PALESTINE - ISRAEL

- L'interminable conflit -

( VI - Certains mythes ont la vie dure )



(écrit à partir de 2002)


I : Des origines à 1967     II : 1973-2008     III : 2009-2010     IV : 2011-2012     V : 2013-2014     VI : Certains mythes ont la vie dure




Droits ancestraux    David et Goliath    Critique = antisémitisme    Insulte aux victimes de l'Holocauste
Fascisme juif    Israël est une democratie    Une généreuse offre de paix
Lobby sioniste    Recrudescence
Le Mossad vu de l'intérieur    Agressions antisémites bidon


Certains mythes ont la vie dure

Quand on évoque Israël et la Palestine, on bute inévitablement sur des fables élevées au rang de vérités immuables. Les mettre en cause équivaut presque à briser un tabou.


  • "Les droits ancestraux du peuple juif" :

    Hébreux, Juifs, Israélites, Israéliens - Bible et réalité

    Combien de temps les Juifs (ou Hébreux) ont vécu en Palestine à l'époque antique est difficile à déterminer de façon précise. Tout dépend de "l'événement" auquel on relie les origines de leur présence. Est-ce le règne de Salomon et la construction du premier Temple de Jérusalem (environ 970 avant J.C.) ?   Ou le règne de David (environ 1000 avant J.C.) ?  Ou le couronnement de Saül (environ 1025 avant J.C.) ?  Ou la conquête du pays de Canaan par Josué et la sédentarisation des Douze Tribus (environ 1200 avant J.C.) ?  Ou l'Exode et le passage de la Mer Rouge sous la conduite de Moïse (environ 1250 avant J.C.) ?  Ou l'arrivée d'Abraham en Canaan (environ 1950 avant J.C.) ? 

    Les frontières entre l'histoire et la légende s'estompent très vite quand on remonte dans le temps. Parmi les personnages bibliques ci-dessus, David est le seul dont le nom soit mentionné* (de manière assez vague et indirecte) dans des sources autres que l'Ancien Testament (lequel a été composé à partir du 7ème siècle avant notre ère, c'est-à-dire entre 400 et 1400 ans après les "événements" cités plus haut).

    * Le journaliste et auteur israélien Uri Avnery écrit : "Contrairement au texte biblique, il n'y a pas de preuve historique que l'empire de David et de Salomon ait jamais existé. Jérusalem n'était alors qu'un petit village, et la Judée une entité sans la moindre importance. La religion juive telle que nous la connaissons n'est apparue que pendant l'exil à Babylone [587 à 539 avant J.C.] et depuis cette époque, les deux tiers de ceux que l'on appelle depuis lors les Juifs vivent à l'extérieur de la Palestine."
    Si Jérusalem était un petit village et si la religion juive n'était pas encore établie, que penser de l'existence du "Temple de Salomon", ce "premier" temple que Nabuchodonosor aurait détruit en 587 ?  Le "second" temple, érigé par les Juifs rentrés de captivité, était en fait probablement... le premier. Il fut "restauré et agrandi" sous Hérode le Grand vers 20 avant J.C., puis détruit en 70 après J.C. par les Romains, qui n'en laissèrent subsister que le mur occidental (Mur des Lamentations). Aujourd'hui, les extrémistes israéliens veulent raser les mosquées (El-Aqsa, Dôme du Rocher) construites au 7ème siècle sur l'ancien "Mont du Temple", afin d'y établir ce qu'ils appellent le "troisième" temple juif.


    Dans son livre La Bible dévoilée (2002), l'archéologue Israël Finkelstein a démontré - s'il en était besoin - que les épisodes relatés dans les "textes saints" sont dénués de tout fondement historique : il n'y a eu ni Patriarches, ni Exode d'Egypte, ni trompettes de Jéricho, ni royaume unifié de David et Salomon. Les petits royaumes d'Israël (au nord) et de Juda (au sud) ont toujours été rivaux jusqu'à leur destruction par les Assyriens et les Babyloniens (en -720 et -587 respectivement).

    Sur Wikipédia (article consacré à l'Histoire de la Palestine), on peut lire : "Les données archéologiques brossent un tableau radicalement différent du récit biblique sur beaucoup de points. Si on n'y retrouve pas certains éléments familiers (la monarchie unie de David et Salomon par exemple, ou la guerre de David contre les Philistins), il ne s'agit pas d'un oubli ni d'une ignorance étonnante [sic], c'est simplement que ces éléments ne sont pas des données du terrain."  Une manière élégante de dire qu'il s'agit de pures légendes.

    Et comme le fait remarquer l'historien danois Niels Peter Lemche à propos du mythe de Moïse, "la Bible a autant de rapport avec l'histoire de l'Antiquité que le roman Ivanhoé de Walter Scott en a avec l'histoire de l'Angleterre médiévale".

    Pour ce qui est du patriarche Abraham, même sans trop vouloir insister sur le caractère mythique du personnage, on constate qu'il faut une certaine audace pour faire remonter jusqu'à lui l'existence d'une "nation juive", puisqu'on nous dit, en effet, qu'il venait de Chaldée* (un pays aujourd'hui appelé l'Irak), et qu'il est à la fois l'ancêtre des Arabes (par Ismaël) et celui des Juifs (par Isaac).

    * Pour les extrémistes israéliens de 2002, le "fait" que le patriarche chaldéen ait "conclu un pacte avec Dieu" et qu'il soit venu s'installer dans une région qui est aujourd'hui la ville d'Hébron, constitue un indéniable titre de propriété. Les 130.000 Palestiniens arabes qui habitent cette ville des territoires occupés, devraient donc céder la place aux 400 colons juifs déjà présents et à tous ceux qui suivront. Lire les détails. Sharon et son armée s'emploient à réaliser ce projet d'inspiration divine pour bien marquer qu'Abraham leur appartient en exclusivité et que les musulmans n'ont pas à venir prier sur le tombeau de celui qu'ils appellent Ibrahim. Déjà, en 1994, le tueur juif Baruch Goldstein avait massacré trente Arabes qui refusaient de comprendre ce saint principe.
    A propos de l'enfer quotidien enduré par la population arabe d'Hébron, lire ici le témoignage de Kawther Salam, journaliste palestinienne de cette ville - un texte et des photos qui en disent long sur le niveau mental des barbares sionistes.
    Quand les ordures du "quartier juif" d'Hébron déversent leurs ordures ménagères sur les maisons de la ville arabe (jpg - 32 ko).


    Depuis quand les Juifs sont-ils un peuple distinct des autres peuples dont ils sont issus ?   Bonne question, à laquelle il est malheureusement difficile de répondre de façon précise... Admettons, pour simplifier, que 1200 avant J.C. soit une date historiquement acceptable pour marquer le début de la présence juive en Palestine. Les Juifs ont donc vécu 13 siècles dans la région (au milieu d'autres peuples - Phéniciens, Cananéens, Philistins, Araméens, Samaritains, etc.) avant d'en être "chassés"* par les Romains entre 70 après J.C. (règne de Vespasien) et 135 (règne d'Hadrien) - par les Romains, et non par les Arabes, qui n'y étaient pas encore puisqu'ils sont arrivés au 7ème siècle.

    * L'idée que les Juifs aient été expulsés de Judée a été fortement contestée par l'historien israélien Shlomo Sand (voir un peu plus bas).

    Par conséquent, on nous dit qu'un peuple qui a habité un territoire durant 13 siècles, puis été absent de celui-ci (contraint et forcé) pendant 18 siècles, possède des droits ancestraux que n'a pas un autre peuple qui habite ce même territoire de manière ininterrompue depuis 14 siècles (et même bien davantage, puisque les Palestiniens descendent aussi des Philistins, ce peuple de l'Antiquité qui a donné son nom à la région). Ces "droits ancestraux" des Juifs, ajoute-t-on, sont fondés sur un "don" fait par Dieu à son peuple "élu"... Pareille "argumentation" pourrait prêter à sourire, si le contexte n'était pas si tragique.

    On imagine ce qui se passerait si les Indiens des Etats-Unis, en vertu de droits ancestraux qu'ils doivent bien tenir de quelque divinité qui leur est chère, venaient réclamer pour eux la totalité du pays... Et pourtant, leurs droits seraient infiniment mieux fondés que ceux des Juifs sur la terre de Palestine, car les Indiens, eux, les feraient valoir auprès du peuple qui les a chassés de leurs territoires, et non auprès d'un autre peuple immigré beaucoup plus tard. Mais la situation des Indiens face à l'invasion blanche s'apparente en fait à celle des Arabes palestiniens face à la déferlante sioniste. Les deux peuples sont victimes d'une criante injustice qu'il serait grand temps de réparer. (Lire ici le point de vue du professeur juif canadien Michael Neumann: Israelis and Indians.)

    Soit dit en passant, le fait d'invoquer des "droits ancestraux" vieux de deux ou trois mille ans pour s'approprier un territoire est sans précédent dans l'histoire mondiale. On explique ce caractère unique par l'extraordinaire homogénéité tant ethnique que religieuse du peuple juif. Le judaïsme ne pratiquant ni le prosélytisme religieux ni la conversion forcée, mais s'efforçant au contraire d'écarter des communautés qui s'en réclament tout élément étranger susceptible de menacer leur "pureté", les Juifs n'ont pas connu, au cours des âges, les assimilations et brassages propres à tous les autres peuples. C'est du moins l'opinion communément acceptée, et la base idéologique du sionisme qui prône le retour de la Diaspora au pays des ancêtres hébreux.

    Ce dogme a été mis en doute par l'écrivain juif anglais d'origine hongroise Arthur Koestler* (1905-1983) dans son livre La treizième Tribu (1976). Les Juifs ashkénazes, qui représentent l'écrasante majorité de la population juive mondiale, ne seraient nullement issus des Douzes Tribus d'Israël dont parle la Bible, mais descendraient des Khazars, un peuple turc du sud de l'actuelle Russie, qui se serait converti au judaïsme par pure conviction aux alentours du 8ème siècle et aurait conservé son indépendance jusqu'au 11ème siècle, avant de s'éparpiller dans toute l'Europe centrale et orientale. Le "lien historique" de la plupart des Juifs actuels avec "la terre d'Israël" serait donc purement mythique.  Carte du royaume khazar au 10ème siècle

    * Bien avant Arthur Koestler, des historiens juifs avaient déjà abordé ce sujet : par exemple, le Dr Alfred Lilienthal (dès les années 1950) et le professeur Poliak de l'Université de Tel Aviv. Le célèbre écrivain anglais H.G. Wells en avait parlé, dans les années 1920, dans son livre Outline of History.

    Seuls les séfarades, ces descendants non assimilés des Juifs exilés dans l'empire romain (Italie, Espagne, Portugal, Afrique du Nord, Orient), auraient effectivement des attaches lointaines avec la Palestine. Les Séfarades sont très minoritaires dans les grandes communautés juives du monde, y compris en Israël. Seule exception notable : la France (et ce, seulement depuis l'afflux des Juifs d'Algérie en 1962).

    Paradoxalement, ce sont les "faux Juifs" ashkénazes qui sont à l'origine du sionisme et de l'idée de reconquête de la Palestine. Paul Eisen, un Juif britannique qui dirige le Centre Deir Yassin Remembered de Londres, écrit à ce propos : "La plupart des Palestiniens d'aujourd'hui ont probablement plus de sang hébreu dans le petit doigt que la plupart des Juifs occidentaux dans tout le corps."

    Le mythe du "peuple juif originaire de Palestine" a également été mis à mal par l'historien israélien Shlomo Sand, auteur du livre Comment le peuple juif fut inventé (2006-2008) - détails : Diaspora. Sand va plus loin encore que Koestler et soutient que la plupart des séfarades sont eux aussi des convertis. La notion de "peuple juif", en tant que concept national distinct de la religion, n'a vu le jour que vers le milieu du 19ème siècle.

    Les tenants du sionisme adorent les dogmes religieux et nationaux, même s'ils en font parfois un usage très pragmatique. Le cas échéant, lorsqu'il s'avère nécessaire de stimuler l'immigration pour créer un contrepoids face à la population arabe palestinienne, ils ne sont pas trop regardants. Beaucoup de Russes ou d'Ukrainiens n'ayant que des liens très vagues ou très douteux avec le judaïsme sont venus s'intaller depuis 1990 en Israël ou dans les territoires occupés. Les "vrais" Israéliens les considèrent d'ailleurs comme des Juifs de second ordre.

    Il en va de même des Falachas*, ces Ethiopiens noirs que l'on importa "en un temps où Israël manquait d'immigrés nouveaux pour meubler les bas échelons de la nation, les Russes n'étant pas encore arrivés" (comme dit Guy Sorman, Juif français antisioniste). En 2002, l'Etat juif est allé plus loin encore en faisant venir des Indiens du Pérou fraîchement convertis. (Devant tant d'incohérence, Hirsh Goodman, dans le Jerusalem Post Report, en perd son hébreu.)  Deux ans plus tard, toujours à court de volontaires, on "découvre" qu'il y a des Juifs en Inde (les "Bnei Menashe") et qu'il faut les faire "rentrer" de toute urgence. Dieu serait apparu en songe au chef de cette "tribu" judaïsée depuis peu, lui commandant de "regagner la Terre promise" sans plus tarder.

    * Les Falachas sont si peu considérés comme Juifs par la société israélienne, qu'ils ne sont pas autorisés à donner leur sang.  En réalité, ce peuple est africain et chrétien, ou du moins il l'était jusqu'à ce que les sionistes réussissent à le "convaincre" de ses "origines juives" - moyennant de généreuses promesses et quelques billets verts. Le mythe de la reine de Saba, très vivace en Ethiopie depuis le 15ème siècle, a largement facilité l'entreprise israélienne. Selon lui, les Ethiopiens descendraient de Ménélik 1er, le fils de cette reine légendaire et du non moins légendaire roi Salomon. De là à prétendre qu'ils sont juifs (ou qu'ils l'ont été), il n'y a qu'un pas - un pas que les sionistes, à la recherche de main-d'oeuvre adéquate pour remplacer les Palestiniens, ont franchi sans le moindre scrupule dans les années 1980. Et pourtant, si l'on en croit le mythe colporté jusqu'alors, le royaume de Saba était situé au Yémen, et la fameuse reine, au lieu d'avoir la peau noire, ressemblait à la Gina Lollobrigida du navet hollywoodien. (Cette version "dépassée" de la légende a gardé sa validité au Yémen.)  Ce qui est intéressant ici, ce n'est pas tant l'idée que le même mythe puisse être interprété de manières différentes, mais plutôt le fait qu'il le soit à des fins purement politiques. A la limite, on pourrait ainsi - pour la "bonne cause" - judaïser n'importe quelle autre secte chrétienne. Il y a une certaine schizophrénie à vouloir préserver un "peuple élu" de toute assimilation "raciale", alors que parallèlement, selon les besoins du moment, on étend de façon arbitraire la définition des "critères d'admission".

    Toutes les religions ont leurs dogmes, tous les peuples ont leurs légendes, sagas ou mythologies. Libre à chacun de croire que Dieu a créé le monde, que Thésée a vaincu le Minotaure et que nous descendons tous des Gaulois. Libre à chacun de critiquer ceux qui sont d'un autre avis ou, comme dit Voltaire dans son Dictionnaire philosophique, de fustiger les esprits téméraires qui osent nier les prodiges de Gargantua et poussent l'audace jusqu’à douter que ce grand homme ait jamais existé. Le problème n'est pas là... Là où les dogmes et les mythes deviennent nocifs et dangereux, c'est lorsqu'ils sont crus et appliqués à la lettre, par fanatisme candide ou par calcul politique, et lorsqu'ils servent à justifier la guerre et l'oppression. C'est malheureusement bien souvent le cas en ce qui concerne Israël.

    Sur les mythes raciaux qui constituent le fondement de l'Etat d'Israël, lire ici Sionisme et apartheid par Rabha Attaf.

    En 1894, deux ans avant la parution de L'Etat juif, l'ouvrage-clé de Theodor Herzl, l'Américain Robert Ingersoll, avocat, libre-penseur et orateur renommé, disséquait d'ailleurs impitoyablement la barbarie des mythes bibliques de l'Ancien Testament, dont beaucoup inspirent encore aujourd'hui le sionisme: About the Holy Bible.

    "Gènes juifs"

    " Tout comme la prétendue 'race' allemande, la soi-disant 'race' juive est un mythe - mythe que le sionisme a fait tout son possible pour propager parmi les juifs du monde entier après avoir remplacé le mot 'race' par le mot 'peuple'. "  (Elias Davidsson, compositeur né en Palestine et vivant en Islande - se considère lui-même comme un Palestinien d'origine juive.)

    Certains propagandistes juifs ne se donnent même pas la peine de faire la substitution dont parle Davidsson. Incroyable mais vrai : 70 ans après les nazis, les idéologues sionistes apportent au monde étonné la "preuve" qu'il y a bien une "race juive". C'est ce qui ressort d'une "étude approfondie des séquences de l'ADN de différentes populations juives de la Diaspora". Lire ici les élucubrations pseudo-scientifiques du rabbin Yaakov Kleinman : Gènes juifs. "Il y a, aujourd'hui, une évidence précise d'un matériel génétique commun à tous les juifs", nous apprend Rabbi Jacob. Cette grande découverte du 21ème siècle risque de soulever un nouveau problème : que faire si des non-Juifs, dans un avenir proche, faisaient modifier leur patrimoine génétique pour s'infiltrer en douce au sein du peuple élu ?... Et si Ben Laden, lui-même ?... Je n'ose y penser... Oh My Gawwwd !...

    Mais soyons sérieux...  Il suffit en fait de réfléchir quelques minutes à la question pour se rendre compte de la stupidité du mythe de la "pureté ethnique".

    Parler d'une "évidence précise d'un matériel génétique commun" est une lapalissade. Cette "évidence" ne vaut pas seulement pour les Juifs ; elle s'applique pareillement à tout le monde et à n'importe qui, quel que soit le critère choisi pour distinguer le groupe : national, culturel, social, commercial, etc... On pourrait aussi bien parler du matériel génétique commun à tous les Français des DOM-TOM, à tous les gauchers blonds de l'hémisphère sud ou à tous les clients de la BNP. Tous les humains ont un matériel génétique commun à 99,99 %. (Et même avec le chimpanzé, un de ses plus proches "cousins", l'homme arrive à un taux d'identité de 98,7 %.)

    La "question génétique" semble d'ailleurs être une idée fixe des racistes israéliens. Ainsi, Ze’ev Boïm, vice-ministre de la "Défense" et ancien proviseur de lycée (!) déclare : "Quelque chose cloche dans l'islam en général et chez les Palestiniens en particulier. Il doit s’agir d’un défaut génétique. Il y a quelque chose qui défie l’explication, dans cette criminalité durable." Et son acolyte Yehiel Hazan, un responsable du Likoud, de renchérir : "Depuis des centaines d’années, les Arabes égorgent des Juifs. Ils ont cela dans le sang, c’est quelque chose de génétique."

    Connaît-on ses ancêtres ?

    La plupart des gens connaissent leurs parents biologiques (père et mère) et beaucoup connaissent aussi leurs quatre grands-parents. Mais lorsqu'on remonte encore d'une génération, il devient plus difficile d'être affirmatif en ce qui concerne ses huit arrière-grands-parents. Quatre générations avant nous, nous trouvons seize aïeux dont nous ne savons - en règle générale - rien de précis (les exceptions confirment la règle). Quatre générations, c'est environ un siècle avant notre naissance. C'est peu à l'échelle historique, et pourtant, qui peut affirmer avec certitude que ces seize ancêtres étaient tous de même origine ethnique ?

    Même en tenant compte d'une mobilité autrefois plus réduite qu'elle ne l'est aujourd'hui, il est évident que quelqu'un qui se dit breton ou croate ou juif serait bien en peine de prouver que ses seize arrière-arrière-grands-parents étaient tous bretons, croates ou juifs. A plus forte raison lorsqu'on remonte encore plus loin dans la généalogie familiale. A chaque génération, le nombre d'ancêtres double. A n générations de nous, ce nombre est égal à 2n. Les métissages et les brassages de populations sont depuis toujours chose courante, n'en déplaise aux racistes ; ils sont même pratiquement inévitables. Il suffit de remonter plus ou moins loin dans le temps pour en trouver dans chaque famille. Prétendre le contraire, c'est occulter la réalité (ou une partie de la réalité). On a presque toujours tendance à procéder de façon sélective, à ne retenir que ceux des ancêtres qui portent le même nom de famille que nous ou qui se sont distingués de quelque façon ; tous les autres restent inconnus ou sont oubliés.

    Remontons seulement de huit générations, soit environ deux siècles. Nous trouvons, réparties sur ces huit générations, 510 personnes (soit 28 + 27 + 26 + ... + 22 + 2) dont nous pouvons dire qu'elles constituent notre ascendance en ligne directe. Sur ces 510 personnes, huit seulement portent le même patronyme que nous, parmi 256 noms possibles (en supposant des conditions parfaitement "normales" ou "idéales", c'est-à-dire : mariage, femme adoptant le nom de son mari, pas de changement d'identité, pas de noms identiques). C'est sur ces huit personnes que nous allons nous concentrer en laissant de côté toutes les autres : pas très probant au niveau de la "pureté ethnique".

    Les gens qui se disent juifs et qui sont fiers de l'être considèrent que cette "qualité" se transmet par la mère, ce qui est une manière tout aussi arbitraire de simplifier le problème. Il suffit en effet que la mère d'une personne soit juive, de même que sa grand-mère maternelle et la mère de celle-ci, et ainsi de suite à raison d'une femme par génération, pour que l'intéressé puisse se compter comme membre du "peuple élu". Et ce, quand bien même son père ne serait pas juif, ni trois sur quatre de ses grands-parents, ni sept sur huit de ses arrière-grands-parents, etc.

    On mesure l'absurdité de la situation en remontant - comme le veulent les sionistes - de deux mille ans, soit d'environ 80 générations. Le nombre d'aïeux est alors astronomique (280 en théorie, beaucoup moins en réalité, compte tenu des "cumuls" qui apparaissent au bout de quelques générations et se multiplient très vite au fur et à mesure qu'on recule dans le temps - la consanguinité a presque toujours été acceptée à partir du troisième ou quatrième degré ; au-delà elle n'intéresse plus personne et n'est d'ailleurs que très difficilement décelable). Mais peu importe le nombre effectif d'aïeux, une lignée ininterrompue de 80 femmes suffirait à "prouver" la descendance et - par conséquent - le "bien-fondé historique" de revendications territoriales sur la Palestine. Inutile de préciser que personne n'a jamais pu apporter la moindre preuve matérielle de l'existence réelle d'une aussi longue lignée, pourtant elle-même parfaitement arbitraire. On est en plein délire - c'est pire encore que lorsque quelqu'un prétend descendre de Charlemagne.

    Chez les Juifs, comme dans n'importe quel autre groupe humain, le sentiment d'appartenance "ethnique" a donc d'autres causes fondamentales que l'authenticité biologique de la filiation (du moins au-delà de quelques générations). Ces causes sont avant tout culturelles* et le cas échéant religieuses. Dans le cas spécifique des Juifs sionistes, elles sont aussi politiques et idéologiques.

    * On peut cependant douter qu'il existe une culture commune à tous les gens qui se disent Juifs. En fait, ils n'ont pas de langue commune, pas même le yiddish ou l'hébreu - et qu'est-ce qu'une culture sans langue ?...  Peut-on vraiment affirmer qu'un Juif portugais, un Juif ukrainien et un Juif yéménite font partie du même peuple ?  Quant à la religion, voilà plus de deux siècles qu'elle n'est plus ce qui distingue "le peuple juif" des autres peuples. Beaucoup de ceux qui se réclament de l'appartenance au "peuple juif" sont en fait athées ou "croyants" par calcul.

    D'ailleurs, on peut se demander si un individu peut simultanément faire partie de deux peuples différents, bien que la chose soit très pratique. Elle permet en effet de se présenter tour à tour, suivant les besoins et les circonstances, en éternelle victime juive de la société ambiante ou, au contraire, en citoyen parfaitement assimilé du "pays d'accueil". En France, pour ne citer que cet exemple, les personnes d'origine juive étaient parfaitement intégrées et quasiment "invisibles", jusqu'au jour où le communautarisme imposé de l'extérieur est venu faire ses ravages. Sans ghetto, le "peuple juif" de chaque pays est appelé à disparaître par fusion dans le creuset national. Rien de plus inquiétant pour les sionistes. C'est pour cette raison qu'ils s'efforcent de reconstituer partout de manière artificielle les ghettos disparus.


