KOSOVO 1999 - INTOX ET MANIPULATION

- Les falsificateurs et leurs complices -



Scharping - un cas relevant de la psychiatrie :

Le mythomane et psychopathe Rudolf Scharping, ministre allemand de la "Défense" que le magazine Konkret qualifie d'"idiot du village se prenant pour le dieu de la guerre", se distingue tout particulièrement dans la fabrication de légendes antiserbes et de fausses preuves plus débiles les unes que les autres. Scharping (le George W. Bush allemand format poche des années 90) est, avec ses acolytes Gerhard Schröder (chancelier Gnafron) et Joseph Fischer ("Joschka" le casseur "vert" devenu ministre des Affaires étrangères), un des principaux initiateurs de l'hystérie antiserbe de 1999. Il devra, plus tard, quitter le trio infernal germanique, suite à un scandale "mondain", mais ses deux complices et co-criminels de guerre resteront en place jusqu'en 2005, se payant même le luxe de jouer aux pacifistes en 2003, au moment de l'agression US contre l'Irak.

Quelques trouvailles de Scharping :

Mais la plus belle trouvaille de Scharping, celle qui surclasse toutes les autres, c'est sans conteste l'histoire du "plan de nettoyage ethnique" Fer à cheval.  Chapeau, Rudi !... (N'oublie pas tes médicaments...)

Bien sûr, notre homme n'invente pas tout lui-même - même le Dr Goebbels en aurait été incapable. Heureusement qu'il y a les "sources internationales" pour compléter nos connaissances :

Sans oublier les grands "classiques" de l'intox politico-médiatique : Trnopolje, Sarajevo, Srebrenica, Racak.


Un autre exemple relativement mineur mais néanmoins symptomatique :

Le 21 avril 1999, l'OTAN annonce la destruction du siège du SPS, le parti socialiste serbe de Milosevic. Grand exploit de l'Alliance, coup dur pour "le dictateur"...  En fait, que s'est-il passé?

Trois missiles ont détruit les derniers étages de la tour (du 19ème au 24ème), un quatrième a touché les étages inférieurs (du 1er au 4ème), incendiant les bureaux d'un centre d'affaires, d'une chaîne de télévision commerciale - RTV Pink - et de diverses autres petites entreprises privées. Les locaux du SPS, situés aux 8ème, 9ème et 10ème étages et censés abriter l'état-major de Milosevic, restent intacts. Bizarre...

Mais même si le SPS avait été touché, les stratèges de l'OTAN croyaient-ils vraiment y trouver un centre de décision ?  Comme le rappellent les Yougoslaves sur le site Mediawar, dans le film Independence Day, la Maison Blanche et le Capitole sont vides de leurs occupants quand les Martiens passent à l'attaque. Pourquoi le président yougoslave serait-il plus bête qu'un scénariste d'Hollywood ?...




Charniers et fosses communes :

Un porte-parole de l'OTAN présente, lors d'une conférence de presse, des photos aériennes d'un cimetière prises à quelques jours d'intervalle, photos semblant prouver l'existence de fosses communes. Comme on peut le constater, 96 tombes ont été nouvellement creusées. Des fosses communes individuelles: avec Milosevic, on aura tout vu.




Rien de plus simple que de falsifier une photo - l'OTAN le fait tous les jours
(source : www.mediawar.com)

Soit dit en passant : les avions de l'OTAN ont bombardé à deux reprises des cimetières yougoslaves. Et après l'entrée des troupes d'occupation au Kosovo, pas un jour ne s'est écoulé sans qu'on ne découvre de "nouveaux charniers".


Mégalomane :

Le chef d'état-major français prétend que l'armée yougoslave a perdu au Kosovo 180 chars sur 320. Le Times de Londres, qu'on ne saurait soupçonner de sympathie proserbe, fait état de seulement 13 chars endommagés. Comme en Irak, huit ans plus tôt, les vaillants pilotes de l'OTAN semblent avoir détruit une assez belle quantité de leurres. Les tueurs en uniforme sont par contre beaucoup plus efficaces quand il s'agit de cibles civiles (voir également les photos de leurs exploits).


Furtif ?

Un F-117 réputé indétectable est abattu par la défense yougoslave dans les premiers jours des bombardements. Newsweek révèlera plus tard que les performances de ce type d'appareil avaient été exagérées à dessein afin de convaincre le Congrès de voter les fonds nécessaires. A 100 millions de dollars pièce, bonne affaire pour Lockheed.


