Scharping - un cas relevant de la psychiatrie :
Le mythomane et psychopathe Rudolf Scharping, ministre allemand de la "Défense" que le magazine Konkret qualifie d'"idiot du village se prenant pour le dieu de la guerre", se distingue tout particulièrement dans la fabrication de légendes antiserbes et de fausses preuves plus débiles les unes que les autres. Scharping (le George W. Bush allemand format poche des années 90) est, avec ses acolytes Gerhard Schröder (chancelier Gnafron) et Joseph Fischer ("Joschka" le casseur "vert" devenu ministre des Affaires étrangères), un des principaux initiateurs de l'hystérie antiserbe de 1999. Il devra, plus tard, quitter le trio infernal germanique, suite à un scandale "mondain", mais ses deux complices et co-criminels de guerre resteront en place jusqu'en 2005, se payant même le luxe de jouer aux pacifistes en 2003, au moment de l'agression US contre l'Irak.
Quelques trouvailles de Scharping :
Transformer le stade de Pristina en "camp de concentration serbe". (L'idiot du village se souvient vaguement de ce qu'il a lu en 1973 sur le Chili de Pinochet.)
Présenter à la presse des photos retouchées vieilles de plusieurs mois comme "preuve de nouvelles exactions serbes".
Prétendre que 100.000 ou 500.000 Kosovars albanais en âge de combattre ont été "enlevés et liquidés par les hommes du dictateur serbe".
Dénoncer une fois par semaine les "viols collectifs de la soldatesque serbe".
Condamner les "exécutions massives" (jamais moins de 5000 victimes).
Découvrir de nouveaux charniers en s'appuyant pour cela sur des photos satellite bidons (voir plus bas).
Révéler à la presse de caniveau (de préférence Bild) les derniers détails de la "barbarie serbe" : prof exécuté devant ses élèves, miliciens jouant au foot avec des têtes coupées, cadavres atrocement mutilés, femme enceinte éventrée à qui on arrache son fœtus pour le griller, etc.
Primer les meilleures histoires de réfugiés kosovars.
Mais la plus belle trouvaille de Scharping, celle qui surclasse toutes les autres, c'est sans conteste l'histoire du "plan de nettoyage ethnique"
Fer à cheval. Chapeau, Rudi !... (N'oublie pas tes médicaments...)
Bien sûr, notre homme n'invente pas tout lui-même - même le Dr Goebbels en aurait été incapable. Heureusement qu'il y a les "sources internationales" pour compléter nos connaissances :
les Serbes ont "enlevé" telle ou telle personnalité albanaise du Kosovo ;
la "bavure" du bombardement de l'ambassade chinoise est due à l'utilisation d'une "carte périmée" ;
le monde entier soutient "l'action humanitaire" de l'OTAN - pas un mot des manifestations anti-guerre, imposantes dans certains pays (Grèce, Italie) ;
Sans oublier les grands "classiques" de l'intox politico-médiatique :
Trnopolje, Sarajevo, Srebrenica, Racak.
Un autre exemple relativement mineur mais néanmoins symptomatique :
Le 21 avril 1999, l'OTAN annonce la destruction du siège du SPS, le parti socialiste serbe de Milosevic. Grand exploit de l'Alliance, coup dur pour "le dictateur"... En fait, que s'est-il passé?
Trois missiles ont détruit les derniers étages de la tour (du 19ème au 24ème), un quatrième a touché les étages inférieurs (du 1er au 4ème), incendiant les bureaux d'un centre d'affaires, d'une chaîne de télévision commerciale - RTV Pink - et de diverses autres petites entreprises privées. Les locaux du SPS, situés aux 8ème, 9ème et 10ème étages et censés abriter l'état-major de Milosevic, restent intacts. Bizarre...
Mais même si le SPS avait été touché, les stratèges de l'OTAN croyaient-ils vraiment y trouver un centre de décision ? Comme le rappellent les Yougoslaves sur le site
Mediawar,
dans le film Independence Day, la Maison Blanche et le Capitole sont vides de leurs occupants quand les Martiens passent à l'attaque. Pourquoi le président
yougoslave serait-il plus bête qu'un scénariste d'Hollywood ?...
Charniers et fosses communes :
Un porte-parole de l'OTAN présente, lors d'une conférence de presse, des photos aériennes d'un cimetière prises à quelques jours d'intervalle, photos semblant prouver l'existence de fosses communes. Comme on peut le constater, 96 tombes ont été nouvellement creusées. Des fosses communes individuelles: avec Milosevic, on aura tout vu.
