la propagande israélienne, le Hamas n'a rien contre les Juifs, dans la mesure où ceux-ci ne soutiennent pas la politique coloniale de Tel Aviv.

Avril 2006 : A Tel Aviv, un attentat prétendument islamiste fait dix victimes (dont quatre étrangers). Le gouvernement israélien accuse aussitôt le Hamas et arrête "le père du kamikaze". Question à dix shekels : comment le Mossad a-t-il pu "découvrir" si vite l'identité du terroriste et l'adresse de ses parents ?...

Mai 2006 : Même sans Sharon, Israël continue de tuer des Palestiniens. Pas une semaine ne s'écoule sans trois ou quatre morts, parfois plus. La presse occidentale garde le silence, préférant gonfler certains incidents opposant le Hamas au Fatah. Les services de Tel Aviv, qui encouragent ces "affontements interpalestiniens", s'efforcent de créer une situation de "guerre civile" de style irakien.

Juin 2006 : Comme les Palestiniens refusent de s'étriper pour faire plaisir aux sionistes, l'Etat terroriste juif envoie ses navires de guerre bombarder les plages de Gaza : dix civils sont massacrés, dont un couple et ses trois enfants. Et pendant ce temps, Mahmoud Collabbas, le "président" qui ne représente que lui-même et ses maîtres israéliens, tente d'effacer les élections de janvier en imposant à ses concitoyens un référendum bidon destiné à neutraliser le Hamas et à renforcer le régime colonial. De toute évidence, le Pétain de Ramallah prend les Palestiniens pour des cons.

Jour après jour, les massacres se poursuivent, accompagnés du silence bienveillant des médias. Il faut dire que la Coupe du Monde est autrement plus intéressante que le sort des victimes de Gaza : rien à foot de la Palestine.

Fin juin, prétextant une attaque palestinienne contre un poste militaire israélien (avec, paraît-il, deux morts et un prisonnier du côté des occupants), les gangsters de Tel Aviv déclenchent contre Gaza et Ramallah une offensive préparée depuis des mois : bombardements, destructions, enlèvement de nombreux dirigeants politiques du Hamas (ministres, députés, maires). Les Palestiniens, qui ont vingt morts en l'espace de 24 heures, résistent comme ils peuvent : un char israélien est détruit, un envahisseur tué. La résistance est principalement le fait du Hamas ; les milices armées du Fatah restent passives.

Juillet 2006 : L'agression israélienne contre Gaza se poursuit. Deux semaines après qu'elle ait commencé, il y a déjà 65 morts palestiniens. Et la presse sionisée continue de se lamenter sur le sort d'un petit tsahalopard innocent injustement enlevé par de vilains Arabes. Ah, ces terroristes, ce qu'ils peuvent être cruels !... Espérons qu'ils ne vont pas imiter Zizou et mettre un coup de boule à leur pauvre victime. Ce serait fatal pour le processus de paix...

Moins d'un an après le fameux "retrait" de Gaza, les Palestiniens savent à quoi s'en tenir. Comme dit Israël Shamir,  journaliste israélien antisioniste, "un retrait israélien, c'est comme dans un viol : après le retrait, il y a toujours une nouvelle pénétration..."  Et Shamir rappelle cette bonne blague juive que les Israéliens se racontent en riant : "Un Anglais file à l'anglaise, il part sans dire au revoir ; un Juif israélien, lui, dit au revoir sans partir."

Mais sur le terrain, la situation est sérieuse. La réinvasion de Gaza coïncide avec une nouvelle attaque militaire contre le Liban. Est-ce le début de cette guerre globale dont les criminels sionistes rêvent depuis des années ?...

Pendant que le monde assiste à la destruction du Liban par Israël, l'occupation de la Palestine continue : Terreur israélienne à Naplouse par Silvia Cattori (pour le Réseau Voltaire).

La propagande sioniste prétend que les "terroristes du Hamas" se servent de la population civile comme d'un bouclier humain (dans le style : "une rampe de lancement de missiles Qassam découverte dans la cour d'une école maternelle"). L'article suivant de l'organisation humanitaire israélienne B'Tselem révèle que c'est l'armée d'occupation qui agit de la sorte : Israeli Soldiers use civilians as Human Shields in Beit Hanun.

Le 23 juillet, on annonce que l'état de santé de Sharon s'est détérioré. Pauvre Sharogne, Israël vient de déclencher une nouvelle guerre et il n'est pas de la partie. Petite consolation : son successeur Olmert ne se démerde pas trop mal, il a déjà massacré 200 enfants libanais. C'est pas Sabra et Chatila, bien sûr, mais pour un vulgaire civil, c'est pas négligeable...

La guerre du Liban continue de cacher celle que les sionistes mènent contre Gaza, même s'ils tuent un peu moins de Palestiniens que de Libanais. A Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, les terroristes de l'armée israélienne détruisent d'un seul coup 450 maisons, faisant 3.000 sans-abri de plus. Mais là, personne ne réclame de cessez-le-feu. Et les Gazans ne peuvent se réfugier nulle part, ils sont enfermés dans leur ghetto sans pouvoir en sortir.

Août 2006 : Gaza essaie tant bien que mal de survivre. On manque de nourriture, d'eau, d'électricité, de médicaments. Avec la complicité des USA, de l'UE et de l'ONU, Olmert rend l'existence impossible aux 1.400.000 détenus de cette gigantesque prison à ciel ouvert. Les raids meurtriers sont quotidiens (plus de 200 morts en deux mois, dont une cinquantaine d'enfants). Les survols supersoniques nocturnes à basse altitude empêchent la population de fermer l'oeil. Le gouvernement palestinien, en grande partie séquestré en Israël, est totalement impuissant - on le serait à moins. On mesure à quel point une véritable organisation de résistance comme le Hezbollah libanais fait défaut en Palestine.

Septembre 2006 : Les nazis juifs israéliens s'apprêtent à faire "juger" par un "tribunal" militaire quinze dirigeants du Hamas, dont deux ministres et le président du Parlement palestinien. Les tarés judéo-fascistes reprochent aux "accusés" d'appartenir à une organisation "hors-la-loi".

Dans les territoires occupés, au lieu de se solidariser avec les otages kidnappés par le régime sioniste, les hommes de Mahmoud Abbas organisent une "grève" dirigée contre le Hamas. Depuis que l'Etat voleur juif bloque les fonds de l'Autorité Palestinienne, le gouvernement n'est évidemment plus en mesure de payer les fonctionnaires (qui sont de toute manière presque tous des partisans du Fatah). Au lieu de dénoncer Israël comme la source de la catastrophe actuelle, les collabos s'en prennent à la résistance.  A Tel Aviv, Ehoud Olmerde et ses acolytes doivent bien rigoler.

Quinze jours plus tard, mettant fin à ses attaques verbales contre le Hamas, Mahmoud Abbas propose au parti islamiste de constituer un gouvernement d'union nationale. Lorsque le Hamas en avait lancé l'idée, en mars 2006, Collabbas avait refusé. A présent, il fait comme si l'idée venait de lui. Il espère ainsi que l'argent palestinien dérobé par Israël sera restitué et permettra de calmer les fonctionnaires de son parti.

A plus long terme, le "président" croit pouvoir amadouer les dirigeants israéliens et devenir avec leur accord une sorte de Siniora cisjordanien. Pourtant, même si le Hamas devait reconnaître Israël (ce qui n'est pas le cas), on se demande pourquoi le régime sioniste devrait faire plaisir à Abbas, alors qu'il a toujours "puni" Arafat qui, lui, ne s'était jamais associé aux islamistes. L'Etat fasciste juif n'a nullement l'intention de faire la paix avec les Palestiniens ; il attend l'occasion propice pour les expulser tous de Palestine. Et pendant qu'on discute à Ramallah pour savoir à qui reviendra tel ou tel portefeuille, les terroristes de Tel Aviv continuent de massacrer les civils de Gaza et de séquestrer les élus kidnappés.

Octobre 2006 : Le Hamas refusant toujours de reconnaître la légitimité de l'Etat voyou juif, Abbas doit renoncer à "son" projet de gouvernement unitaire. Pendant ce temps, le régime sioniste s'efforce de mettre en scène une "guerre civile" palestinienne - sans beaucoup de succès jusqu'à présent. Quoi qu'il en soit, alors que l'argent revenant à Ramallah continue d'être bloqué, le financement et l'armement du Fatah collabo par les Etats-Unis va bon train.

La propagande israélienne en direction de l'opinion occidentale ne faiblit pas. Dernière trouvaille des Goebbels du Jerusalem Post : "Le Hamas est parvenu à faire passer des armes sophistiquées, dont des missiles portables sol-air et des missiles antichars, à l'intérieur de la bande de Gaza."  Si seulement cela pouvait être vrai...

Malheureusement, les massacres de Palestiniens se poursuivent jour après jour sans que la Résistance puisse s'y opposer efficacement. Les fascistes juifs viennent d'ailleurs de "tester" sur les civils arabes une nouvelle arme américaine particulièrement barbare, le DIME.

Novembre 2006 : Sous prétexte que les Palestiniens osent se défendre, y compris en utilisant contre leurs agresseurs des roquettes de fabrication artisanale qui ne causent que des dégâts matériels mineurs, les Forces Terroristes Israéliennes (FTI) déclenchent une énième offensive militaire contre la bande de Gaza. Chaque jour, les judéo-nazis massacrent au moins une dizaine de civils (dix-neuf rien que le 3 novembre). Cible préférée des barbares juifs : les femmes arabes sans défense qui ont le courage de manifester contre l'occupation coloniale de leur pays.

Depuis que l'ultra-fasciste Avigdor Lieberman fait partie de la junte gouvernementale de Tel Aviv, le ghetto de Gaza ressemble de plus en plus au ghetto de Varsovie. Lieberman ne cache pas que l'apartheid n'est pour lui qu'une étape transitoire. Son but ultime - sa solution finale - reste l'épuration ethnique systématique, c'est-à-dire l'expulsion et/ou l'élimination physique de tous les non-juifs qui vivent encore en Israël et dans les territoires occupés. Adolf Lieberman* est persuadé que la chose sera possible à la faveur d'une prochaine guerre contre l'Iran et la Syrie. Dans un premier temps, il exige que l'on fusille les députés arabes de la Knesset qui se solidarisent avec le Hamas. (Au Parlement israélien, 7,5 % des députés sont admis à représenter les 20 % d'Arabes, mais seulement à condition de reconnaître et d'accepter le caractère juif et sioniste de l'Etat. C'est ce qu'on appelle la "démocratie".)

* En tant qu'immigré russe ayant passé la moitié de sa vie en Moldavie, le raciste juif Lieberman a bien entendu plus de droits sur la Palestine qu'un "vulgaire" Arabe "non-élu" qui n'est là que depuis 14 siècles.

