LIBAN
لبنان
   

SYRIE
سوريا


- L'autre guerre israélienne -
( IV )


I : Liban - Préparatifs - 2005-2006     II : Liban - Agression et résistance - juillet-août 2006

III : Liban - Cessez-le-feu et paix incertaine - 2006-2010     IV : Syrie - Guerre terroriste - 2011-2012     V : 2013     VI : 2014






2011-2012


 Situation au LIBAN 

1er janvier 2011     12 janvier - Chute du gouvernement Hariri
23 janvier     11 février     5 mars     18 mars     15 mai
13 juin - Gouvernement Mikati     24 juin     18 juillet     1er août     9 septembre     9 novembre

5 janvier 2012     11 février     2 mars     19 mars     29 mars     13 mai - Retour de la guerre civile ?
5 juin     30 juin     10 juillet     15 août     21 août     12 octobre     19 octobre - Attentat d'Achrafieh
10 décembre    



 SYRIE : de la tentative de révolu-sion à la guerre terroriste 

12 mars 2011     29 mars     14 avril     20 avril     25 avril     15 mai     4 juin
9 juin     13 juin     24 juin     5 juillet     18 juillet     2 août     7 août     16 août
7 septembre     27 septembre     12 octobre     2 novembre     12 novembre     22 novembre
27 novembre - Thierry Meyssan, la Syrie et... la Yougoslavie     2 décembre     23 décembre

2 janvier 2012     16 janvier     31 janvier     9 février     16 février     23 février     26 février
1er mars - Bab Amr     3 mars     Les guerres juives de Connard-Henri Lévy     4 mars     7 mars
15 mars     25 mars     2 avril     11 avril     24 avril     5 mai     9 mai     12 mai     17 mai
26 mai - Massacre à Houla     27 mai     29 mai     2 juin     10 juin     13 juin     18 juin
22 juin - L'affaire du F-4 turc     25 juin     26 juin     27 juin     3 juillet     5 juillet     10 juillet
13 juillet - Massacre à Treimseh     18 juillet - Attentat terroriste contre le siège de la Sécurité
20 juillet - Bataille de Damas ?     21 juillet     23 juillet - Armes chimiques     24 juillet     27 juillet
1er août     4 août     10 août     19 août     25 août     7 septembre     26 septembre
4 octobre - Tirs sur Akçakale     10 octobre - Piraterie aérienne     21 octobre     3 novembre
29 novembre     11 décembre     18 décembre     23 décembre - Massacre à Halfaya

Pourquoi Assad ne peut pas gagner




Le Liban


La Syrie

Syrie - carte détaillée  (178 ko)

Nord du Liban  (41 ko)
+ centre-ouest de la Syrie
(Homs, Rastane, Houla, Tartous)

Région située au nord d'Alep  (40 ko)

Golan annexé et Liban sud occupé
Source : Le Monde Diplomatique
(février 2000 - 84 ko)

Sud du Liban - carte détaillée  (148 ko)

Liban sud - Zone frontalière israélienne - Fermes de Chebaa
(Source : Wikipédia - 123 ko)

Le Litani  (33 ko)

Israël / Palestine - partie nord
(Source : Le Guide du Routard - 98 ko)





 Situation au LIBAN 

  • 1er janvier 2011 -  Comme le signale le ministère des Affaires étrangères de Beyrouth, Israël a violé la souveraineté libanaise à plus de 4.000 reprises au cours de l'année 2010, soit 11 fois par jour en moyenne. Si le Liban avait violé la souveraineté israélienne ne serait-ce qu'une seule fois, la guerre aurait éclaté depuis longtemps.  Eh oui, certains ont tous les droits, d'autres n'en ont aucun...

  • 9 janvier 2011 -  D'importantes réserves de pétrole et de gaz naturel se trouvent dans le sous-sol méditerranéen entre Chypre, le Liban et la Palestine-Israël. Inutile de dire qu'elles appartiennent de droit à Tel Aviv. Après tout, c'est à Son Peuple élu (poil au Q) que Dieu a donné cette Terre et ces Eaux, et non aux goyim.

    Voir cet article de Manlio Dinucci sur le site du Réseau Voltaire : Les Arabes dehors, Tel Aviv revendique toutes les ressources.