Le mythe des hélicoptères Apache :

Des semaines durant, l'OTAN et les médias à sa botte ont fait l'éloge de ces hélicoptères, présentés comme l'arme miracle anti-Milosevic. On nous a annoncé leur départ prochain pour l'Albanie, leur départ imminent, leur arrivée d'une minute à l'autre, leur atterrissage, leur prise en charge, leur mise en place, leurs vols d'entraînement, quel suspense... Et puis, boum, deux d'entre eux s'écrasent, tuant les deux pilotes - accident technique, paraît-il... Non, non, il n'ont pas été abattus par les Serbes, puisqu'on vous le dit. Et on ne ment jamais, nous. Comment ça, mon nez s'allonge ?... Comment ça, Pinocchio ?... Allons, allons...

Même un des plus fervents admirateurs de l'Alliance, un des plus zélés scribouillards alignés, risque une critique dans Le Monde du 8 juillet 1999. Il leur flanque "un zéro pointé", à ces beaux hélicos dont il avait dit tant de bien quelques semaines auparavant. "Ils n'ont jamais apporté la preuve de leur efficacité et sont aussi légendaires qu'inopérants", souligne celui qui avait activement contribué à former la légende. "Ils n'ont jamais affronté les chars serbes", déplore ce monsieur. Peut-être les ont-ils affrontés et peut-être deux d'entre eux se sont-ils fait descendre au premier affrontement. C'est ce qui expliquerait qu'on n'en ait plus entendu parler par la suite.

"Les équipements de l'Apache étaient incapables de détecter les radars serbes, puis de les tromper pour éviter les missiles sol-air. Les matériels de transmission n'étaient pas à la hauteur... L'emploi d'hélicoptères de combat sur les prochains théâtres d'opération pourrait devenir suicidaire... Désormais, le moindre combattant a les moyens d'abattre un hélicoptère. Il faut donc accélérer le développement du Comanche, une machine furtive de la nouvelle génération , conçue par Boeing et Sikorsky..."  Où allons-nous, ma chère, s'il n'est plus possible de bombarder impunément. Hélas, le théâtre des opérations n'est plus ce qu'il était...

Bonne affaire, en tout cas pour Boeing, Sikorsky et autres profiteurs de guerre. Entre-temps, ils ont gagné des milliards de dollars en vendant leurs engins inefficaces et inopérants à la Corée du Sud, à la Grèce, au Royaume-Uni, à la Turquie, aux Pays-Bas, à l'Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, à l'Egypte et à Singapour.


L'OTAN a systématiquement gonflé les pertes yougoslaves :

Belgrade disposait avant l'agression de 16 MIG-29, l'OTAN prétend en avoir détruit 13. Comment se fait-il que le 12 juin, 11 de ces appareils aient pu décoller de l'aéroport de Pristina pour quitter le Kosovo ?  Même chose pour les MIG-21 : 4 appareils recensés intacts par l'OTAN, 29 quittent la province. Quant aux pertes humaines (militaires), l'Organisation atlantique prétend avoir tué 5.000 soldats et policiers serbes et en avoir blessé 10.000. En fait, selon le journal britannique The Independent, il n'y a eu que 600 morts militaires, la plupart tués au cours de combats avec l'UÇK. Le même quotidien estime les pertes civiles à 1.500 tués, dont 450 "par erreur".

Inversement, l'OTAN a systématiquement minimisé ses propres pertes, n'admettant après coup que ce qui n'était plus niable. En fait, outre le F-117 soi-disant furtif, un Harrier, un F-16 et deux hélicoptères Apache, l'Alliance aurait perdu quelques 80 appareils. La multiplication des "bavures" semblerait bien être le signe que de nombreux pilotes avaient hâte de terminer leur "mission" et larguaient leurs bombes un peu n'importe où, même dans l'Adriatique, tuant ou blessant des pêcheurs italiens. Combien de pilotes de l'OTAN ont-ils été portés disparus? Aucun? Voire... Que s'est-il passé le 18 avril à la base américaine de Tuzla, en Bosnie? Secret militaire?... Cette base, discrètement utilisée par l'OTAN pour l'atterrissage d'urgence de bombardiers endommagés et la récupération de pilotes abattus au-dessus de la Yougoslavie, aurait fait l'objet d'une attaque serbe qui se serait soldée par la destruction au sol de 17 avions et 3 hélicoptères de l'OTAN.