  • "David et Goliath" :

    On compare volontiers Israël, avec ses 20.000 km2 et ses six millions d'habitants juifs, au jeune David armé de sa fronde face au géant Goliath. Le Philistin symbolise le monde arabe, 30 fois plus peuplé, 300 fois plus étendu.* Mais outre le fait que ce sont les jeunes Arabes qui se battent aujourd'hui à coups de pierres, que faut-il penser de ce cliché ?

    * Et même beaucoup plus, si l'on considère l'ensemble du monde musulman (pays arabes + Turquie + Iran + Afghanistan + Pakistan + Bangladesh + Indonésie + Malaisie + divers pays africains + les communautés islamiques du reste du monde).

    Qui est David ? Qui est Goliath ? Les Palestiniens sont seuls dans leur lutte contre l'occupant. Si les Etats arabes les soutiennent, ce n'est que du bout des lèvres. L'Egypte, la Jordanie et - dans une certaine mesure - la Syrie ont fait la paix avec l'Etat hébreu; l'Arabie Saoudite féodale méprise les va-nu-pieds de Gaza ou de Jéricho, même si elle leur fait l'aumône de temps en temps; l'Irak a ses propres soucis; le Maghreb est trop loin... Le monde arabe est divisé, il l'a toujours été, mais il a sans doute en commun de considérer les Palestiniens comme une source de problèmes - au moins autant qu'Israël. Les Palestiniens ne disposent d'aucune arme sophistiquée qui leur permettrait d'affronter d'égal à égal la puissance coloniale. Leur arme principale est politique; elle n'est pas utilisable sur place, mais seulement sur le terrain diplomatique international. Sa puissance est très limitée.

    Israël, en revanche, jouit du soutien le plus efficace qui soit, celui des Etats-Unis. Sans l'appui politique, financier, matériel des USA, il n'y aurait plus d'Etat hébreu depuis longtemps. Rendue possible à l'origine par la politique coloniale britannique, l'immigration juive en Palestine n'a pu se développer plus tard qu'avec l'aide américaine. En fait, le vrai combat qui a lieu - par personnes interposées - dans cette région, c'est celui qui oppose les maîtres du monde aux éternels marginaux. Le journal israélien Ha'aretz a décrit Israël comme le chien de garde des intérêts occidentaux au Proche-Orient, un chien de garde auquel on peut se fier lorsqu'il s'agit de "punir" les voisins arabes coupables de menacer ces intérêts. Et ce fidèle gardien, ne l'oublions pas, est doté des armes les plus modernes, y compris l'arme nucléaire,* et dispose des services secrets les plus "performants" du monde.

    Alors, David et Goliath, peut-être, mais en inversant les rôles.

    * Mordechai Vanunu, ancien technicien du site nucléaire israélien de Dimona, a révélé en 1986 l'existence des armes de destruction massive de l'Etat sioniste. Après avoir été emprisonné pendant 18 ans, il est placé en "liberté" conditionnelle en avril 2004 puis arrêté de nouveau en novembre ; sa vie est menacée.  Avec un arsenal d'environ 500 bombes, Israël est devenu entre-temps la quatrième puissance nucléaire du monde, derrière les USA, la Russie et la France, mais devant la Grande-Bretagne.

    The Myth of Tiny, Little Israel par Sam Hamod, historien américain d'origine libanaise.




  • "Critique d'Israël = antisémitisme" :

    " Le mot ' juif ', prononcé par quelqu'un qui ne l'est pas, c'est déjà de l'antisémitisme. "
    (Paul Morand - écrivain français, bien entendu antisémite - 1888-1976)

    [Pour simplifier, le mot antisémitisme est employé ici comme synonyme de judéophobie, ce qui est loin de correspondre à son sens étymologique. En fait les Palestiniens arabes sont quasiment tous sémites, alors que les Juifs ne le sont que dans la mesure où ils ne descendent pas des Khazars de Russie - voir plus haut.
    Dans sa troisième édition internationale de 2002, le dictionnaire américain Webster, qui passait autrefois pour un ouvrage sérieux, n'hésite pas à donner la définition suivante du mot antisémitisme : "1) hostility toward Jews as a religious or racial minority group, often accompanied by social, political or economic discrimination ; 2) opposition to Zionism ; 3) sympathy for the opponents of Israel."]


    Il peut sembler logique d'assimiler la critique d'Israël à de l'antisémitisme si l'on part du postulat   judaïsme = Israël, lequel postulat constitue le credo des inconditionnels du sionisme. Cette équation péremptoire permet d'étouffer toute discussion, toute différenciation; elle permet de faire passer et de justifier les pires excès. Mettre en doute le bien-fondé de la politique du gouvernement d'Israël, c'est automatiquement attaquer tous les Juifs.  Cette démarche totalitaire est celle suivie par un de nos pseudo-philosophes qui va jusqu'à affirmer que l'antisionisme est un paravent derrière lequel se cachent ceux qui n'osent pas encore crier ouvertement "Mort aux Juifs !" Rien de moins...

    Cet enragé fait tellement l'amalgame entre les mots juif, sioniste et israélien qu'il ne parvient pas à imaginer que quelqu'un d'autre puisse établir une distinction entre ces termes, ce qui est somme toute absolument normal.

    Là où la situation devient particulièrement cocasse, c'est lorsqu'un Juif se hasarde à formuler une critique. Faut-il aussi le traiter d'antisémite, ou est-il tout simplement un traître ? Un terme anglais très courant dans les milieux pro-israéliens est celui de "self-hating Jew" *, assez mal rendu en français par "Juif honteux".

    * L'expression est très modérée. Le journaliste anglais Robert Fisk rapporte qu'un de ses collègues, américain et juif, après avoir dit la vérité sur les crimes israéliens de Jénine en avril 2002, s'est vu qualifier de "mother-fucking-asshole-self-hating Jewish piece of shit" par un fanatique du lobby sioniste. Détails

    Jérusalem-Ouest - octobre 2003 :
    " Sharon est en train de détruire Israël "

    Antisémites ?

    Montréal - mai 2003 :
    Juifs orthodoxes opposés à l'existence d'Israël

    Juifs honteux ?

    Lire ici :
    Le jour de l'indépendance d’Israël est un jour de deuil pour les Juifs fidèles à la Torah
    Les Palestiniens sont victimes de la brutalité et de l’arrogance des sionistes
    L'énorme gouffre qui sépare le sionisme du judaïsme
    - sur le site www.nkusa.org - Neturei Karta - Juifs unis contre le sionisme -

    (Fin avril 2005, 10.000 Juifs new-yorkais ont manifesté contre le sionisme à l'initiative de Neturei Karta - la presse s'est bien gardée d'en parler.)

    Cette "autophobie juive", cette haine de soi-même et des siens, serait en quelque sorte un phénomène pathologique relevant de la psychiatrie. Les docteurs du sionisme classent ainsi leurs adversaires en deux catégories : les antisémites et les malades mentaux.

    Ces Juifs qui détestent l'Etat des Juifs  par la psychanalyste Rachel Israël. Dans un jargon qui n'a pas changé depuis plus d'un siècle, Rachel Israël "analyse" ici le comportement des "Juifs honteux". Ceux-ci veulent, paraît-il, compenser un "surmoi culturel" résultant du fait que "le judaïsme a apporté la morale à l'humanité" (sic). L'Etat d'Israël, auquel ils s'en prennent, symbolisent le père, tandis que "l'adoption des concepts palestiniens, comme celui de Nakba, rétablit la symbiose mentale avec l'imago maternelle". Et Rachel Israël "explique" que telle ou telle "scène destructurante" à laquelle le "Juif honteux" a assisté dans son enfance "se déroule ici en filigrane" et signifie que "l'auto-affirmation de l'enfant a été réprimée par des parents brutaux (les soldats israéliens), eux-mêmes victimes de violences passées (esclavage en Egypte et Shoah). Seule la vengeance pourra réparer la blessure narcissique infantile."

    On voit que la psychanalyse, cette fumisterie pseudo-scientifique* inventée par l'obsédé sexuel judéo-autrichien Sigmund Freud et pratiquée principalement par des docteurs juifs, est très utile pour escamoter la réalité des crimes sionistes.

    * Voir Le Livre noir de la psychanalyse (Collection 10-18 - Fait et cause), dans lequel des douzaines de psychologues, psychiatres, psychothérapeutes, neurologues, médecins, chercheurs et penseurs dissèquent l'histoire, les mensonges, les "bavures" et les aberrations de cette grande imposture du 20ème siècle.

    Parmi les "malades mentaux" bons pour le divan, il faut compter Noam Chomsky, professeur au MIT de Boston, qui déclare dans un appel signé avec d'autres intellectuels: "En tant que Juifs, nous devons exiger qu'il soit mis fin à la guerre contre les Palestiniens et à l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza. Nous devons exiger que soit reconnu le droit des Palestiniens à l'autodétermination et que cesse l'apartheid israélien. Il n'est pas dans notre intérêt de laisser se perpétuer une situation qui engendre de façon permanente résistance et bains de sang. Etre solidaire des Palestiniens, c'est en fait être solidaire des Juifs."

    Ou le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboim (à l'occasion d'un concert donné en août 2003 à Ramallah, dans les territoires occupés) : "Je crois fermement que l'avenir du peuple juif et de l'Etat d'Israël dépend de la création d'un Etat palestinien viable." (En 2001, Barenboim avait été violemment critiqué pour avoir osé jouer des oeuvres de Richard Wagner devant un public israélien. La musique de ce compositeur, considéré comme "nazi", est en effet interdite par les sionistes. Rappelons que Wagner est mort en 1883, six ans avant la naissance de Hitler.)

    Ou Alain Finkielkraut (pour une fois qu'il est lucide, ce qui est très rare), lorsqu'il écrit dans Le Monde du 18 décembre 1996 sous le titre Israël : la catastrophe, à propos de l'élection de Nétanyahou : "Avec ce nouveau gouvernement, le langage de l'apartheid sort de la clandestinité... Pour le dire plus crûment, il y a des fascistes juifs en Israël, mais aussi en Amérique et en France... Voilà pourquoi on est fondé à parler de catastrophe spirituelle."

    Ou le professeur Moshé Zimmerman, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, qui précise: "Il y a un secteur entier de la population juive que je définis sans hésitation comme une copie des nazis allemands. Regardez les enfants des colons juifs d'Hébron, ils sont la copie conforme des jeunesses hitlériennes. Depuis leur enfance on les imprègne de l'idée que tout Arabe est mauvais, et que tous les non-Juifs sont contre nous. On en fait des paranoïaques: ils se considèrent comme une race supérieure..."

    Ou son collègue le sociologue Baruch Kimmerling : "La Bande de Gaza est le plus grand camp de concentration de l'histoire."

    Ou Yeshayahou Leibowitz, philosophe décédé en 1994 : "Les soldats de l'armée israélienne et les colons des territoires occupés sont des judéo-nazis."
    Leibowitz réitère ici son point de vue (à propos des tortionnaires et des responsables qui "légalisent" la torture) :


    Ou Gilad Atzmon, saxophoniste israélien vivant à Londres, qui fustige la mentalité victimaire soigneusement entretenue dans les milieux juifs, et qui ajoute dans un autre de ses textes : "Comme nous le savons tous, le judaïsme moderne et le sionisme s'attachent à cultiver dans l'esprit des non-Juifs un sentiment de culpabilité". Du même auteur : The Ten Most Common Mistakes of the Israeli People (à lire absolument).

    Ou Norman Finkelstein, auteur de L'Industrie de l'Holocauste - Réflexions sur l'exploitation de la souffrance juive qui écrit: "On utilise le génocide nazi pour justifier la politique criminelle de l'Etat d'Israël et le soutien des Etats-Unis à cette politique."

    Dans un autre livre (Beyond Chutzpah), Finkelstein constate : "Aux Etats-Unis, les élites juives disposent de richesses considérables. Pas étonnant que leur puissance économique alliée au pouvoir politique qui est le leur, créent chez elles un sentiment de supériorité juive. Sous couvert de l'Holocauste, ces élites se mettent en scène comme si elles étaient des victimes (il n'est d'ailleurs pas exclu que, dans leur univers égocentrique, elles se prennent vraiment pour des victimes) et rejettent toute critique comme de l'antisémitisme. Ce mélange de pouvoir sans bornes, de chauvinisme arrogant, de victimisation simulée ou rêvée, et enfin la certitude de se trouver, du fait de l'Holocauste, à l'abri de toute critique, tout cela confère aux élites judéo-américaines une impudence et une brutalité effarantes. Outre Israël, ce sont ces élites qui génèrent l'antisémitisme dans le monde d'aujourd'hui."

    Toujours Norman Finkelstein, dans le même livre : "Les pires ennemis, dans la lutte contre le véritable antisémitisme, ce sont les philosémites. C'est particulièrement visible en Europe. Comme les philosémites croient opportun, eu égard aux souffrances que les Juifs ont endurées par le passé, de fermer les yeux sur les crimes israéliens, ils permettent à l'Etat juif de poursuivre en toute impunité son action meurtrière. Ce que ne voient pas les philosémites, en se comportant de la sorte, c'est qu'ils suscitent en fait des sentiments antijuifs et contribuent à long terme à l'autodestruction d'Israël."

    Ou Naomi Klein, auteure du livre et fondatrice du mouvement No Logo, dans un journal de Toronto: "Israël ne devrait pas seulement accorder la liberté aux Palestiniens, il devrait l'accorder aussi à son propre peuple, et en particulier à ses femmes."

    Ou l’historien français Maurice Rajsfus, responsable de Ras-le-Front, sur France 3: "Je participe à cette manifestation de soutien à la Palestine parce que je suis juif, que mes parents ont disparu à Auschwitz et qu'il m'est insupportable que des descendants des rescapés du génocide se comportent comme des colons vis-à-vis des Palestiniens."

    Ou Michel Barak, autre historien français : "Nous qui avons connu la guerre, l'occupation, la menace de mort parce que nés juifs, nous tenons à manifester une fois de plus notre écoeurement et notre indignation devant un Etat, celui d'Israël, qui ne sait que semer la haine et, non satisfait de sa barbarie croissante, commet imposture sur imposture."

    Ou Uri Avnery, journaliste et écrivain israélien, fondateur de l'organisation pacifiste Gush Shalom : "Pour la sécurité des colons juifs, rapatrions-les en Israël et remettons aux réfugiés palestiniens les colonies des territoires occupés."  Avnery dit aussi : "Le seul endroit au monde où les Juifs sont en danger, c'est Israël."  Et encore :"Il a été prouvé que le lobby juif peut quasiment bloquer l'élection d'un sénateur ou d'un membre du Congrès américain qui ne danse pas - et avec ferveur - au son des binious israéliens."

    Ou son collègue Israël Shamir: "Nos grands-parents haïssaient la Russie tsariste, la terre des pogroms, mais ils ont fini par en avoir raison. Pourtant, cent ans de pogroms contre les juifs ont fait moins de victimes que nous n’en assassinons en une semaine. Le plus effroyable des pogroms, celui de Kichinev, a fait 45 morts et 600 blessés. Ces dernières semaines, en Israël, 300 personnes ont été tuées et plusieurs milliers blessées."

    Ou Ari Shavit, autre journaliste israélien :  "Pour ce qui est de la brutalité avec laquelle nous traitons les Arabes, nous Juifs d'Israël n'avons aucun scrupule ; nous sommes absolument convaincus, maintenant que la Maison Blanche, le Sénat et la plupart des médias américains se trouvent entre nos mains, que la vie d'un non-Juif a bien moins de valeur que la vie d'un des nôtres."

    Ou Jeff Halper, anthropologue israélo-américain :  "Soyons honnêtes (pour une fois). Le problème au Proche-Orient ce n'est pas le peuple palestinien, ni le Hamas, ni les Arabes, ni le Hezbollah ou les Iraniens ou la totalité du monde musulman. C'est nous, les Israéliens."

    Ou Avraham Burg, ancien président de la Knesset :  "Israël est un Etat colonial dirigé par une clique immorale de hors-la-loi corrompus."

    Ou Stanley Lewis Cohen, avocat new-yorkais :  "Ce que fait Israël est mille fois plus répugnant, moralement, que ce que fait le Hamas."

    Ou Ronald Bleier, écrivain new-yorkais : "La racine du problème réside dans le fait que le sionisme considère les Juifs - et eux seuls - comme des citoyens de première classe." (Dans le texte suivant In the Beginning, there was Terror - format pdf - Bleier met en évidence la continuité de la stratégie israélienne depuis 1946 : racisme, terrorisme, provocations, expansionnisme, mystification de l'opinion américaine et internationale... )

    Ou Tony Judt, historien et professeur américain : "L'idée même d'un Etat juif - un Etat dans lequel les Juifs et la religion juive ont des privilèges exclusifs, dont les citoyens non-juifs sont à jamais exclus - s'enracine dans une autre époque et un autre lieu. Bref, Israël est un anachronisme."

    Ou Avi Shlaim, professeur à Oxford : "Israël est perçu de plus en plus comme un Etat voyou, un paria international et une menace pour la paix mondiale... Le sionisme est aujourd'hui l'ennemi des Juifs."

    Ou Michel Staszewski, professeur à l'Université libre de Bruxelles et animateur de l'Union des Progressistes Juifs de Belgique : "Le rêve sioniste s'est concrétisé en un interminable cauchemar." Lire son article

    Ou Michel Warschawski, journaliste israélien : "Jusqu'à la montée du nazisme, l'immense majorité des Juifs à travers le monde a rejeté le sionisme, considéré soit comme hérétique (position de la grande majorité des rabbins et des Juifs religieux), soit comme réactionnaire (position du mouvement ouvrier juif en Europe orientale), soit encore comme anachronique (positions des Juifs émancipés ou assimilés en Europe centrale et occidentale). En ce sens, l'antisionisme a toujours été perçu comme une position politique parmi d'autres, qui plus est, hégémonique dans le monde juif pendant près d'un demi-siècle. Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'une vaste campagne internationale tente, avec un succès indéniable, non pas de participer à la controverse sur l'opportunité du sionisme, l'analyse de sa dynamique et ses implications politiques et morales, mais de délégitimiser l'antisionisme, en l'identifiant à l'antisémitisme."  Cette citation est tirée d'un article de Michel Warschawski sur le chantage à l'antisémitisme.

    Pour illustrer ce que dit Warschawski, voici comment un jeune bourgeois juif égyptien, Joseph Hazan, perçoit le sionisme vers 1935 : " Le sionisme ? Il tente de s'implanter. La Fédération sioniste mondiale a même pignon sur rue. Son officine de la rue Soliman Pacha [au Caire] déborde de matériel de propagande. Joseph Hazan, un peu tenté, y découvre une carte du futur Israël : il devrait s'étendre de l'Euphrate au Nil, c'est-à-dire amputer l'Egypte de tout le Sinaï. Hazan est aussi choqué qu'un jeune Français devant une carte allemande récupérant l'Alsace et la Lorraine. C'est un antisioniste en colère qui sort du bureau. Au reste, le mouvement sioniste ne fait guère recette car les juifs d'Egypte n'éprouvent aucunement la nécessité d'un sanctuaire national. Et puis, comme le dit drôlement Raymond Stambouli [un autre Juif égyptien, ami d'Hazan] : « Nous ne comprenions pas pourquoi les juifs d'Europe orientale, les Ashkenazes, faisaient une telle histoire de la Palestine. Pour nous, Jérusalem, c'était le train de 9 h 45 à la gare du Caire... » "  (Gilles Perrault, dans sa biographie d'Henri Curiel : Un Homme à part - 1984)

    Ou Oona King, députée travailliste britannique, après une visite à Gaza en juin 2003 : "Ironie du sort que les fondateurs de l'Etat juif n'auraient certainement pas osé imaginer : les rescapés de l'Holocauste ont enfermé un autre peuple dans un enfer qui est semblable - sinon par son étendue, du moins par sa nature - à celui du ghetto de Varsovie."

    Ou Gerald Kaufman, également député britannique, dans un discours du 16 avril 2002 : "Sharon a transformé l'étoile de David en croix gammée... Il est temps de lui rappeler que cette étoile n'est pas la propriété de son répugnant gouvernement, mais qu'elle appartient à tous les Juifs. En faisant ce qu'il fait, il souille de sang l'étoile de David. Le peuple juif, qui a donné au monde civilisé Einstein et Epstein, Mendelssohn et Mahler, Sergueï Eisenstein et Billy Wilder, est maintenant symbolisé partout dans le monde par le brutal fanfaron Ariel Sharon, un criminel de guerre déjà impliqué dans les assassinats de Sabra et Chatila, et qui est de nouveau en train de tuer des Palestiniens. Sharon n'est pas seulement un criminel de guerre, c'est aussi un imbécile. Il déclare que Jérusalem ne doit plus jamais être divisée, et pourtant cette ville est plus divisée qu'elle ne l'a jamais éte au cours des trente-cinq dernières années. Autrefois j'allais me promener, faire des courses et dîner à Jérusalem-Est. Aujourd'hui aucun Occidental ou Israélien n'oserait plus faire ça. L'Etat d'Israël a été fondé afin que les Juifs ne soient plus enfermés dans des ghettos ; à présent, l'Etat d'Israël est un ghetto. Israël est devenu un paria international."  Gerald Kaufman dit aussi : "Pourquoi ne pas envahir Israël ?...  Si tous les Etats voyous doivent être mis au pas par les Etats-Unis, pourquoi ne pas aussi punir Israël, ce pays qui bafoue toutes les résolutions de l'ONU ?"

    Ou l'historien français Pierre Vidal-Naquet qui dénonce ainsi les bombardements israéliens au Liban, en 1982 : "Nous avons honte dans la mesure où les juifs s'identifient à un Etat conquérant. Oui, nous avons honte. Mais nous sommes fiers aussi d'autres traditions qui existent dans le judaïsme et qui ne se résument pas à l'extermination des peuples soumis."

    Ou Joël Kovel, sociologue américain et un des dirigeants du Parti vert :  "Le sionisme use et abuse de l’antisémitisme, qu'il instrumentalise à son profit ; l'antisémitisme lui sert à la fois de poubelle où il jette tous ses détracteurs et de couveuse où peut éclore la peur qui lui permettra de rassembler les Juifs autour de lui."  (dans son article Zionism's Bad Conscience)

    Ou Lasse Wilhelmson, auteur suédois :  "Les journaux israéliens vantent les succès de la 'likoudification' de l'administration américaine et sont ravis de constater que le ministre de la Diaspora, Natan Sharansky, est devenu le chouchou de George Bush. Les oligarques russes de citoyenneté israélienne sont, eux aussi, accueillis à bras ouverts à la Maison Blanche. Et beaucoup de Juifs ne cachent pas qu'ils sont fiers de ces belles preuves de réussite... Mais dès que quelqu'un d'autre ose critiquer Israël en évoquant ces mêmes circonstances, on l'accuse aussitôt de répandre des 'théories conspiratives antisémites' et on l'exclut de toute discussion ultérieure."

    Ou Paul Eisen, directeur (juif, lui aussi) du Centre Deir Yassin Remembered de Londres :  "Le crime contre le peuple palestinien est commis par un Etat juif, avec des soldats juifs arborant des symboles juifs sur leurs armes, avec le soutien et la complicité de l'écrasante majorité des organisations juives du monde entier. Mais il est pratiquement impossible de dire que les Juifs sont responsables de ce crime."

    Ou George Soros, milliardaire américain (à New York, en novembre 2003, devant un congrès de "philanthropes" juifs) : "S'il y a une résurgence de l'antisémitisme en Europe, il faut l'attribuer à la politique menée par les administrations Bush et Sharon."

    Ou le rabbin Michael Lerner, de Washington DC : "Je vous promets que dans deux siècles, on dira en parlant de notre époque que le peuple juif s'y est conduit de façon méprisable, et que ce qu’il a fait subir au peuple palestinien était profondément et terriblement honteux..."

    Ou le grand rabbin hongrois Joel Teitelbaum (rescapé des camps nazis, mort en 1979) : "Le sionisme est l'oeuvre de Satan, c'est une idéologie sacrilège et blasphématoire."

    Ou Shulamit Aloni, ancienne ministre israélienne de l'Education : "Nous sommes devenus un peuple barbare."

    Ou Tony Kushner, scénariste américain : "La création d'Israël a été un désastre historique, moral et politique pour le peuple juif."

    Ou Ronnie Kasrils, ministre sud-africain : "En tant que Juif de naissance, je suis moralement obligé de m'exprimer ouvertement contre ce que l'Etat sioniste d'Israël a fait au peuple palestinien."  Kasrils dit aussi : "Contrairement à ce que fait couramment Israël, l'Afrique du Sud raciste n'a jamais attaqué les banlieues noires (les townships) à l'aide de chars et d'hélicoptères de combat... Les Israéliens se comportent comme des fascistes."