    L'Etat voleur juif est donc en train de s'approprier les gisements de gaz naturel et de pétrole qui se trouvent au large du Liban et de la bande de Gaza. La prospection et l'exploitation ont été confiées à un consortium "international" composé d'entreprises israéliennes et d'une compagnie américaine à capitaux juifs, Noble Energy, dont le PDG est le sioniste Charles D. Davidson, membre de l'American-Israel Friendship League et de nombreuses autres organisations de ce genre. (C'est le principe même de la "coopération internationale" judéo-juive telle qu'elle se pratique dans tous les domaines, principalement en politique - un exemple de juin 2010.)

Chute du gouvernement Hariri

  • 12 janvier 2011 -  Les membres de "l'opposition" quittent le gouvernement de Saad Hariri. Il s'agit des dix ministres désignés en novembre 2009 par le camp de la résistance (voir 9.11.2009) plus un onzième parmi les cinq qui "représentent" le président. Le gouvernement, avec ses 19 ministres restants, ne peut donc plus prendre aucune décision importante requérant la majorité des deux tiers ; il doit se contenter d'expédier les affaires courantes.

    Depuis des mois, la "communauté internationale" sionistico-sioniste israélo-américaine annonçait son intention de faire mettre en accusation par son tribunal fantoche (TSL) des membres de la résistance chiite libanaise. Saad Harari, qui n'ignore pas que c'est le Mossad qui a assassiné son père en février 2005, continue cependant de s'accrocher à la fiction israélienne. Ayant d'abord accusé la Syrie quand la chose les arrangeait, les imposteurs s'en prennent maintenant au Hezbollah. Depuis que Tel Aviv a concrétisé ses intentions, "l'opposition" de Beyrouth s'est efforcée d'établir un consensus avec le camp Hariri afin que l'Etat libanais en tant que tel rejette les accusations du soi-disant tribunal et exige une véritable enquête. Peine perdue, Hariri sait que le jour où il n'obéira plus aux sionistes, sa carrière politique sera terminée, mettant en danger ses privilèges financiers et peut-être même sa vie. Le premier ministre milliardaire se trouve d'ailleurs ces jours-ci à Washington, où les conseillers israéliens de la Maison Blanche, des Affaires étrangères et du Pentagone s'assurent de la solidité de sa laisse.

  • 14 janvier 2011 -  Les terroristes de Tel Aviv et leur presse internationale parlent de "chantage" et de "coup de force" du Hezbollah - comme si le parti de Nasrallah, avec ses deux ministres, avait mis le couteau sous la gorge de ses neuf partenaires pour les obliger à faire sauter le gouvernement. Cette réaction ridicule prouve la nervosité des sionistes. Maintenant qu'il n'y a plus personne à Beyrouth pour mettre en œuvre les décisions du TSL, la publication imminente de l'acte d'accusation devrait avoir autant d'effet qu'un pétard mouillé. Le Hezbollah avait d'ailleurs prévenu qu'il ne permettrait à personne - ni Libanais ni étranger - d'arrêter ses hommes sur ordre de l'axe israélo-américain. Et les alliés du parti chiite le soutiennent plus que jamais, semble-t-il.

    "L'opposition", apparemment renforcée par le groupe de Walid Joumblatt (sous toute réserve, car il est difficile de se fier durablement à cette girouette), ne veut pas "prendre le pouvoir" mais seulement débarrasser le Liban de la tutelle sioniste. Le TSL est doublement illégal. Il a été mis en place non pas par les Nations Unies mais par le Conseil de Sécurité de l'ONU. Pour être plus précis, par les USA et leurs deux marionnettes de Londres et Paris avec la complicité tacite de Moscou et Pékin. Il ne repose donc sur aucun fondement juridique valable. L'accord du Liban a été obtenu lui aussi de façon illégale. C'est le "gouvernement" de Fouad Siniora, renversé après la démission de six ministres le 12 novembre 2006 mais continuant de s'accrocher au pouvoir, qui a dit oui au TSL en janvier 2007, en totale violation de la constitution libanaise. Le président de la République (à l'époque Emile Lahoud) n'a jamais validé cette décision, pas plus d'ailleurs que le Parlement.