Tandis que les bouchers sionistes font des heures supplémentaires, Pissy Livni, ministre des Affaires étrangères de l'Etat génocideur juif, annonce le lancement d'une campagne de propagande ayant pour but, avec l'aide de l'agence de publicité britannique (juive) Saatchi & Saatchi, de décrasser l'image de marque d'Israël : "Désormais le nom de notre Etat, quand on l'entendra à l'étranger, ne devra plus évoquer la guerre et l'armée, mais un pays agréable, accueillant pour les touristes et les investisseurs, un pays sachant préserver ses idéaux démocratiques tout en luttant pour son existence."  Tout cela n'est, bien sûr, ni très nouveau ni très original. Mais Saatchi Livni s'en fout, c'est le contribuable américain qui paie. Pour citer Norman Finkelstein, historien juif américain antisioniste, c'est un peu comme si l'Allemagne nazie remplaçait son Deutschland über alles par Imagine de John Lennon.

Le 8 novembre, la soldatesque de Tel Aviv massacre 27 Palestiniens, dont 18 à Beït Hanoun (ghetto de Gaza). La plupart des martyrs sont des femmes et des enfants. Quelques heures plus tard, sur CNN, une ignoble tsahalope nous "explique" que l'Etat hébreu ne s'en prend jamais aux civils ; ce qui vient d'arriver est une "terrible tragédie". Les vraies victimes, insiste la Goebbelette de service, ce sont les Israéliens, soumis jour et nuit aux tirs de roquettes Qassam. (Des tirs qui, curieusement, ne font pratiquement jamais ni morts ni blessés...)

Les médias occidentaux sionisés effleurent à peine le sujet, préférant se concentrer sur les élections américaines ou sur l'anniversaire de la Nuit de cristal (commémorations et hommages en tous genres, inauguration d'une nouvelle synagogue financée par les goyim repentants, sortie du 3.584ème film sur la souffrance juive, montée du péril antisémitico-islamo-terroriste, etc...)  Novembre 1938 : les nazis allemands assassinent 400 juifs - on en parle encore 68 ans après. Octobre-novembre 2006 : les nazis juifs assassinent 400 Palestiniens - on oublie tout en moins de 68 secondes.

Le 15 novembre, pour la première fois depuis seize mois, une roquette Qassam tirée depuis Gaza fait un mort en territoire israélien, à Sdérot. Durant la même période, près de mille Palestiniens ont été massacrés par les sionistes. Mais comme la vie d'un seul Juif vaut infiniment plus que celle de tous les Arabes, on imagine la réaction...

Dans la plus belle tradition de la chutzpah sioniste, les terroristes israéliens se présentent une nouvelle fois comme de pauvres "victimes" des Palestiniens. Plus les judéo-fascistes de Tel Aviv se comportent en nazis, et plus ils reprochent à ceux qui osent leur tenir tête leur prétendu "islamo-fascisme". C'est une expression très à la mode que l'on entend partout, et jusque dans les discours du "président" américain. Les courroies de transmission de l'appareil de propagande sioniste fonctionnent mieux que jamais. Mais on a beau être efficace et performant, tout a une fin un jour ou l'autre - voir comment a fini Goebbels.

Fin novembre 2006, le ghetto de Gaza prend des allures de piscine...
... mais peut-on dire pour autant que l'action d'Olmert est disproportionnée ?
(deux dessins du Brésilien Carlos Latuff - jpg - 109 ko et 120 ko)

Décembre 2006 : Brusque volte-face israélienne. Après avoir mis Gaza à feu et à sang, Olmert tend la main aux Palestiniens :


Ou, comme dit Uri Avnery : "C'était une méthode typique de Ben Gourion [le fondateur de l'Etat voyou juif] : avant de lancer une opération militaire, il prononçait un discours se terminant par «Nous tendons une main pacifique !» Il ajoutait souvent qu'il était prêt à rencontrer les dirigeants arabes, qu'il était en faveur de négociations sans conditions préalables, et ainsi de suite. Aujourd'hui, Ben Gourion a un héritier : Olmert."

Le 13 décembre, un juge islamique, membre du Hamas, est assassiné à Gaza par un commando de la "Sécurité préventive" du Fatah de Mahmoud Abbas, aidé et financé par Israël. Les sionistes appliquent en Palestine la même stratégie qu'en Irak, à savoir : incitation à la "guerre civile" par le biais du terrorisme. Il y a une vingtaine d'années, ils se servaient du Hamas pour affaiblir le Fatah et l'OLP ; maintenant que le Hamas incarne la résistance palestinienne et que l'ancien parti d'Arafat s'enfonce dans la collaboration, c'est exactement le contraire qui se produit.

Deux jours avant le meurtre du juge, un autre escadron de la mort - "travaillant" pour les mêmes commanditaires - avait assassiné les trois enfants d'un colonel des services de renseignement proche du Fatah.

Le 14 décembre, des terroristes du même acabit tentent de tuer Ismaïl Haniyeh, le chef du gouvernement palestinien, à son retour d'Egypte. Simultanément, la Cour suprême de l'Etat gangster juif légalise les meurtres politiques de militants palestiniens, que l'armée sioniste pratique couramment depuis des années. Israël est le seul Etat au monde où la torture et les "exécutions extra-judiciaires" sont autorisées par la loi. Un pays qui rend légaux les crimes de guerre a-t-il sa place dans le monde civilisé ?...

Comme le rappelle Haniyeh, c'est Mohammed Dahlan, l'homme fort du Fatah à Gaza, qui coordonne les activités terroristes appuyées par Israël. Le traître Dahlan a toujours entretenu d'excellentes relations avec le Mossad et la CIA. Son chef Mahmoud Collabbas annonce maintenant son intention d'organiser des élections législatives anticipées "pour mettre fin au chaos" - chaos dont il est lui-même responsable. Bien entendu, cette decision est parfaitement illégale, puisqu'il existe en Palestine un gouvernement légitimement élu. S'il n'est pas en mesure de fonctionner, c'est du fait de l'occupation coloniale, de la complicité d'une partie de la caste politique palestinienne et de la lâcheté des pays occidentaux.

La seule nouvelle élection qu'il conviendrait d'organiser - d'urgence - serait une élection présidentielle, afin que l'embryon d'Etat palestinien ait enfin un chef démocratiquement choisi, et non un pantin corrompu à la solde d'Israël, arrivé à ce poste suite à un simulacre d'élection, et dont la tâche la plus pressante, à l'heure actuelle, est d'amener le Hamas à reconnaître le "droit à l'existence" de l'Etat voyou juif.

The Trap of Recognizing Israel. Jonathan Cook (journaliste britannique vivant en Galilée) à propos du piège de la reconnaissance, dans lequel le Hamas, espérons-le, ne tombera pas. Reconnaître à Israël le "droit d'exister", c'est reconnaître aux sionistes le privilège d'avoir à tout jamais un Etat raciste qui foule aux pieds les droits des non-Juifs. Un tel privilège n'existe pas en droit international et ne devrait être "reconnu" par personne. Les Etats naissent et disparaissent. Israël ne fera pas exception - ce n'est qu'une question de temps.

Il ne faut pas confondre la reconnaissance du "droit à l'existence", qui est une exclusivité israélienne (on est le "peuple élu" ou on ne l'est pas), et la reconnaissance diplomatique, normale entre Etats souverains, qui se manifeste par l'échange d'ambassadeurs et le respect des frontières. Israël n'a pas de frontières précises et n'est pas disposé à accepter celles de ses voisins palestiniens, libanais, syriens.

Un autre article sur la question : Au sujet du "droit d'Israël d'exister" - Ce qui est demandé est un jugement moral,  par John Whitbeck.

"Cette histoire de reconnaissance est un non-sens, un prétexte pour ne pas négocier. Nous n'avons nullement besoin d'être 'reconnus' par qui que ce soit. Quand les USA ont entamé leurs négociations avec le Viêt-Nam, ils n'ont pas exigé d'être reconnus comme un Etat anglo-saxon, chrétien et capitaliste. Quand A signe un traité avec B, cela signifie que A reconnaît B. Tout le reste n'est que foutaise..."  (Uri Avnery, pacifiste israélien)

Comme le souligne en outre Aline de Diéguez dans son article Israël et le complexe de Monsieur Perrichon, revendiquer "le droit à l'existence d'un Etat juif dépasse l'exigence politique rationnelle. Ce qu'Israël attend des Palestiniens, c'est qu'ils lui offrent ce qu'il a déjà pris, tel un voleur qui demanderait au volé de lui offrir volontairement son larcin." En reconnaissant le droit à l'existence d'Israël, "les Palestiniens 'reconnaîtraient', dans la foulée et a posteriori, la légitimité de leur statut de parias chassés de leurs terres et de leurs maisons. Pire encore, par une 'reconnaissance' de ce type, ils donneraient à Israël la légitimité juridique d'expulser à l'avenir les 'non-juifs', à savoir les 800.000 à 1.000.000 de Palestiniens obstinément restés sur place."

Karin Friedemann, Juive "honteuse" américaine (selon la définition sioniste), écrit sur le site de World View News Service : "Pourquoi une personne saine d'esprit devrait-elle penser qu'elle a le droit de vivre bien tranquillement sur une terre volée à quelqu'un d'autre ?..."

Jimmy Carter : Jew-Hater, Genocide-Enabler, Liar - le nazi juif David Horowitz vomit sa haine sur l'ancien président américain, coupable d'avoir dit une petite partie de la vérité sur la situation en Palestine. Difficile de trouver un pire amoncellement de conneries en si peu de lignes : les Palestiniens ne sont pas des Palestiniens mais des Syriens ; les Juifs étaient là avant tout le monde ; ils n'ont pas volé les terres mais les ont achetées aux Syriens ; ils n'ont rien pris aux Palestiniens, puisqu'ils ont acquis la Palestine des Britanniques, qui l'avaient eux-mêmes reçue des Turcs ; les Juifs ont le droit de s'installer où bon leur semble ; Ahmadinejad veut les holocauster une seconde fois, etc... (Carter est sans doute le plus honnête et le plus respectable de tous les présidents américains depuis 1945 - le seul qui n'ait agressé aucun pays étranger.)

Pour finir 2006 en beauté, Olmerde fait un beau cadeau à son cireur de bottes palestinien préféré : il lui promet de débloquer 100 millions de dollars sur les 800 millions volés depuis le début de l'année (taxes et droits de douane "confisqués"). L'argent n'ira pas au gouvernement de Ramallah mais à la "présidence" (pour alimenter les caisses noires de Mahmoud Pétain*). Autre largesse israélienne : Tel Aviv fait livrer, via l'Egypte, des armes automatiques au Fatah afin que cette organisation puisse poursuivre la "guerre civile" en 2007.  Et après ça, on viendra nous dire que le Père Noël est une ordure...