Soit dit en passant : les avions de l'OTAN ont bombardé à deux reprises des
cimetières yougoslaves. Et après l'entrée des troupes d'occupation au Kosovo, pas un jour ne s'est écoulé sans qu'on ne découvre de "nouveaux charniers".
Mégalomane :
Le chef d'état-major français prétend que l'armée yougoslave a perdu au Kosovo 180 chars sur 320. Le Times de Londres, qu'on ne saurait soupçonner de sympathie proserbe, fait état de seulement 13 chars endommagés. Comme en Irak, huit ans plus tôt, les vaillants pilotes de l'OTAN semblent avoir détruit une assez belle
quantité de leurres. Les tueurs en uniforme sont par contre beaucoup plus efficaces quand il s'agit de
cibles civiles
(voir également les
photos
de leurs exploits).
Furtif ?
Un F-117 réputé indétectable est abattu par la défense yougoslave dans les premiers jours des bombardements. Newsweek révèlera plus tard que les performances de ce type d'appareil avaient été exagérées à dessein afin de convaincre le Congrès de voter les fonds nécessaires. A 100 millions de dollars pièce, bonne affaire pour Lockheed.
Le mythe des hélicoptères Apache :
Des semaines durant, l'OTAN et les médias à sa botte ont fait l'éloge de ces hélicoptères, présentés comme l'arme miracle anti-Milosevic. On nous a annoncé leur départ prochain pour l'Albanie, leur départ imminent, leur arrivée d'une minute à l'autre, leur atterrissage, leur prise en charge, leur mise en place, leurs vols d'entraînement, quel suspense... Et puis, boum, deux d'entre eux s'écrasent, tuant les deux pilotes - accident technique, paraît-il... Non, non, il n'ont pas été abattus par les Serbes, puisqu'on vous le dit. Et on ne ment jamais, nous. Comment ça, mon nez s'allonge ?... Comment ça, Pinocchio ?... Allons, allons...
Même un des plus fervents admirateurs de l'Alliance, un des plus zélés scribouillards alignés, risque une critique dans Le Monde du 8 juillet 1999. Il leur flanque "un zéro pointé", à ces beaux hélicos dont il avait dit tant de bien quelques semaines
auparavant. "Ils n'ont jamais apporté la preuve de leur efficacité et sont aussi légendaires qu'inopérants", souligne celui qui avait activement contribué à former la légende. "Ils n'ont jamais affronté les chars serbes", déplore ce monsieur. Peut-être les ont-ils affrontés et peut-être deux d'entre eux se sont-ils fait descendre au premier affrontement. C'est ce qui expliquerait qu'on n'en ait plus entendu parler par la suite.
"Les équipements de l'Apache étaient incapables de détecter les radars serbes, puis de les tromper pour éviter les missiles sol-air. Les matériels de transmission n'étaient pas à la hauteur... L'emploi d'hélicoptères de combat sur les prochains
théâtres d'opération pourrait devenir suicidaire... Désormais, le moindre combattant a les moyens d'abattre un hélicoptère. Il faut donc accélérer le développement du
Comanche, une machine furtive de la nouvelle génération , conçue par Boeing et Sikorsky..." Où allons-nous, ma chère, s'il n'est plus possible de bombarder
impunément. Hélas, le théâtre des opérations n'est plus ce qu'il était...
Bonne affaire, en tout cas pour Boeing, Sikorsky et autres profiteurs de guerre.
Entre-temps, ils ont gagné des milliards de dollars en vendant leurs engins inefficaces et inopérants à la Corée du Sud, à la Grèce, au Royaume-Uni, à la Turquie, aux Pays-Bas, à l'Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, à l'Egypte et à
Singapour.
L'OTAN a systématiquement gonflé les pertes yougoslaves :
Belgrade disposait avant l'agression de 16 MIG-29, l'OTAN prétend en avoir détruit 13. Comment se fait-il que le 12 juin, 11 de ces appareils aient pu décoller de l'aéroport de Pristina pour quitter le Kosovo ? Même chose pour les MIG-21 : 4 appareils recensés intacts par l'OTAN, 29 quittent la province. Quant aux pertes humaines (militaires), l'Organisation atlantique prétend avoir tué 5.000 soldats et policiers serbes et en avoir blessé 10.000. En fait, selon le journal britannique The Independent, il n'y a eu que 600 morts militaires, la plupart tués au cours de combats avec l'UÇK. Le même quotidien estime les pertes civiles à 1.500 tués, dont 450 "par erreur".