    Le camp de la résistance exige que l'on tienne compte de cette illégalité résultant de l'abus de pouvoir de Siniora. Le prochain gouvernement libanais devra libérer le pays de ses "engagements" illégaux à l'égard du TSL, refuser tout financement par le contribuable libanais de cette institution étrangère et interdire aux magistrats libanais de participer à la farce judiciaire mise en scène à Tel Aviv. A défaut de trouver une majorité parlementaire appuyant ce programme, "l'opposition" actuelle peut bloquer indéfiniment la formation d'un nouveau gouvernement. Pour le moment, même avec l'apport druze de Joumblatt, elle ne dispose que de 62 voix sur 128 - ce qui ne veut pas dire que les 66 autres députés lui soient tous hostiles. Mais il ne faut pas oublier que dans le cadre du mode de scrutin confessionnel pratiqué au Liban, "majorité" et "opposition" au Parlement ne reflètent pas la situation réelle dans le pays - voir Juin 2009 - Elections législatives.

    Indépendamment de cette arithmétique parlementaire, pourtant plus importante au Liban qu'en France (personne, au Parlement français, ne défend la souveraineté nationale), il est évident que si l'outil sioniste du TSL ne fonctionne pas, ses inventeurs en choisiront un autre : terrorisme, guerre de religion, agression militaire, etc... Les espions et autres agents pro-israéliens au Liban n'ont pas grand-chose à craindre. Malgré les beaux discours des responsables libanais, on n'exécute pas les traîtres condamnés à mort dans ce pays.


    Trois articles du Réseau Voltaire :

    ■  Accusations du TSL et tendance au Liban  avant la chute du gouvernement (article du 3 janvier 2011)

    ■  La fuite en avant des Etats-Unis  (article de Thierry Meyssan du 14 janvier 2011)

    ■  Un rappel utile :  Révélations sur l'assassinat de Rafic Hariri  (également de Thierry Meyssan - article du 29 novembre 2010)

    Le bilan du TSL :  Il a "falsifié une expertise, recruté et protégé de faux témoins, puis incarcéré arbitrairement des innocents durant quatre ans. Ignorant les preuves matérielles collectées sur la scène du crime et les enregistrements des drones israéliens, le TSL refuse de mettre en cause Israël et les USA et s'apprête à mettre en accusation des responsables militaires du Hezbollah afin d'ouvrir la voie à une nouvelle guerre US."  (Une guerre US, c'est une guerre israélienne menée par procuration.)


    Il est souvent question de "8-Mars" à propos de "l'opposition" patriotique libanaise et de "14-Mars" à propos de la "majorité" pro-israélicaine. C'est une allusion aux manifestations organisées par l'un et l'autre camp les 8 et 14 mars 2005, peu après l'assassinat de Rafic Hariri.

  • 23 janvier 2011 -  Les partis de "l'opposition" désignent leur candidat pour le poste de Premier ministre : le sunnite Najib Mikati. Dans l'autre camp, Saad Hariri est en ligne pour se succéder à lui-même. La question est maintenant de savoir si le bloc patriotique sera en mesure de réunir au Parlement les 65 voix nécessaires. Pour cela, il lui faudra plus que les votes du groupe Joumblatt. Les plus optimistes pensent pourtant que Mikati pourrait recueillir 70 voix - on verra...

    Le plus curieux est que le candidat anti-TSL est milliardaire lui aussi, bien qu'un peu "moins riche" que son rival. C'est un homme d'affaires engagé dans l'immobilier, le prêt-à-porter haut de gamme et les télécoms. De toute évidence, Nasrallah, Aoun et leurs alliés veulent rassurer les Occidentaux et neutraliser par avance les "arguments" (ou prétextes) israéliens, si tant est que la chose soit possible. Mikati a déjà exercé la fonction de Premier ministre à titre provisoire, en avril-juin 2005.

  • 24 janvier 2011 -  Pour protester contre ce qu'ils appellent le "coup d'Etat du Hezbollah", quelques centaines de partisans de Hariri descendent dans les rues de Tripoli et de Saïda. Ils lacèrent des portraits de Mikati, brûlent des pneus, érigent des barricades. On voit ce que le camp pro-israélicain entend par "démocratie". Les marionnettistes de Tel Aviv s'apprêtent-ils à saboter par la terreur l'alternance pacifique qui s'annonce ?

  • 25 janvier 2011 -  Avec le soutien de 68 députés sur 128, Mikati est chargé de former le prochain gouvernement. Le futur Premier ministre souhaite un cabinet "multicolore" englobant les perdants mais tenant compte, bien entendu, du nouveau rapport de forces.* Il n'est pas sûr que l'ancienne "majorité", qui a toujours été minoritaire dans le pays avant de le devenir maintenant au Parlement, accepte cette main tendue. L'inconvénient du système parlementaire dit démocratique, c'est qu'il joue parfois dans les deux sens - c'est assez rare, mais cela arrive.