* En fait, le comportement d'Abbas est pire encore que celui de Pétain. Lire ici : La collaboration consensuelle par Aline de Diéguez.

Janvier 2007 : Raids israéliens sur Ramallah et Naplouse - les terroristes juifs assassinent quatre Palestiniens et en kidnappent quatre autres.

Le mythe de "l'armée la plus morale du monde" par Silvia Cattori.

L'ancien ministre israélien de la "Justice", Yosef Lapid, qui avait déjà fait parler de lui en mai 2004 (voir plus haut), récidive et compare les colons juifs d'Hébron aux barbares fascistes européens des années 1930-40. En tant que président du Conseil consultatif du Mémorial de Yad Vashem, Lapid est censé savoir de quoi il parle. Ses collègues n'apprécient pas du tout ce nouvel accès de lucidité et le traitent de "malade" (en langage politiquement correct, on dit "antisémite" ou "Juif honteux").

Fin janvier, pour faire oublier les scandales qui agitent la vie politique d'Israël (démission du chef d'état-major, pressions sur le président violeur, éjection imminente d'Olmert), le Mossad organise un "attentat-suicide palestinien" à Eilat, une ville du sud où aucun Arabe ne peut faire deux pas sans être aussitôt contrôlé. Le plus curieux est que les tueurs ne mettent pas l'attaque sur le dos du Hamas, mais la font "revendiquer" par deux organisations proches du Fatah de l'ami Abbas. Est-ce pour punir celui-ci de sa "mollesse" présumée ?  Le chef collabo a beau faire des pieds et des mains, ses maîtres ne sont jamais satisfaits...

Février 2007 : Deux bonnes nouvelles pour les sionards. La première : l'Etat voyou juif a un nouveau chef d'état-major, il s'appelle Gabriel Ashkhénazi - il y a des noms qui valent leur pesant d'or. La seconde : l'archevêque de Paris et chef des catholiques français, André Vingt-Trois*, visite Israël et confesse à ses hôtes ravis que "la France est vouée à une sorte de pandémie antisémite". Mgr 23 est plus pro-israélien encore que son prédécesseur Lustiger qui, lui au moins, avait "l'excuse" de ses origines juives.

* Neuf points de plus que Louis Quatorze et à égalité avec Jean XXIII - avec un nom pareil, c'est comme s'il était déjà pape.

Le grand patron de l'Eglise française considère que "les juifs sont nos frères aînés". Vous avez déjà vu un bon catholique désobéir à son frère aîné ?...


" Vive la calotte !  Vive la kippa ! "

"De sionistico pourritur fidelius larbinus sum"

Et pourtant, les catholiques désobéissants, ça existe - mais pas en France. Quelques jours après le départ du très loyal Vingt-Trois, un cri retentit à Tel Aviv : "22, v'là Lehmann !..." Le chef de l'épiscopat allemand, le cardinal Karl Lehmann de Mayence, débarque en Israël à la tête d'une délégation d'évêques qui n'hésite pas à comparer la situation des Palestiniens à celle des Juifs des ghettos de la Seconde Guerre mondiale. Mgr Hanke, évêque d'Eichstätt en Bavière déclare : "Le matin, nous avons vu à Yad Vashem des photos du ghetto de Varsovie, le soir nous avons traversé le ghetto de Ramallah : c'est exaspérant." Son collègue et voisin d'Augsbourg, Mgr Mixa*, dénonce pour sa part le racisme israélien. De son côté, le cardinal Meisner, archevêque de Cologne, prédit que le mur "de séparation" tombera comme est tombé le mur de Berlin (en afrikaans, "séparation" se dit d'ailleurs "apartheid").  Punaise... Ces évêques allemands commencent à être inquiétants. Ce seraient des zantisémites et des négationneurs, que ça ne m'étonnerait pas...

* Trois ans plus tard, le lobby innommable obtiendra la tête de l'évêque Mixa. Prétexte invoqué pour le contraindre à la démission : deux ou trois taloches qu'il aurait distribuées à des enfants dans les années 1970 quand il était prêtre. Pour quelqu'un qui a osé critiquer la politique d'Israël, c'est dix fois plus grave qu'un cas de pédophilie - et cent fois pire qu'un massacre d'enfants à Gaza.

Pendant que le lobby s'égosille à protester, les Palestiniens Haniyeh et Abbas, à La Mecque, "tombent d'accord" pour former un gouvernement d'union nationale. C'est une chose que le Hamas propose depuis un an. Quant au "président", après avoir changé d'avis plusieurs fois, il semble enfin comprendre que c'est le seul moyen pour lui de sortir de l'impasse. Manque de chance, ses patrons israéliens rejettent une telle démarche : on te paie pour faire la guerre civile, pas pour te réconcilier avec des gens qui refusent de reconnaître le droit à l'existence de la suprématie juive...

Mars 2007 : John Dugard, rapporteur de l'ONU pour les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, accuse Israël de pratiquer une politique d'apartheid et de colonisation. Etant de nationalité sud-africaine, Dugard sait de quoi il parle - détails.

Avril 2007 : A Kalkilya, en Cisjordanie occupée, la Gestapo israélienne (Shin Beth) kidnappe 19 Palestiniens coupables d'être "proches du Hamas". Quelques jours plus tard, aux abords du camp de Balata, près de Naplouse, l'armée de l'Etat terroriste juif utilise des enfants palestiniens comme boucliers humains. La scène ayant été filmée et rendue publique (voir ici), les services de propagande de Tel Aviv sont contraints de simuler l'ouverture d'une "enquête". Le 21 avril, les occupants assassinent huit Palestiniens près de Jénine, et le surlendemain neuf autres à Gaza. Quand la Résistance riposte par des tirs de roquettes (qui ne font aucune victime), Israël crie au génocide.

A peu près au même moment, le régime raciste engage des poursuites contre Azmi Bishara, député arabe chrétien du parti RND (Balad) à la Knesset (un de ces 7,5 % d'élus "autorisés" à représenter "démocratiquement" les 20 % de non-Juifs du pays). Les sionistes lui reprochent d'avoir "fourni des informations au Hezbollah". (Ce que les Juifs du monde entier sont invités et encouragés à faire quotidiennement - fournir à Israël des informations sur le pays où ils vivent, pour ne pas dire plus - est, cela va de soi, strictement interdit à un Arabe israélien. Indépendamment de cela, Israël n'apporte aucune preuve concrète de la prétendue "trahison".)

La véritable raison de cette nouvelle mesure répressive est que Bishara prône un Etat israélo-palestinien laïque, libéré de toute ségrégation raciale et religieuse - donc, implicitement, la fin du système juif d'apartheid et son remplacement par un régime démocratique. C'est ce que les sionistes appellent "rayer Israël de la carte".

Mai 2007 : Dans un rapport sur la situation à Hébron, les organisations humanitaires israéliennes ACRI et B'Tselem signalent que 42 % des habitations et 77 % des commerces palestiniens proches de la colonie juive ont été "abandonnés" par leurs propriétaires "sous la pression" de l'armée et des colons. Les violences et le harcèlement y sont permanents et méthodiques. Parmi les méthodes utilisées contre les Arabes, on compte : les agressions physiques, les coups, l'usage de gourdins, les jets de pierre et de détritus, et l'empoisonnement des puits. En ce qui concerne cette dernière accusation, signalons qu'il ne s'agit nullement d'une "calomnie antisémite" mais d'une constatation concrète et bien fondée émanant de deux organisations juives (juives "honteuses" selon les critères sionistes).

Autre déclaration intéressante : Ronnie Kasrils (ministre sud-africain des services de renseignement, dirigeant de l'ANC et du parti communiste, d'origine juive) estime que l'occupation de la Palestine est pire que l'apartheid. "Contrairement à ce que fait couramment Israël, l'Afrique du Sud raciste n'a jamais attaqué les banlieues noires (les townships) à l'aide de chars et d'hélicoptères de combat... Les Israéliens se comportent comme des fascistes." - cité par www.citizen.co.za.

Le régime sioniste s'apprête à "célébrer" le 40ème anniversaire de la conquête de juin 1967 et de la "réunification" de ce qu'il considère comme sa "capitale". L'Union Européenne, habituellement très docile, ne participera pas à la "fête", pas plus d'ailleurs que les Etats-Unis : un véritable camouflet pour l'Etat imposteur juif. Aucun pays étranger ne reconnaît la fiction de "Jérusalem, capitale d'Israël" - pas même les USA : leur ambassade, comme toutes les autres, se trouve à Tel Aviv.

Pendant ce temps, dans le ghetto de Gaza, après quelques semaines de vacances, les terroristes téléguidés par le Mossad reprennent leurs activités. En l'espace de quelques jours, les "affrontements entre Hamas et Fatah" font 40 morts. Olmert se frotte les mains. Bien sûr, on n'a pas encore atteint le niveau de "productivité" de l'Irak, mais c'est déjà pas mal, surtout quand on pense qu'il n'y a pas de chiites en Palestine occupée.

Simultanément, l'Etat voyou reprend ses bombardements contre Gaza (plus de 50 morts en deux semaines). Comme toujours, il invoque "l'extrême et intolérable menace" que représenteraient les quelques roquettes artisanales lancées par la Résistance pour venger les morts palestiniens. En Cisjordanie, les gangsters israéliens en uniforme kidnappent une trentaine d'élus du Hamas (des députés, des ministres et des maires, dont ceux de Naplouse et de Kalkilya).

La recrudescence de l'agression sioniste coïncide avec une étrange reprise des combats armés et de l'action terroriste au Liban.

Juin 2007 : Avraham Burg, ancien président de la Knesset et ancien président de l'Agence Juive, déclare dans un entretien avec Ha'aretz : "Israël est un Etat impérialiste, militariste, xénophobe, paranoïaque. C'est un ghetto sioniste porteur de sa propre fin, parce qu'il se définit comme un Etat juif."  Dans son livre Vaincre Hitler, qui vient juste de sortir, Burg attaque la loi israélienne du "retour", une loi qui permet à tout Juif d'où qu'il vienne de s'installer en Palestine occupée mais interdit le retour des Palestiniens chassés de chez eux. "Cette loi est le reflet des lois raciales hitlériennes. Je ne veux pas qu'Hitler définisse mon identité. Si le sionisme est un sionisme de catastrophe, je ne suis pas seulement asioniste mais antisioniste."  Avraham Burg vit maintenant en France et possède un passeport français. Pour lui, 50 % des Juifs d'Israël savent déjà qu'il n'y a pas d'avenir dans ce pays. Et l'élite est déjà partie.