    Ou Michael Neumann, professeur de philosophie à l’Université Trent de Peterborough, Ontario (Canada), dans son article What is Antisemitism ? : "L’authentique antisémitisme a fait son apparition au Moyen-Orient en même temps que le sionisme. Il disparaîtra lorsque le sionisme cessera de constituer une menace expansionniste." Dans un autre article, Neumann écrit : "Le lobby israélien constitue une menace sérieuse pour la sécurité des Etats-Unis."

    Ou le journaliste Philip Weiss, dans le quotidien New York Observer : "Les juifs et la droite ont conclu une alliance, et ensemble ils poussent à la guerre."

    Ou Shlomo Sand, historien de Tel Aviv, dans Le Monde du 4 janvier 2002: "Je fais partie des Israéliens qui ont cessé de revendiquer pour eux-mêmes des droits historiques imaginaires: si l'on invoque, en effet, des frontières ou des 'droits' remontant à deux mille ans pour organiser le monde, nous allons le transformer en un immense asile psychiatrique. De même, si nous continuons à éduquer les enfants israéliens sur la base d'une mémoire nationale à ce point contrefaite, nous ne parviendrons jamais à un compromis historique durable. [...] Jusqu'en 1948, les colons juifs peuvent être considérés comme des réfugiés apatrides. A partir de 1967, les colons qui vont s'installer dans les territoires occupés proviennent d'un Etat qui leur assure une souveraineté. Ce n'est pas la première fois ni, semble-t-il, la dernière que des persécutés deviennent persécuteurs."

    Ou les membres du Bureau national de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix) : "Nous affirmons avec force qu'il existe d'autres voix juives, que Juif, sioniste et Israélien, ce n'est pas pareil, que la politique menée en Israël n'est pas seulement une catastrophe pour le peuple palestinien, elle l'est aussi pour les Israéliens. L'UJFP se bat pour détacher les Juifs du soutien automatique et aveugle à Israël qu'on tente de leur imposer. Les dirigeants israéliens ou ceux qui prétendent parler au nom des Juifs français (le CRIF par exemple) cherchent à instrumentaliser l'antisémitisme. Ils ont toujours voulu interdire la moindre critique de la politique israélienne ou du sionisme au nom du souvenir douloureux du génocide. L'UJFP a toujours dénoncé comme indécente cette tentative de récupération. La Palestine n'était pas une 'terre sans peuple pour un peuple sans terre', les Palestiniens n'ont aucune responsabilité dans le génocide de la dernière guerre mondiale et l'Etat d'Israël n'a aucun droit à s'approprier exclusivement la mémoire de ce crime."

    Ou encore Guillaume Weill Raynal, auteur du livre Une haine imaginaire - Contre-enquête sur le 'nouvel antisémitisme', qui déclare : "Ce discours sur le 'nouvel antisémitisme' a pris la forme d'un véritable tsunami... totalement déconnecté de la réalité...  Ceux dont je critique le discours se sont soigneusement abstenus de répondre. Comme s'ils refusaient tout débat sur cette question. Ils n'acceptent de réagir ou de répliquer que lorsque c'est sans risque ! Ils ne connaissent pas d'autre forme de discussion que la logomachie, les anathèmes et les clichés que chacun se lance au visage...  Jamais la question de l'antisémitisme n'aura été à ce point dévoyée, instrumentalisée comme arme d'intimidation et de disqualification."

    On pourrait citer ainsi des centaines d'autres personnalités juives. Voici encore deux articles parus dans Le Monde. Le premier est d'Henri Israël, maire adjoint de Fresnes (Val-de-Marne) : Français seulement (format pdf) ; l'autre du cinéaste israélien Eyal Sivan: La dangereuse confusion des juifs de France. Eyal Sivan est coréalisateur du documentaire Route 181 - Fragments d'un voyage en Palestine-Israël, diffusé sur la chaîne Arte fin 2003 et violemment attaqué par Alain Finkielkraut. L'enragé Finkielkraut considère que Sivan est un "antisémite juif" - autrefois on appelait cela de la folie furieuse, aujourd'hui c'est de la "nouvelle philosophie"...

    Soutenir Israël ? Pas en notre nom !   Une vingtaine d'intellectuels juifs français, dont l'historien Pierre Vidal-Naquet, solidaires du peuple palestinien face à la politique criminelle de Sharon.

    Sur l'opposition juive au sionisme, lire ici un article d'Edward C. Corrigan.

    Israel, Judaism and Zionism : dans un discours prononcé à l'Université de Birmingham le 26 février 2003, le rabbin orthodoxe Ahron Cohen explique pourquoi il rejette le sionisme et l'existence de l'Etat d'Israël, et condamne les crimes commis contre les Palestiniens.

    Le Central Rabbinical Congress, une organisation de juifs orthodoxes des USA et du Canada, explique dans le New York Times pourquoi il condamne le gouvernement israélien et ses guerres. Le journal new-yorkais, aux mains des sionistes, n'a accepté de publier ce communiqué que sous forme de "publicité" payante.

    L'organisation Jews Against Zionism dénonce ici les provocations sionistes visant à faire croire qu'il y aurait une flambée d'antisémitisme en France.

    Not In My Name : un groupement pacifiste juif qui dénie à l'Etat d'Israël le droit de parler et d'agir au nom de la communauté juive mondiale.

    Le cas Bobby Fischer : l'ancien champion du monde américain d'échecs (1972-75) est sans conteste la personnalité d'origine juive la plus haïe et la plus pourchassée par les imposteurs sionistes et leurs alliés. Fischer n'a jamais caché son dégoût pour le racisme et l'hypocrisie des dirigeants autoproclamés de la "communauté juive mondiale" et pour le comportement abject de ces gens et de leurs amis américains vis-à-vis des Palestiniens et de beaucoup d'autres peuples qui refusent de se plier au diktat impérialiste.

    En 1992, vingt ans après sa fameuse victoire de Reykjavík contre Boris Spassky, Bobby Fischer se rend à Belgrade pour y affronter de nouveau son ancien rival russe. Les Etats-Unis et leurs vassaux européens sont alors en train de dépecer la Yougoslavie, pays "pestiféré" qu'ils ont soumis à un strict embargo. Aller à Belgrade dans ces conditions est passible, au "pays de la liberté et des droits de l'homme", d'une peine de dix ans de prison. Le plus grand joueur d'échecs des Etats-Unis est donc contraint à la clandestinité pour échapper à la "justice" de son pays. Bien sûr, si Fischer s'était abstenu de défier les imbéciles qui le traitent de "Juif antisémite" et de "fou paranoïaque", son excursion en Yougoslavie aurait très vite été oubliée. Mais voilà, il persiste et signe, et dénonce les crimes américano-israéliens chaque fois qu'il le peut - on ne le lui pardonnera jamais. En juillet 2004, le gouvernement japonais à la solde de Washington l'arrête et s'apprête à l'extrader.

    [En mars 2005, Bobby Fischer, très populaire en Islande depuis 1972, finit par obtenir la nationalité de ce pays et recouvre enfin la liberté, après huit mois passés dans les geôles nippones sur ordre de la mafia israélicaine. En janvier 2008, Fischer meurt à Reykjavík, insulté par la presse sioniste et par Garry Kasparov, cet autre ex-champion du monde d'échecs d'origine juive, mais fidèle militant, lui, du lobby innommable.]


    Une variante du "Juif honteux", pour les sionistes, c'est "le Juif dénigreur de son peuple". C'est ainsi que le site upjf.org de l'Union des patrons juifs de France, qualifie le journaliste Charles Enderlin, auteur d'un reportage sur la pauvreté en Israël, diffusé le 27 mars 2006 sur la chaîne France 2. On peut se demander pourquoi ce reportage honnête et objectif (une heureuse exception à la télévision française) serait dénigrant pour le peuple juif ? Enderlin, qui a la double nationalité franco-israélienne et vit à Jérusalem, montre que les familles juives attirées en Israël par le miroir aux alouettes de la propagande sioniste, déchantent assez vite en voyant la situation sociale réelle - et catastrophique - de ce pays pourtant très riche. L'Etat antisocial juif gaspille des dizaines de milliards de dollars chaque année pour faire la guerre à ses voisins. Et les champions de la solidarité ethnique ("mon peuple, ton peuple, notre peuple"), les milliardaires et multimillionnaires juifs des USA (un milliardaire américain sur deux est juif), sans oublier ceux des autres pays, y compris ces fameux "patrons juifs de France", tous ces Crésus laissent végéter les Juifs pauvres et les réduisent à la mendicité (et pas seulement en Israël). Qui est l'ennemi du peuple juif ?...



    Et puis, en fait de "dénigrement", qui dénigre qui ?... Enderlin est depuis des années la bête noire des sharognards, qui ne manquent jamais de le calomnier ou de le menacer quand il appelle les choses par leur nom (deux exemples : "l'offre de paix" bidon de Barak à Camp David - voir plus bas - et l'assassinat par l'armée israélienne, en septembre 2000, d'un jeune Palestinien à Gaza).

    Pour compléter le tableau, le responsable du site upjf.org n'hésite pas à classer son article anti-Enderlin à la rubrique "Antisémitisme - Incitation à la haine". On aura tout vu...

    Dans un autre article, du 24 mars 2006, l'UPJF dénonce, par auteur interposé, la "menace" que représentait, paraît-il, "l'espionnage communiste aux Etats-Unis", dans les années 1940-50. Non seulement l'auteur - anticommuniste viscéral - trouve que le "chasseur de sorcières" McCarthy n'en faisait pas assez contre "les Rouges", il passe aussi sous silence que deux des "espions soviétiques" assassinés par la "Justice" américaine étaient juifs : Ethel et Julius Rosenberg. Mais comme ils n'étaient pas sionistes, l'UPJF s'en moque éperdument. Notez bien ce principe de logique sioniste : quand un Juif non-sioniste dit la vérité sur Israël, c'est antisémite ; quand l'Amérique envoie à la chaise électrique deux Juifs non-sionistes innocents, ça ne l'est pas.

    Un autre exemple, annoté et commenté, de désinformation UPJF : La chutzpah des faussaires israéliens.

    ATTENTION : il ne faut surtout pas confondre l'UPJF - sioniste, raciste, belliciste et réactionnaire - et l'UJFP - Union Juive Française pour la Paix, qui est tout le contraire, puisqu'elle préconise une paix juste en Palestine - avec retrait des troupes d'occupation et reconnaissance des droits des Palestiniens - et qu'elle dénonce l'instrumentalisation de l'antisémitisme par les sionistes. Georges Gumpel, membre de l'UJFP, présente ici le programme de son organisation et analyse la "dissidence" israélienne.


    Comme l'a reconnu l'ONU en novembre 1975 dans sa résolution 3379, "le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale." La conférence de Durban (Afrique du Sud) tenue par l'organisation internationale en septembre 2001 a clairement confirmé cette constatation* - avec les réactions que l'on sait de la part des jusqu'au-boutistes pro-israéliens. (N'est-il pas étrange, à ce propos, que la fameuse "communauté internationale", toujours invoquée quand elle ratifie sans broncher les décisions prises par les "grands", devienne subitement quantité négligeable et méprisable lorsqu'elle exprime une évidence désagréable pour ceux-ci.)

    * Entre ces deux événements, en 1991, les sionistes ont réussi à acheter suffisamment de voix de délégués pour faire "abroger" la résolution de 1975. Et ils sont très fiers d'avoir ainsi prouvé au monde qu'avec leur lobby et leur argent (en fait, celui des Américains), ils peuvent même, s'ils le veulent, s'offrir une nouvelle virginité. (Il faut dire que celle-ci n'a pas tenu très longtemps - ça fait penser à une vieille prostituée décrépite qui se ferait recoudre son hymen avant de retourner faire le trottoir, mais qui exhiberait partout l'attestation médicale du chirurgien : regardez, regardez, c'est écrit noir sur blanc, je suis vierge... A mourir de rire...) Bien sûr, la résolution "annulée" restera toujours comme une tache indélébile sur le front de l'Etat raciste juif - tant que cet Etat existera.


    Poster de la conférence de Durban


    Sur les mythes raciaux du sionisme lire ici Sionisme et apartheid en Israël par Rabha Attaf.


  • "Ne pas se solidariser avec Israël, c'est insulter les victimes de l'Holocauste" :

    Si l'Etat d'Israël se fonde sur le sionisme, il est aussi bâti sur le souvenir des camps d'extermination nazis qui ont coûté la vie à des millions de Juifs européens. Dire du mal d'Israël, de son gouvernement, de sa politique, de ses lois, c'est se ranger dans le camp des bourreaux ou, ce qui revient presque au même, dans le camp des négationnistes.

    La réduction des crimes nazis au seul génocide antijuif empêche en Israël toute réflexion sur les causes et la nature du fascisme. Beaucoup d'Israéliens ignorent que les premières victimes du nazisme n'étaient pas juives; ils ignorent que les premiers camps (Dachau notamment) ont été érigés pour y incarcérer des opposants politiques, communistes et autres; ils ignorent que des millions de gens* de toutes nationalités et de toutes confessions, et sans confession, sont morts dans ces camps et ailleurs, parce qu'ils étaient slaves, tziganes, homosexuels, handicapés, témoins de Jéhovah ou résistants... S'ils le savaient, les Israéliens comprendraient peut-être qu'il n'est pas nécessaire d'être juif pour succomber sous les coups du fascisme, et que le fait d'être juif n'empêche pas de devenir fasciste soi-même. C'est ce tabou qui aveugle la société israélienne en lui faisant haïr un Jörg Haider - qui n'a encore tué personne - alors qu'elle approuve dans sa grande majorité les agissements criminels d'un Ariel Sharon.

    * Le fascisme est responsable de la mort d'au moins 21 millions de Soviétiques (dont un million de Juifs), de six millions de Polonais (dont trois millions de Juifs), de 1.500.000 Yougoslaves (dont 60.000 Juifs), de près d'un million de Roumains (dont 300.000 Juifs), de 700.000 Hongrois (dont 200.000 Juifs), de 600.000 Français (dont 75.000 Juifs), de 500.000 Grecs (dont 60.000 Juifs), de 400.000 Tchécoslovaques (dont 200.000 Juifs), de 200.000 Hollandais (dont 100.000 Juifs), etc... On compte aussi parmi les victimes du nazisme 250.000 Juifs d'Allemagne et d'Autriche ; le nombre d'opposants non-juifs tués dans ces pays n'est pas connu de façon précise, mais il se monte à plusieurs dizaines de milliers - dont 45.000 "politiques" condamnés à mort par les tribunaux d'exception, 20.000 Tziganes (sur 500.000 tués au total) et 2.000 témoins de Jéhovah. Face aux 6 millions de victimes juives, les 30 millions de non-Juifs exterminés par le nazisme ne comptent pas ; la souffrance juive est "unique".

    En février 2005, un certain Meïr Weintrater, enragé sioniste de la revue L'Arche, se permet même d'accuser Jean Ferrat de "négationnisme implicite", sous prétexte que sa célèbre chanson Nuit et Brouillard (1963) viole ce dogme de l'unicité - un reproche d'autant plus pervers que le père de Jean Ferrat, qui était juif, est mort à Auschwitz. "Je me demande par quelle dérive de la pensée on peut en arriver là, et si vos propos ne relèvent pas simplement de la psychiatrie", conclut le chanteur dans sa réponse à Weintrater. Lire ici les détails.

    Comme dit le sociologue Alain Soral : "Monsieur Le Pen a profondément tort, la chambre à gaz est tout sauf un point de détail. C'est même aujourd'hui, plus qu'hier encore la religion, le dogme autour duquel tourne toute l'époque contemporaine. Dans l'ordre du sacrifice fondateur, la chambre à gaz a remplacé la croix du Christ...  Plus les souffrances de la guerre s'éloignent, plus c'est la Seconde Guerre mondiale tout entière qui devient un détail de la chambre à gaz."

    Martin Niemöller et les victimes du nazisme : une falsification sioniste.



    "Aux deux cent mille martyrs français morts dans les camps de la déportation"
    (Mémorial de la Déportation - Paris - Ile de la Cité)

    Sur les 600.000 victimes françaises du nazisme, 200.000 sont mortes dans les camps. Parmi elles, deux tiers de non-Juifs. Pour faire oublier ces chiffres, les imposteurs sionistes ont fait apposer sur toutes les écoles de la capitale des plaques commémoratives suggérant l'unicité de la souffrance juive. Le texte est le même partout, qu'il y ait eu des enfants juifs déportés ou pas dans l'école en question - personne n'ira vérifier, ce serait antisémite. Ces plaques stéréotypées contrastent fortement avec les innombrables plaques nominatives mises en place après 1945 pour honorer les martyrs de la Résistance et les combattants de la Libération.



    C'est rendre un bien mauvais hommage aux victimes de la barbarie nazie que de les invoquer sans cesse pour couvrir une autre forme de barbarie. Les Juifs n'ont pas péri à Auschwitz ou dans le ghetto de Varsovie pour que leurs descendants assassinent du haut de leurs hélicoptères des femmes et des enfants dans les rues de Bethléem ou de Gaza, et provoquent de la sorte de nouveaux attentats antijuifs. Au nom des martyrs de l'Holocauste, les Israéliens devraient se débarrasser une fois pour toute de tous les tueurs et de tous les fanatiques qui pullulent dans leurs propres rangs.

    Les sionistes tiennent beaucoup au concept de l'unicité de l'Holocauste, évoqué un peu plus haut. Pour eux, rien ne serait comparable au martyre enduré par les Juifs. Ainsi Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sharon, considère que le massacre de 1,5 million d'Arméniens par les Turcs durant la Première guerre mondiale ne constitue pas un génocide, et encore moins un holocauste. Selon lui, c'est une tragédie, mais elle n'est pas comparable à l'Holocauste juif. (Lire à ce sujet un article de Robert Fisk paru dans l'Independent en avril 2001.) On voit donc que des gens qui reprochent à d'autres un prétendu révisionnisme ou négationnisme, sont en fait eux-mêmes révisionnistes et négationnistes. Et il ne s'agit pas là d'une simple tactique politique destinée à ménager le régime turc, allié privilégié d'Israël, mais d'une question de principe. Elle vaut pareillement pour les Tziganes, pour les Indiens d'Amérique ou pour les Noirs victimes de l'esclavage: aucun de ces peuples ne mérite l'attention et les égards revenant de droit au peuple hébreu... Comme l'a montré l'historien juif américain Norman Finkelstein, dont nous reparlons plus bas, le dogme de l'unicité permet, d'une part, de soutirer de façon permanente d'énormes sommes au contribuable américain afin de financer l'interminable guerre coloniale israélienne et, d'autre part, d'étouffer toute tentative de critique à l'encontre des crimes sionistes.

    Lorsque quelqu'un déclare que Sharon emploie des méthodes nazies, il viole ce dogme. En effet, puisque les nazis ont perpétré l'Holocauste, et que cet Holocauste dirigé contre les Juifs a par définition un caractère unique, le terme méthodes nazies ne saurait s'appliquer à ce que subissent des non-Juifs. Donc, si Sharon s'en prend aux Palestiniens, on ne peut en aucun cas parler de méthodes nazies. Le faire équivaut à nier l'Holocauste. C.Q.F.D.

    La stupidité de ce raisonnement n'empêche pas les enragés pro-israéliens de le tenir mille fois par jour. Quand Daniel Cohn-Bendit (qui est lui-même juif et sioniste) scandait "CRS-SS" dans les rues de Paris en 1968, il était donc négationniste, mais sans le savoir, car le mot n'avait pas encore été inventé.

    Les révi-sionistes remodèlent le passé à leur façon en utilisant, avec effet rétroactif, des vocables inventés après coup pour les besoins de leur cause. Ils sont aussi néga-sionistes, niant obstinément et contre toute évidence qu'un peuple non-juif ait pu souffrir autant, sinon davantage, que celui au nom duquel ils prétendent parler.

    Mais le plus pervers dans la façon de procéder de ces gens-là, c'est qu'ils s'arrogent le droit de décréter qui est victime et qui ne l'est pas - et ce, sur la base de critères purement "raciaux". Car les sionistes sont avant tout des racistes - et pas seulement vis-à-vis des Arabes.




  • "Il ne peut pas y avoir de fascisme juif" :

    Cette affirmation est fausse - et pas seulement en ce qui concerne la politique actuelle des gouvernants israéliens.

    Aussi monstrueux que cela puisse paraître, dès les années 20, de nombreux dirigeants du mouvement sioniste épousent l'idéologie fasciste et n'hésitent pas ensuite à collaborer avec l'Allemagne nazie. Que des Juifs s'acoquinent avec des nazis antisémites, peut passer à première vue pour une incongruité. Mais il y avait aussi des fascistes polonais ou ukrainiens, alors qu'il était notoire qu'Hitler considérait les Slaves comme des sous-hommes qu'il fallait réduire à l'esclavage.

    Jusqu'en 1938, en ce qui concerne la population juive, nazisme et sionisme ne sont nullement contradictoires. Les nazis veulent se débarrasser de cette population, les sionistes désirent l'accueillir en Palestine. Comme les Juifs allemands, dans leur écrasante majorité, sont parfaitement intégrés à leur milieu et n'aspirent nullement à quitter un pays qu'ils considèrent comme leur patrie, l'antisémitisme hitlérien est le bienvenu aux yeux des responsables sionistes, plus préoccupés de la construction du foyer national en Palestine que de la protection des Juifs en Europe.

    Comme le constate Hannah Arendt dans son livre Eichmann à Jérusalem: "Au départ, la politique des nationaux-socialistes envers les Juifs était indiscutablement pro-sioniste". Le journal Jüdische Rundschau de la Zionistische Vereinigung für Deutschland peut paraître jusqu'en novembre 1938, alors que l'ensemble de la presse non-nazie est interdite depuis 1933 et que les Juifs ayant choisi l'assimilation sont poursuivis par le régime hitlérien.

    En 1934, le sioniste allemand Joachim Prinz, qui dirigera plus tard l'American Jewish Congress, écrit dans son livre Wir Juden (Nous les Juifs) : "Nous voulons que l'assimilation fasse place à une nouvelle loi proclamant l'appartenance à la nation et à la race juives. Un Etat fondé sur le principe de la pureté nationale et raciale ne peut qu'être accueilli avec respect et déférence par tout Juif conscient de son appartenance."

    De son côté, Abraham Stern, fondateur de l'organisation terroriste juive qui porte son nom, déclare : "Nous sommes parfaitement conscients de la bienveillance que témoignent le gouvernement et les autorités du Reich vis-à-vis des activités du mouvement sioniste en Allemagne et des plans d'émigration de celui-ci. Entre l'établissement d'un Ordre nouveau en Europe conformément au concept allemand, et les véritables aspirations nationales du peuple juif, une communauté d'intérêts est tout à fait possible."

    En 1938, Henryk Erlich, dirigeant du Bund, une organisation ouvrière juive polonaise, écrit : "Le sionisme a toujours été le frère siamois de l'antisémitisme et de tous les chauvinismes nationaux."

    Tandis que de nombreuses organisations juives étrangères préconisent un boycott de l'Allemagne nazie, le groupement sioniste allemand collabore autant que faire se peut. Il signe même avec le gouvernement de Hitler un accord portant sur l'émigration vers la Palestine de la couche la plus aisée des Juifs d'Allemagne (que ni les sionistes ni les nazis ne considèrent comme des Allemands). Ces privilégiés peuvent transférer librement leur fortune. Seule condition mise à cet accord de transfert (Ha'avara) : les Juifs émigrants achètent à l'Allemagne nazie du matériel destiné à être revendu en Palestine (équipement agricole, matériaux de construction, engrais, etc.) ; à leur arrivée en Terre promise, les interessés sont réglés en monnaie anglaise. Cette collaboration entre le sionisme et le Troisième Reich, qui durera jusque vers 1940, se révèlera par la suite fort utile pour assurer le démarrage de l'Etat d'Israël. La Ha'avara contribue également à relancer l'économie allemande. En décembre 1937, un certain Stuckart, secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur constate avec satisfaction : "Les effets de cet accord sont aussi heureux qu'inattendus, car c'est précisément là-bas, en Palestine, que les marchandises allemandes ne sont pas boycottées par les Juifs."

    Pendant la guerre, les dirigeants sionistes font tout pour saboter le sauvetage des Juifs d'Europe dans la mesure où il ne se traduit pas par une émigration en Palestine. (Lire à ce sujet l'article d'Israël Shamir : Comment les sionistes ont "sauvé les Juifs".)

    Dès juillet 1938, ils font échouer une conférence internationale organisée à Evian à l'initiative du président américain Roosevelt dans le but de régler les problèmes posés par le refus de nombreux Etats d'accepter des réfugiés venant des pays fascistes. D'emblée, les sionistes déclarent qu'ils refuseront toute émigration de réfugiés vers les pays occidentaux, exigeant en revanche l'admission immédiate de 1.200.000 Juifs en Palestine - une revendication que la Grande-Bretagne, puissance occupante, ne peut que rejeter compte tenu du récent soulèvement arabe.