Inversement, l'OTAN a systématiquement minimisé ses propres pertes, n'admettant après coup que ce qui n'était plus niable. En fait, outre le F-117 soi-disant furtif, un Harrier, un F-16 et deux hélicoptères Apache, l'Alliance aurait perdu quelques 80 appareils. La multiplication des "bavures" semblerait bien être le signe que de nombreux pilotes avaient hâte de terminer leur "mission" et larguaient leurs bombes un peu n'importe où, même dans l'Adriatique, tuant ou blessant des
pêcheurs italiens. Combien de pilotes de l'OTAN ont-ils été portés disparus? Aucun? Voire... Que s'est-il passé le 18 avril à la base américaine de Tuzla, en Bosnie? Secret militaire?... Cette base, discrètement utilisée par l'OTAN pour l'atterrissage d'urgence de bombardiers endommagés et la récupération de pilotes abattus au-dessus de la Yougoslavie, aurait fait l'objet d'une attaque serbe qui se serait soldée par
la destruction au sol de 17 avions et 3 hélicoptères de l'OTAN.
Fort heureusement pour l'honneur de la profession, tous les journalistes ne
s'aplatissent devant les manipulateurs de l'OTAN. Ainsi, en Angleterre, Tom Walker, du Times, accuse ouvertement l'Alliance d'avoir menti sur les objectifs de sa campagne, sur l'ampleur des dommages infligés aux troupes de
Belgrade et surtout sur le nombre des victimes kosovares imputables aux Serbes ("40.000 morts, plusieurs centaines de milliers de personnes disparues", selon les mythomanes de Bruxelles).
Un autre journaliste, Robert Fisk, correspondent de l'Independent, n'est pas très indulgent pour ses collègues. Il les classe en deux catégories: les moutons de Panurge ("sheep-like journalists") qui suivent servilement la propagande de
l'OTAN, et les pseudo-justiciers convaincus du bien-fondé des bombardements et de la méchanceté intrinsèque des Serbes.
Fisk dénonce aussi les mensonges stéréotypés que les porte-parole de l'OTAN, Mr. Shea et le général Jertz, débitent au cours de leur spectacle quotidien (les "3 o'clock follies"). Il dévoile, en outre, que les envoyés spéciaux de CNN à Belgrade -
en fait des agents américains - savaient exactement à quel moment devait avoir lieu l'attaque aérienne contre les studios de la télévision serbe et qu'ils avaient même essayé d'y attirer quelques personnalités du pouvoir. Si la manœuvre avait réussi, ils se seraient bien entendu éclipsés à temps afin d'échapper aux bombes de leurs amis. Le complot échoua, mais l'attaque eut lieu comme prévu. Les salauds de CNN quittèrent les lieux quelques minutes avant le crime - sans prévenir leurs collègues yougoslaves qui y laissèrent leur peau.
Les complices :
Avant, pendant et après la guerre, la quasi-totalité de la caste politico-médiatique occidentale répercute avec la plus grande complaisance les mensonges et la propagande des falsificateurs.
En France, les formations politiques dites "de gauche" ("à gauche" du PS), qui se voulaient jadis "anti-impérialistes", achèvent en beauté leur glissement vers le droite et surpassent même certains de ceux qui s'y trouvent depuis toujours. Alors que "communistes orthodoxes", "trotzkistes", "anarchistes" et "verts" défilent parfois coude à coude avec les grands partis pour dénoncer "la barbarie serbe", c'est paradoxalement à droite que s'élèvent les voix les plus modérées et les plus raisonnables (par exemple Charles Pasqua et quelques autres gaullistes anti-européens).
Même quand ils réclament l'arrêt des bombardements (des "frappes", comme ils disent, reprenant ainsi à leur compte le jargon des agresseurs), les gauchistes de tout poil n'oublient jamais de "taper sur la gueule du boucher de Belgrade". Ainsi L'Humanité écrit dans un article sur le Plan Fer à cheval (voir plus haut) : "Il n'est nullement question de nier le caractère dictatorial du régime Milosevic et l'horreur de la tragédie de la population albanaise dont il est le responsable premier" - comme si le président serbe était un dictateur, comme si la situation de la population albanaise était plus tragique que celle des autres habitants de la Yougoslavie, comme si Milosevic était responsable de l'agression. Les staliniens repentis possèdent cet indéniable talent : s'approprier l'idéologie réactionnaire qu'ils combattaient autrefois, en la présentant sous une forme concise.