    * Le profil confessionnel du gouvernement, lui, restera inchangé : 50 % de chrétiens, 50 % de musulmans.




    Les médias occidentaux sionisés digèrent mal l'amorce de changement politique au Liban. Pour la plupart de nos pressetitués, le Hezb reste un mouvement "terroriste" qui domine tout sur l'ordre de Téhéran. La chaîne francophone internationale TV5 a même prétendu que Mikati était un chiite proche du Hezbollah. Le téléspectateur désinformé n'apprendra jamais qu'il faut être sunnite pour devenir Premier ministre libanais (il y a eu une ou deux exceptions pendant la guerre civile) et que le Hezbollah n'est qu'une des composantes de cette vaste coalition patriotique plurireligieuse qui constitue l'authentique majorité.


    Comme pour illustrer l'extrême danger émanant du parti chiite libanais, le quotidien israélien Ha'aretz a signalé tout récemment que "suite au développement des capacités militaires du Hezbollah, en particulier en ce qui concerne la précision et le potentiel de destruction de ses missiles, l'armée israélienne a décidé de remplacer ses bases militaires ouvertes par des abris creusés dans les montagnes."  Wow !...

    A titre confidentiel, nous apprenons que Ben Laden, depuis son refuge d'outre-tombe, s'est déclaré prêt à faire profiter les tsahalos de son savoir-faire et de sa supériorité technologique. Les futures bases israéliennes ressembleront donc à celles qu'il exploite dans la région de Tora Bora (Afghanistan). En contrepartie, les sionistes feront attribuer le prochain Prix Nobel de la Paix - à titre posthume - à leur chouchou enturbanné.

  • 26 janvier 2011 -  Quelques détails sur le vote décisif : ce sont sept députés (druzes et autres) du groupe Joumblatt et quatre sunnites du Bloc Tripolitain de Mikati qui ont fait pencher la balance. C'est surtout à ces "dissidents" de Tripoli que s'en prennent maintenant les fanatiques du 14-Mars. Furieux, ils incendient la permanence des "traîtres".  Va-t-on bientôt assister à une "guerre de religion" sunnito-sunnite ?  Voilà qui ne colle pas du tout avec les clichés habituels propagés en Occident.



    Titre d'un "grand" quotidien "français" de désinformation appartenant au
    milliardaire Alexandre Pougatchev, fils d'un oligarque russe :



    CONTESTÉE PAR QUI ?...  PAR ISRAËL ?...


  • 31 janvier 2011 -  Comme le souligne Thierry Meyssan dans cet article, Hariri avait été élu Premier ministre par des députés représentant 45 % de l'électorat (contre 55 % pour la prétendue "minorité" ou "opposition"). Mikati, lui, vient d'obtenir le soutien de parlementaires représentant 70 % des votes populaires. Ces 70 % d'électeurs, bien que toujours sous-représentés car ne disposant que de 53 % des sièges au Parlement (68 sur 128), ont néanmoins réussi à reconquérir la majorité qui leur revient. C'est un coup dur pour Hariri, qui refuse obstinément de reconnaître sa défaite et de participer - à titre minoritaire - au nouveau gouvernement. L'Arabie Saoudite, après avoir tout essayé pour amener Saad Hariri à adopter une position moins pro-TSL, a fini par le lâcher au profit de Najib Mikati, jouant ainsi un rôle décisif dans le changement politique en cours. "Mikati annonce une politique de soutien à la Résistance nationale. La question de la lutte contre le projet sioniste est actuellement surdéterminante par rapport aux intérêts de classe." La souveraineté du Liban a donc la priorité, le social reste secondaire - avec un milliardaire à la tête du gouvernement, il fallait s'y attendre.