    Comme le rappelle le musicien juif Gilad Atzmon déjà cité plus haut : "Les dirigeants sionistes ne voyaient pas l'intérêt de sauver des Juifs assimilés ou des Juifs orthodoxes. Ils sont donc partiellement responsables de la liquidation des Juifs européens... L'antisémitisme les enthousiasmait car il leur permettait de remplir leur 'foyer national'."

    Lire ici un article de Henry Makow, Juif canadien antisioniste, sur cette infâme collusion entre sionistes et nazis.

    Voir aussi un des dossiers les plus complets sur la collaboration des sionistes avec le fascisme : Zionism in the Age of the Dictators par Lenni Brenner, journaliste et historien juif américain. (Cet ouvrage contient également d'innombrables détails sur les origines du sionisme, sur les racines de son idéologie raciste et sur ses rapports avec le mouvement socialiste.)

    Dans les années 1930, il existe en Europe et en Palestine un groupement juif d'extrême droite, dont les adeptes vêtus de chemises brunes semblables à celles des nazis allemands terrorisent les militants juifs socialistes: c'est le Bétar. Leur chef Vladimir Jabotinsky, un sioniste dit "révisionniste"* se fait appeler Rosh Bétar, comme d'autres se font appeler Führer ou Duce. Cette sinistre organisation devient plus tard le fer de lance de la terreur antiarabe. Elle existe toujours aujourd'hui, plus puissante que jamais, en Israël et dans de nombreux pays - en France notamment, où ses nervis sont très actifs. En 1997, le journal israélien Ha'aretz écrit à propos des bétaristes français: "Leur dialectique est tellement semblable à celle de Jean-Marie Le Pen que s'ils n'étaient pas juifs, Le Pen pourrait très bien les accueillir à bras ouverts. Mais, comme ils sont nés juifs, ils ont créé une sorte d'image miroir de l'extrême droite française, avec une kippa."

    * Les sionistes "révisionnistes" voulaient obtenir une révision de la politique britannique en Palestine, notamment l'annulation de la mesure qui avait consisté à détacher la Transjordanie de la "Grande Palestine" de 1920. Pour Jabotinsky, le "foyer national juif en Palestine" promis par Balfour devait s'étendre sur les deux rives du Jourdain - détails et carte.

    Autre organisation judéo-fasciste française, la soi-disant Ligue de Défense Juive milite activement pour le "Grand Israël" et pour le "transfert" - c'est-à-dire l'expulsion - des Palestiniens hors des territoires occupés. Dans les rues de Paris, elle se distingue par la brutalité de ses méthodes: chasse à l'Arabe et aux opposants selon une tactique israélienne éprouvée: à dix contre un contre un adversaire sans défense, et en toute impunité. Bien entendu, ces ligueurs sont formés et soutenus par les autorités et les services secrets de l'Etat hébreu; beaucoup ont d'ailleurs un passeport israélien en poche. En avril 2002, suivant les instructions qu'ils ont reçues de la mère-patrie, ces sharognards se lamentent sur la prétendue "recrudescence de l'antisémitisme" en France. Sur leur site Internet, ils n'hésitent pas à s'en prendre à Jacques Chirac, au MRAP et à Théo Klein, l'ancien président - pas assez sioniste à leur goût - du Conseil "représentatif" des institutions juives de France (CRIF), une autre courroie de transmission de la propagande israélienne.

    Lire ici : Les expéditions punitives du fascisme juif à Paris  par Jocelyn Bézécourt (Atheisme.org - janvier 2004).

    Mais revenons aux années 40...  Après que les hitlériens aient envahi l'Europe de l'Est, ils mettent en place dans les ghettos des villes occupées des conseils juifs, organes de collaboration qui s'efforceront de sauver des Juifs "méritants", c'est-à-dire utiles pour le foyer de colonisation en Palestine. Ces conseils - certains de leurs membres joueront après la guerre un rôle important dans l'Etat d'Israël - seront plus tard violemment critiqués pour leur soumission inconditionnelle aux volontés nazies. En France, c'est l'UGIF - une création de Pétain - qui remplit cette fonction abjecte et fournit à l'administration de Vichy les informations qui lui font défaut pour mettre en application le programme d'extermination. L'UGIF se charge aussi de traquer les enfants juifs que leurs parents ont pu mettre en sécurité avant d'être déportés.

    Hannah Arendt écrit dans son livre Eichmann à Jérusalem, déjà mentionné plus haut : "A Amsterdam comme à Varsovie, à Berlin comme à Budapest, on pouvait faire confiance aux représentants officiels des organismes juifs pour établir la liste des personnes concernées et de leurs biens ; pour extorquer aux déportés l'argent devant couvrir les frais de transport et d'extermination ; pour tenir à jour la liste des appartements vides ; pour fournir les auxiliaires de police nécessaires pour s'emparer des Juifs que l'on mettait dans les trains ; et finalement, pour remettre en bonne et due forme tous les avoirs et tous les biens de la communauté juive aux autorités qui en avaient décidé la confiscation. Ce sont ces mêmes gens qui se chargeaient de distribuer les étoiles jaunes et parfois même de vendre des brassards. [...] Si les Juifs avaient été sans organisation ni dirigeants, le chaos et la misère auraient sans doute régné partout, mais il y aurait eu moins de morts parmi eux."

    A propos d'Adolf Eichmann, un des principaux responsables nazis de la "solution finale", on sait que son "séjour" à Jérusalem en 1961 fut tout à fait involontaire. S'étant réfugié en Argentine après la défaite allemande, il fut retrouvé là-bas par les services secrets israéliens, kidnappé, conduit de force en Israël, puis jugé pour ses crimes, condamné à mort et exécuté - ce fut sans doute la seule action utile et moralement justifiable du Mossad. Ce que l'on sait moins - ou pas du tout - à propos d'Eichmann, c'est qu'il était déjà venu une première fois en Palestine en octobre 1937 (donc avant la "solution finale"). Alors que la propagande sioniste prétend qu'il avait pour mission de prendre contact avec le grand mufti de Jérusalem, un personnage ouvertement judéophobe, anticommuniste et pro-allemand, qui envoya plus tard des troupes musulmanes combattre en Yougoslavie et en URSS, le but réel du voyage était tout autre.

    Eichmann, qui était alors officier SS et haut fonctionnaire de la section des affaires juives des services de "sécurité", prit le bateau pour la Palestine en compagnie de son collègue Herbert Hagen, tous deux se faisant passer pour des journalistes afin de ne pas éveiller les soupçons des autorités anglaises. Ils furent accueillis à Haïfa par Feivel Polkes, un agent de la Haganah (l'organisation militaire juive clandestine). Polkes qui connaissait déjà Eichmann pour l'avoir rencontré à Berlin, lui fit part de la volonté de coopération des sionistes. Lorsque les services britanniques découvrirent deux jours plus tard qu'Eichmann et Hagen n'étaient pas journalistes, les deux hommes furent expulsés vers Le Caire. Polkes vint les rejoindre dans cette ville afin de poursuivre les entretiens.

    A son retour, Eichmann rédigea un rapport très élogieux pour les sionistes et conclut : "Les milieux nationalistes juifs sont très satisfaits de la politique radicale menée par l'Allemagne, car elle permettra de renforcer la population juive en Palestine, de sorte que, dans un avenir assez proche, le nombre de Juifs dans ce territoire pourra dépasser celui des Arabes."

    Lenni Brenner, dans son ouvrage Zionism in the Age of the Dictators (chapitre 8 - voir lien un peu plus haut) parle en détail de cette honteuse collaboration entre la Haganah et les SS.

    En 1940-41, l'organisation terroriste Stern qui combat les Britanniques en Palestine, propose de nouveau une entente avec l'Allemagne nazie si celle-ci favorise l'établissement d'une nation juive. Un des chefs du groupe Stern deviendra plus tard Premier ministre d'Israël: Yitzhak Shamir.

    Les dirigeants sionistes ont toujours fait tout leur possible pour cacher cet aspect des choses et réduire à une question raciale ou religieuse (juif ou non-juif) ce qui est en fait une question politique (fasciste ou antifasciste). C'est dans cette optique qu'on présente toujours la population juive de cette époque comme une victime sans défense, sans faire état de la place éminente tenue par des Juifs non-sionistes dans la résistance à la peste brune, que ce soit pendant la guerre d'Espagne, dans les maquis français, lors de l'insurrection du ghetto de Varsovie, dans les groupes de partisans en Union Soviétique, en Yougoslavie ou ailleurs. Mais ce genre d'héroïsme n'est pas du goût des sionistes, car les Juifs ne s'y distinguent pas en tant que Juifs et n'aspirent pas non plus au salut en Terre promise.

    Depuis que l'Etat d'Israël est une valeur sûre au Proche-Orient, l'extrême droite en France et ailleurs, malgré son antisémitisme latent, a du mal à cacher son admiration pour la "poigne" avec laquelle le "vaillant petit David" en remontre à ses voisins - en vertu de l'adage selon lequel les ennemis de nos ennemis sont un peu nos amis. Inversement, la situation politique dans l'Hexagone depuis le printemps 2002 ne permet pas aux sionistes français de pactiser ouvertement avec Le Pen (sauf exception discrète - voir Jo Goldenberg). Ils se contentent donc d'alliés fachos plus présentables, comme par exemple Alain Madelin, cet ancien d'Occident.

    Les fascistes européens ont toujours eu un faible pour leurs homologues juifs. Ainsi, l'écrivain français Pierre Drieu la Rochelle (1893-1945), pro-nazi et collaborateur, disait en 1945, peu avant de se suicider pour échapper à la Justice : "Je meurs antisémite, respectueux des Juifs sionistes."  Pour lui, un Juif fasciste était avant tout un fasciste, donc un homme respectable.

    Le régime sioniste est très souple dans le choix de ses "amis". Si les fascistes occidentaux le soutiennent, il s'en réjouit (sans le crier sur les toits). Simultanément, il sait aussi exploiter à son profit les sentiments antifascistes là où ils existent, par exemple parmi les Israéliens originaires de l'ex-URSS. Pour redorer le blason de l'armée, fortement endommagé par les excès de la guerre coloniale menée contre les Palestiniens, la chaîne de télévision Israel Plus, dans un poster destiné aux "Russes", n'hésite pas à suggérer que le jeune et valeureux soldat israélien des années 2000 combat les "nazis antisémites" arabes au même titre que son grand-père, vétéran de l'Armée rouge, combattait les nazis antisémites allemands dans les années 1940.

    Depuis que les néo-cons sionistes ont resserré leur emprise sur les Etats-Unis et sur le monde, leur idéologie a tendance à devenir - en termes de propagande - "le plus antifasciste de tous les fascismes". Eux qui se comportent comme des nazis, voient partout des nazis chez ceux qui osent leur tenir tête. Une des plus "belles" trouvailles de la chutzpah judéo-fasciste consiste, depuis le 11 septembre, à agiter le spectre d'un prétendu "islamo-fascisme".




  • "Israël est une démocratie" :

    L'Etat d'Israël proprement dit (à l'exclusion des territoires occupés) comporte 80 % de Juifs, 15 % d'Arabes musulmans, 3 % d'Arabes chrétiens et 2 % de Druzes (peuple arabophone pratiquant une religion issue de l'islam). C'est, par définition, un Etat juif qui ne connaît pas de séparation entre la religion et les affaires publiques. Les ressortissants de cet Etat sont traités en fonction de leur confession, l'absence de confession n'étant pas tolérée. L'égalité devant la loi n'existe pas; la législation applicable dépend de la religion de l'intéressé. Ainsi, par exemple:

    • Citoyenneté israélienne : y a droit tout juif, où qu'il vive dans le monde, de même que son épouse, ses enfants, ses petits-enfants et leurs épouses; un non-juif ne peut y prétendre que s'il est né sur le territoire et s'il remplit des conditions très strictes de résidence (bien entendu, les millions de Palestiniens expulsés n'y ont pas droit, car ils ont "quitté" le pays - le "droit au retour" est un privilège juif ; par une aberration de langage, il ne s'applique pas aux anciens autochtones arabes mais seulement à des étrangers juifs qui ont toujours vécu ailleurs). Officiellement, il n'existe pas de "nationalité israélienne".* A la rubrique "nationalité", la carte d'identité mentionne: "Juif", "Arabe", "Druze" ou une des 130 autres appartenances "ethniques" possibles, y compris les plus fantaisistes, comme "Samaritain", "Assyrien", voire même "Chrétien", "Catholique" ou "Musulman" (comme nationalité !), mais pas "Israélien". A cela deux raisons : 1 - on veut à tout prix éviter de faire la distinction entre Juifs d'Israël et Juifs de la Diaspora (quand un goy fait la même chose, il est automatiquement accusé de "généraliser" et de tomber dans "l'antisémitisme") ; 2 - on enlève aux adversaires de la séparation raciale (en afrikaans : apartheid), une possibilité légale d'exprimer leur refus.

      * Inutile de préciser qu'il n'existe pas non plus de "nationalité palestinienne". Pour les sionistes, les Palestiniens n'existent pas, il n'y a que des Arabes.

      Il n'y a pas de "nation" israélienne, rappelle Alain Gresh,  rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique (et "Juif honteux" selon la définition sioniste). La Cour Suprême d'Israël a confirmé, en 1970, que la nationalité israélienne n'existe pas ; il y a seulement une "nation juive" et une "nationalité juive". L'Etat d'Israël n'est pas l'Etat des Israéliens mais celui des Juifs - et pas seulement des Juifs d'Israël mais des Juifs du monde entier. Quand on lit dans la presse que x % des Israéliens approuvent ceci ou cela, il s'agit toujours des Israéliens juifs ; les Israéliens arabes (20 % de la population) ne comptent pas. Un "Etat juif" est un Etat dans lequel les non-Juifs n'ont pas voix au chapitre. "On comprend mieux pourquoi les Palestiniens ne peuvent reconnaître le caractère juif de l'Etat d'Israël, qui entérinerait le statut de seconde zone accordé aux Palestiniens de cet Etat."

      La distinction faite entre citoyenneté (le fait d'avoir le passeport d'un pays) et nationalité (le fait d'appartenir à un groupe ethnique) n'existe pas en France où la loi ne se préoccupe pas de l'origine ethnique des gens (la loi, pas les politiciens). Dans d'autres Etats - multinationaux - cette distinction existe ou a existé sans avoir de conséquences négatives, s'opérant sur une base purement volontaire. En URSS, par exemple, on avait la citoyenneté soviétique et, disons, la nationalité estonienne. Le choix de la nationalité était laissé aux intéressés ; beaucoup revendiquaient la nationalité soviétique pour montrer qu'ils n'attachaient aucune importance aux distinctions ethniques. En Israël, la chose est complètement différente : on ne peut choisir ni la nationalité israélienne (qui n'existe pas) ni la nationalité juive quand on n'est pas reconnu comme juif par les autorités religieuses. Beaucoup de détenteurs d'un passeport israélien originaires de l'ex-URSS sont incapables de prouver leur judaïté et sont donc, pour l'Etat d'Israël, de nationalité russe, ukrainienne, moldave, etc.

      La nationalité juive est un privilège, tout comme l'était la nationalité allemande sous Hitler. On parlait alors de "Volksdeutschen" (membres du peuple allemand ou Allemands par "le sang", "la race", la langue, la culture), lesquels étaient considérés comme tels indépendamment de leur citoyenneté (allemande, polonaise, tchécoslovaque, balte, française, etc.). En revanche, les non-Allemands par "le sang" etc., même quand ils avaient la citoyenneté allemande, étaient des citoyens de second ordre. Dans son livre Mein Kampf; Hitler avait consacré un chapitre entier pour expliquer la différence, à ses yeux, entre un "Staatsbürger" et un "Staatsangehöriger". Là où la langue française ne fait aucune différence et n'utilise qu'un seul mot (citoyen), le chef nazi voyait, dans le premier cas, le citoyen à part entière, le national membre de la communauté "de sang" ou "de race" ; et dans le second, le "métèque" toléré qui fait un effort pour mériter ses papiers allemands (par exemple en servant dans l'armée) mais qui n'atteindra jamais le statut du premier, quoiqu'il soit supérieur à l'étranger pur et simple. Les Juifs allemands (qui ont fait la guerre de 14) entrent dans la seconde catégorie.

      Le modèle nazi a pratiquement été repris tel quel par les sionistes israéliens. En haut de la pyramide, on trouve le Juif "par le sang" (par sa mère, sa grand-mère, etc.). Il appartient à la communauté des "Volksjuden" (pourrait-on dire), parmi lesquels on a des "Staatsbürger" (Juifs d'Israël) et d'autres Juifs qui n'ont (pour le moment) qu'un passeport étranger. Un étage plus bas, des "Staatsangehörige" ou "faux Juifs" russes et autres. Et tout en bas, les vrais étrangers ou vulgaires "goyim".

      En fait, le système israélien est plus raciste encore que son modèle nazi, puisqu'il opère des distinctions ethniques entre différentes catégories de "Volksjuden" : d'abord les ashkénazes d'Europe centrale, puis les séfarades d'Europe méditerranéenne, ensuite les orientaux non-européisés, et enfin les Falachas noirs éthiopiens. (Les nazis n'allaient pas si loin ; ils traitaient les "Volksdeutschen" comme un groupe homogène.)  Bien sûr, cette classification institutionnelle peut être modifiée au niveau social : il y a de fortes chances pour qu'un "faux Juif russe" (qui ne sera jamais enterré dans un cimetière juif) soit mieux considéré qu'un "vrai Juif oriental" ou qu'un "nègre juif" d'Ethiopie.

      Quelle belle société que la société israélienne - si démocratique...

    • Service militaire : n'est obligatoire que pour les Juifs et les Druzes. De nombreux avantages sociaux ainsi que l'accès aux emplois intéressants ne sont accordés qu'aux personnes ayant effectué leur service militaire; les Arabes israéliens en sont donc automatiquement exclus.

    • Lieu de résidence : les Juifs peuvent vivre où bon leur semble; les Arabes ne peuvent vivre que dans les zones qui leur sont "réservées". L'Etat et les organismes sionistes paraétatiques, propriétaires de 92 % des sols (terres confisquées aux Palestiniens), veillent au respect de ces critères raciaux.* Ils disposent de pouvoirs étendus leur permettant d'expulser les non-Juifs et de faire démolir leurs habitations (rien qu'entre 1996 et 1999, 11.000 Palestiniens ont été chassés de Jérusalem afin de permettre l'établissement de nouvelles colonies juives).

      * Pour plus de détails, voir cet article de Joseph Algazy, paru dans le Monde Diplomatique.

    • Propriété foncière : Un non-Juif ne peut acquérir un bien immobilier appartenant à un Juif ; une terre devenue "juive" doit le rester à tout jamais. Lorsqu'un Juif achète une maison en Israël, il n'achète pas le terrain sur lequel elle est bâtie, mais le loue pour une durée (renouvelable) de 99 ans. En cas de revente de la maison, l'administration signe un bail avec le nouvel acquéreur après s'être assurée qu'il est bien juif lui aussi.*  Pour rendre impossible un retour des anciens propriétaires spoliés, tous les registres de la période présioniste (cadastre, livre foncier) ont été brûlés. La plupart des anciens villages arabes ont été rasés, leurs noms oubliés, les vieilles cartes détruites.

      * Comme le constate Joseph Algazy, "si l'essentiel de la terre est ainsi 'nationalisée', ce n'est évidemment pas dans une optique socialiste, mais sioniste : il s'agit d'affirmer le droit du 'peuple juif' en tant que tel sur la terre d'Israël (Eretz Israel)..."  On ne saurait mieux illustrer l'imposture qui a consisté, pendant des décennies, à présenter comme "socialiste" le régime raciste israélien.

    • Santé : les Arabes ne sont pas admis dans certains hôpitaux. Le taux de mortalité infantile est deux à trois fois plus élevé chez les Arabes que chez les Juifs.

    • Justice : chaque groupe religieux est soumis à une juridiction distincte (tribunaux islamiques, chrétiens et juifs). Certains domaines, comme le droit familial juif, sont de la compétence exclusive des tribunaux religieux, où seuls les hommes sont admis à siéger.

    • Etat-civil : les mariages mixtes entre juifs et non-juifs sont légalement impossibles; il n'existe pas de mariage civil. Les mariages entre Arabes israéliens et Arabes palestiniens sont permis, mais le conjoint palestinien n'acquiert pas pour autant la citoyenneté israélienne et ne peut venir s'installer en Israël.

    • Droit des femmes : l'égalité des sexes, proclamée par la loi, n'existe pas en pratique dans les domaines soumis aux tribunaux religieux (mariage, divorce, famille). Une femme juive ne peut divorcer qu'avec le consentement de son mari (lire les détails). L'influence croissante de l'ultra-orthodoxie sur la vie civile n'est pas faite pour améliorer la situation. Depuis quelque temps, il est même interdit aux femmes de prier avec les hommes au Mur des Lamentations.

    • Aide aux familles : le montant des allocations familiales versées aux Arabes est inférieur à celui auquel ont droit les Juifs.

    • Enseignement : bien que 20 % de la population d'Israël soit arabophone, il n'existe aucune université arabe dans ce pays. Les seuls établissements de ce genre se trouvent dans les territoires occupés et sont soumis à des tracasseries incessantes - quand ils ne doivent pas tout simplement fermer leurs portes ou "céder" une partie des terrains leur appartenant afin de "permettre" la construction du mur de la honte. Pour accéder aux universités israéliennes, les futurs étudiants doivent passer un test d'admission axé sur l'histoire juive et la littérature hébraïque ; il est donc évident que la minorité arabe est désavantagée (il en va d'ailleurs de même des Juifs orientaux).

    • Sport : en juillet 2001, Israël a organisé les Maccabiades, des Jeux olympiques 100 % juifs. Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach (lui-même d'origine juive), qui s'était permis de critiquer sur Europe 1 ces jeux qui "apportent de l'eau au moulin de ceux qui accusent Israël de pratiquer une politique de racisme et d'apartheid", a dû essuyer les foudres de ses collègues juifs bien-pensants.

    • Juifs orientaux : bien que considérés comme supérieurs aux Arabes, ils sont néanmoins exposés à la discrimination de leurs coreligionnaires d'origine européenne ou américaine.  Lire ici  La dure réalité des Juifs orientaux (à propos d'un film de David Benchetrit, Israélien d'origine marocaine). Pire encore : au début des années 1950, les Dr Mengele du gouvernement et des services de "santé" israéliens ont irradié intentionnellement des dizaines de milliers d'enfants juifs séfarades sous prétexte de "traitement contre la teigne". Les victimes, après avoir reçu jusqu'à 35.000 fois (!) la dose maximum permise de rayons X, sont mortes dans des conditions atroces. Le tout fut financé par les Américains, les "expérimentations" de ce genre ayant été interdites aux USA. Les détails : Israel's Ugliest Secret Exposed - plus de cinquante ans après, la télévision israélienne n'a pu faire autrement que d'aborder le sujet. Lire également : Les enfants irradiés du sionisme.

    • Représentation parlementaire : seuls sont éligibles les partis acceptant la notion d'Etat juif; cela vaut aussi - et surtout - pour les partis arabes. Des listes réclamant l'égalité des droits pour Juifs et non-Juifs ont déjà été interdites. En novembre 2001, un député israélien arabe est poursuivi en justice après que la Knesset ait levé son immunité parlementaire. Il avait osé exalter la résistance palestinienne dans un discours tenu en dehors du Parlement. Alors qu'ils représentent 20 % de la population totale, les Arabes n'ont que 9 députés sur 120 à la Knesset, soit 7,5 % (élections de mars 2006).

    • Lois d'exception : une législation spéciale permet "en cas de besoin" de limiter plus encore les droits des Arabes israéliens. En outre, tout à fait en marge de la loi, les Israéliens ont érigé sur leur territoire des prisons clandestines et des camps secrets, (comme par exemple la Facility 1391 dans la région de Haïfa), dont ils nient obstinément l'existence (ce qui n'existe pas n'a pas besoin d'être soumis à la loi). Des milliers de Palestiniens et de Libanais kidnappés au hasard y sont séquestrés sans motif, sans jugement, sans condamnation, certains depuis dix ou vingt ans. Comme l'ont rapporté ceux qui en pu en réchapper, torture, humiliation et sévices sexuels y sont monnaie courante.