Le quotidien jadis communiste ajoute : "Il n'en demeure pas moins que les moyens utilisés par les puissances de l'OTAN pour manipuler l'opinion publique et lui faire accepter une guerre qui n'a fait qu'amplifier la tragédie du Kosovo, ressortent des pires méthodes de propagande, inacceptables de la part de gouvernements qui affirment vouloir défendre les droits de l'homme et la démocratie."
Cette phrase, écrite un an après la guerre, se retrouve sous une forme ou sous une autre dans la plupart des journaux, à commencer par Le Monde
("Les bavures médiatiques de l'OTAN..." ; "L'OTAN aurait-elle pris quelques libertés avec la vérité ?..." : deux titres du 15 juin 1999).
Ainsi, après avoir approuvé tacitement ou explicitement la "riposte" occidentale à la "barbarie serbe", après avoir colporté sans discernement les fables les plus grossières inventées pour "justifier" la guerre d'agression, les journalistes découvrent subitement la paille dans l'œil de leur voisin. Les médias n'auraient pas fait correctement leur travail, déplore L'Humanité dans cet
autre article
qui se veut l'écho d'un livre de Régis Debray sur la question.
Ceux qui ont dit NON dès mars 1999 :
Régis Debray, l'ancien "compagnon de lutte" de Che Guevara, est un des rares à s'opposer avec conséquence à l'agression de l'OTAN et à se solidariser avec la Serbie.
Rolande Perlican, communiste "dissidente" car "non-réformée", isolée au comité national du PCF où elle ne restera plus longtemps, déclare le 26 mai 1999 : "Le parti communiste se tait au lieu de dénoncer ceux qui sont à l'origine de la guerre et du démantèlement de la Yougoslavie depuis neuf ans : les puissances capitalistes dont l'Allemagne... Je constate l'absence d'initiatives depuis le 1er avril , alors qu'en Italie, en Grèce et dans d'autres pays européens, de grandes luttes se sont développées et pèsent sur les gouvernements... L'heure était-elle à tergiverser ? Pour ménager qui ? Lionel Jospin ou les candidats favorables aux frappes de la liste Bouge l'Europe !... Le PCF ne devrait pas rester plus longtemps dans ce gouvernement qui fait la guerre avec l'OTAN."
Le cinéaste Claude Lanzmann (auteur du film Shoah) condamne l'acharnement médiatique antiserbe et y voit une nouvelle affaire Dreyfus dont Belgrade serait l'accusé - une étonnante prise de position de la part d'un défenseur du dogme sioniste de l'unicité de la souffrance juive.
Quelques libres penseurs lancent un appel contre l'agression de l'OTAN.
Le Collectif Non à la Guerre (rassemblant des gens de gauche et de droite) fait circuler une pétition.
La droite souverainiste, dont Charles Pasqua déjà mentionné plus haut, dit elle aussi NON, de même que des monarchistes et des membres du FN. La participation de ces derniers fournit aux bellicistes le prétexte voulu pour discréditer l'ensemble du modeste mouvement anti-guerre, selon la formule "Milosevic = Le Pen = Hitler = génocide = Auschwitz". On mesure là à quel point le clivage gauche-droite a perdu son ancienne signification.
Des actions individuelles ont eu lieu çà et là. Une parmi d'autres : le 8 mai 1999, des enfants de CM2 de l'école Jules-Ferry de Montluçon chantent Le Déserteur de Boris Vian au cours de la traditionnelle cérémonie devant le monument aux morts. La directrice de l'établissement, Andrée Pinon, est suspendue à vie.
Peter Handke, dramaturge autrichien ayant longtemps vécu à Paris, soutient dès le premier jour la cause yougoslave (il est lui-même d'origine slovène). En Allemagne, où le pacifisme est profondément établi depuis 1945, l'oppostion à la guerre est plus vaste qu'en France (du moins au sein de la population).
La déchéance :
Voici quelques citations qui documentent bien la déchéance de ce qui fut la gauche française :
- "Quelle connerie, la guerre..."