Dans le ghetto de Gaza, la "guerre civile" mise en scène par l'occupant et ses complices atteint de nouveaux sommets : plus de 100 morts en quatre jours. Les sionistes jubilent, fiers d'avoir "prouvé" que les Palestiniens sont incapables de se gouverner eux-mêmes. Les méthodes utilisées par l'axe terroriste israélicain en Palestine, au Liban et en Irak se ressemblent de plus en plus.

L'historien israélien Tom Segev constate : "Gaza est une gigantesque prison. Ce que nous voyons là, c'est une révolte de prisonniers..."  Après quelques jours de combat, le Hamas semble avoir repris le dessus et contrôle plus ou moins la prison, mais sans pouvoir en sortir. Israël continue d'aider matériellement et financièrement ses créatures à l'intérieur des murs. Comme en décembre 2006, Olmert promet à son larbin de Ramallah de lui faire parvenir une petite partie de l'argent que l'Etat détrousseur juif vole en permanence aux Palestiniens. Abbas, dopé par cette nouvelle promesse, "dissout" le gouvernement Haniyeh. Si Tel Aviv le lui demandait, il "dissoudrait" même le peuple palestinien. C'est si grisant d'avoir le "pouvoir".

Tandis que ses maîtres sionistes resserrent l'étau autour de Gaza et y envoient même des chars, Collabbas déclare le Hamas "hors-la-loi". De quelle loi parle-t-il ? De la loi israélienne, sans doute...  Les pays occidentaux, quant à eux, annoncent la levée de leur boycott antipalestinien, mais le Hamas et la majorité qui l'a élu restent frappés d'interdit, de même que le gouvernement légitime de la Palestine. Seuls Abbas, ses miliciens et son cabinet fantoche profiteront de cette mesure.

Dans le ghetto de Gaza, beaucoup de militants et responsables du Fatah (comme par exemple Ahmed Hilas) refusent de suivre le cours pro-israélien dicté par le duo Abbas-Dahlan. C'est ce qui explique sans doute que le Hamas ait réussi à s'imposer si vite. Comme le signale Kawther Salam, journaliste palestinienne de Cisjordanie, les principaux acolytes de Dahlan sont le général Rashid Abu Shibak, qui se charge de dépister les Palestiniens qu'Israël veut assassiner, et Samir Al-Meshharawi, qui dirige les escadrons de la mort et organise les enlèvements (il est possible qu'un journaliste de la BBC kidnappé il y a quelques mois soit entre ses mains).

Mais si la "guerre civile" accapare l'actualité, elle n'a pas pour autant fait cesser les tueries quotidiennes de la soldatesque sioniste : huit Palestiniens par-ci, treize par-là - et toujours des enfants parmi eux.

Jonathan Steele : C'était bien un coup d'Etat... organisé par Bush

Jimmy Carter : La politique antipalestinienne de Bush est criminelle

Israël Shamir se réjouit de la victoire du Hamas sur Dahlan à Gaza.

Août 2007 : Tandis que l'Etat voyou américain accorde une aide supplémentaire de 30 milliards de dollars à l'Etat voyou juif pour qu'il puisse poursuivre sa guerre coloniale contre les Palestiniens, les survivants des camps nazis qui ont le malheur de vivre en Israël doivent descendre dans la rue pour attirer l'attention sur leur misérable sort. Le gouvernement leur verse en tout et pour tout 15 euros par mois. S'ils sont encore en vie dans quatre ans, leur pension sera portée à 48 euros. On sait que les promesses de ce genre n'engagent que ceux qui y croient ; ceux qui n'y croient pas parlent de "solution finale biologique".

Comme l'a documenté l'historien juif américain Norman Finkelstein dans son livre L'Industrie de l'Holocauste, dans tous les cas où les victimes, au lieu de déposer une demande directe auprès des autorités allemandes, se sont adressées à des organisations juives servant d'intermédiaire, elles n'ont rien vu (ou presque rien) des dizaines de milliards versés par l'Allemagne à titre de dédommagement. L'argent a été détourné par les rapaces sionistes et leur armée d'avocats véreux.

Pour ce qui est des soins médicaux. les rescapés de l'Holocauste vivant en Israël ne bénéficient d'une prise en charge (partielle) de l'Etat, que s'ils fournissent la preuve que leur maladie est la conséquence directe de leur séjour en camp de concentration il y a plus de soixante ans (!)

Where did the Shoah money go ?  par Michal Grayevsky. Pendant que les survivants juifs du nazisme végètent en dessous du seuil de pauvreté, les parasites de la Jewish Claims Conference dilapident les milliards soutirés au contribuable allemand et aux banques suisses. Israel Singer, le secrétaire général de cette organisation mafieuse, dépense en un an : 170.000 $ en frais d'hôtel (dont 60.000 $ à New York, bien qu'il ait son domicile dans cette ville), 230.000 $ de billets d'avion (dont 24.000 $ rien que pour deux billets New York-Berlin, soit vingt fois le tarif normal), 670.000 $ de retraits en espèces au cours de ses voyages, 130.000 $ d'argent de poche, etc. etc. Sans parler de son salaire, de ses comptes en Suisse et de tous les fonds volés aux institutions pour lesquelles il "travaille"...

On voit que le sionisme n'est pas seulement le pire ennemi des Palestiniens, il est aussi le pire ennemi des Juifs. (C'est d'ailleurs exactement ce que dit l'historien juif Avi Shlaim, professeur à Oxford.)

Septembre 2007 : Bien que la presse occidentale n'en ait pratiquement pas parlé, les actes terroristes israéliens n'ont pas cessé ces dernières semaines. Ainsi, comme le signale le Palestinian Center for Human Rights (PCHR), rien que du 23 au 29 août, douze Palestiniens ont été tués, dont six enfants. L'armée juive a lancé 21 raids contre des localités de Cisjordanie et de Gaza, et kidnappé 46 personnes. Simultanément, les Israéliens ont rasé le village arabe de Tawil, dans le Néguev, après en avoir expulsé les habitants. Un bilan tout à fait ordinaire...

Le 10 septembre, modestes représailles palestiniennes : une roquette artisanale Qassam tirée depuis le ghetto de Gaza touche la base israélienne de Zikim où se trouve un centre de formation militaire. 69 jeunes tsahalopards sont blessés, dont trois sérieusement (plus de deux égratignures). Les parents des recrues protestent auprès de l'armée, exigeant que leurs enfants soient mutés dans un camp moins dangereux...

Au secours !...  Il y a de plus en plus de "Juifs honteux" aux USA : selon une enquête effectuée par les professeurs Steven M. Cohen et Ari Y. Kelman auprès de la population juive américaine, à la demande de l'association "caritative" Andrea and Charles Bronfman Charities, 46 % seulement des moins de 35 ans verraient comme une "tragédie personnelle" la "destruction" de l'Etat d'Israël. Autrement dit, malgré le bourrage de crâne continuel qu'elle subit, une nette majorité de jeunes Juifs américains se fiche éperdument du fameux "droit à l'existence" : encore une gifle pour les fanatiques sionistes. (Les personnes plus âgées sont bien sûr plus nombreuses à redouter une disparition de leur Etat voyou préféré : 54 % des 35 à 50 ans, 78 % des plus de 65 ans).

Le 19 septembre, les gangters de Tel Aviv décrètent que "la bande de Gaza est une entité ennemie" - tiens, ce n'était donc pas le cas auparavant ?...  En conséquence de quoi, un blocus total est décidé, touchant également les fournitures de carburant et d'électricité (l'eau viendra plus tard). Les génocideurs juifs reprochent aux Palestiniens de résister, y compris à l'aide de roquettes Qassam. Au cours des six dernières années, ces armes auraient causé la mort de 12 Israéliens, disent-ils. Douze civils, c'est ce que les tsahalopards massacrent parfois en une seule journée, même lorsqu'ils ne sont pas particulièrement en forme.

LA CISJORDANIE EN 2007 :
Colonies, mur, barrages, zones militaires, morcellement.
L'accès aux routes et territoires en gris est interdit aux non-Juifs.

Petit à petit, l'Etat raciste juif raye la Palestine de la carte
(cliquer ici pour agrandir)



Pour les sionistes, l'apartheid n'est qu'un pis-aller,
en attendant la solution finale du problème palestinien.

Octobre 2007 : Rien à signaler en Terre sainte, si ce n'est : 44 Palestiniens massacrés par l'armée d'occupation (dont 27 dans des attaques aériennes), 120 blessés, 350 kidnappés, 3 maisons détruites (3 seulement ?), 45 hectares de terres palestiniennes ravagés et 115 hectares confisqués pour y ériger des colonies. Des broutilles...  Et maintenant, allumons vite notre télé pour ne pas manquer la prochaine émission consacrée à la souffrance juive - la seule, la vraie...

Le 22 octobre, un instituteur nous a posé la question suivante : Est-ce que les Israéliens permettent aux jeunes Palestiniens de 17 ans d'écrire une lettre à leur maman avant d'être assassinés, et est-ce que Sarkozy ferait lire une telle lettre dans toutes les écoles de France ?

Novembre 2007 : Le 27, à Annapolis près de Washington, une conférence de "paix" réunit les USA, Israël et une cinquantaine de pays et organisations internationales. Du côté palestinien, on a invité Mahmoud Abbas, qui ne représente rien, sinon ses employeurs de Tel Aviv. Le Hamas et son gouvernement démocratiquement élu ont, par contre, été "oubliés". Le but de l'opération n'est pas de négocier, puisque les dirigeants israéliens ont écarté par avance l'éventualité d'aboutir à un accord. Les deux principaux objectifs plus ou moins avoués de cette conférence-spectacle sont, d'une part, de faire reconnaître et accepter par la délégation palestinienne l'idée qu'Israël est un Etat exclusivement juif, avec toutes les conséquences que cela comporte (voir plus haut) et, d'autre part, de constituer un semblant de "coalition internationale" en vue de la prochaine guerre contre l'Iran, tout en neutralisant les opposants éventuels (Russes et autres).

Sur le terrain, en Palestine occupée, les sionistes continuent de faire ce qu'ils n'ont cessé de faire depuis plus de 40 ans : agrandir leurs colonies de Cisjordanie et tuer des Palestiniens (dix morts à Gaza rien que pour les quatre derniers jours de novembre).

Décembre 2007 : Sous prétexte que les habitants de Gaza continuent de résister par des tirs de Qassam - tirs qui ne causent en général que de légers dégâts matériels dans les localités israéliennes environnantes -, l'armée de l'Etat terroriste juif poursuit ses bombardements et ses incursions. Environ 30 Palestiniens sont tués durant les dix premiers jours de décembre, et plus de 70 kidnappés. C'est ce que les criminels de Tel Aviv appellent "lancer une opération de routine".