Fort heureusement pour l'honneur de la profession, tous les journalistes ne s'aplatissent devant les manipulateurs de l'OTAN. Ainsi, en Angleterre, Tom Walker, du Times, accuse ouvertement l'Alliance d'avoir menti sur les objectifs de sa campagne, sur l'ampleur des dommages infligés aux troupes de Belgrade et surtout sur le nombre des victimes kosovares imputables aux Serbes ("40.000 morts, plusieurs centaines de milliers de personnes disparues", selon les mythomanes de Bruxelles).

Un autre journaliste, Robert Fisk, correspondent de l'Independent, n'est pas très indulgent pour ses collègues. Il les classe en deux catégories: les moutons de Panurge ("sheep-like journalists") qui suivent servilement la propagande de l'OTAN, et les pseudo-justiciers convaincus du bien-fondé des bombardements et de la méchanceté intrinsèque des Serbes.

Fisk dénonce aussi les mensonges stéréotypés que les porte-parole de l'OTAN, Mr. Shea et le général Jertz, débitent au cours de leur spectacle quotidien (les "3 o'clock follies"). Il dévoile, en outre, que les envoyés spéciaux de CNN à Belgrade - en fait des agents américains - savaient exactement à quel moment devait avoir lieu l'attaque aérienne contre les studios de la télévision serbe et qu'ils avaient même essayé d'y attirer quelques personnalités du pouvoir. Si la manœuvre avait réussi, ils se seraient bien entendu éclipsés à temps afin d'échapper aux bombes de leurs amis. Le complot échoua, mais l'attaque eut lieu comme prévu. Les salauds de CNN quittèrent les lieux quelques minutes avant le crime - sans prévenir leurs collègues yougoslaves qui y laissèrent leur peau.


Les complices :

Avant, pendant et après la guerre, la quasi-totalité de la caste politico-médiatique occidentale répercute avec la plus grande complaisance les mensonges et la propagande des falsificateurs.

En France, les formations politiques dites "de gauche" ("à gauche" du PS), qui se voulaient jadis "anti-impérialistes", achèvent en beauté leur glissement vers le droite et surpassent même certains de ceux qui s'y trouvent depuis toujours. Alors que "communistes orthodoxes", "trotzkistes", "anarchistes" et "verts" défilent parfois coude à coude avec les grands partis pour dénoncer "la barbarie serbe", c'est paradoxalement à droite que s'élèvent les voix les plus modérées et les plus raisonnables (par exemple Charles Pasqua et quelques autres gaullistes anti-européens).

Même quand ils réclament l'arrêt des bombardements (des "frappes", comme ils disent, reprenant ainsi à leur compte le jargon des agresseurs), les gauchistes de tout poil n'oublient jamais de "taper sur la gueule du boucher de Belgrade".  Ainsi L'Humanité écrit dans un article sur le Plan Fer à cheval (voir plus haut) : "Il n'est nullement question de nier le caractère dictatorial du régime Milosevic et l'horreur de la tragédie de la population albanaise dont il est le responsable premier" - comme si le président serbe était un dictateur, comme si la situation de la population albanaise était plus tragique que celle des autres habitants de la Yougoslavie, comme si Milosevic était responsable de l'agression. Les staliniens repentis possèdent cet indéniable talent : s'approprier l'idéologie réactionnaire qu'ils combattaient autrefois, en la présentant sous une forme concise.

Le quotidien jadis communiste ajoute : "Il n'en demeure pas moins que les moyens utilisés par les puissances de l'OTAN pour manipuler l'opinion publique et lui faire accepter une guerre qui n'a fait qu'amplifier la tragédie du Kosovo, ressortent des pires méthodes de propagande, inacceptables de la part de gouvernements qui affirment vouloir défendre les droits de l'homme et la démocratie."  Cette phrase, écrite un an après la guerre, se retrouve sous une forme ou sous une autre dans la plupart des journaux, à commencer par Le Monde ("Les bavures médiatiques de l'OTAN..." ; "L'OTAN aurait-elle pris quelques libertés avec la vérité ?..." : deux titres du 15 juin 1999).

Ainsi, après avoir approuvé tacitement ou explicitement la "riposte" occidentale à la "barbarie serbe", après avoir colporté sans discernement les fables les plus grossières inventées pour "justifier" la guerre d'agression, les journalistes découvrent subitement la paille dans l'œil de leur voisin. Les médias n'auraient pas fait correctement leur travail, déplore L'Humanité dans cet autre article qui se veut l'écho d'un livre de Régis Debray sur la question.


Ceux qui ont dit NON dès mars 1999 :


La déchéance :

Voici quelques citations qui documentent bien la déchéance de ce qui fut la gauche française :


Les perles :



Le démembrement de la Yougoslavie

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