    • Territoires occupés : parler de "droit" à propos de ces territoires serait abusif, puisque les assassinats ciblés ou aveugles, la torture lors des interrogatoires et - depuis décembre 2000 - la terreur militaire contre la population civile y sont systématiques. Mais même en "temps normal", les Palestiniens y sont traités comme des chiens, même quand ils ne sont pas soupçonnés de terrorisme. Le transfuge du Mossad Victor Ostrovsky, dont il sera encore question plus loin, a fait état d'un article paru en hébreu sur le site du journal israélien Ha'aretz en décembre 1999, mais sans l'habituelle traduction anglaise, pour éviter d'attirer l'attention du monde extérieur. Dans cet article, un jeune soldat israélien décrit le sort de prisonniers palestiniens de Gaza, dont le seul crime est d'avoir voulu se rendre en Israël pour y chercher du travail (parmi eux se trouvent même des enfants de 12-13 ans). Ce Message from Hell donne une petite idée de ce qu'est la "démocratie israélienne en temps de paix".

      Dans son livre Beyond Chutzpah, Norman Finkelstein, historien juif américain, parle abondamment des crimes perpétrés par l'Etat d'Israël en Palestine occupée, qu'il s'agisse de la terreur militaire contre les populations civiles ou des sévices infligés par les tortionnaires du Shin Beth. Toutes ces exactions sont dûment documentées par diverses organisations humanitaires locales ou internationales (B'Tselem, Public Committee Against Torture in Israel, Physicians for Human Rights - Israel, Human Rights Watch, Amnesty International...)



    Lire ici un article d'Eric Hazan : De la démocratie en Israël.

    On le voit, le cadre juridique qui régit la société israélienne rappelle par bien des aspects l'apartheid sud-africain et les lois raciales nazies de Nuremberg.*

    Ce n'est pas sans raison que Noam Chomsky écrit: "Dans la mesure où Israël est un Etat juif, il ne peut être aussi un Etat démocratique". Il n'est pas possible, en effet, de fonder une démocratie sur des critères raciaux et religieux. Et le fait que certains pays arabes voisins ne soient pas mieux lotis, ne peut constituer un argument. La Syrie, la Jordanie, l'Egypte ou l'Arabie sont ce qu'elles sont, mais elles n'ont pas, elles, la prétention de passer pour des régimes "démocratiques". (Notons d'ailleurs que l'Irak de Saddam Hussein, Etat laïque, ignorait la discrimination religieuse. Le vice-premier ministre de ce pays, Tarik Aziz, était chrétien.)

    * La différence essentielle entre les (anciens) racistes de Berlin et de Prétoria, et les racistes (actuels) de Tel Aviv, c'est que les premiers étaient fiers de leurs lois, tandis que les seconds savent qu'il s'agit de lois honteuses dont il faut dissimuler l'existence au monde extérieur. Le simple fait de les mentionner est en soi un signe "d'antisémitisme".  Israël n'est pas seulement un Etat raciste (pratiquement et "légalement"), c'est un Etat raciste qui, contre toute évidence, nie obstinément son racisme. Plus encore, Israël est un Etat raciste qui a le culot (la chutzpah) d'accuser le reste du monde de racisme.

    "L'Etat d'Israël n'est en aucun cas une démocratie. L'Etat juif est raciste. Le monde devrait savoir qu'Israël met en pratique une politique d'apartheid : si vous êtes juif, vous avez le droit d'aller où vous voulez et de faire ce que bon vous semble ; si vous n'êtes pas juif, vous n'avez aucun droit. Ce racisme est le véritable problème auquel Israël est confronté." (Mordechai Vanunu - bien qu'étant lui-même juif, Vanunu ne peut ni aller où il veut, ni faire ce que bon lui semble - voir plus haut.)


    Israël se targue d'être la seule démocratie au Moyen-Orient

    A propos de l'obscurantisme religieux dans la société israélienne et de ses implications quotidiennes (racisme, sexisme, discrimination, hypocrisie morale, spoliations, expansionnisme), voir également le livre Histoire juive - Religion juive d'Israël Shahak (1933-2001), de son vivant professeur à l'Université Hebraïque de Jérusalem. Dans son ouvrage, Shahak montre clairement que l'idéologie sioniste, bien qu'émanant de gens athées ou très peu croyants, assimile sans vergogne les dogmes les plus archaïques de la religion juive. Le "fait" que le peuple juif soit le "peuple élu" et que Dieu lui ait "promis" cette Terre suffit à justifier tous les abus. Toute autre interprétation est nécessairement "antisémite".



  • Jews only :

    Pub raciste vue sur le site d'un grand journal israélien
    JLove = Jewish love = amour juif
    (le plus beau, le plus pur)


  • "En juillet 2000, Arafat a refusé une généreuse offre de paix de l'Etat d'Israël" :

    Invités à Camp David (Maryland) par le président Bill Clinton, soucieux de terminer son second mandat à la Maison Blanche par un spectaculaire succès diplomatique, Barak et Arafat ne parviennent pas à se mettre d'accord.

    A en croire la propagande israélienne et les porte-parole du sionisme aux USA, en France et ailleurs, le Premier ministre hébreu aurait offert à son adversaire palestinien l'évacuation de 91 % des territoires occupés - la plus généreuse concession jamais faite par Israël. Arafat, jouant la carte du tout ou rien, aurait, par son refus, provoqué la crise actuelle.

    Qu'en est-il vraiment ? En quoi consistait cette fameuse "offre" ?

    • Les 91 % en question auraient été divisés en quatre zones non contiguës (Gaza, Cisjordanie-Nord, Cisjordanie-Sud et Cisjordanie centrale)

    • Les trois zones de Cisjordanie auraient été entrecoupées par de larges routes sous contrôle militaire israélien, non accessibles aux Palestiniens.

    • La circulation des personnes et des marchandises entre les zones palestiniennes serait demeurée sous contrôle israélien.

    • Les 9 % restants auraient été purement et simplement annexés par Israël.

    • Jérusalem-Est serait restée en grande partie aux mains des Israéliens. Seuls quelques faubourgs rattachés après 1967 auraient été restitués aux Palestiniens, qui auraient ainsi récupéré des enclaves entourées de quartiers juifs contrôlés par l'armée israélienne.

    • 69 colonies juives en territoire palestinien, regroupant 85 % des colons, seraient demeurées sous contrôle israélien.

    • Les Palestiniens auraient dû renoncer à tout retour de leurs réfugiés dans les localités dont ils ont été chassés depuis 1948.


    En quoi une telle "offre" se distinguait-t-elle des homelands mentionnés plus haut ?

    A force d'être répétée par les menteurs de service en présence de journalistes qui se gardent bien de les contredire, cette nouvelle fable de la "générosité" israélienne est en passe de devenir le "mythe des 91 %", le plus récent de la panoplie sioniste.

    Commentaire de l'historien israélien Shlomo Sand: "Un prisonnier bénéficie lui aussi de l'autonomie sur 91 % de la surface de sa cellule."

    Entre-temps, Sharon a présenté un plan encore plus généreux pour la Palestine (gif - 28 ko)

    Partage équitable (jpg - 103 ko)

    Voir également : La chutzpah des faussaires israéliens




  • "Le lobby sioniste, ça n'existe pas" :

    C'est le mieux ancré de tous les mythes, le plus solide de tous les tabous ; c'est pourquoi nous lui consacrons tant de place.

    Parler de lobby sioniste, c'est pour beaucoup fournir la "preuve irréfutable" de son "antisémitisme". Et comme dit Israël Shamir, journaliste et écrivain juif israélien de Jaffa, et farouche antisioniste: "La plupart des intellectuels accepteraient plus facilement de se voir accuser de pédophilie que d'antisémitisme."   Cela ne vaut pas seulement pour les intellectuels...

    Selon une analyse du Monde Diplomatique de 1996, les groupes de pression pro-israéliens ont une influence considérable aux Etats-Unis. Près de six millions d'Américains d'origine juive vivent aux USA., c'est-à-dire autant, sinon davantage qu'en Israël. Cette communauté, très particulariste et très soudée, se concentre dans quelques états. A New York, par exemple, elle représente 14 % de la population totale.

    Philip Weiss, journaliste juif américain, a publié dans le New York Observer un article à ce sujet, où il écrit notamment: "Parler des structures du pouvoir en Amérique sans mentionner les Juifs, cela équivaut à parler de sport sans mentionner les Noirs. Au moins, quand il est question du rôle des sportifs noirs, chacun est libre de s'exprimer, de dire que les Noirs ont changé le visage du sport. Mais personne n'a le droit de dire à haute voix ce que nous savons tous: que les Juifs ont changé le visage de l'Amérique. [...] Les Juifs jouent un rôle majeur dans l'establishment. [...] Je ne sais pas au juste quel pourcentage de cet establishment ils représentent: 20 % ? 50 % ? Probablement 30 %." Et Israël Shamir commente ainsi cette réflexion de Philip Weiss: "30 % suffisent pour promouvoir n'importe quelle idée si les 70 % restants se désintéressent du sujet. Dans de nombreuses sociétés financières, détenir une minorité de contrôle de 10 % est aussi efficace que posséder la totalité du capital, puisque le reste est éparpillé entre les petits actionnaires." (Qu'un non-Juif tienne de tels propos, et on criera aussitôt à l'antisémitisme en invoquant les Protocoles des Sages de Sion.)

    Un autre Juif américain, l'historien Benjamin Ginsberg, écrit dans son ouvrage The Fatal Embrace - Jews and the State (1993) : "Bien qu’à peine 2 % de la population soit juive, ce sont près de la moitié des milliardaires américains qui le sont.* Les PDG des trois plus grandes chaînes de télévision et des quatre studios de cinéma les plus importants sont juifs, tout comme le sont la plupart des propriétaires des plus grands journaux nationaux." Et comme l'a révélé une étude réalisée par des sociologues de l'Ohio State University, la fortune d'une personne se réclamant du judaïsme est en moyenne trois plus élevée que celle de l'Américain moyen.

    * Selon un article du World Socialist Web Site (WSWS) du 9 juin 2005, les dix patrons de hedge funds de Wall Street les mieux rétribués de l'année 2004 (les hedge funds sont des fonds d'investissement pratiquant la spéculation et les très lucratives acquisitions, fusions et destructions d'entreprises) ont gagné entre 200 millions et un milliard de dollars chacun (en une année). Ces "salaires" véritablement astronomiques représentent en gros 200 fois le revenu moyen d'un PDG de grande entreprise industrielle et 40.000 fois le salaire moyen d'un employé normal. Mais ce que ne dit pas WSWS (car ce serait "antisémite"), c'est que sur ces dix personnes, au moins six sont juives et sionistes. (On ne peut pas être à la fois milliardaire juif et antisioniste : à ce niveau-là, la solidarité politico-ethnique est plus forte encore que la solidarité de classe...)

    En 2007, les trois patrons de hedge funds les mieux rétribués gagnent respectivement 3,7 milliards, 2,9 milliards et 2,8 milliards de dollars, soit (pour le premier) une hausse de 56 % chaque année. Deux sur trois de ces multimilliardaires sont juifs et sionistes - voir ici Crise financière.


    Steven Silbiger, Juif américain lui aussi, confirme ce secret de Polichinelle dans son livre The Phenomenon of the Jews : Seven Keys to the Enduring Wealth of a People, publié en 2000.

    Et Michael Medved, journaliste et critique juif américain, écrit en août 1996 dans le magazine juif Moment, sous le titre "Hollywood est dirigé par des Juifs - et alors ?" : "Cela n'a absolument aucun sens de vouloir nier la réalité de la puissance et de la prédominance juives dans ce domaine."* (Quand Marlon Brando avait dit la même chose, trois mois plus tôt, à Larry King Live, les médias l'avaient traité d'antisémite.)

    * A ce propos, une citation de Woody Allen (qui est juif lui aussi) : "J'aime beaucoup la cérémonie des oscars à Hollywood. C'est la plus grande fête juive du monde."

    Jewish power dominates at 'Vanity Fair' : dans le Jerusalem Post du 11 octobre 2007, Nathan Burstein rapporte - non sans quelque fierté - que dans la liste des 100 personnalités les plus puissantes du monde ("world's most powerful people"), publiée par la revue, plus de la moitié sont des Juifs.

    Lire également ce très intéressant article de Paul Eisen, Juif britannique antisioniste : Jewish Power.


    En dépit de ces voix dissidentes ou contradictoires, le courant sioniste jouit, au sein de la minorité juive, d'un quasi-monopole. Alors que les idées de gauche (laïques, socialistes, voire communistes, ou tout simplement "libérales" au sens américain du terme) y étaient dominantes à l'époque de Franklin D. Roosevelt, et encore très répandues il y a trois ou quatre décennies, elles ont pratiquement disparues de nos jours. L'identification avec l'Etat d'Israël et sa politique est complète. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer une Jewish Parade sur la Cinquième Avenue de New York.

    Aucun maire de cette ville (à supposer qu'il ne soit pas lui-même juif), aucun représentant ou sénateur ne peut se permettre d'ignorer cette communauté dont la discipline de vote est légendaire. Il en va de même dans certaines régions de Californie, dans le sud de la Floride et ailleurs. Le poids politique des Juifs américains excède largement leur part démographique de 2 %.

    Mais il ne s'agit pas simplement, pour un candidat, de recueillir les voix d'électeurs juifs ; beaucoup de maires, députés ou gouverneurs pourraient très bien s'en passer. Il s'agit avant tout de faire homologuer son programme dans la mesure où il à trait à Israël, au Moyen-Orient, à la communauté juive, à ses représentants et à tout ce qu'ils considèrent comme "politiquement correct". Plus d'un élu a appris à ses dépens qu'on ne s'écarte pas impunément du "droit chemin", plus d'un a perdu son mandat après avoir "déçu" les élites sionistes et ce, même dans des circonscriptions sans électeurs juifs.

    On a comparé la soumission au "vote juif" au cas d'un patron de restaurant qui se plie au racket de la mafia. Cette comparaison est pertinente dans la mesure où la victime paie non pas par crainte d'un boycott de la part de ses clients italiens, mais parce qu'elle redoute un attentat qui lui ferait perdre, avec son restaurant, la totalité des clients, italiens ou pas. Pourtant, la comparaison s'arrête là, car la mafia italienne ne met à contribution que ses compatriotes, tandis que la mafia juive sioniste concentre son chantage sur les candidats non-juifs - on n'a encore jamais vu de candidat juif qui ne soit pas lui-même membre du lobby.

    Les organisations sionistes des Etats-Unis sont nombreuses et fortement stucturées, à Washington notamment, où elles exercent en permanence leur pression sur les élus fédéraux. Le tout-puissant AIPAC* (Comité des affaires publiques américano-israéliennes) coordonne leurs activités et contrôle les décisions de toute la caste politique. Comme le dit le journaliste israélien Uri Avnery, "si l'AIPAC présentait une résolution abolissant les Dix Commandements, 80 sénateurs [sur 100] et 300 députés [sur 435] la signeraient immédiatement". Le Congrès des Etats-Unis fait lui aussi partie des territoires occupés par Israël.**

    * Tandis que la majeure partie de notre presse nie l'existence du lobby ou met le mot entre guillemets, l'AIPAC annonce fièrement la couleur sur son site Internet - voir ici.  En septembre 2004, il n'est plus possible à la presse américaine de cacher que l'AIPAC est étroitement mêlé à une affaire d'espionnage au profit d'Israël - lire ici, dans un article du journal juif new-yorkais Forward, la version soft de ce scandale. Mais en fin de compte, tout cela ressemble beaucoup à une tempête dans un verre d'eau, car on ne peut pas "espionner" ce que l'on contrôle et dirige déjà totalement.

    Schizophrénie sioniste (Ils sont fiers de faire du lobbying, mais si un goy ose mentionner leur lobby, c'est un "antisémite" - vu en septembre 2007 sur le site des Patrons juifs de France - jpg - 138 ko)

    ** Si vous pensez que le terme territoires occupés est exagéré, lisez cet article du journal israélien Ha'aretz. Il décrit sans ambages comment la "démocratie" américaine est manipulée par un Etat étranger. Les chiffres cités par Uri Avnery sont en fait inférieurs à la réalité.


    Comment fonctionne le lobby officiel : AIPAC, Congrès des Etats-Unis, politique israélienne et communauté juive américaine

    La "bienveillance" des élus américains est acquise grâce à la corruption ou au chantage. Les récalcitrants savent ce qu'il en coûte de s'opposer à l'hydre. Cynthia McKinney, députée démocrate de Géorgie, qui avait osé dénoncer l'agression militaire américaine en Afghanistan et l'agression israélienne en Palestine, a été victime d'une cabale orchestrée par le lobby sioniste. De peur d'être soi-même accusé de conduite antipatriotique, son parti l'a écartée de la candidature aux élections partielles de novembre 2002. Cynthia a pu se faire réélire en 2004, mais en 2006, le lobby tente à nouveau de l'écarter en la faisant battre aux primaires (grâce à la fraude électronique).

    Le journaliste juif américain Jeff Blankfort nous explique ici comment le lobby israélien achète les députés noirs et quelles campagnes racistes il déclenche contre ceux qui refusent de lui obéir. Dans cet autre article, Blankfort rappelle que le lobby est si influent et si puissant, qu'il peut même se permettre de pousser les Etats-Unis à faire la guerre pour Israël.

    Le lobby sioniste et le Congrès - dans un message à Jeff Blankfort, James Abourezk, ancien sénateur démocrate du Dakota du Sud, témoigne : "Mon expérience vécue me permet de vous dire que le soutien dont Israël jouit, au Congrès, est entièrement dû à une peur politique - la peur de perdre les élections, qui habite quiconque ne voudrait pas que la volonté d'Israël soit faite. Je peux aussi vous dire que les membres du Congrès qui en pincent sincèrement pour Israël ou pour son lobby se comptent sur les doigts d'une seule main... Ce que les parlementaires ressentent, au plus profond d'eux-mêmes, vis-à-vis d'Israël et de son lobby, c'est un insondable mépris. Mais ce mépris est étouffé par leur peur que leurs véritables sentiments ne soient percés au jour. Si vous saviez..."

    Décembre 2006 : Le président du groupe démocrate au Congrès - un officier de renseignement militaire israélien

    Encore quelques exemples cités par Esther Kaplan, elle aussi journaliste et "Juive honteuse". En présence du lobby, la caste politique américaine réagit au quart de tour, à commencer par John Kerry. Kaplan évoque aussi l'hostilité croissante que doivent affronter les organisations juives indépendantes qui refusent l'obéissance inconditionnelle aux tenants de la droite pro-israélienne.

    Sur le rôle et les méthodes de l'AIPAC, lire ici  Le poids du lobby pro-israélien aux Etats-Unis, par Serge Halimi du Monde Diplomatique. Cette analyse de 1989 n'a rien perdu de son acuité, au contraire. Elle laisse songeur quant au fonctionnement de la "démocratie" américaine.

    Parfois, les fanatiques sionistes n'hésitent pas à lancer des campagnes d'exclusion contre leurs propres coreligionnaires. Norman Finkelstein, historien juif américain dont il sera encore question un peu plus bas, s'est vu traiter de "négationniste" ("Holocaust denier") par les crétins de la soi-disant Anti-Defamation League (ADL)*, un autre pilier du lobby pro-israélien. Il est poutant de notoriété publique que les parents de Finkelstein étaient des rescapés des camps de la mort d'Auschwitz et de Majdanek. Mais la stupidité de l'accusation n'a rien d'étonnant quand on sait que le rôle de l'ADL consiste en fait à diffamer les adversaires de la politique d'Israël, à les faire boycotter et à les ruiner en leur intentant des procès en série.

    * Malgré les subventions publiques dont elle bénéficie, l'ADL est toujours en quête de "dons". Sur son site Internet, cette championne de la haine, du racisme, de l'extrémisme et de la bigoterie, invoque précisément sa prétendue "lutte contre la haine, l'antisémitisme, l'extrémisme et la bigoterie" pour soulager les bonnes poires de quelques billets verts. On voit d'ici les responsables (salaire : 400.000 dollars par an) se tordre de rire en comptant la recette...  [Quelques précisions sur cette organisation totalitaire et sur ses méthodes.]  En septembre 2003, l'ADL attribue son Prix Fidélité au mafioso fasciste Berlusconi, grand admirateur de Mussolini. Qui se ressemble, s'assemble : du Rosh Bétar des années 30 (voir plus haut) aux néo-cons du 21ème siècle, la fidélité idéologique de l'extrême droite juive est patente.

    La Fed, l'ADL et les zantisémites - en marge de la crise financière de 2008.


    En 1971, le célèbre violoniste juif Yéhudi Ménuhin avait lui aussi fait l'expérience des méthodes en usage chez les inconditionnels du sionisme. Opposé à la politique coloniale israélienne, Ménuhin avait donné un concert au profit d'orphelins palestiniens. Il fut aussitôt placé sur une liste noire. Du jour au lendemain, plus aucun grand orchestre américain (ils sont tous plus ou moins sponsorés par des "mécènes" juifs) n'accepta sa présence. Il est vrai que le lobby avait de bonnes raisons de voir en Ménuhin un adversaire de taille. Déjà son père, le philosophe et mathématicien Moshé Ménuhin, avait donné du fil à retordre à tous les oppresseurs et massacreurs sionistes.

    Il en va d'ailleurs de même de Gérard Ménuhin, le fils de Yéhudi, qui déclare en 2005 : "Il existe un lobby international composé de personnes et d'organisations influentes, qui exerce un chantage sans fin sur les Allemands... Qu'un peuple se laisse encore intimider ainsi soixante ans après la fin de la guerre, a quelque chose de malsain." Pour "punir" cette audace, le lobby fait chasser Gérard Ménuhin du poste qu'il occupait à la tête de la fondation créée par son père. Avec la complicité des tribunaux, les imposteurs qui prétendent parler "au nom des Juifs" peuvent maintenant tout se permettre.

    Leur emprise n'a cessé de se resserrer au cours de ces dernières années. En avril 2002, le rabbin Michael Lerner, de Washington DC, constatait: "Les organisations juives exigent la loyauté vis-à-vis d’Israël et dissuadent les Juifs d’exprimer leur dégoût à propos des agissements israéliens. Je voudrais que les gens sortent au grand jour et disent ouvertement ce qu’ils pensent. Ce qui les en empêche, c’est l’écrasant pouvoir de l’AIPAC et les forces inhérentes au conservatisme juif, qui étranglent tout dialogue et rendent impossible aux voix juives de se faire entendre pour réclamer la justice."

    Parmi les groupes agissant directement au niveau du gouvernement américain, il faut citer le JINSA (Jewish Institute for National Security Affairs) et le CSP (Center for Security Policy). Depuis janvier 2001, les extrémistes israéliens sont d'ailleurs représentés au ministère de la "Défense" de Washington en la personne de Paul Wolfowitz, vice-ministre, de Richard Perle, président du Defense Policy Board, et de quelques autres. C'est comme si Sharon y siégeait personnellement. (Perle est aussi directeur du journal israélien Jerusalem Post).

    Bien d'autres enragés de cet acabit sont en place dans les rouages du pouvoir: Ari Fleischer, par exemple, jusqu'en 2003 porte-parle de la Maison Blanche, et un certain Elliott Abrams (lire à ce sujet Victoire du droit, un article de Serge Halimi publié dans le Monde Diplomatique). On verra qu'Abrams n'éprouve aucun scrupule à admettre des évidences pourtant présentées par ses collègues du lobby sioniste comme de pures calomnies antisémites.


    Ce territoire occupé est à l'abri de l'Intifada :

    L'Israélien Paul Wolfowitz, vice-ministre américain de la "Défense",
    devant le Capitole de Washington


    Comment fonctionne le Sénat des Etats-Unis ?
    Le 17 mai 2005, une commission sénatoriale se réunit pour "enquêter" sur la prétendue collusion de certains hommes politiques occidentaux avec le régime de Saddam Hussein (ils auraient reçu de l'argent du méchant dictateur). Parmi les "accusés" on compte notamment l'ancien ministre français Charles Pasqua et le député britannique George Galloway. La "commission" comprend deux membres : un républicain du Minnesota (Norm Coleman) et un démocrate du Michigan (Carl Levin). Les deux hommes, que rien - strictement rien - ne sépare politiquement, sont juifs, sionistes et défenseurs inconditionnels d'Israël. Vive l'indépendance, vive la démocratie.
    (Merci Mr. Galloway d'avoir affronté ces imposteurs sur leur propre terrain et de leur avoir si brillamment rabattu le caquet.)


    " Ladies and Gentlemen,
    the President of the United States of Israelica " :


    George W. Bush,
    "président" des Etats-Unisraël


    Embedded "President"

    Noël à la Maison Blanche

    Shalom, Mister Bush

    Le plus chrétien de tous les présidents

    Le gouvernement américain idéal ?


    Interview éclair :

    - Mister President, pourquoi vous sentez-vous si proche des Juifs ?
    - Parce que nous sommes, eux et moi, démocratiquement élus : eux comme peuple, et moi comme président. Mais le peuple juif a encore plus de mérite que moi, car il a été élu sans l'aide du vote électronique, et avec 100 % des suffrages exprimés - enfin... du suffrage exprimé. Moi, je ne me suis fait (attribuer) que 51,35 %...