  • 11 février 2011 -  Le nouveau gouvernement n'est pas encore formé mais déjà le doute s'installe. Peut-on faire confiance à Mikati ?...  A l'issue des assises sunnites de Dar-el-Fatwa (quartier de Beyrouth), le futur Premier ministre approuve (avec Hariri) le texte du communiqué final qui constitue, selon le quotidien pro-occidental L'Orient Le Jour,  "un plaidoyer pour les constantes du 14-Mars, en particulier pour le tribunal international, et un réquisitoire contre les armes du Hezbollah et les pratiques politiques du 8-Mars tout au long de ces dernières années."  Le journal ajoute : "Seuls deux participants aux assises, les députés Kassem Hachem (Baas prosyrien) et Walid Succariyé (bloc du Hezbollah), ont formellement protesté contre le communiqué."

    Quelques jours plus tôt, Mikati avait déclaré dans une interview au Figaro : "Je n'ai rien promis au Hezbollah...  Le gouvernement reste engagé à respecter le protocole qui le lie aux Nations Unies à propos du TSL, à moins que les Libanais ne s'accordent à le revoir, à l'unanimité et avec un soutien arabe."  Autrement dit, il n'y aura de changement en la matière que si tous les Libanais (y compris Hariri et Geagea) et les pays arabes (lesquels ?) se prononcent pour l'indépendance du Liban vis-à-vis de l'axe Washington-Tel Aviv.  Question "foutage de gueule", il est difficile de trouver mieux...




    ♫ ♫
    "C'était pas la peine, c'était pas la peine,
    C'était pas la peine assurément,
    C'était pas la peine, assurément, de renverser le gouvernement...
    "

    (Tiré de La Fille de Monsieur Gogo,
    opéra-comique libanais pas si comique que ça.)

    Encore une fois, aucun "protocole" valide ne "lie" le Liban aux Nations Unies à propos du TSL - voir plus haut. Ni le Parlement ni le Président n'ont donné leur accord. Quant au gouvernement, il n'avait plus aucune compétence légale pour prendre ce genre de décision lorsque Siniora a signé le protocole préparé par ses maîtres, les Sages de Sion.

    Il est étonnant que le Hezbollah et ses alliés ne se soient pas mis clairement d'accord avec Mikati sur cete question essentielle avant de le désigner comme futur chef du gouvernement. On peut se demander comment tout cela va évoluer.

    A Tel Aviv, on rêve pour le Liban d'une révolu-sion à l'égyptienne. Manque de chance, à Beyrouth, on n'a pas de dictateur à chasser ; les marionnettes locales du sionisme n'arrivent pas à la cheville de Moubarak et elles sont de toute façon déjà renversées. Qui plus est, non seulement il n'y a pas de dictateur, mais il n'y a pas non plus de gouvernement. Alors, que faire ?... Renverser le Hezbollah, le désarmer, le détruire ? On a essayé en 2006, avec le résultat que l'on sait...

    Mais qu'on se rassure : le public américain - et dans une moindre mesure le public européen - sont tellement nuls et ignorants qu'on peut leur faire gober la "nécessité" d'une telle "révolution".

  • 18 février 2011 -  La peur a changé de camp. Suite aux menaces d'Ehoud Barak, ministre de la Guerre de Tel Aviv, qui avait demandé à ses tsahalos de se tenir prêts pour une nouvelle invasion du Liban, Hassan Nasrallah répond qu'en cas d'agression, le Hezbollah libérera la Galilée (nord d'Israël). On ignore bien sûr s'il s'agit d'une véritable option de la Résistance ; tout dépend sans doute de la nature de la prochaine guerre. Toujours est-il que cette annonce du leader chiite a jeté un froid au sud de la frontière. Les sionistes savent que, contrairement à la plupart des dirigeants arabes, Nasrallah n'a pas l'habitude de parler en l'air. S'il dit quelque chose, c'est qu'il est en mesure de le faire. Espérons que la dissuasion jouera à fond.

  • 19 février 2011 -  Nouvelle condamnation à mort, par un tribunal militaire libanais, d'un espion au service d'Israël. Les informations fournies par ce traître avaient conduit, entre autre, à l'assassinat de deux membres de la Résistance. C'est la sixième condamnation à mort depuis 2009, mais comme les précédentes, elle ne sera pas suivie d'effet. Les raclures pro-sionistes peuvent poursuivre tranquillement leurs activités, elles ne risquent pas grand-chose.