Joyeux Noël à Bethléem

Janvier 2008 : dès le 2 janvier, à Gaza, l'armée israélienne massacre huit Palestiniens et détruit plusieurs maisons. En Cisjordanie, la mise en place de nouvelles colonies se poursuit (plus de 700 appartements rien que pour le mois de décembre). Les incursions suivies de kidnappings se multiplient (à Naplouse notamment). Selon le bilan officiel de l'année 2007, les occupants ont tué 30 fois plus de Palestiniens que les Palestiniens n'ont tué d'Israéliens (380 contre 13).


Evénement du mois :
le "président" des Etats-Nazis d'Amérique
visite le petit pays d'Olmerde :

" Alors, cette nouvelle guerre mondiale, on la fait avec toi ou avec ton successeur ?... "

En compagnie de ses homologues israéliens, le criminel de guerre texan se rend au mémorial de Yad Vashem, lequel se trouve à proximité du site du village martyr de Deir-Yassine, l'Oradour-sur-Glane palestinien.*

* La seule différence entre les deux villages, c'est que les nazis allemands sont partis en laissant subsister les ruines d'Oradour, tandis que les nazis juifs ont rayé Deir-Yassine de la carte pour y mettre Givat Shaul, aujourd'hui une banlieue de Jérusalem - carte. Et ils occupent toujours la région soixante ans plus tard.

A Yad Vashem, le chef terroriste américain verse une larme sur les six millions de victimes juives et passe sous silence les trente millions de non-Juifs massacrés par les fascistes. C'est normal, tous ces Polonais, Russes, Ukrainiens, Yougoslaves et autres goyim tués par Hitler ne faisaient pas partie du peuple élu.

Le taré de la Maison Blanche déclare entre deux sanglots : "Nous aurions dû bombarder le camp d'Auschwitz."  Rien de plus logique, en effet : un détenu brûlé vif par les bombes au phosphore made in USA ne peut plus être gazé par les Allemands ni finir au crématoire. C'est une façon plus rationnelle de pratiquer l'holocauste, plus conforme à l'idéal américain. Elle a fait ses preuves en Irak et en Afghanistan, comme auparavant en Corée, au Viêt-Nam et même en France, après le débarquement de juin 1944 (Caen, Lisieux, Le Havre, Saint-Malo, Brest, Nantes)*. On tue les gens pour les sauver, on incendie leurs maisons pour protéger leurs biens. Faudrait être antisémite pour ne pas comprendre ça.

* A Hiroshima, Nagasaki, Dresde et Hambourg, les holocausteurs américains ne s'étaient pas encore donné pour mission de "sauver" les civils qu'ils anéantissaient par le feu.

Bien sûr, en 1942-45, le mot Holocauste n'avait pas encore été inventé. Le sort des Juifs n'était alors qu'une composante parmi beaucoup d'autres de la guerre en Europe. Aux Etats-Unis, peu de gens, même dans l'administration Roosevelt, connaissaient l'existence d'Auschwitz. Prescott Bush, par contre, le grand-père de George W., était parfaitement au courant : il avait investi dans des entreprises qui tiraient profit du travail forcé des esclaves du camp. Mais il ne faut surtout pas rappeler ce genre de choses en 2008, ce serait antiaméricain.

Et les Palestiniens, dans tout ça ?...  Ils continuent de tomber sous les coups de l'armée terroriste israélienne. Et il y a des massacres tous les jours : rien que le 15 janvier, dix-huit morts et une cinquantaine de blessés à Gaza. "C'est pour mettre fin aux tirs de Qassam", prétend un porte-parole des tueurs. Personne ne sait au juste combien de ces roquettes tombent effectivement sur Israël ; leur nombre est probablement exagéré par les services de propagande de Tel Aviv. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'en tombe pas assez pour venger tous les morts palestiniens. Le problème de la Résistance, c'est qu'elle ne dispose pas de Katiouchas et qu'elle n'est donc pas en mesure de riposter comme il le faudrait aux exactions de la racaille judéo-fasciste. Malheureusement, le Hamas n'est pas le Hezbollah.

22 janvier - Gaza : l'obersturmbannführer Adolf Barak, ministre de la Guerre de l'Etat génocideur juif, termine un travail urgent avant de prendre l'avion pour Paris, où l'attend son ami Sarkozy.

A Rafah, excédés par les massacres quotidiens et le blocus total imposé par Israël, les Palestiniens font sauter le mur qui sépare leur ghetto de l'Egypte et vont se ravitailler dans les localités voisines. Les flics égyptiens, provisoirement débordés, laissent faire. Mais entre Gaza et Tel Aviv, le choix de Moubarak est clair : surtout ne rien faire qui puisse fâcher Olmert. C'est pour cela que Washington paie le potentat égyptien.

"L'ouverture de la frontière a permis au Hamas de faire entrer à Gaza des roquettes à longue portée, des missiles antichars et des missiles sol-air", déplore un certain Yuval Diskin, chef du Shin Beth (la Gestapo israélienne). Si au moins il pouvait dire vrai...*

* Un an plus tard, pendant la guerre de Gaza, on peut apprécier toute la valeur de ce bobard sioniste : la résistance palestinienne ne dispose - hélas - d'aucune de ces armes. Si c'était le cas, les judéo-fascistes se montreraient un peu moins arrogants.

Durant le mois de janvier 2008, les terroristes de Tel Aviv ont tué 96 Palestiniens, soit trois fois plus que la moyenne mensuelle de l'année précédente.

Février 2008 : Avec l'accord tacite du Hamas, l'Egypte referme sa frontière de Rafah. Compte tenu de la situation démographique actuelle de l'ensemble de la Palestine (environ 11,2 millions d'habitants dont 5,8 millions de Juifs et 5,4 millions d'Arabes - voir plus haut), les sionistes aimeraient bien "transférer" au gouvernement du Caire la responsabilité du ghetto. De la sorte, il n'y aurait plus que 3,9 millions d'Arabes face à 5,8 millions de Juifs, et l'équilibre "dangereusement" instable en faveur du "peuple élu" (52 % contre 48 %) repasserait à un niveau plus rassurant de 60-40. Ce qui signifierait dix ans de sursis pour les champions de l'apartheid juif.

Après le "transfert de responsabilité", Israël - avec l'aide des l'USA - ferait probablement pression sur l'Egypte pour qu'elle accepte un "transfert" pur et simple de la population gazaouie. Pour parvenir à ses fins, Tel Aviv invoquerait les très abominables tirs de Qassam et donnerait l'ordre à la Maison Blanche de graisser la patte au Raïs égyptien.

Il est évident que ni l'Egypte ni le Hamas n'ont l'intention de s'embarquer sur cette galère. L'Egypte, qui a déjà eu à administrer la bande de Gaza entre 1948 et 1967, n'a nullement envie de récidiver. Le Hamas, pour sa part, n'est pas disposé à abandonner une partie du territoire palestinien et s'efforce de trouver une solution qui allégerait le sort des séquestrés d'Al-Gaza sans mettre en cause leurs droits nationaux légitimes. Mahmoud Abbas, quant à lui, propose ses "bons offices" à Moubarak dans l'espoir de reprendre pied à Gaza - on aura tout vu.

Et pendant ce temps-là, l'Etat judéo-terroriste massacre chaque jour cinq ou six Palestiniens de plus. Les kidnappings se comptent par douzaines. Entre le 11 et le 13 février seulement, 53 civils sont enlevés par l'armée israéliennne à Hébron, Bethléem et Naplouse. Le gouvernement Olmert annonce son intention d'assassiner les responsables du Hamas (rien de nouveau) et d'agrandir les colonies juives (1.100 appartements de plus).

Fin février, les tueurs israéliens se déchaînent. Rien que pour les deux derniers jours du mois : 33 morts palestiniens à Gaza, dont 8 enfants (le plus jeune avait 5 mois). En contrepartie, un Israélien - un seul - est tué par une roquette du Hamas. Mais alors là - oh, ma mère ! - on crie, on pleure, on se lamente, on invoque l'Holocauste...  Vous vous rendez compte ? Ils ont osé tuer UN Juif, un en six mois, alors que nous, nous sommes si pacifiques...

L'adjoint du SS-obersturmbannführer Barak menace les Palestiniens d'une shoah s'ils poursuivent leurs tirs de roquettes. Une shoah de goyim ? On aura tout vu...  Il est complètement meshugge, ce shmock !...  "Implicitement négationniste", comme diraient les nouveaux filozofs...  N'a jamais entendu parler de l'unicité de la souffrance juive...  Il veut nous gâcher notre shoah business, ma parole...

Bilan de la terreur israélienne durant le mois de février 2008 : 91 Palestiniens tués (dont 83 à Gaza).

Mars 2008 : Nouveau mois, nouveaux massacres, pas de répit. Dans le courant de la journée du 1er mars, l'aviation israélienne tue plus de 60 Palestiniens, dont de nombreux enfants. A l'intérieur du ghetto de Gaza, où ils s'étaient aventurés, les tsahalopards ont deux morts.

Ban Ki-Moon, nouveau secrétaire général de l'ONU et digne successeur de l'ignoble Kofi "Oncle Tom" Annan, demande aux Palestiniens de cesser les violences contre Israël, et aux Israéliens de ne pas réagir de manière disproportionnée. C'est ce qu'on appelle la "neutralité" des Nations Unies. 65 ans plus tôt, on aurait dit : Il faut que les terroristes du ghetto de Varsovie mettent fin à leurs actes de violence contre les Allemands, et que Monsieur Hitler fasse preuve d'un peu de retenue dans ses réactions.  Avec un peu de bonne volonté, on peut régler tous les conflits...

L'Arabie saoudite, de son côté, condamne les crimes de guerre israéliens et les compare aux crimes nazis... mais poursuit sa collaboration avec les nazis juifs de Tel Aviv (comme d'ailleurs presque tous les autres Etats arabes).

Le 6 mars, si l'on en croit les médias, des Palestiniens armés pénètrent dans une école talmudique de Jérusalem et tuent huit Israéliens. C'est quinze fois moins que les 120 Palestiniens massacrés à Gaza en l'espace de cinq jours, mais l'Etat victimaire juif hurle quinze fois plus fort que d'habitude. (Comme toujours, quand on a affaire à un attentat particulièrement bien "réussi", imputé aux Palestiniens ou "revendiqué" par eux, il reste à prouver qu'ils en sont bien les auteurs et qu'il ne s'agit pas d'une des habituelles provocations du Mossad.)

Petit retour en arrière sur la "guerre civile" palestinienne de 2007 : Comment Abbas et Dahlan ont conspiré avec Israël et les USA pour renverser le Hamas  (des révélations de la revue américaine Vanity Fair).