    - - - - - - - - - - -
    Si vous avez aimé les simagrées pseudo-confessionnelles du "président" US,
    vous allez adorer celles du nouveau président français :
    une -  deux
    (A noter qu'une loi récente interdit aux fonctionnaires le port ostensible de signes religieux -
    mais ça ne mange pas de pain azyme.)

    Un article du Réseau Voltaire :
    Nicolas Sarkozy confie une réflexion sur la colonisation au colonialiste israélien Arno Klarsfeld
    (Malheureusement, l'auteur ne dit pas ce que cette "mission de réflexion" va coûter au contribuable français. Si la France était un pays véritablement souverain, on appliquerait au tsahalopard Klarsfeld l'article 23-7 du Code Civil : "Le Français qui se comporte en fait comme le national d'un pays étranger peut, s'il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d'État, avoir perdu la qualité de Français.")
    - - - - - - - - - - -


    Pour Norman Finkelstein, historien juif américain opposé au sionisme et auteur du livre L'Industrie de l'Holocauste, cette mainmise du lobby, relativement modeste avant la guerre des six jours, n'a cessé de s'amplifier depuis 1967. Ses animateurs ont mis en place une gigantesque machine parfaitement rodée, exploitant habilement le sentiment de pitié ou de culpabilité suscité par le génocide nazi.

    Les centaines de milliards de dollars ainsi recueillis "à titre de dédommagement" du contribuable américain, allemand, suisse ou - depuis peu - est-européen, ne sont bien entendu pas destinés à indemniser les victimes, mais à financer la propagande sioniste aux Etats-Unis et dans le monde, et avant tout la guerre coloniale menée par les gouvernants israéliens en Palestine. Par la même occasion, ils font vivre très confortablement une myriade d'avocats et d'hommes d'affaires aussi avides que véreux. "There's no business like Shoah business", résume Finkelstein.*

    * Raul Hillberg, historien juif américain d'origine autrichienne et auteur de l'ouvrage de référence sur l'Holocauste La Destruction des Juifs d'Europe, donne raison à Norman Finkelstein.

    Un des parasites les plus actifs dans l'industrie de l'Holocauste est le multimilliardaire Edgar Bronfman, fils du mafieux Sam Bronfman qui bâtit son empire (Seagram) grâce au trafic de whisky frelaté, à l'époque de la Prohibition. Dans son article Banquiers et voleurs, Israël Shamir décrit comment Bronfman, qui est président du Congrès juif mondial, a extorqué à son profit des dizaines de millions de dollars aux banques suisses, et comment une banque israélienne, la Banque Leumi, a fait disparaître plus de fonds "en déshérence" que n'importe quel établissement bancaire suisse ou allemand.

    Mais le lobby sioniste est plus qu'un simple lobby, puisqu'il ne se contente pas de faire pression sur quelques individus afin d'aboutir à un résultat politique. Il est en fait parfaitement intégré aux structures de domination de la société et les contrôle de l'intérieur grâce à la complaisance ou la complicité de ceux qu'on appelle aux Etats-Unis les "sionistes chrétiens". (Lire à ce sujet un article de Robert Fisk.)

    Ces derniers, intégristes et réactionnaires, se considèrent comme les héritiers des Puritains du 17ème siècle. Ils prennent au pied de la lettre tout ce que contient l'Ancien Testament; leurs liens sentimentaux avec l'Israël moderne reposent sur des considérations bibliques.* Un de leurs repésentants les plus en vue est le prédicateur Jerry Falwell (lire ici un article de Bob Simon de CBS News). A Washington, ces sionistes chrétiens disposent d'organisations comme l'ICEJ - International Christian Embassy Jerusalem et la NUCI - National Unity Coalition for Israel. Leur représentant direct au gouvernement est le ministre de la "Justice", l'illuminé John Ashcroft.

    * Les sionistes chrétiens pensent que la reconstruction du Temple juif de Salomon à Jérusalem, sur l'emplacement de la Mosquée El-Aqsa et du Dôme du Rocher (des édifices religieux vieux de treize siècles et comptant parmi les hauts lieux de l'Islam) entraînerait infailliblement le retour du Christ et l'avènement du Royaume de Dieu. Des millions d'Américains sont convaincus de la véracité de cette prophétie et se sentent solidaires des Juifs - du moins jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit; ce qui se passera après est une autre affaire... Quoi qu'il en soit, le lobby sioniste exploite habilement cette croyance. Lire aussi How Evangelicals Became Israel's Best Friend par le théologien américain Timothy Weber, ainsi que cet article du Monde Diplomatique.

    Au niveau des centres de décision, la collaboration judéo-chrétienne des extrémistes fonctionne donc parfaitement. Pour ce qui est des médias, citons encore une fois Israël Shamir: "Les plus puissantes entreprises de presse, comme par exemple le New York Times et le Washington Post sont absolument casher. Leurs propriétaires sont juifs et une large majorité des éditoriaux et commentaires sont rédigés par des Juifs. Ces journaux sont représentatifs de l’opinion judéo-américaine. A de très rares exceptions près, ils soutiennent Israël et sa politique à l’égard des Palestiniens, et appuient celui qui la met en oeuvre, le général Sharon." Ailleurs, Shamir écrit: "Nous, Israéliens, jouissons d'une immunité totale et sommes certains que si notre gouvernement décide de transformer les Palestiniens en chair à pâté, le New York Times en célèbrera la valeur nutritive."  Lire également cet article du même auteur : Today's Media World Dominated by Powerful Pro-Israel Bias.

    Dans The Nation, le journaliste juif américain Eric Alterman n'hésite pas lui non plus à appeler les choses par leur nom. A propos de la guerre de 2003 contre l'Irak, guerre que les Etats-Unis ne font pas seulement pour leur propre compte mais aussi pour celui d'Israël, Alterman aborde sans complexes quelques thèmes très vite classés comme "antisémites" lorsqu'ils sont évoqués par un goy : contrôle de la presse, double allégeance, etc...

    Dans les médias qui n'appartiennent pas - ou pas encore - au lobby sioniste, la présence d'hommes de confiance aux postes clés garantit alignement et docilité. Le cas échéant, on peut recourir à l'intimidation contre les journalistes jugés récalcitrants (comme Robert Fisk de l'Independent ou Daniel Mermet de France-Inter, pour citer deux exemples prouvant que le problème ne se limite pas à l'Amérique). Parfois, il suffit d'envoyer quelques douzaines de casseurs du Bétar beugler des slogans pro-israéliens sous les fenêtres d'un journal pas encore mis au pas pour obtenir la condamnation d'une journaliste trop hardie - cela s'est produit en mai 2002 à La Marseillaise). Voir ici de nombreux autres cas cités par Dominique Vidal dans le Monde Diplomatique.

    En octobre 2003, un sondage effectué pour le compte de l'Union Européenne révèle que 59 % des personnes interrogées (en France 55 %, en Belgique 63 %, en Allemagne 65 %, aux Pays-Bas 74 %) considèrent Israël comme le pays qui menace le plus la paix mondiale - une réponse claire et nette en dépit de l'incroyable propagande pro-israélienne des médias dominants. Que fait l'UE face à ce résultat ? Elle censure tout simplement cette partie du sondage. Le lobby sioniste a le bras long... Lorsque le scandale éclate, Sharon proteste et crie à "l'antisémitisme". Son copain Berlusconi - le plus grand démocrate italien après Mussolini - vole bien entendu à sa rescousse en objectant que le sondage en question "ne reflète pas l'opinion des Européens". Le chef mafieux italien, l'homme pour qui les camps de concentration du fascisme étaient "des colonies de vacances", sait que l'opinion publique adore la politique d'Israël. De son côté, le Centre Simon Wiesenthal - un des relais du lobby - appelle ses supporters à manifester "spontanément" leur désapprobation en bombardant Bruxelles de messages préformulés. L'UE n'a-t-elle pas récemment promulgué une directive anti-spam ?...

    En France, quand une municipalité comme celle de Seclin (près de Lille) décide de boycotter* les produits israéliens pour marquer son soutien au peuple palestinien, les inconditionnels du sionisme se mobilisent et inondent le maire d'e-mails menaçants. Les plus polis d'entre eux annoncent des poursuites judiciaires en vertu de l'article 225 du Code pénal. D'autres écrivent: "Je crois bien que vous avez besoin d'un bon traitement. Et j'ai pour vous la solution: toute l'equipe du Bétar-Tagar viendra vous rendre une visite de courtoisie. A bientôt..."   On le voit, ces fachos à la solde d'un pays étranger adorent la "légalité".

    * L'arme du boycott citoyen, au-delà de sa valeur symbolique, a montré une certaine efficacité contre les racistes sud-africains. Pourquoi ne pas l'utiliser contre les racistes israéliens ? Tandis que les inconditionnels du sionisme comparent le boycott au "Kauft nicht bei Juden" nazi, rappelons que les pacifistes juifs (par exemple Gush Shalom) soutiennent cette action.

    Autre exemple de l'action du lobby sioniste. En décembre 2001, Daniel Bernard, ambassadeur de France en Grande-Bretagne, aurait déclaré au cours d'un dîner privé: "La crise internationale actuelle a été déclenchée par Israël, ce petit pays de merde. Pourquoi devrions-nous courir le risque d'une troisième guerre mondiale à cause de ces gens-là ?" A la suite de cette déclaration présumée, les organisations sionistes (en France, notamment CJE) lancent une campagne de "protestation" contre le diplomate. Fans d'Israël et autres sharognards sont priés d'envoyer leurs messages indignés au Quai d'Orsay, à l'Elysée, au Premier ministre... - sans oublier de faire circuler la consigne. Avec succès: quelque temps plus tard, Daniel Bernard est muté en Algérie.

    Encore un cas : l'humoriste français Dieudonné, qui n'est pas tendre pour la politique israélienne, est depuis longtemps dans le collimateur du lobby. Début 2004, les sionistes le traînent en justice pour "propos antisémites" (il s'en était pris aux colons juifs racistes des territoires occupés) et font annuler plusieurs de ses spectacles, dont celui prévu à l'Olympia. Plus tard, en mars 2005, Dieudonné est agressé en Martinique par trois voyous israéliens.

    Et cet autre : au printemps 2004, le film La Passion du Christ de Mel Gibson, sort sur les écrans américains malgré une intense campagne de dénigrement. En France, le film a toutes les peines du monde à trouver un distributeur. Les inconditionnels de Sharon, qui font la pluie et le beau temps dans l'Hexagone, avaient décrété (sans l'avoir vu) que ce film était "antisémite".

    Déjà en avril 2003, le documentaire Jénine, Jénine de Mohammed Bakri, qui devait passer sur la chaîne Arte, avait été rayé du programme suite aux pressions exercées par les sionistes français et israéliens. La télévision française fait elle aussi partie des territoires occupés.

    La télévision égyptienne, pour sa part, échappe encore à l'emprise du puissant lobby, et c'est heureux. En novembre 2002, elle commence la diffusion d'une série en 41 épisodes, Le Cavalier sans monture, qui relate l'histoire d'une famille arabe dans un pays tour à tour soumis à la domination ottomane, au colonialisme anglais et à l'invasion sioniste. Dès qu'il apprend la nouvelle, le gouvernement israélien mobilise ses supporters aux Etats-Unis. Quelques jours plus tard, 46 membres du Congrès américain envoient une lettre de protestation au président égyptien, dénonçant "l'antisémitisme" de cette production* et exigeant son interdiction. Inutile de préciser qu'aucun des protestataires n'a vu la série en question, et pour cause. Le gouvernement du Caire, d'ordinaire assez obéissant aux ordres de Washington, refuse cette fois de se plier au diktat américano-sioniste, et la presse égyptienne l'approuve.

    * Une accusation qui ne manque pas de saveur quand on songe à tous les films antiarabes produits par les studios américains dominés par le lobby.

    L'affaire du Cavalier a rendu nerveux les champions de l'anti-antisémitisme. Sur Proche-Orient."info", une des innombrables courroies de transmission de l'agit-prop israélienne, ils nous jouent en différé la scène de la grande dame scandalisée: le câblo-opérateur français Noos aurait osé programmer dans son bouquet numérique un des épisodes de l'abominable série égyptienne. Au secours... Il va de soi que ces pauvres crétins sionistes n'ont vu ni cet épisode ni les autres. Mais ils "savent" qu'il s'agit d'un produit "antisémite" et annoncent donc des poursuites contre Noos. Pour que le lavage de cerveau donne de meilleurs résultats, ils ont revêtu leur "mise en garde" de la mention "urgent". D'autres pauvres crétins sionistes, qui eux non plus ne verront jamais Le Cavalier sans monture, pourront ainsi à leur tour "avertir" quelques autres crétins qui pourront eux aussi "s'indigner" sans savoir de quoi il est question. Ainsi fonctionne le totalitarisme. Plus ses servants sont cons, mieux il fonctionne.

    On a pu s'en convaincre, après le 11 septembre 2001, avec la violente campagne antifrançaise déclenchée par l'ancien maire new-yorkais Ed Koch et quelques autres fanatiques américano-israéliens. Commencée dans la grande presse contrôlée par le sionisme (New York Times, Washington Post, etc.), cette campagne a été ensuite reprise en choeur dans l'ensemble du pays. Prétextes tour à tour utilisés : le prétendu antisémitisme de la société française, la mise en cause par Thierry Meyssan de l'inepte version officielle de l'attentat du Pentagone, les hésitations tactiques de Jacques Chirac face à l'agression anti-irakienne. "Antisémitisme" étant maintenant synonyme d' "antiaméricanisme", la transition d'un thème à l'autre ne pose pas le moindre problème. L'Américain moyen, victime d'une désinformation systématique, est particulièrement sensible à ce type de propagande et n'en mesure pas la stupidité.

    Le président français est bien entendu une cible favorite des sionistes qui ne perdent pas une occasion de le traîner dans la boue. Ce qui n'empêche pas Chirac, en février 2004, de recevoir le président de l'Etat voyou de Tel Aviv avec tous les honneurs qui ne lui sont pas dus. On imagine la satisfaction intérieure qui doit animer les sharognards à la vue de cette lamentable auto-humiliation. Il leur suffit en général d'éléver la voix pour que le pantin de l'Elysée s'exécute, comme par exemple en octobre 2003, lorsqu'il condamne, sans l'avoir lu, le discours "antisémite" du premier ministre malais Mahathir. Mais quoi qu'il fasse, Chirac a toujours tort aux yeux des sionistes. Comme on peut le constater ici, ces derniers n'ont pas à prouver que le président est "antisémite" (la chose serait plutôt difficile). C'est lui qui doit prouver son innocence (en donnant de nouveaux gages de loyauté à ses accusateurs).

    [ Pour information, voici le texte intégral du discours du premier ministre malais. Le passage incriminé est le paragraphe 39, où Mahathir dit que les Européens ont tué 6 millions de Juifs sur 12, mais que malgré cela les Juifs d'aujourd'hui dominent le monde par procuration et poussent les autres à se battre et à mourir pour eux. En quoi cela est-il faux ? En quoi cela est-il antisémite ?... Il n'est pas plus abusif d'écrire "les Juifs" au lieu de "certains Juifs", que de mettre sur le dos "des Européens" les crimes perpétrés par "certains Européens". Une telle généralisation n'a rien de raciste ; elle est tout à fait banale et courante ; elle se pratique quotidiennement à propos de n'importe quel peuple. Mais dans le cas des Juifs, elle devrait rester taboue ?...

    Quant au fond du discours, bien des Juifs opposés au régime de Sharon disent la même chose que Mahathir, et même "pire", à commencer par Israël ShamirUri Avnery et quelques autres cités sur cette page. Dans cet autre article, Avnery n'hésite pas à comparer Sharon à un montreur d'ours qui tient au bout de sa chaîne un animal dressé (les USA) beaucoup plus grand et plus puissant que lui mais néanmoins docile et obéissant, et exécutant pour le divertissement du public israélien tout ce que son maître lui commande de faire, et même davantage.

    Le premier ministre malais ne va pas si loin. Il salue l'existence de ces Juifs opposés au sionisme (paragraphe 42) et encourage les musulmans du monde entier à s'unir en s'inspirant de la très efficace solidarité juive (paragraphes 39-40) - un thème qu'il reprend au paragraphe 51, où il fait en quelque sorte l'éloge du peuple hébreu qui a réussi à surmonter 2000 ans de persécutions en utilisant son intellect, sa "matière grise". Mais, ajoute-t-il, ces derniers temps le succès leur est monté à la tête, les a rendus arrogants - et cela finira par causer leur perte.  Antisémitisme ?... Lisez et jugez vous-même... L'atout des sionistes réside dans le fait qu'on les croit toujours sur parole ; ils peuvent prétendre à peu près n'importe quoi sans que quiconque aille vérifier la véracité de leurs affirmations. ]


    Le lobby pro-israélien existe donc bien. Et non seulement il existe, mais il est le plus prospère, le plus riche et le plus nocif de tous les groupes de pression ethniques en activité aux USA. Jamais ni les Irlandais ni les Cubains, pour ne citer qu'eux, ne sont parvenus à un alignement aussi parfait de la politique américaine sur leurs intérêts propres, et pourtant leur influence est considérable.

    Sur le plan financier, la soumission des Etats-Unis aux volontés du lobby sioniste a coûté au contribuable américain 1,6 billions de dollars (1.600.000.000.000) depuis 1973, en tenant compte de toutes les implications, visibles ou cachées (lire un article paru à ce sujet dans The Christian Science Monitor). Cette somme astronomique (le double de ce qu'a coûté la guerre du Viêt-Nam) représente, statistiquement parlant, une ponction de plus de 5700 dollars par Américain et une subvention de 320.000 dollars par Israélien (ce qui ne signifie pas que chaque habitant de l'Etat juif en ait profité, loin de là). Elle correspond à une moyenne annuelle d'environ 50 milliards de dollars, soit la moitié du produit national brut d'Israël. Il est parfaitement évident que sans ce financement, qui dépasse de beaucoup l'aide officiellement avouée, l'Etat sioniste ne pourrait guère tenir plus de quelques mois et serait contraint d'abandonner ses plans d'expansion, d'évacuer les territoires occupés et de faire la paix avec ses voisins pour ne pas mettre en danger son existence.

    Ce phénomène de domination du lobby israélien est d'autant plus étonnant que la société américaine était encore antisémite - véritablement et ouvertement antisémite - dans les années 40-50 (voir le roman Focus d'Arthur Miller)*. Les Juifs américains, dont beaucoup étaient ou avaient été plus ou moins sympathisants des idées communistes, passaient alors pour la cinquième colonne de Staline (voir le cas des époux Rosenberg, accusés sans preuves et assassinés par la "justice" US). Ce n'est qu'à partir de 1956 (débâcle israélo-franco-britannique à Suez, faute de soutien américain) que Tel-Aviv achète systématiquement les "élites" politiques des Etats-Unis, selon le principe: pour un dollar investi, Israël en recevra cent en retour. En 1967, lors de la guerre des six jours, la "solidarité" israélo-américaine est parfaite. L'Etat juif se permet même d'attaquer un navire américain trop curieux, tuant 34 marins, et l'Amérique passe l'éponge (affaire de l'USS Liberty).

    * Michael Bloomberg, le milliardaire de Wall Street, devenu maire de New York en 2001 grâce à son argent, raconte que lorsqu'il était enfant, son père s'était vu refuser l'accès à un hôtel ne louant pas de chambres aux Juifs. Fort heureusement, cette forme de racisme n'existe plus aujourd'hui aux USA. Par contre - c'est encore Bloomberg qui le dit - certains clubs juifs de New York n'acceptent toujours pas les non-Juifs en 2002.

    Avec l'instrumentalisation de l'Holocauste nazi (voir plus haut), Israël cimente son emprise sur la société américaine, se donnant à la fois un imparable moyen de pression politique et une intarissable source de revenus. Comme le souligne Finkelstein, jusqu'en 1967, le martyre juif sous le régime nazi n'intéressait personne aux Etats-Unis, et les Juifs eux-mêmes n'en parlaient pas en public. Le mot Holocauste (avec une majuscule*) ne disait rien à personne jusqu'au lancement de la série télévisée du même nom. Même en France, le mot n'est apparu qu'en 1979. Jusque là, il était question de crimes nazis, de massacres, de déportation, de Nuit et Brouillard, de camps de la mort, dont les victimes étaient juives ou non-juives (surtout non-juives). Mais avec l'apparition du mot Holocauste ou de sa variante Shoah (en hébreu), il n'y a plus que des victimes juives. Et leurs "descendants", en Israël, deviennent intouchables.

    * Avec une minuscule, holocauste est synonyme de sacrifice religieux ou immolation par le feu, et vient de deux mots grecs signifiant tout et brûlé (selon le Petit Larousse : "Sacrifice dans lequel la victime était entièrement brûlée, chez les Hébreux"). Bien sûr, les Juifs tués par les nazis n'ont été entièrement brûlés que dans la mesure où on a les incinérés après leur mort (dans un four crématoire), ce qui n'est vrai que pour une partie d'entre eux. Beaucoup (la plupart sans doute) ont été enterrés dans des fosses communes. Si le mot Holocauste a été choisi plutôt que le mot génocide (littéralement : le fait de tuer un peuple - mot "créé" par le Tribunal de Nuremberg et "popularisé" dans un autre contexte à partir des années 1960 - par exemple : génocide au Viêt-Nam), c'est que génocide est trop général (il peut s'appliquer à n'importe quel peuple), tandis qu'Holocauste évoque la tradition hébraïque et peut donc être limité au seul peuple juif.

    Pour Shraga Elam, journaliste et écrivain israélien établi en Suisse, l'utilisation du mot Holocauste est absurde car elle implique l'idée que les nazis ont sacrifié leurs victimes juives dans une sorte de rite religieux. Elam va d'ailleurs plus loin que Finkelstein et estime que les sionistes n'ont pas seulement mis en place une industrie de l'Holocauste, mais aussi une véritable religion : Holocaust Religion and Holocaust Industry in the service of Israel.

    Gilad Atzmon, musicien israélien antisioniste, est du même avis quand il écrit (début 2007) : "Le philosophe Yeshayahou Leibowitz, qui naquit en Allemagne et fut professeur à l'Université Hebraïque, a probablement été le premier à suggérer que l'Holocauste est devenu la nouvelle religion juive. L'Holocauste est beaucoup plus qu'un simple discours historique. Il contient en fait la plupart des éléments essentiels d'une religion. Il a ses prêtres (Simon Wiesenthal, Elie Wiesel, Deborah Lipstadt, etc.) et ses prophètes (Shimon Peres, Benjamin Nétanyahou et ceux qui mettent en garde contre le prochain judéocide iranien). Il a ses commandements et ses dogmes ('Plus jamais ça', 'les six millions', etc.). Il a ses rites (journées commémoratives, pèlerinages à Auschwitz, etc.). Il dispose d'un ensemble de symboles ésotériques (le kapo, la chambre à gaz, la cheminée du crématoire, etc.). Il possède ses temples et ses sanctuaires (Yad Vashem, les musées de l'Holocauste et, depuis peu, l'ONU). Et comme si cela ne suffisait pas, la religion de l'Holocauste s'appuie sur un gigantesque réseau économique et sur des structures financières de dimensions globales (l'industrie de l'Holocauste dont parle Norman Finkelstein). Il est donc logique que cette nouvelle religion ait aussi ses 'antéchrists' (les négationnistes) et qu'elle soit assez puissante pour les persécuter (grâce à ses lois interdisant le doute)."

    "La religion de l'Holocauste va bien au-delà de l'habituel discours juif, En fait, elle opère comme une mission. Elle ouvre ses temples et ses établissements jusque dans les contrées les plus lointaines. Et comme nous pouvons le voir à présent, elle matérialise déjà le nouvel ordre mondial. C'est en se reférant à l'Holocauste qu'elle s'apprête à détruire l'Iran à l'aide de bombes nucléaires. Il est évident que la religion de l'Holocauste sert le discours politique juif tant à droite qu'à gauche. Elle s'adresse également aux non-Juifs, particulièrement à ceux d'entre eux dont le rôle consiste à massacrer sans pitié 'au nom de la liberté'. Dans une certaine mesure, nous sommes tous assujettis à cette religion, certains en tant que fidèles, d'autres en tant que victimes de sa puissance... La religion de l'Holocauste constitue la réalité occidentale. Personne n'a le droit d'y toucher, personne n'a le droit d'en discuter. Comme chez les Israélites de la Bible, il est permis d'obéir mais pas de douter."