  • 20 février 2011 -  Les troupes de l'Etat voyou juif construisent un mur autour de la partie libanaise d'Al-Ghajar, une localité occupée depuis 2006 (carte). Depuis quatre ans et demi, les sionistes proclament régulièrement qu'ils vont bientôt se retirer de ce village. La dernière annonce de ce genre date de novembre 2010. Et il y a tout juste une semaine, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, confirmait "avec satisfaction" avoir reçu d'Ehoud Barak "l'assurance que les préparatifs pour le retrait étaient en cours."  On voit ce qu'il en est - les promesses israéliennes n'engagent que ceux qui y croient...

  • 24 février 2011 -  Lors d'une visite éclair à Beyrouth, les sénateurs américains John McCain et Joseph Lieberman rencontrent des personnalités politiques libanaises. Parmi elles : Hariri et Geagea mais aussi Mikati et Joumblatt. Peu avant la chute du gouvernement Hariri, le vice-président américain Biden avait d'ailleurs téléphoné à Joumblatt pour lui recommander de "bien voter". Cette nouvelle ingérence américano-sioniste dans les affaires libanaises et la complaisance des deux "transfuges" de l'ancienne "majorité" ne laisse rien présager de bon. La mise en place du nouveau gouvernement est bloquée depuis plus d'un mois.

    Dans le port de Lattaquié, en Syrie, arrivée de deux navires de guerre iraniens (une frégate et un bateau de ravitaillement) après passage par le canal de Suez (une première depuis 1979). Malgré quelques hésitations dues aux pressions israélo-américaines, la junte militaire égyptienne a fini par autoriser le transit - chose que Moubarak, le dictateur déchu, avait toujours refusée. Les généraux du Caire sont-ils en train de s'émanciper ?  Affaire à suivre...

  • 5 mars 2011 -  Le TSL, paravent de la CIA et du Mossad. Le procureur Daniel Bellemare du "tribunal" sioniste contre le Liban, après avoir mis au panier sans les consulter les pièces présentées par le Hezbollah en août 2010, poursuit son "enquête" bidon, comme si l'acte d'accusation rédigé à Tel Aviv n'était pas prêt depuis longtemps. "Bellemare exige que lui soit transmis un fichier complet des empreintes digitales de tous les ressortissants et habitants du Liban (soit environ 4,5 millions de personnes)."

    "Au cours des années précédentes, le TSL s'est fourni en violation des lois libanaises, mais avec la complicité des gouvernements Siniora et Hariri : toutes les données de communication téléphonique libanaises depuis 2003 (téléphones fixes et cellulaires ainsi que cartes prépayées), tous les dossiers universitaires de tous les étudiants pour la période 2003-2006, les empreintes digitales et les scans d'iris de tous les détenus, les copies de tous les passeports des ressortissants libanais et des résidents étrangers, tous les dossiers des abonnés à Electricité du Liban, toutes sortes de fichiers, dont ceux de la Banque centrale, de la Circulation routière, du ministère du Travail, des Hôpitaux, du Casino du Liban, etc...  Dans aucun pays au monde, un 'tribunal' n'a été autorisé à consulter, et encore moins à détenir, une telle quantité d'information. Ces données étaient par contre systématiquement collectées par l'armée israélienne durant l'occupation du Liban jusqu'à sa défaite et son retrait en 2000."

    Le président du TSL, Antonio Cassese, se dit "catholique agnostique" (?) mais sa femme est juive, Dieu merci...  Il est sympathisant et conseiller de l'organisation terroriste "iranienne" Khalq des soi-disant "Moudjahiddines du peuple" et lauréat du Prix Elie Wiesel (du nom d'un imposteur juif qui se dit "rescapé" d'Auschwitz, alors qu'un authentique survivant l'a démasqué depuis longtemps).

    On comprend donc qu'il est urgent pour le Liban - et pas seulement pour le Hezbollah - de cesser au plus vite toute collaboration avec ces créatures à la solde de l'Etat terroriste juif. Ce sera la pierre angulaire de la politique du nouveau gouvernement - si nouveau gouvernement il y a.

  • 13 mars 2011 -  A Beyrouth, le camp Hariri-Geagea mobilise ses troupes... contre les armes du Hezbollah - donc contre la Résistance et pour la soumission à l'axe américano-israélien. Pour cette journée du 13 mars, les responsables du 14-Mars avaient annoncé un million de manifestants ; c'est tout juste s'ils ont pu en rassembler 60 ou 70.000.  C'est dur de faire la révolu-sion...