Le 10 mars, on apprend que l'Etat colonial juif construit 400 appartements de plus à Jérusalem-Est, sur des terrains volés aux Palestiniens. Un nouveau quartier racialement pur (désarabisé) est en train de naître. Comme il empiétera "un peu" sur la Cisjordanie, une nouvelle "rectification de frontière" sera bientôt nécessaire.

Une citation de Rudolf Bkouche, vice-président de l'Union Juive Française pour la Paix - UJFP : "Une politique de sanctions contre cet Etat guerrier est aujourd'hui nécessaire si on veut mettre fin à la destruction de la société palestinienne et rétablir le droit et la paix dans cette région. Cette politique comprendrait un boycott des relations économiques, politiques et culturelles. Et que l'on arrête de se référer à la lutte contre l'antisémitisme pour protéger l'Etat d'Israël. C'est comme si, dans les années trente du siècle dernier, on s'était référé aux ravages subis par l'Allemagne pendant la guerre de Trente Ans ou les guerres napoléoniennes, pour défendre le nazisme."

Michel Warschawski, écrivain et militant anticolonialiste israélien, appelle également à la solidarité avec Gaza et au boycott d'Israël, "un Etat qui s'est mis lui-même, par ses crimes de guerre, en dehors du monde civilisé...  Le devoir des honnêtes gens est de dire haut et clair : Pas de relations avec l'Etat criminel d'Israël !"

Avril 2008 : Après une relative accalmie (un ou deux morts palestiniens par jour), l'armée terroriste juive reprend ses exactions à Gaza, assassinant une vingtaine de civils en une seule journée, dont plusieurs enfants et un correspondant de Reuters qui se trouvait à bord d'un véhicule clairement marqué du sigle "TV". Une fois n'est pas coutume, trois tsahalopards sont également tués.

Nouvelle gifle pour les sionistes : Jimmy Carter vient de rencontrer, en Egypte et en Syrie, des responsables du Hamas. Les tueurs de Tel Aviv sont "choqués" par ce geste et déclarent l'ancien président américain persona non grata en Israël. Autre camouflet : cet article d'Alfred Grosser, historien et politologue franco-allemand d'origine juive, qui "ne comprend pas qu'aujourd'hui les Juifs puissent mépriser les autres et s'octroyer le droit de mettre en oeuvre une politique impitoyable au nom de l'autodéfense".

Ce qu'ils entendent par "autodéfense", on peut le voir tous les jours. Ainsi, par exemple le 28 avril à Beit Hanoun, dans le nord du ghetto de Gaza, l'armée israélienne tue quatre enfants palestiniens (âgés respectivement de quinze mois, trois ans, quatre ans et six ans) plus leur mère et d'autres adultes.

L'Etat judéo-fasciste n'est pas seulement "le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles", comme l'avait fait remarquer Bruno Guigue, sous-préfet limogé pour avoir dit la vérité, c'est aussi le seul pays au monde qui envoie ses chars massacrer des enfants à l'heure du petit-déjeuner.

Mai 2008 : A l'occasion du 60ème anniversaire de l'Etat usurpateur juif, le texanopithèque de la Maison Blanche retourne à Tel Aviv afin de lécher les bottes de ses deux tueurs israéliens préférés. Pour la photo d'actualité, voir à janvier 2008.

En France et dans tous les autres pays sionisés, les médias débordent de propagande israélophile. Depuis des semaines, judéomanie, holocaustologie et déformation permanente de la réalité historique ont atteint un niveau inégalé.

Juin 2008 : Le 5 juin, les terroristes de l'armée israélienne tuent une petite Palestinienne de 8 ans à Gaza. Depuis septembre 2000, c'est le 966ème enfant massacré par l'Etat infanticide juif.

En Allemagne, un groupe néo-nazi se crée dans le seul but de défendre Israël. Depuis longtemps déjà, les fachos germains admiraient en cachette leurs homologues juifs. C'est la première fois qu'ils osent un coming out. Bravo les gars !...


Comme la loi interdit aux Allemands de se dire "Nationalsozialisten", les nazis philosionistes ont usé d'un petit stratagème. Pour les tribunaux, ils ne sont plus "nationaux-socialistes" (berk !) mais "socialistes nationaux" (gut !).  Au fait, faut-il dire "des criminels sionistes" ou "des sionistes criminels" ?

La Jewish Claims Conference (voir plus haut - août 2007) refait parler d'elle. Ce pilier du shoah business que Norman Finkelstein appelle la Jewish Crooks Conference (crook = escroc), a obtenu du gouvernement allemand, dans les années 1990, la "restitution" de biens immobiliers situés sur le territoire de l'ex-RDA, et confisqués par les nazis à des propriétaires juifs. Au lieu de rendre ces biens aux héritiers des propriétaires, les Jewish Crooks les ont vendus et ont conservé l'argent (1,5 milliard d'euros). Cela ne les a pas empêchés, en 2007, de réclamer (et d'obtenir) du gouvernement de Berlin de nouveaux paiements pour les "rescapés dans le besoin" - paiements dont ces rescapés ne verront pas le moindre sou.

Pendant ce temps-là, à Jérusalem-Est, l'Etat colonial juif annonce la construction de 1.300 appartements supplémentaires sur des terrains confisqués à leurs propriétaires palestiniens.

Le 11 juin, nouvel exploit des tsahalos : à Gaza, une petite Palestinienne de 6 ans est décapitée par un obus tiré depuis un char israélien. Comme dit Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières et sioniste "de gauche" (même profil que Kouchner) : "Accuser les soldats israéliens d'être des tueurs d'enfants est une absurdité devant laquelle ne reculent pas certains militants de la cause palestinienne. S'indigner devant de telles accusations ne mène nulle part, car la réalité est bien que ces soldats tuent aussi des enfants, parce qu'ils sont des occupants en butte, comme toute force d'occupation, à une hostilité généralisée."

Merveilleuse citation, à classer parmi les perles de la logique contor-sion(n)iste : 1) Je suis un occupant - 2) Les occupés me haïssent et résistent - 3)  J'ai donc le droit de tuer (aussi) leurs enfants - 4) Il est absurde de m'accuser d'être un tueur d'enfants (parce qu'un tueur d'enfants ne tue QUE des enfants, alors que moi, je tue des enfants et des adultes) - 5) Bien que j'aie toutes les raisons de m'indigner, je préfère y renoncer (les Palestiniens sont de toute façon des zantisémites qui profitent honteusement du fait que je tue leurs enfants pour me traiter de tueur d'enfants).

Question bac 2008, série J : On pourrait être tenté de transposer la logique braumanesque à d'autres situations, comme par exemple les événements de la Deuxième Guerre mondiale, et prétendre qu'"accuser les Allemands d'être des tueurs de Juifs est une absurdité". Pourquoi la chose est-elle impossible ?

  1. Parce qu'on ne peut tout de même pas comparer un enfant juif du ghetto de Varsovie à un enfant palestinien du ghetto de Gaza.

  2. Parce que décapiter des petites filles de six ans n'a rien à voir avec un holocauste, et encore moins avec l'Holocauste ®.

  3. Parce que l'armée israélienne n'a pas tué six millions de petites filles palestiniennes et que, quoi qu'elle fasse, elle n'y arrivera jamais (ce qui ne veut pas dire qu'avec ses 500 bombes atomiques, Israël ne puisse pas tuer six millions d'enfants iraniens).

  4. Parce que 33 % des Palestiniens tués par les Israéliens sont des enfants, alors que seulement 17 % des gens tués par les nazis sont des Juifs (6 millions sur 36). Donc les Palestiniens sont 33 fois plus coupables, et les Juifs 17 fois plus innocents.

  5. Parce que les Allemands, comme les Palestiniens, sont des goyim ou gentils, c'est-à-dire des méchants. Selon la morale sioniste, la culpabilité ne dépend pas de ce que l'on fait, mais de ce que l'on est. Par définition, un Juif est toujours victime, un goy toujours coupable. Si vous n'avez pas compris cela, nous ne comprendrez jamais rien à la politique israélienne. Repassez le bac l'année prochaine.


Aux alentours du 20 juin. la politique israélienne est comme métamorphosée. Le régime sioniste fait semblant de jouer la carte du pacifisme tous azimuts : trêve avec le Hamas à Gaza, négociations avec la Syrie en vue d'un retrait du Golan, consultations avec le Liban pour la restitution des Fermes de Chebaa, pourparlers avec le Hezbollah pour un échange de prisonniers.

On a l'impression qu'Olmerde prend les Arabes pour des cons et qu'il tente de les endormir pour avoir les coudées franches lorsqu'Israël agressera l'Iran. Est-ce pour bientôt ?...  La situation actuelle rappelle étrangement 1990 et 2002 (avant les deux guerres américaines contre l'Irak), lorsqu'il fallait neutraliser les alliés potentiels de Saddam Hussein.

Juillet 2008 : A Jérusalem-Ouest, panique dans la rue de Jaffa. Un Palestinien, à bord d'un bulldozer, démolit plusieurs voitures et renverse un autobus. Bilan : trois morts,* une douzaine de blessés et l'occasion, pour des centaines de Juifs israéliens, de vivre personnellement ce que les habitants de Gaza subissent quasiment chaque jour depuis des années. La leçon aurait sans doute été plus payante si l'homme au Caterpillar avait réussi à raser, de nuit, la villa d'un ministre ou d'un général. Mais on ne peut pas tout avoir, et l'accès aux beaux quartiers est beaucoup plus difficile.

* Cela correspond au nombre de Palestiniens tués en dix jours de "trêve" à Gaza.

En Cisjordanie, on assiste depuis quelque temps à des raids israéliens systématiques contre les institutions sociales palestiniennes proches du Hamas ou soupçonnées de l'être. De Naplouse à Hébron, l'armée terroriste de Tel Aviv et sa Gestapo (Shin Beth) s'en prennent presque quotidiennement à des écoles, orphelinats, camps de vacances, centres de soin, associations caritatives, etc.  La tactique est toujours la même : razzia surprise, vol d'argent et de matériel par la soldatesque juive (baptisé "confiscation"), saccage des lieux, enlèvement d'une partie du personnel palestinien ("arrestation"), fermeture forcée et parfois même destruction des bâtiments abritant ce que le pouvoir colonial considère comme des "repères de terroristes". Il arrive même que des stations de télévision (par exemple Afaq TV, à Naplouse) ou des commerces soient victimes de ces incursions (le butin y est sans doute plus intéressant).  Malgré ces attaques incessantes, l'influence du Hamas ne cesse de croître en Cisjordanie.