    [ En France, c'est à partir de 1962 que s'opère l'instrumentalisation politique de ce qu'on appellera plus tard l'Holocauste. Jusqu'alors la communauté juive est surtout composée de survivants du nazisme et de leurs familles ; politiquement, ils sont nettement à gauche. Avec l'arrivée massive de Juifs d'Algérie après l'indépendance, on observe un net glissement à droite et l'importation des réflexes racistes antiarabes courants de l'autre côté de la Méditerrannée. Quelques années plus tard, la guerre des six jours consolidera ce chauvinisme. Et peu à peu, on verra d'anciens pieds-noirs, des gens n'ayant strictement rien à voir avec les rescapés des camps nazis, exploiter sans vergogne le filon de l'Holocauste pour le compte du gouvernement israélien. ]


    A propos d'une autre technique de domination du lobby sioniste, également génératrice de confortables revenus, quoique dans une moindre mesure, lire ici Des méthodes pas très casher.

    Ces méthodes peuvent pourtant sembler bien innocentes quand on songe aux activités criminelles dévoilées à l'occasion de l'affaire de la mafia du Sentier (exploitation éhontée de la main-d'oeuvre clandestine, racket, blanchiment d'argent sale, escroquerie à grande échelle, détournement de fonds au profit d'Israël, etc.) ou avec le scandale de la Banque Hapoalim.

    Le racket revêt à l'occasion une forme plus "élégante", plus "honorable". Vers la fin des années 1990, plusieurs grandes entreprises allemandes ou autrichiennes, accusées - à juste titre - d'avoir profité de la période nazie pour s'enrichir aux dépens de clients juifs, de firmes expropriées et d'esclaves du travail forcé, furent prises d'une envie subite d'enquêter sur leur passé - comme si ce passé n'eût pas été connu depuis longtemps. On vit donc des banques comme la Deutsche Bank, la Dresdner Bank ou la Bank Austria, des compagnies d'assurances comme Allianz, et quelques entreprises industrielles commander des "expertises détaillées" auprès de "spécialistes impartiaux", tous plus ou moins proches des milieux sionistes - le hasard fait bien les choses.

    En fait, bien sûr, c'est sur la "recommandation" de ces mêmes milieux que les dites entreprises ont fait établir ce qu'il faut bien appeler un constat de virginité. Il semblerait même que le degré d'innocentement ait été largement fonction des honoraires perçus par les "experts", l'absolution n'étant toutefois jamais totale, car il faut bien se garder de fermer la porte à d'éventuelles revendications futures. Norman Finkelstein, dans le cadre de ses recherches sur l'Industrie de l'Holocauste, a demandé à l'un de ces "enquêteurs", le professeur Gerald Feldman, de lui indiquer le montant de ses honoraires. Inutile de préciser qu'il attend toujours la réponse.


    Lire ici comment le lobby pro-israélien domine la centrale syndicale AFL-CIO - par Jeffrey Blankfort, journaliste juif de San Francisco.



  • Le site WRMEA signale que le 3 octobre 2001, Kol Yisrael, une station de radio israélienne en hébreu, a rapporté un intéressant dialogue entendu entre Ariel Sharon et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres. Ce dernier aurait attiré l'attention du Premier ministre sur le fait que les refus incessants du gouvernement israélien de tenir compte des initiatives américaines réclamant un cessez-le-feu avec les Palestiniens risquaient à la longue de mettre en danger les intérêts d'Israël et de "dresser les Etats-Unis contre nous". Sharon, furieux, se serait alors tourné vers son ministre en s'écriant : "Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous venez me raconter que les Américains vont faire ceci ou que les Américains vont faire cela. Laissez-moi vous dire une bonne chose : les pressions américaines sur Israël, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter ; nous, les Juifs, nous contrôlons l'Amérique, et les Américains le savent..." A la suite de quoi, Peres et d'autres ministres présents sur les lieux auraient conseillé à Sharon de ne pas tenir de tels propos en public, car "cela serait désastreux pour nos relations publiques".

    Uri Avnery, dans un article écrit le 9 avril 2003 à l'occasion de la "victoire" américaine en Irak, ne mâche pas non plus ses mots : "Apparemment, tout cela est bon pour Israël. L'Amérique contrôle le monde, et nous, nous contrôlons l'Amérique. Jamais auparavant, les Juifs n'ont exercé une influence aussi considérable sur le centre mondial du pouvoir."

    Israël Shamir à propos du livre de David Hirst Le Fusil et le rameau d'olivier : Quelques vérités dérangeantes

    Encore quelques autres exemples de censure sioniste aux Etats-Unis, en Australie, en Irlande - par le journaliste britannique Robert Fisk (The Independent) : Free Speech ? Not When It Comes To The State of Israel.

    L'empereur est nu : En mars 2006, deux politologues americains, John Mearsheimer (professeur à la faculté de sciences politiques de l'Université de Chicago) et Stephen Walt (doyen de la John F. Kennedy School of Government de l'Université Harvard - l'ENA états-unienne) publient une étude qui "fâche" tous ceux qui se sentent visés : The Israel Lobby. Quelques idées exprimées dans ce texte : A l'origine de la guerre, il y a un petit groupe de néo-cons proches du Likoud. - Israël est devenu un fardeau stratégique pour les USA et ne se comporte absolument pas comme un allié. - En Israël, la citoyenneté est basée sur l'origine raciale. - Conséquence de l'activité du lobby : les Etats-Unis permettent de facto l'expansion israélienne dans les territoires occupés et se rendent ainsi complices des crimes perpétrés contre les Palestiniens. - Si le lobby est si efficace, c'est parce qu'il exerce une influence considérable sur le Congrès ; Israël y est à l'abri de toute critique. - Le point de vue du lobby prévaut dans les médias mainstream. - Des groupes au sein du lobby font pression sur certaines universités et certains professeurs...  Comme pour confirmer cette dernière phrase, le "lobby qui n'existe pas" lance aussitôt une campagne de dénigrement et de calomnie contre les deux hommes. Quand le lobby sioniste est attaqué, il réagit toujours en faisant ce que ses adversaires lui reprochent de faire, et en niant qu'il le fait.


    Sur l'influence d'Israël au Parlement britannique  par Janine Roberts.


  • "Alerte à la recrudescence" : l'arme préférée du lobby sioniste

    "Je suis prêt à tirer le tapis sous les pieds des Juifs de la Diaspora pour les obliger à se précipiter chez nous en poussant des cris - même s'il faut pour cela faire sauter une ou deux synagogues par-ci par-là, ça m'est égal."  (Ariel Sharon dans une interview à Amos Oz, parue le 17 décembre 1982 dans le journal israélien Davar)

    "L'antisémitisme est fabriqué par les organisations juives, très consciemment."  (Noam Chomsky - Juif "honteux" américain - dans son livre La Poudrière du Moyen-Orient)

    "L'accusation d'antisémitisme, c'est une ruse que nous utilisons chaque fois que quelqu'un critique Israël."  (Shulamit Aloni - ancienne ministre israélienne de l'Education - dans une interview accordée à la journaliste juive américaine Amy Goodman)


    Les chasseurs de sorcières disposent d'un moyen qu'ils croient infaillible: l'accusation d'antisémistisme. Reprocher à d'autres le racisme dont on est soi-même coupable (même s'il s'agit d'une autre forme de racisme), voilà qui doit combler de joie plus d'un de ces ignobles individus.

    Forts de leur impunité, ils peuvent à loisir organiser des campagnes de "recrudescence" selon les besoins de leurs maîtres de New York et de Tel Aviv. Que ce soit en France, en Allemagne ou ailleurs, la quasi-totalité des actes prétendument antisémites sont une invention pure et simple du lobby ou relèvent de la mystification.

    Une campagne peut être déclenchée simultanément dans différents pays, sous différentes formes. En France, on met le feu à des synagogues, en s'efforçant dans un premier temps de ne causer que des dégâts matériels. En Allemagne, c'est un interminable battage médiatique à propos de banales déclarations anti-Sharon faites par un membre du parti libéral FDP, avec manifestations "spontanées" devant les locaux du parti (lire les détails de cette incroyable chasse à courre politique*. A la vue de cette agitation, les vrais antisémites jubilent et peuvent prétendre que leurs "idées" gagnent du terrain.

    * Dans toute chasse à courre, le gibier est d'abord traqué puis tué. C'est ce qui est arrivé à Jürgen Möllemann.

    A Paris, la télévision publique devient le porte-voix de la LICRA, cette officine sioniste de propagande antiarabe. Dans le cadre d'émissions sur la "violence à l'école", le public est appelé à signaler les cas dont il aurait connaissance. Si votre fils s'est fait racketter, téléphonez au numéro ...... Si l'un de ses camarades ou professeurs a fait une remarque désobligeante sur la politique du gouvernement Sharon, téléphonez au numéro ...... (c'est la LICRA), pour dénoncer cette inacceptable "manifestation d'antisémitisme". Car, ajoute le fonctionnaire franco-israélien complaisamment interviewé par le larbin de service, "Paris n'est pas Gaza". Il est en effet très regrettable que les hélicoptères et les chars de "Tsahal" ne puissent venir nettoyer comme bon leur semble les banlieues récalcitrantes des villes françaises.

    En attendant, dans la France de 2003 dominée par les chasseurs de sorcières du puissant lobby sioniste, l'écrivain juif israélien Israël Shamir ne peut pas publier ses livres, car il est considéré comme "antisémite". Par la même occasion, son traducteur, Marcel Charbonnier, est poursuivi en "justice" pour "complicité".

    Parfois, sous couvert de lutte contre l'antisémitisme, on règle des comptes politiques qui n'ont rien à voir avec le sujet. Ainsi, il y a quelques années, un journaliste allemand de la Süddeutsche Zeitung, un certain Robert Rossmann avait cru bon de condamner pour "antisémitisme"... les séparatistes québécois. A l'initiative d'un enragé canadien, anglophone et sioniste, lui-même minoritaire dans la communauté juive de Montréal, Rossmann s'était laissé allé à une attaque en règle contre ces impudents francophones qui refusent de voir leur langue redevenir ce qu'elle était avant les années 60: un baragouin indigène, boycotté - et parfois réprimé - par les maîtres anglais. Voir l'article de Robert Rossmann, la réponse d'un Allemand de Montréal et l'enquête d'un journaliste québécois. Rossmann, qui ne parle pas un mot de français, trouve d'ailleurs particulièrement scandaleux que de méchants ayatollas linguistiques obligent les pauvres Québécois d'expression française à utiliser des termes barbares comme ordinateur - au lieu de computer, qui est comme chacun sait le terme courant en usage dans le reste de la francophonie - ou encore logiciel au lieu de software, ou en ligne au lieu de on line. Il faut le lire pour le croire. Pour un fanatique de l'impérialisme culturel anglo-américain à bout d'arguments, rien ne vaut l'effet turbo d'une accusation d'antisémitisme, aussitôt répercutée par des centaines de perroquets dociles et ignares. Une variante de ce procédé a d'ailleurs déjà été utilisée dans un autre domaine: contre les Serbes de Bosnie, en 1992, à propos du prétendu camp de concentration de Trnopolje. Grâce à l'intervention d'une officine américaine spécialisée, Milosevic et ses partisans ont pu ainsi être assimilés à des antisémites. Voir les détails.

    A partir de 2004-2005, l'accusation d'antisémitisme utilisée à tout propos et à n'importe quelle occasion, sans relation proche ou lointaine avec "les Juifs", semble d'ailleurs devenir une tactique courante des exaltés sionistes. Trois exemples :

    • En août 2004, le journaliste français Alexandre Adler, qui se veut aussi historien, attaque violemment le président vénézuélien Hugo Chávez (démocratiquement légitimé par plus de 58 % des électeurs) et le traite de "gorille antisémite".  Pour ce qui est du "gorille", Adler ferait mieux de jeter un coup d'oeil dans un miroir ; pour "l'antisémite", on attend encore ses explications.  (Gare au gorille sioniste...)

    • En mars 2005, le philosophe chilien Víctor Farías publie un livre dénonçant le prétendu antisémitisme du président Salvador Allende, assassiné par les fascistes de Pinochet le 11 septembre 1973. Farías qui, 32 ans plus tôt, trouvait Allende "pas assez révolutionnaire", reproche au président chilien d'avoir écrit, dans sa thèse de doctorat, une phrase antijuive. En fait, il s'agissait d'une citation d'un certain Cesare Lombroso, médecin italien décédé en 1909. Farías le faussaire ne peut pas l'ignorer, mais qu'à cela ne tienne. Depuis quelque temps, il travaille pour les harceleurs sionistes (Centre Simon Wiesenthal, etc.) qui fabriquent des "antisémites" à la chaîne maintenant que les vrais nazis se font rares (il faut bien justifier les subventions publiques que l'on encaisse par centaines de millions). Farías s'est d'ailleurs déjà distingué plus tôt en utilisant - pour le compte du lobby - le même genre de falsification contre les philosophes Martin Heidegger et Ernst Jünger, histoire de faire oublier la honteuse collaboration des sionistes avec le nazisme - voir plus haut. Mais Farías n'est qu'un exécutant ; le cerveau de cette machination est un certain Steven Plaut*, professeur israélo-américain de sciences économiques, qui trouve "scandaleux" que Salvador Allende jouisse d'une aussi bonne réputation trois décennies après sa mort (planifiée à Washington par Henry Kissinger - un autre sioniste). Allende est entré dans l'histoire comme un des rares hommes politiques socialistes honnêtes, et le seul qui soit, jusqu'au bout, resté fidèle à ses idées et au programme pour lequel le peuple l'avait élu. On comprend la rage de certains. Ce qui est plus curieux, c'est que la calomnie de "l'antisémitisme" soit utilisée contre lui. Il était lui-même d'origine juive (par sa mère).

      * Plaut, judéo-nazi admirateur de Jabotinsky, est aussi un négationniste : il nie obstinément le massacre perpétré en 1948 par les terroristes juifs de l'Irgoun à Deir-Yassine (l'Oradour palestinien).

    • En mai 2005, en Allemagne, un autre pseudo-historien, Michael Wolffsohn, sharognard diplômé et farouche partisan de la torture, prend à partie le président du parti social-démocrate Franz Müntefering, coupable d'avoir critiqué "les excès du libéralisme" et comparé les capitalistes aux sauterelles de la Bible.* Bien sûr, Müntefering ne pense pas un mot de ce qu'il dit, mais un peu de démagogie avant les élections régionales ne peut pas faire de mal. Wolffsohn ne l'ignore pas, mais comme il roule pour l'opposition CDU (quand il ne roule pas pour Israël), il se dit que tous les coups bas sont permis. Il assimile donc les propos du chef du SPD aux "diatribes antijuives des nazis". Quel rapport ?...

      * Les sauterelles méritaient-elles cette insulte ?

    L'accusation abusive d'antisémitisme sans rapport avec "les Juifs" n'est encore utilisée que contre les adversaires politiques de gauche ou réputés tels. Mais au train où vont les choses, il est fort possible qu'on s'en serve bientôt, par exemple, contre un automobiliste mal garé, ou contre un arbitre de foot qui vient de refuser un but, ou encore contre un garçon de café qui se trompe en rendant la monnaie...


    En attendant, quand un journaliste est juif, comme par exemple Oliver Finegold de l'Evening Standard de Londres, il peut se permettre de harceler en toute impunité un homme politique jugé trop "à gauche", comme par exemple le maire Ken Livingstone, en février 2005. Que celui-ci se rebiffe, et il est aussitôt massivement accusé d'antisémitisme et sommé de s'excuser. S'il refuse d'obtempérer, on menace de le faire destituer et de saboter la candidature de la capitale britannique pour les J.O. de 2012 !...

    Avec ou sans effets secondaires, "l'anti-antisémitisme" est toujours très pratique car il permet de présenter Israël comme une victime et de détourner l’attention du terrorisme à grande échelle tel qu’il est pratiqué quotidiennement par les dirigeants de l'Etat hébreu.

    Pour en revenir au rôle joué par le Mossad, il existe de nombreux précédents: des attentats antijuifs de Bagdad en 1950-51 à la dénonciation du prétendu antisémitisme russe après la chute de l'URSS, en passant par les diverses actions contre l'Egypte (affaire Lavon en 1954) et les pays du Maghreb. Dans tous ces cas, la provocation plus ou moins réussie a permis de faire "fuir" en direction d'Israël de nombreux Juifs qui n'en avaient nullement envie.

    Quand Israël préparait des attentats anti-britanniques et anti-US : "Lorsque l'antisémitisme est absent, créez-le. Et s'il sommeille, réveillez-le."

    La communauté juive française, la plus forte après celles des USA et de Russie, doit sans doute elle aussi prendre le chemin du "retour" devant tant d'antisémitisme hexagonal. Sharon prend-il les Juifs français pour des imbéciles ? De toute évidence, oui. En 2002, l'Agence juive considère en effet que la France offre, avec l'Argentine et l'Afrique du Sud, le plus grand potentiel d'émigration. Lire les détails

    Les activités terroristes du Mossad sur le territoire français n'ont d'ailleurs rien de nouveau. L'attaque meurtrière contre la synagogue de la rue Copernic en 1980 a permis à Israël d'assurer sa mainmise quasi-totale sur les organisations juives françaises civiles et religieuses. Au nom de la "sécurité", des fonctionnaires de l'Etat hébreu peuvent depuis lors agir à leur guise sur le sol français, sans être gênés en quoi que ce soit par les autorités nationales. L'attentat également meurtrier contre le restaurant de Goldenberg dans la rue des Rosiers en 1982, mis sur le compte d'Action Directe, a permis de porter un coup décisif à cette organisation liée à la résistance palestinienne et de détourner l'attention de la terreur israélienne au Liban. Dans un cas comme dans l'autre, les tueurs du Mossad, agissant seuls ou manipulant des groupes infiltrés par eux, n'ont pas hésité à assassiner Juifs et non-Juifs.

    Quant à la terrible explosion de Djerba, en Tunisie, au printemps 2002, elle a d'ores et déjà produit l'effet escompté. Le nombre élevé de victimes étrangères a conduit les gouvernements européens (allemand notamment) à renforcer leur silence face à la recrudescence bien réelle des exactions sionistes en Palestine. A qui profite le crime ?...

    Sur le rôle des services secrets israéliens dans les attentats de Bali (octobre 2002) et du Kenya (novembre 2002), deux attentats perpétrés dans le cadre des préparatifs de guerre contre l'Irak, lire les articles de Joe Vialls.

    Autres exemples d'attentats du Mossad mis sur le compte de l'extrême gauche, de l'extrême droite, de l'OLP, de la Syrie, de la Libye...

    Juillet 2004 - Nouvelle-Zélande :

    Deux espions du Mossad pris la main dans le sac
    (ils avaient tenté de s'approprier des passeports pour les utiliser
    dans des attentats terroristes dont on aurait accusé "les islamistes")

    En août 2004, deux "incidents" assez cocasses sont signalés aux Etats-Unis. D'une part, on apprend que le gouverneur du New Jersey a confié le poste de directeur de la "sécurité intérieure" de l'état à son petit ami israélien, un homme du Mossad qui ne s'est même pas donné la peine d'acquérir la nationalité américaine (ce qu'il aurait pu faire sans la moindre difficulté). D'autre part, on "découvre" l'existence "d'un" espion israélien au Pentagone - comme si tout le Pentagone n'était pas directement administré par la cinquième colonne de Tel Aviv, à commencer par Paul Wolfowitz, Douglas Feith et, jusqu'à une date récente, Richard Perle...

    La partie émergée de l'iceberg - ce que l'honorable société veut bien nous révéler d'elle-même : Mossad, Kidon, Shabak, Shin Beth, Yarid...  Assassinats, sabotage, propagande, mystification, centres de torture...

    Victor Ostrovsky, un ancien officier du Mossad vivant maintenant au Canada, a dévoilé en 1990 dans son livre By Way of Deception* certaines des méthodes utilisées par cette organisation criminelle, ce qui lui a valu de la part de celle-ci des menaces de mort proférées en public devant des caméras de télévision. Si sa notoriété le protège peut-être d'un "accident", ses anciens employeurs ont néanmoins tout fait pour le réduire au silence et le ruiner en faisant jouer à fond leurs innombrables relations dans le monde des affaires, des médias, de l'édition et de la justice.

    * C'est-à-dire par la ruse. C'est la devise des services secrets israéliens. Tromper, leurrer, abuser, duper, berner, mystifier, obfusquer : depuis sa création, le Mossad et ses nombreux auxilaires civils ont appliqué cette devise avec un indéniable succès. Pour l'opinion publique occidentale, Israël n'a jamais attaqué personne; c'est au contraire un pauvre petit pays menacé dans son existence par d'horribles terroristes palestiniens. Les Israéliens ont toujours désiré vivre en paix avec les Arabes; hélas, ces derniers n'ont qu'une idée en tête: rejeter les Juifs à la mer. Les Palestiniens (et ceux qui les soutiennent) sont tous des antisémites, des négationnistes, des révisionnistes et des nazis; la preuve: ils critiquent Sharon et disent qu'on leur a volé leurs terres. Quant à la fragile Diaspora, elle doit - surtout en France - faire face à de bien terribles et bien recrudescents dangers...


    LE MOSSAD VU DE L'INTÉRIEUR :

    Le livre d'Ostrovsky By Way of Deception (titre français : Mossad - Un agent des services secrets israéliens parle) a fait "scandale" à sa sortie en 1990. Il a révélé au grand public une petite partie de la vérité.

    • Action terroriste : en avril 1979, à La Seyne (près de Toulon) le Mossad fait sauter un entrepôt abritant du matériel destiné à l'Irak (lorsque les journaux évoquent la piste israélienne, Tel Aviv crie à "l'antisémitisme") ; en février 1973, Israël abat un Boeing 727 des Libyan Arab Airlines (110 morts) ; en 1972 (après Munich), terreur israélienne au Liban ; en 1982, aide matérielle et logistique lors des massacres de Sabra et Chatila ; toujours au Liban, collaboration avec les fascistes Haddad, Hobeika, Geagea et Béchir Gemayel (mais aussi avec le clan Joumblatt et avec le leader chiite Berry).

    • Cinquième colonne israélienne dans les pays occidentaux : d'innombrables auxiliaires juifs du Mossad (les sayanim) n'hésitent pas à violer les lois de leurs pays "d'accueil" sans poser de questions. C'est toujours "pour la bonne cause" : "pour sauver des Juifs" (sic). Par le biais de la double nationalité, le pays infiltré ne sait même pas qu'il l'est et que des secteurs importants de l'économie ou de la défense nationales sont en fait contrôlés et manipulés par des Israéliens. Ostrovsky cite le cas concret d'un ministre panaméen, mais c'est loin d'être le seul.

    • La plupart des gens qui "travaillent" pour le Mossad n'en ont même pas conscience. Ils pensent avoir affaire à des journalistes, à des industriels, à des hommes d'affaires, à la rigueur à des agents d'autres services étrangers. Officiellement, le Mossad "n'existe pas" (attention, la théorie du "complot antisémite" n'est pas loin).

    • Le Canada abrite 70 % des entreprises servant de couverture au Mossad. Quand une entreprise supposée canadienne, US, britannique, française ou autre (en réalité une entreprise à capitaux juifs) construit un pont dans un pays arabe, elle s'arrange pour y placer les charges explosives qui serviront à faire sauter l'ouvrage en cas de guerre.

    • Les hommes du Mossad agissent presque toujours sous couvert d'une autre nationalité ou dans le cadre d'un "projet" plus ou moins bidon. Leurs passeports sont souvent authentiques mais volés (ou récupérés auprès des Juifs immigrés en Israël).

    • Collaboration avec toutes les dictatures pro-américaines de la planète (Chili de Pinochet, Argentine, Afrique du Sud de l'apartheid, etc.) et avec les gros trafiquants de drogue (Colombie, Panama, Thaïlande).

    • Il n'y a pratiquement pas un seul Etat au monde où le Mossad ne soit pas actif. Le Mossad ne connaît pas de pays amis ("le monde entier est contre les Juifs").

    • Action subversive israélienne dans le nord de l'Irak (baptisée "aide aux Kurdes").

    • Livraison d'armes américaines à l'Arabie saoudite via Israël (au prix fort). Quand les Saudiens s'adressent directement aux Etats-Unis, Israël crie qu'il est menacé et obtient un embargo américain.

    • Vente d'armes aux ayatollahs iraniens (qui veulent, paraît-il, rayer Israël de la carte).

    • Livraison d'armes à l'Indonésie, en dépit de l'embargo US.

    • L'Etat juif entraîne et fournit en armes à la fois l'armée régulière du Sri Lanka et les insurgés tamouls.

    • Les armes fournies sont souvent défectueuses. Israël n'est pas seulement champion en matière de trafic d'armes mais aussi en matière d'arnaque.

    • Israël inonde la Jordanie de faux dinars pour couler l'économie du pays.