(Robert Hue, secrétaire national du PCF, citant
Jacques Prévert,
fin mars 1999)
- "La violence faite aux population kosovares, les massacres, les villages brûlés, la répression cynique et cruelle menée par l'armée serbe, Milosevic porte la responsabilité de cette tragédie..." ;
"les exactions abominables de l'épuration ethnique..." ;
"la barbarie nationaliste..." ;
"faire reculer Milosevic..."
(Le même Robert Hue, à l'Assemblée Nationale le 27 avril 1999 - le parti "communiste" de Robert Hue participe au gouvernement et est à ce titre coresponsable de la "connerie" de l'OTAN en Yougoslavie - Question à 1000 francs, posée par Barbara : qui a
bombardé Brest
pour "sauver" ses habitants ?...)
"Milosevic est une crapule sanguinaire et sa politique de purification ethnique est la pire qui soit..."
(Arlette Laguiller et Alain Krivine, gauchistes réunis, le 13 avril 1999 dans Libération)
"On n'a pas le droit de permettre, en Europe aujourd'hui, que la purification ethnique gagne... En ne faisant pas une guerre, on peut desservir un idéal..."
(Daniel Cohn-Bendit, ex-gauchiste "rouge", reconverti au vert-kaki, 19 mai 1999)
"Si l'on ne peut masquer une certaine responsabilité des Etats-Unis qui veulent renforcer leur rôle de gendarme du monde, le président Milosevic est l'ennemi de son propre peuple..." ; "Milosevic est le spécialiste de la purification ethnique..."
(Michel Sahuc, de la Fédération "anarchiste", début avril 1999 dans Le Monde Libertaire)
Les perles :
"Nous devons tendre la main à nos enfants et leur montrer qu'il faut exprimer sa colère et résoudre ses conflits avec des mots, et non avec des armes."
(Le président américain Bill Clinton, en avril 1999 - mais pourtant pas le 1er avril - après le massacre de la Colombine High School à Littleton, Colorado. Cette petite ville proche de Denver abrite d'ailleurs une usine de Lockheed Martin - LMT - où sont fabriqués les avions et les missiles qui détruisent la Yougoslavie.)
"La France est une nation éprise de paix... Toute son action vise au maintien de la paix..."
(Le ministère français de la "Défense" sur son site web)
"A aucun moment la France n'a été alignée sur les Etats-Unis pendant toute la durée de la guerre du Kosovo... Notre pays a été le premier contributeur européen avec plus de cent avions engagés, dont aucun n'a été reponsable de l'une des bavures ayant causé la mort de civils..."
(Le président français Jacques Chirac, le 11 juin 1999.
Deux choses essentielles à retenir de cette guignolesque intervention :
1) il a bien dit : "guerre" (sans informer le ministre de la "Défense") ;
2) c'est pas nous mais c'est nous mais c'est pas nous.
Quelle différence y a-t-il entre Clinton et Chirac ? Clinton n'a jamais eu de relations sexuelles avec Monica Lewinski ; Chirac n'a jamais fait assassiner de civils en Yougoslavie.)
"Il s'agit, je crois, dans une grande mesure, d'une entreprise de manipulation, car il n'y a aucun témoignage direct qui corrobore les faits rapportés..."
(Chirac, le 23 juillet 1999 - Une amorce d'autocritique de l'élyséesque manipulateur ? Non, une déclaration concernant le Togo. C'était trop beau pour être vrai.)
"Ceci est bien une guerre."
(Titre d'un article d'André Glucksmann dans Le Monde du 29 mai 1999
- plus philosophe que Glucksmann, tu meurs...)
"C'est la première fois qu'une telle opération se déroule sans qu'il y ait de victimes ni d'un côté ni de l'autre."
(Un porte-parole de l'unité d'intervention belgo-néerlandaise à propos du "succès" des bombardements effectués par ses pilotes en Yougoslavie - RTBF, juin 1999. Une déclaration tellement absurde et mensongère que la présentatrice s'empresse d'ajouter : "Certes il y a eu des pertes civiles serbes. mais c'est le prix à payer pour la victoire." - comme dirait le Canard Enchaîné : la glorieuse armée de l'air belge a victorieusement franchi le mur du çon...)
"Au plus fort de l'opération, vingt-quatre pilotes français et douze Jaguar ont œuvré au profit de la coalition anti-Milosevic."
(Jacques Isnard, pressetitué de service, Le Monde du 2 juillet 1999
- pour admirer l'œuvre des vaillants pilotes
cliquez ici.)
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