Depuis que certaines organisations humanitaires israéliennes distribuent des caméras aux Palestiniens, les exactions des soldats sionistes ne passent plus tout à fait inaperçues. Ainsi, on a pu voir récemment - sur France 2 et ailleurs - un tsahalo tirer à bout portant sur un Palestinien immobilisé (les mains ligotées derrière le dos et la tête recouverte d'un sac). Ailleurs, des colons torturaient un Palestinien attaché à un poteau. En quelques semaines, B'Tselem a rassemblé ainsi une cinquantaine de témoignages vidéo, obligeant même l'armée d'occupation à faire semblant d'ouvrir une enquête sur ces "cas isolés". La guerre des images peut être plus efficace que la guerre des pierres - à condition que ces images soient largement diffusées, ce qui est loin d'être le cas.

Mais la Cisjordanie n'est pas le seul endroit où les sionistes peuvent agir en toute impunité. Les Palestiniens "citoyens d'Israël" ne sont pas épargnés eux non plus. A Jaffa, "banlieue" de Tel Aviv, l'épuration ethnique commencée il y a 60 ans n'est toujours pas terminée. Dans le quartier d'Ajami, près de 500 familles palestiniennes sont sur le point d'être expulsées, sous prétexte d'assainissement. Il est interdit aux Palestiniens de réparer leurs maisons endommagées ou d'en construire de nouvelles. A Jérusalem-Est, comme le signale l'agence de presse Wafa, les expropriateurs n'hésitent pas à lâcher des rats dans les maisons palestiniennes pour en chasser les habitants. Une fois "abandonnées", ces maisons deviennent automatiquement "propriété juive".

La guerre de Gaza

Novembre 2008 : Le 4 novembre, bombardement israélien dans le sud de la bande de Gaza ; les sionistes tuent six Palestiniens. Ce n'est pas la première fois qu'Israël viole la trêve implicite conclue en juin 2008 avec le Hamas par l'intermédiaire du gouvernement égyptien - trêve toute relative impliquant la cessation des tirs de Qassam et (théoriquement) l'absence de violence armée israélienne, mais pas la fin du blocus. Malgré la trêve, les tsahalos ont tué 250 Palestiniens en cinq mois ; ils en avaient "le droit", disent-ils, car il s'agissait de "terroristes du Hamas".  Les six dernières victimes sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Par mesure de représailles, la résistance palestinienne reprend donc ses tirs de roquettes. Israël aggrave le blocus de Gaza.

C'est une tactique éprouvée des sionistes en période de calme relatif : provoquer une réaction de l'adversaire afin d'avoir un prétexte pour reprendre la guerre. Les fascistes de Tel Aviv, qu'ils soient "de gauche", du centre ou de droite ont besoin de la guerre, surtout quand la campagne électorale bat son plein, ce qui est le cas actuellement.

A Hébron, en Cisjordanie, des colons juifs armés s'emparent d'un immeuble qu'ils prétendent avoir "acheté" aux Palestiniens ("acheté" au sens israélien du terme). Lorsque les militaires tsahalos font mine de les déloger, les colons, pour se venger, se livrent à des "ratonnades" antipalestiniennes (une réaction tout à fait conforme à la logique sioniste).

A New York, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le prêtre nicaraguayen Miguel d'Escoto, condamne le régime d'apartheid israélien - détails.

Décembre 2008 : Le 27 décembre, après quelques mois de pause, les fascistes juifs de Tel Aviv bombardent massivement le ghetto de Gaza, massacrant 300 Palestiniens en quelques heures. Ils sont fiers de leur performance, la plus brillante depuis l'agression militaire de juin 1967. Sieg Heil ! comme on dit en hébreu.


Partisans de la solution finale :

Pissy Livni, Olmerde et l'obersturmbannführer Adolf Barak
veulent "résoudre une fois pour toutes le problème du Hamas".

Inculpez Barak, Livni et Olmert pour crimes de guerre !  par Michel Warschawski, journaliste juif antisioniste : "Un Etat qui viole les règles les plus élémentaires de la loi internationale doit être mis à l'écart de la communauté des nations civilisées. Israël doit être suspendu des institutions internationales."

Face à la violence des psychopathes de Tel Aviv, les Palestiniens de Gaza sont bien seuls - comme d'habitude. Le traître Abbas les accuse de "l'avoir cherché". L'Egypte de Moubarak collabore avec les Israéliens et joue les chiens de garde du sionisme à la frontière de la bande de Gaza ; le gouvernement interdit les manifestations anti-israéliennes. On apprend même que Shitty Livni a effectué une visite au Caire une semaine avant le début des bombardements et que sa marionnette égyptienne préferée lui a promis à cette occasion de ne rien faire qui puisse gêner les "opérations" israéliennes. Les services secrets égyptiens ont fait croire au Hamas qu'Israël n'avait pas l'intention d'attaquer Gaza. La complicité est donc totale.

Ailleurs, les autres dictatures arabes alliées d'Israël jubilent en cachette. Seuls le Hezbollah libanais et l'Iran d'Ahmadinejad sont politiquement et moralement solidaires des Palestiniens, mais que peuvent-ils faire sur le plan matériel ?...  La Russie, qui attendait (en vain) qu'on la soutienne dans l'affaire ossète, est aujourd'hui aux abonnés absents, alors qu'une réaction énergique de sa part pourrait tout changer. Quant aux pays sionisés (USA, UE, etc.), ils sont bien entendu à fond du côté des agresseurs.

L'attaque israélienne semble avoir pris Gaza par surprise. Pourquoi ?...  La différence de comportement entre les dirigeants du Hamas et ceux du Hezbollah "en temps de paix" est frappante. Alors que la résistance libanaise joue la carte de la discrétion, de la sécurité et de l'efficacité, le mouvement palestinien parade en public et expose inutilement ses militants et ses combattants. Le 27 décembre, à Gaza, les massacreurs sionistes ont pu ainsi assassiner plusieurs dizaines de policiers qui participaient à une cérémonie officielle au vu et au su de tout le monde. Il est probable également que l'appareil du Hamas est truffé de mouchards et d'espions israéliens - c'est inévitable lorsqu'un mouvement supposément clandestin a pignon sur rue.

Dans ces conditions, les Palestiniens se défendent comme ils peuvent. Leurs roquettes artisanales ont une précision très approximative et ne font que peu de dégâts chez les agresseurs. Le 31 décembre, alors qu'Israël a déjà massacré au moins 420 habitants de Gaza en quatre jours (dont plus de 80 % de civils - beaucoup de femmes et d'enfants parmi eux), on ne compte que quatre morts israéliens, dont un tsahalo tué lors d'une frappe réussie contre une base militaire du Negev occidental.

Les criminels de guerre sionistes détruisent à Gaza tout ce qui ne l'était pas encore : immeubles d'habitation, bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles, université, mosquées, marchés, etc...  La situation devient de plus en plus catastrophique chaque jour. Mais Pourrie Livni déclare qu'il n'y a pas de problème humanitaire. (Pour les ordures de son espèce, problème humanitaire est toujours synonyme de souffrance juive.)

Suite (page III - 2009)




ÉDUCATION SIONISTE

- Il n'est jamais trop tôt pour commencer -



Vu à Hébron* (Cisjordanie) :

" Respecte toujours ton prochain...

sauf, bien sûr, si c'est un musulman "




Vu à la frontière libanaise :

" Viens signer ici...

c'est pour les petits enfants arabes que nous allons massacrer tout à l'heure.
(Pour admirer le résultat, tu peux cliquer ici et .)
"


(Aimablement sponsorisé par TSAHAL)

* * *

Tu viens d'avoir sept ans, tu aimes l'action et, comme tes parents,
tu détestes les Arabes ?  Bravo !...

Grâce à TSAHAL, tu as maintenant la chance
de devenir, toi aussi, un petit tsahalopard


TSAHAL - Terreur Sioniste garantie À Hébron et Au Liban

          

* * *

* "Regardez les enfants des colons juifs d'Hébron, ils sont la copie conforme des jeunesses hitlériennes. Ils se considèrent comme une race supérieure."
Moshé Zimmerman (professeur à l'Université Hébraïque de Jérusalem)


Dis, papa...




Le sionisme "moderne"

Au cours des quelque cent dix années écoulées depuis la parution du livre L'Etat juif de Theodor Herzl, le sionisme a évolué tout en restant fidèle à lui-même. Après avoir été, pour une petite minorité de Juifs, un mouvement nationaliste en apparence semblable aux autres, il prend, après 1945, des allures de mouvement de masse à caractère social (mythe du kibboutz). Perçu comme une idée réactionnaire au départ, il est accepté, cinquante ans plus tard, comme un projet de gauche.

En fait, l'idée de fond du sionisme n'a nullement changé entre 1896 et 1946 ; c'est la présentation qu'on en fait aux Juifs européens qui s'est "améliorée". Après les souffrances endurées pendant la guerre, beaucoup espèrent reprendre pied plus vite en émigrant en Palestine-Israël. La présence d'Arabes palestiniens dans cette région est totalement occultée. Allons-y, on verra bien, ça ne peut pas être pire qu'ici...

Avec le temps, les liens de la communauté juive avec Israël se renforcent. Peu à peu on en vient à se solidariser de manière inconditionnelle avec cet Etat. Tout comme un "bon communiste" ne disait jamais de mal de l'URSS, un "bon Juif" ne critique pas la politique d'Israël, de son gouvernement, de son armée. Du moins, il ne le fait pas publiquement, et s'il le fait il ne jette jamais l'enfant avec l'eau du bain. Critique mineure, insignifiante, futile : oui. Condamnation : non.

C'est la situation que nous connaissons depuis 1967 (Guerre des six jours). Depuis, la position de l'Etat juif stagne, ne progresse pas. Les Palestiniens résistent. Et plus ils résistent, plus les sionistes répriment et oppriment : c'est la logique coloniale. Les Juifs de l'extérieur sont infailliblement entraînés dans ce cercle vicieux. Ils refusent de lâcher un régime de plus en plus brutal, de crainte de nuire au "projet". C'est l'équivalent de la position stalinienne au plus profond des années 1950.

Mais contrairement à l'URSS, Israël n'a ni l'intention ni la possibilité de libéraliser sa politique. Son sort ne dépend pas de quelques technocrates, nomenclaturistes ou autres Gorbatchev arrivés aux commandes plus ou moins par hasard. Derrière Israël, il y a le pouvoir bien concret de l'argent, et il y a le lobby qui en est l'émanation. On ne renverse pas ce pouvoir comme on dissout l'Union soviétique.

Plus le sionisme piétine, plus il se radicalise - et plus les méthodes utilisées deviennent ouvertement fascistes. Israël et son armée ont toujours eu recours au terrorisme d'Etat pour s'imposer, pour briser leurs adversaires. Mais depuis le 11 septembre 2001, et surtout depuis l'agression de juillet 2006 contre le Liban, un pas décisif a été franchi. Le régime israélien n'est plus seulement une menace régionale pour ses voisins. Du fait de la mainmise quasi totale du lobby sur la politique internationale, le sionisme est devenu un fléau de dimension planétaire.