    • Collaboration avec l'Afrique du Sud raciste en matière nucléaire. En septembre 1979, un essai atomique israélien a lieu aux Iles du Prince-Edouard, un archipel désert situé entre l'Afrique et l'Antarctique.

    • Brutalité des tueurs et égorgeurs du Kidon. Dans la mesure du possible, leurs crimes sont mis sur le dos de l'OLP et des Palestiniens.

    • Corruption au sein du Mossad. Dépravation (partouzes et orgies).

    • Hypocrisie de la "morale" israélienne : "bavures", agents sacrifiés "pour la bonne cause", même sans aucune utilité opérationnelle. Mentir "pour la cause juive" est considéré comme "noble". Toujours faire ce qui est "bon pour Israël". Arnaquer des non-Juifs chaque fois que c'est possible (ils sont de toute façon "antisémites"). Mépris total pour les non-Juifs. Ostrovsky définit ainsi la chutzpah du Mossad envers les goyim : "On chie devant leur porte, puis on sonne pour leur demander du papier..."  Racisme vis-à-vis des Arabes ("race inférieure"), des Noirs, des Indiens, des Sri-Lankais ("singes").

    • "Coopération" à sens unique avec les services étrangers "amis". Le soi-disant "donnant-donnant" tel que le pratique le Mossad est toujours un marché de dupes. Israël exploite la naïveté et la bonne volonté des services "amis" (Angleterre, Danemark, Italie et même USA). En octobre 1983, le Mossad était au courant de l'attentat qui se préparait contre les forces américaines au Liban (240 morts) mais n'a rien fait pour alerter ses alliés (qui étaient pourtant là pour défendre la cause israélienne). Israël n'a rien fait non plus pour faire libérer les otages américains, alors que la chose aurait été très facile.

    • Le Mossad était très hostile à Yitzhak Rabin. Cinq ans après la parution du livre d'Ostrovsky, Rabin sera assassiné par un tueur sioniste. Le Mossad a-t-il donné un coup de pouce ?

    • En évoquant l'Holocauste, Ostrovsky ajoute qu'il ne faut pas oublier les 50 millions de non-Juifs qui sont morts eux aussi pendant la Seconde Guerre mondiale (intolérable violation du dogme de l'unicité de la souffrance juive).

    • L'auteur démolit le mythe de la "supériorité" de l'aviation israélienne en 1948 : tous les pilotes venaient en fait de la RAF anglaise, de l'US Air Force ou de l'armée de l'air canadienne (les avions aussi).

    • Ostrovsky signale enfin que le président américain Carter avait comparé la situation des Palestiniens à celle des Noirs américains du temps de la ségrégation raciale. Trente ans après, rien n'a changé, et les sionistes continuent d'attaquer Carter.


    Dans un deuxième livre, The Other Side of Deception (1994), Ostrovsky complète le palmarès du Mossad :
    • Espionnage industriel permanent au détriment des "alliés" ; par le biais d'accords de "coopération", vol des technologies américaines de pointe.

    • Soutien logistique à la loge italienne P2, à la secte sud-coréenne d'extrême droite Moon et à d'autres groupes comparables. D'ailleurs, le Mossad lui-même est fasciste : "Il serait naïf de croire qu'une organisation aussi puissante que le Mossad puisse fonctionner sans être fasciste."

    • Infiltration d'organisations terroristes (Action Directe, groupes intégristes musulmans).

    • Tableau peu flatteur de la JDL (Ligue de "Défense" Juive) - "les judéo-nazis" de New York, dont le mouvement est interdit en Israël.

    • Le rôle du Mossad a toujours consisté à créer, sur le terrain, des situations explosives justifiant ses propres opérations.

    • Le Mossad est à l'origine des fausses informations qui ont conduit les Etats-Unis, en 1986, à bombarder la Libye en "représailles" à l'attentat perpétré contre la discothèque LaBelle à Berlin-Ouest.

    • Bien avant la fin de la guerre Irak-Iran, le Mossad coordonne, dans les médias occidentaux, les campagnes anti-Saddam qui vont déboucher sur la guerre du Golfe de 1991.

    • Le Mossad a joué un rôle prépondérant dans le déclenchement de la campagne internationale contre Kurt Waldheim, secrétaire général de l'ONU, puis président de la République autrichienne (fabrication de faux documents le présentant comme un nazi de premier plan). La véritable raison de la dénonciation de Waldheim réside dans sa critique de l'agression israélienne au Liban.

    • En octobre 1991, le Mossad mène campagne contre le président américain. George Bush père, fort de sa victoire contre l'Irak quelques mois plus tôt, a osé critiquer la politique israélienne et a même menacé de réduire l'aide financière si l'implantation de nouvelles colonies ne cessait pas. Une tentative d'assassinat du président à l'occasion de la conférence de Madrid sur le Moyen-Orient est abandonnée au dernier moment. La réalisation n'aurait présenté aucune difficulté car, dans toutes les conférences internationales de ce genre, le Mossad est toujours au courant des mesures de sécurité. Comme il se doit, on aurait fait porter le chapeau aux Palestiniens. Les "terroristes" arabes choisis pour exécuter l'attentat et devenus inutiles seront liquidés à Nes Ziyyona.

    • Le camp de Nes Ziyyona, en Israël, est équipé d'un laboratoire de recherche spécialisé dans les armes biologiques. On y effectue des "expériences" sur des prisonniers palestiniens. A l'époque de l'apartheid sud-africain, les Dr Mengele israéliens avaient tout loisir de se faire la main à Soweto - sous couvert d'aide humanitaire financée par les Etats-Unis.

    • Ostrovsky évoque les prisons secrètes d'Israël, pleines de "morts vivants anonymes" coupés de tout contact extérieur. Les kidnappings (comme celui de Vanunu, en 1986) sont monnaie courante pour le Mossad.

    • Exploitation éhontée et manipulation des services secrets occidentaux (Canada, Danemark, Norvège, Allemagne et beaucoup d'autres). Une pratique courante consiste à déverser des "informations confidentielles" plus alarmantes les unes que les autres, en ayant la certitude que les services étrangers les avaleront complaisamment et qu'ils en seront reconnaissants à Israël.

    • Dans plusieurs pays occidentaux, on permet aux hommes du Mossad de pratiquer - à leur façon - des interrogatoires sur des "suspects" palestiniens. Les autorités locales ferment les yeux.

    • Le Mossad a un accès illimité aux listes de clients de toutes les chaînes d'hôtels du monde.

    • Mise en scène, à Londres, d'un "attentat islamiste manqué", découvert in extremis.

    • Le Mossad dispose d'un service (Tsafririm) dont le rôle consiste officiellement à "organiser et soutenir activement" les communautés juives partout dans le monde - en pratique, c'est de manipulation et d'instrumentalisation qu'il s'agit. Quand les excès qui en résultent entraînent des réactions négatives préjudiciables aux Juifs, le Mossad n'est plus là pour les protéger - c'est le rôle des autorités locales, dit-il.

    • Assassinat, au Vanuatu (ex-Nouvelles-Hébrides), d'un homme politique local qui s'opposait à la mise en place d'un d'entrepôt d'armes par un trafiquant israélien, ancien du Mossad.

    • Assassinat, maquillé en suicide, du politicien allemand Uwe Barschel à l'hôtel Beau-Rivage de Genève, en octobre 1987. Barschel, ministre-président du land de Schleswig-Holstein, s'était opposé à des livraisons d'armes israéliennes à l'Iran via les ports du nord de l'Allemagne, et à l'entraînement, à Kiel, de pilotes iraniens sous la direction d'instructeurs israéliens. Une campagne politique sournoise fut déclenchée contre lui et, après qu'il eût été poussé à démissionner, on l'attira en Suisse sous prétexte de lui procurer du matériel susceptible de le "disculper". Après le départ des tueurs du Kidon, Barschel fut retrouvé noyé dans sa baignoire (tout habillé et bourré de médicaments).

    • En novembre 1991, encore une noyade. Cette fois, la victime est le magnat de la presse Robert Maxwell, ancien terroriste de l'Irgoun et petit truand juif enrichi grâce à l'appui du Mossad, qui finit par devenir trop gênant pour ses commanditaires. Au cours de sa carrière, Maxwell eut l'occasion de "racheter" de nombreuses entreprises pour le compte du lobby, le processus habituel étant le suivant : 1) le Mossad s'arrange pour provoquer des incidents (techniques, comptables, financiers ou autres) au sein de la société convoitée - 2) il avance les fonds nécessaires pour financer la reprise (toujours à un prix avantageux) - 3) une fois que l'opération est réalisée, il récupère sa mise (augmentée d'une confortable marge) - 4) Maxwell et le Mossad font main basse sur la caisse de retraite du personnel et se partagent le magot - 5) une grande partie des liquidités raflées par Maxwell sert à financer des activités israéliennes occultes...  Tout cela jusqu'à ce que le truand devienne trop gourmand, donc plus assez "rentable". Il "tombe" alors de son yacht au large des Iles Canaries et on lui offre de belles obsèques nationales à Jérusalem.

    • Ostrovsky évoque aussi l'affaire Pollard. Cet espion juif américain transmit au Mossad, au début des années 1980, une liste d'agents de la CIA en URSS, liste que Tel Aviv fit suivre à Moscou afin d'obtenir du Kremlin l'émigration vers Israël d'un plus grand nombre de Juifs soviétiques. A la suite de quoi, la plupart des espions américains en Russie furent arrêtés et exécutés. Cas rarissime aux USA, le traître sioniste Pollard fut condamné à la réclusion perpétuelle (il méritait la peine de mort). En 2007, il est encore en prison, malgré tous les efforts du lobby pour le faire libérer - ce n'est sans doute qu'une question de temps.


    Après avoir servi le Mossad durant des années, Victor Ostrovsky regrette de s'être fourvoyé et adopte une position radicalement différente face à ce pilier de l'Etat sioniste.

    Sa conclusion : "Le sionisme est par définition un mouvement raciste du 19ème siècle, aujourd'hui dépassé et obsolète, qui ne résiste pas à un examen sérieux prenant en compte les droits de l'homme...  Israël ne survivra que s'il se transforme en Etat séculier accordant à tous ses habitants, entre le Jourdain et la Méditerranée, les mêmes libertés et les mêmes droits."


    [Le Mossad n'agit pas toujours de sa propre initiative; il arrive parfois que des Etats étrangers fassent appel à ses "services". Ainsi, par exemple, la Turquie, pour l'enlèvement du leader kurde du PKK Öcalan, en 1999 ; ou l'Allemagne, en 1977, pour l'assassinat maquillé en suicide des trois membres de la RAF Baader, Ensslin et Raspe, dans leur cellules placées "sous haute surveillance".]

    Dans certains cas plus bénins, les imposteurs sionistes agissent directement, sans faire intervenir les services terroristes de l'Etat juif. Voici quelques exemples français de ces dernières années qui illustrent une recrudescence... des attentats bidon :

    • L'affaire de Trappes : en octobre 2000, on accuse six jeunes "maghrébins" d'avoir mis le feu à la synagogue de cette ville des Yvelines, dans le but d'importer en France l'Intifada palestinienne. L'émotion est vive, la classe politico-journalistique se mobilise, etc. etc... Un an et demi plus tard, l'enquête conclut qu'il s'agit d'un incendie accidentel.

    • L'affaire Gabriel Farhi : en janvier 2003, le rabbin Farhi est "poignardé par un antisémite" près de sa synagogue du 11ème arrondissement de Paris. Indignation générale... Quelques mois après "l'attentat", très discrètement, le dossier est refermé. Conclusion : automutilation. Beaucoup de bruit pour quelques égratignures volontaires.  [Quelques années plus tard, en janvier 2012, le père de l'imposteur, rabbin lui aussi, est arrêté pour viol.]

    • L'affaire d'Aix-en-Provence : en mars 2003, une étudiante membre de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) porte plainte contre X. Trois hommes l'ont paraît-il agressée et lui ont gravé au couteau une étoile de David sur le bras. Quelque temps plus tard, elle avoue s'être elle-même infligé ces blessures superficielles.

    • L'affaire du lycée juif de Gagny : un samedi de novembre 2003, un incendie se déclare dans un bâtiment en réfection du lycée juif de Gagny (banlieue est de Paris). Le lobby sioniste hurle à la "recrudescence", exigeant - et obtenant - un renforcement des lois répressives dirigées contre tout ce qui est arabe ou musulman... Deux mois plus tard, L'Express signale brièvement qu'un nouveau contrat d'assurance de 5 millions d'euros avait été signé quelque temps avant l'incendie. On a donc, en quelque sorte, fait d'une allumette deux coups. Axa paiera sans rechigner - ils n'ont sûrement pas envie de passer pour des antisémites.

    • L'affaire Alexandre Moïse : en janvier 2004, ce dirigeant du Likoud et de la Fédération sioniste de France, connu comme le "lyncheur" de Dieudonné (voir plus haut), porte plainte pour avoir reçu, dit-il, des messages antisémites. La police enquête, et Moïse finit par avouer qu'il s'est lui-même envoyé ces messages. En mars 2004, la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris le condamne à deux mois de prison avec sursis et à une amende de 750 euros pour dénonciation mensongère ayant entraîné des recherches inutiles. (Voir le texte du jugement.)

    • L'affaire du RER : en juillet 2004, on signale une "attaque antisémite" contre une jeune femme et son bébé dans un train du RER en banlieue nord de Paris. Pensant qu'elle était juive, quatre méchants Arabes et deux abominables Africains auraient malmené leur pauvre victime et lui auraient même dessiné des croix gammées sur le ventre, avant de renverser la poussette avec l'enfant. Horreur !... Ces mecs sont encore pires que Ben Laden et Dieudonné réunis !...

      Chirac, sans attendre les détails de l'enquête, parle d'un "acte odieux", exprime son "effroi" et appelle à un "sursaut républicain". Pour Villepin, entre-temps ministre de l'Intérieur, il s'agit d'une "agression ignoble qui doit être réprimée avec la plus grande fermeté". Le président de la région Ile-de-France en profite pour déclarer que "la France, pendant la guerre de 40, a été le seul pays qui ait donné des enfants à déporter" (sic)*. D'autres ministres dénoncent la "lâcheté des témoins", qui auraient tout vu sans intervenir, et exigent un renforcement de la surveillance policière. Politiciens et journalistes font de la surenchère pour obtenir un bon point du lobby sioniste.

      Et puis, quatre jours plus tard, la bulle éclate : la jeune femme avoue qu'elle avait menti...

      * En voilà encore un qui confond la France avec Pétain, et qui ignore que c'est précisément l'organisation juive collaboratrice UGIF (voir plus haut) qui recherchait activement les enfants juifs pour les faire expédier dans les camps - pas pendant la "guerre de 40", mais dans les années qui suivirent.  On ne peut pas demander à un homme politique de connaître l'histoire de son pays...

    • L'affaire de la rue Popincourt : en août 2004, un centre social juif est incendié dans le 11ème arrondissement de Paris. On retrouve sur les murs des inscriptions antisémites et des croix gammées. La caste politique et la presse y vont de leur habituel couplet sur la recrudescence. Huit jours plus tard, le coupable est interpellé par la police : il s'agissait d'un Juif d'une cinquantaine d'années - une affaire "interne". A la prochaine...

    • L'affaire du métro Eglise de Pantin : le 8 octobre 2007, Kelly, une fillette de 13 ans est "agressée" par trois "voleurs" ("un noir et deux maghrébins") au seul motif "qu'elle est juive et que les juifs sont riches". Comment les "voyous" ont-ils reconnu qu'elle était juive ? Mystère... La "victime" est bien incapable de le dire.  Pas étonnant, puisque deux jours plus tard, elle revient sur ses déclarations "sans donner d'explication à son mensonge". (A-t-on déjà vu un sioniste expliquer ses mensonges ?)

    • L'affaire de la rue Petit : le 21 juin 2008, dans le 19ème arrondissement de Paris, un jeune Juif de 17 ans, Rudy H., est soi-disant attaqué par une trentaine d'Africains/Maghrébins "antisémites". Contrairement à son habitude, la presse réagit de façon assez modérée, se souvenant sans doute des très nombreux précédents. Bien lui en prend, pourrait-on dire, car il se trouve que la "pauvre victime" est en fait un voyou du Bétar, connu des services de police. En décembre 2007, il avait été placé en garde à vue pour coups et blessures volontaires, à l'issue d'une manifestation de soutien aux tsahalos israéliens capturés par la Résistance libanaise. Le jeune voyou juif faisait l'objet d'un contrôle judiciaire - beau contrôle... 

      Selon Le Figaro, Rudy H. est proche de la Ligue de "défense" juive, une organisation judéo-fasciste particulièrement brutale, interdite en Israël mais tolérée en France.  En fait d'agression, le 21 juin, au moins trois bagarres ont eu lieu rue Petit, opposant une vingtaine de casseurs pro-israéliens aux jeunes antisionistes du quartier.


    Israël Shamir a publié de nombreux articles sur les questions évoquées ci-dessus.
    Voir par exemple:  Doutes et certitudes , Cette petite soeur , Discussion of Antisemitism ou encore Le philosémitisme, c'est du racisme.

    De la bonne utilisation du prétendu "danger antisémite" : dans Dogs & Foxes, Shamir évoque la destruction de l'URSS et le rôle éminent joué dans ce processus par le lobby sioniste.

    Shamir, qui sait de quoi il parle, considère que le véritable antisémitisme n'existe pratiquement plus.

    Ce n'est pas sans raison qu'il écrit: "L'antisémitisme est l'arme des brigands, disait Lénine dans les années 20...   Les brigands continuent d'utiliser l'antisémitisme comme une arme mais, aujourd'hui, la plupart d'entre eux sont juifs."

    Sans aller si loin, Israël Shahak, professeur israélien déjà mentionné plus haut, écrivait cependant (en 1993): "De nos jours, l'influence politique du chauvinisme et du fanatisme religieux juifs dépasse considérablement celle de l'antisémitisme... Je suis profondément convaincu que l'antisémitisme et le chauvinisme juif ne peuvent être combattus que simultanément."

    Dans son livre Beyond Chutzpah (2005), Norman Finkelstein analyse en détail l'arme politique que constitue pour les imposteurs sionistes le prétendu "nouvel antisémitisme". Comme par hasard, la "recrudescence" se manifeste toujours lorsque le score de popularité de l'Etat juif dans le monde est au plus bas.

    Lire ici un article du journaliste juif israélien Ran HaCohen : Abusing 'Anti-Semitism'. Comme le rappelle l'auteur, "dans toute l'histoire juive, depuis l'exil à Babylone au 6ème siècle avant J.C., aucune époque n'a connu moins d'antisémitisme que la nôtre ; jamais les Juifs n'ont joui de conditions de vie plus favorables qu'aujourd'hui."

    Ran HaCohen écrit aussi : "Quand un Palestinien tue d'innocents civils israéliens, c'est de l'antisémitisme. Quand des Palestiniens attaquent dans leur propre village des soldats de l'armée israélienne d'occupation, c'est de l'antisémitisme. Quand l'Assemblée générale de l'ONU vote par 133 voix contre 4 une résolution condamnant la décision d'Israël d'assassiner le chef élu des Palestiniens, cela signifie qu'à l'exception des Etats-Unis, de la Micronésie et des Iles Marshall, tous les autres pays du globe sont antisémites. Même lorsqu'une femme palestienne enceinte est arrêtée à un poste de contrôle israélien et qu'elle est obligée d'accoucher en plein champ, la seule leçon qu'on peut en tirer, c'est que le journaliste Gideon Levy de Ha'aretz est un antisémite puisqu'il a rapporté deux cas semblables en l'espace de deux semaines, l'un d'entre eux s'étant même terminé par la mort du bébé."

    La conclusion qui s'impose, c'est que Ran HaCohen est lui aussi "antisémite" ; et nous également puisque nous le citons ; et vous aussi puisque vous lisez ces lignes ; sans oublier votre grand-mère qui vous laisse faire sans réagir.

    Alors là, s'il n'y a pas recrudescence...


    Une petite remarque en passant :

    L'influence politique du fanatisme religieux, dont parle Shahak, se fait sentir bien au-delà d'Israël et des milieux juifs; elle est omniprésente. Une critique du judaïsme au niveau purement confessionnel ne sera jamais tolérée, venant d'un non-Juif, et recevra aussitôt la marque infamante de l'antisémitisme. On imagine ce qui se serait produit en 2002 si l'écrivain Michel Houellebecq, au lieu de dire que "la religion la plus con, c'est quand même l'islam", avait proféré la même insulte à propos de la religion juive (pure hypothèse d'ailleurs, compte tenu de ses opinions).

    Sans vouloir vexer personne, les religions étant ce qu'elles sont, il n'est guère productif de vouloir classer ces opiums selon leur degré de nocivité. Mais ce qui passerait inaperçu dans le cas du christianisme, et ce qui est admis par les tribunaux dans le cas de l'islam (avec une certaine prudence, il est vrai - il faut tout de même veiller à respecter un peu la façade du "politiquement correct" et ne pas trop brusquer les musulmans à la veille de bombarder l'Irak), déclencherait par contre, dans le cas du judaïsme, un scandale sans précédent et entraînerait à coup sûr une condamnation. Et pourtant, la plupart des Juifs (israéliens ou non) ne sont pas vraiment croyants. Ils croient par contre à l'efficacité des dogmes religieux dans la poursuite des objectifs politiques du sionisme.


    Vous avez aimé le débat sur le sexe des anges ?...  Vous allez aimer celui-ci : Allah est-il Dieu?  par Daniel Pipes (extrémiste et "suprémaciste" juif israélo-américain).


    Lire aussi l'article de Fatiha Kaoues:  Tous antisémites?

    Les sionistes juifs ou chrétiens, toujours prompts à dénoncer le révisionnisme-négationnisme réel ou imaginaire de leurs adversaires, n'hésitent pas dans certains cas à le pratiquer eux-mêmes. Voir ici comment ils présentent la libération d'Auschwitz. Alors que le monde entier croyait jusqu'ici que ce camp avait été libéré par les Soviétiques, on apprend avec étonnement que le mérite en revient aux GIs américains.

    Voici quelques films que les sionistes n'ont pas du tout aimés :


    Celui-ci, par contre, ils l'ont trouvé génial : Borat - Film raciste juif de Sacha Baron Cohen


Et puis, il y a aussi cet autre "film"
(à l'affiche depuis trop longtemps) :

Ils essaieront de te faire taire.
Ils essaieront de te discréditer.
Parce que tu n'as pas le droit de critiquer Israël.

LE LOBBY

(dessin de Carlos Latuff - caricaturiste brésilien)



A quoi sert l'anti-antisémitisme ? (également de Carlos Latuff - jpg - 270 ko)

Connaissez-vous le Quai Ariel-Sharon ?

Une citation des rabbins de Neturei Karta : "Là où l'antisémitisme n'existe pas, les sionistes le fabriquent."

Antisémite ou Juif honteux ?   Jacques Attali : "Il n'y a pas d'antisémitisme en France"
(Un sioniste français crache dans la soupe israélienne.)


Comme pour illustrer ce que nous avons écrit plus haut, nous recevons régulièrement des messages qui nous accusent d'antisémitisme.

Si vous reprochez à un sioniste d'utiliser abusivement cette accusation, il vous réplique... en vous accusant d'être antisémite. C'est un peu comme un enfant de quatre ans à qui vous dites d'arrêter de crier, et qui vous répond en hurlant qu'il ne crie pas. Mais discuter avec un gamin de quatre ans est, la plupart du temps, cent fois plus productif que débattre avec un adepte du sionisme. Cette idéologie totalitaire se niche de préférence dans les esprits bornés et obtus - quand esprit il y a. Un enfant acquiert la faculté de raisonner vers l'âge de sept ans ; un sioniste, jamais.

Nous attendons d'ailleurs impatiemment qu'un de ces crétins vienne nous dire que ce passage est... antisémite.




Deux réactions déjà assez anciennes :

"Ce site est dangereux"
Aveuglement / Bêtise / Fanatisme
(absolument typique)

Quelques précisions
Correspondance / Dialogue / Polémique
(une exception qui confirme la règle)



Deux citations pour finir :

"Les sionistes me dégoûtent autant que les nazis."
(Victor Klemperer, philologue allemand d'origine juive, 1881-1960)

" Le sionisme, c'est le sida du judaïsme. "
(Dieudonné)



I : Des origines à 1967     II : 1973-2008     III : 2009-2010     IV : 2011-2012     V : 2013-2014     VI : Certains mythes ont la vie dure




Textes d'intellectuels juifs antisionistes :
Israël Shamir
Gilad Atzmon
Lenni Brenner
Ralph Schoenman
Norman Finkelstein

Voir également ce dossier très complet sur la "question juive" :
http://www.jewishtribalreview.org/


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