Les judéo-fascistes n'ont plus à tenir compte de l'avis ou des intérêts des Etats-Unis, comme c'était encore le cas en 1991 (Guerre du Golfe). Le Congrès, le Sénat et le gouvernement américains sont entre leurs mains, la Homeland Security est dirigée par un Israélien (Chertoff), les principaux systèmes de sécurité aux USA (mais aussi en Europe et ailleurs) sont contrôlés par des entreprises israéliennes (ICTS, Magal, etc...) Ils peuvent à tout moment déclencher l'holocauste nucléaire (à l'aide de leurs bombes et de celles qui se trouvent en territoire américain), et ils ont - sauf capitulation inconditionnelle préalable de leurs adversaires - la ferme intention de le faire.

Leurs alliés et marionnettes du camp sioniste protestant (60 millions d'adeptes rien qu'aux USA - dix fois plus que le nombre de Juifs dans ce pays) revendiquent ouvertement la guerre atomique contre l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et tout ce qui représente "le Mal". John Hagee, prédicateur télévisuel très populaire, appelle de ses voeux la fin du monde, l'apocalypse "prophétisée" par la Bible comme condition préalable au retour du Messie. Et sur les ruines de Jérusalem (radioactives pour 15.000 ans), on pourra reconstruire le Temple de Salomon - pauvre con...

Les vrais sionistes - juifs - pensent qu'une guerre nucléaire "limitée", "ponctuelle" est possible, et qu'il n'y aura aucune retombée gênante pour Israël. En tout cas, aucune retombée pour les milliardaires juifs, où qu'ils se trouvent - exception faite des retombées économiques et financières (but de la manoeuvre).

Voilà où en est le sionisme en 2006-2007, voilà où il a mené le monde, voilà ce qu'il nous prépare. La destruction totale pour libérer - soi-disant - deux soldats prisonniers...

Theodor Herzl prétendait que l'Etat juif serait un bastion avancé de la civilisation contre la barbarie. En réalité, c'est un repère d'ignobles barbares qui menacent d'anéantir toute civilisation.

Est-il possible de renverser la vapeur, de faire marche arrière ? On imagine mal comment. Le monde (non-juif) est paralysé ; personne n'ose condamner Israël de peur d'en subir les conséquences. Les Juifs, de leur côté, bien que n'ayant rien à craindre, persistent dans leur soutien, sans s'apercevoir que ce comportement est suicidaire. Si ceux d'entre eux qui se veulent de gauche* avaient l'audace de trancher le cordon ombilical, s'ils déclaraient massivement leur refus de se voir associés à une politique fasciste**, les choses pourraient peut-être changer, malgré la toute-puissance et l'omniprésence du lobby.

* Le mot sonne creux aujourd'hui. Mais il y a tout de même des gens comme Noam Chomsky, par exemple, qui incarnent encore les idées qui étaient celles de la gauche lorsqu'elle existait. Nous ne parlons pas, bien sûr, des tartuffes pseudo-socialistes style Fabius ou Strauss-Kahn, qui se sont appropriés l'étiquette à une époque où elle conférait encore un certain prestige. Le sionisme, même s'il a toujours été foncièrement réactionnaire et rétrograde, a su se donner, quand il le fallait, un vernis humaniste et progressiste.

** En France, une organisation juive comme l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix) prouve que c'est possible : "Halte à la folie meurtrière de l'Etat d'Israël !", écrit-elle en juillet 2006 (voir ici) et appelle même à un boycott et à des sanctions économiques contre cet Etat qu'elle compare à l'Afrique du Sud de l'apartheid.


Il faudrait aussi que les Juifs aient le courage de surmonter le tabou qui les empêche de se demander si, dans les conditions présentes, l'existence de l'Etat raciste et terroriste d'Israël est bien nécessaire. Ils sont malheureusement peu nombreux à répondre : non, nous voulons, en Palestine, un Etat démocratique, pacifique, laïque, tolérant vis-à-vis de toutes les confessions. Si un tel Etat venait à être proclamé, personne ne serait "rejeté à la mer" - pas plus que les Blancs d'Afrique du Sud n'ont été égorgés après la chute de l'apartheid, comme le "prédisaient" les tenants de ce régime. Les Blancs ont gardé le pouvoir économique. Dans un Etat israélo-palestinien unique, les Juifs le conserveraient également.

Les sionistes ont empêché la création d'un Etat palestinien viable. Aujourd'hui, au point où en sont les choses, la création d'un tel Etat n'est plus possible et ne serait sans doute plus souhaitable (voir plus haut : La fin d'un tabou ? et Si l'on écoutait Ahmadinejad ?).  Mais si les bombes nucléaires explosent prochainement, la question de savoir s'il faut un ou deux Etats sera, bien entendu, dépassée et obsolète.

(Bien avant le viol du Liban, l'humoriste Dieudonné fournissait une définition à la fois très concise et très exacte du sionisme moderne : "Le sionisme, c'est le sida du judaïsme".)

C'est le sionisme qui mène à la guerre. Cet article de Nico Hirtt publié dans La Libre Belgique, présente enfin la vérité toute nue : du jamais vu dans la "grande" presse - à lire absolument.

Deux ou trois choses à connaître avant la fin du monde  par William Blum ("La fin est proche, mais d'abord une page de publicité...")

Mars 2007 - Elie Wiesel (alias Weasel - en anglais : le mouchard) confirme, s'il en était besoin, que le sionisme c'est la guerre : Cinq cinémas parisiens diffusent un appel à la guerre contre l'Iran.

Gilad Atzmon (musicien de jazz israélien antisioniste) : "Le sionisme est une méthode politique très singulière qui vise à perfectionner l'art de transformer les désastres mondiaux et la souffrance humaine en gains pour les Juifs." [Pas pour tous les Juifs. La démence sioniste fait aussi des victimes juives.]

Idéologie ou religion ?

Le sionisme n'est plus seulement une idéologie, comme c'était encore le cas il y a une trentaine d'années. Au 21ème siècle, il est devenu une sorte de religion, avec son clergé et ses fidèles, avec ses rites, ses dogmes et ses tabous fondés sur la notion de souffrance juive (unique en son genre) et sur l'Holocauste (terme inventé 33 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour cacher le fait que les nazis tuèrent cinq fois plus de non-Juifs que de Juifs).

Pourtant cette "religion moderne" n'a rien à voir avec le judaïsme, derrière lequel elle se cache volontiers. Les plus virulents promoteurs - et profiteurs - du sionisme sont d'ailleurs athées, mais ils usent et abusent sans vergogne des signes extérieurs de la religion juive pour parvenir à leurs fins. Le sionisme entretient plus que jamais la confusion - et il vit de cette confusion.

Ce qui distingue la "religion" sioniste de la véritable religion juive, c'est que cette dernière ne pratique ni le prosélytisme, ni la conversion forcée, ni la chasse aux sorcières, alors que le sionisme, lui, exige la soumission de tous à son égard. Il ne demande pas tant aux gens de croire en ses principes (lui-même n'y croit pas), que de s'y conformer sans murmure*, faute de quoi il mobilise ses inquisiteurs et ses matraqueurs. Le sionisme est intolérant et totalitaire ; le monde entier est sa Palestine.

* Un exemple : en février 2007, à Mannheim, le juge allemand Meinerzhagen, peu avant de condamner Ernst Zündel à cinq ans de prison pour "négationnisme", justifie ainsi son refus de tenir compte des documents présentés par la défense : "Que l'Holocauste ait eu lieu ou pas, est sans importance ; ce qui compte, c'est que la loi allemande interdit de le nier" (cité par le quotidien allemand taz du 16.02.07).

Comme la "religion" sioniste cible avant tout les non-Juifs, il en résulte la nécessité de préparer le terrain, de sensibiliser culturellement les goyim indifférents. Rien de tel, pour y parvenir, que le matraquage médiatique quotidien présentant le "fait juif" (traditions, coutumes, fêtes, histoire) sous un angle bien entendu exclusivement positif. Le phénomène de rejet, voire de dégoût, que ce bourrage de crâne monotone et répétitif ne peut manquer de susciter, est voulu par ses initiateurs. Il accentue le sentiment que "l'antisémitisme" progresse et que l'inégalable douleur juive - débouchant fatalement sur l'Holocauste - est plus actuelle que jamais.

La soupe d'Auschwitz à la cantine des écoles :

Février 2008 : Grâce à Sarkozy, une religion supplante toutes les autres.

A propos de la décision sarkozyenne de faire de chaque élève de CM2 (âge : 10-11 ans) "le dépositaire de la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah", l'historienne Annette Wieviorka ("Juive honteuse") écrit dans le Journal du Dimanche : "A ce compte-là, si l'on veut aller plus loin encore dans l'obscénité, pourquoi ne pas servir la soupe d'Auschwitz à la cantine des écoles* une fois par an ?..."  Le plus drôle est que le lobby encaisse cette gifle sans broncher. En 2006, quand Dieudonné avait - soi-disant - utilisé l'expression "pornographie mémorielle", les sionards avaient bondi de colère.

Ce qui prouve bien que tout cela est du cinéma et que rien n'est plus pénible, pour un excité sioniste, que de se voir rappeler à l'ordre par d'autres Juifs. (Outre Wieviorka ont également protesté contre la lubie sarkozyenne : Simone Veil et l'UJFP - Union Juive Française pour la Paix.)

* Et si l'on demandait aux écoliers français de CM2 de "parrainer" les enfants libanais holocaustés par l'Etat terroriste juif en juillet-août 2006 ou les enfants de Gaza également holocaustés par ce même Etat en janvier 2009 ?...


40 ans après Sarkozy : Paris "se souvient".





Même mentalité, mêmes gestes : Isra-Heil ! (l'original)  -  N'oublions pas que les forces armées de l'Etat voyou se sont affublées du nom d'Israel Defense Forces - IDF - et Defense Forces se traduit en allemand par... Wehrmacht.

La profession de foi d'Ariel Sharon (interview réalisée par Amos Oz et publiée le 17 décembre 1982 dans le journal israélien Davar).

Le CV de Sharon

"Cinq cents Arabes tués, vous appelez ça un massacre ?..." (Ariel Sharon)

Il n'y a pas plus négationniste qu'un néga-sioniste :  Néga-sionisme nauséabond



I : Des origines à 1967     II : 1973-2008     III : 2009-2010     IV : 2011-2012     V : 2013-2014     VI : Certains mythes ont la vie dure




Textes d'intellectuels juifs antisionistes :
Israël Shamir
Gilad Atzmon
Lenni Brenner
Ralph Schoenman
Norman Finkelstein

Voir également ce dossier très complet sur la "question juive" :
http://www.jewishtribalreview.org/


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