  • 18 mars 2011 -  En rapport avec la révolu-sion en Libye, une résolution du Conseil de "Sécurité" de l'ONU, votée par 10 voix contre 0 et 5 abstentions, autorise la guerre contre ce pays. La Russie et la Chine, qui auraient pu empêcher la catastrophe en usant de leur droit de veto, ont eu la lâcheté de s'abstenir, comme presque toujours dans les cas similaires de ces 20 dernières années. Autres abstentionnistes : l'Inde, le Brésil et l'Allemagne. Parmi les dix Etats ayant voté en faveur de la guerre (camouflée, comme toujours, en action humanitaire), on compte bien sûr les USA, la Grande-Bretagne et la France, mais aussi le Liban (co-auteur de la résolution)*, le Portugal, la Bosnie, la Colombie, le Gabon, le Nigéria et l'Afrique du Sud.

    * Le 27 février, le Liban a voté à l'ONU une première résolution anti-Kadhafi. Et le 12 mars, à la Ligue arabe, il a approuvé un appel demandant aux puissances occidentales d'intervenir militairement en Libye. On voit que rien n'est dû au hasard.

    Bien que le Liban n'ait pas de gouvernement depuis plus de deux mois, le vote anti-Kadhafi est couvert, pour une raison ou pour une autre, par tous les groupes politiques et religieux du pays. Ironie du sort : pour le camp pro-occidental de Beyrouth, Nasrallah est un second Kadhafi ; on utilise contre lui à peu près les mêmes arguments mensongers que contre le leader libyen. Mais le Hezbollah ne voit pas d'inconvénient à s'aligner sur la propagande américano-sioniste pour taper sur le "tyran de Tripoli", sous prétexte que celui-ci aurait soi-disant fait assassiner, en 1978, l'imam chiite libanais Moussa Sadr, fondateur du mouvement Amal (c'est probablement le Mossad qui a fait le coup).

    Voir aussi : l'affaire Moussa Sadr - ou pourquoi l'Iran, le Hezbollah (et accessoirement la Syrie) aiment les rats libyens.

    Devant tant de schizophrénie, on attend avec impatience la prochaine guerre israélienne contre le Liban. Tant que les Arabes resteront incapables de surmonter leurs querelles idéologiques internes, le sionisme n'aura rien à craindre.

    (Cette remarque vaut d'ailleurs également pour l'Iran, pays musulman mais pas arabe. Bien sûr, l'Iran ne fait pas partie du Conseil de "Sécurité", mais s'il avait pu participer au vote, il n'aurait pas manqué d'approuver toutes les résolutions anti-Kadhafi. Triste réalité...)

    Il est évident que le coude-à-coude de la Résistance libanaise avec ses ennemis intérieurs face à la Libye, affaiblit la position du Hezbollah et de ses alliés. Cette union sacrée contre nature fait renaître l'espoir dans le camp pro-israélicain et permet à Hariri de réclamer encore plus fort le désarmement du Hezbollah. On voit mal en effet pourquoi il faudrait souhaiter la disparition du "dictateur libyen" et pas celle des "terroristes libanais". C'est le même discours, et cela fait partie du plan de déstabilisation du monde arabe. Israël compte bien faire sa révolu-sion au Liban (ainsi qu'en Syrie et en Iran).

    Nul ne peut jurer qu'il n'y aura pas demain une résolution de l'ONU autorisant les Etats-Unis, l'OTAN, l'UE ou n'importe qui, à bombarder les positions du Hezbollah au Liban. Et comme personne ne sait où elles se trouvent au juste, on aura le droit de tout détruire - pour le plus grand bien des sionistes. Bien sûr, le nouveau "gouvernement" islamiste de Benghazi applaudira à tout rompre.

  • 19 mars 2011 -  Dès les premières heures de l'attaque militaire de l'OTAN contre la Libye, la presse libanaise signale qu'un groupe pro-Kadhafi a attaqué le siège de l'ambassade du Liban à Tripoli et brûlé un drapeau libanais. A la suite de quoi, le président libanais Souleiman a déposé, auprès des Nations Unies, une plainte contre la Libye pour "violation des lois internationales". Complètement givré, ce mec. Il a soutenu activement trois résolutions anti-libyennes (deux à l'ONU, une à la Ligue arabe), ouvrant ainsi la porte à l'agression terroriste en cours. Et il vient maintenant emmerder le monde pour un drapeau brûlé. Incroyable... Vivement la prochaine guerre israélienne contre le Liban...

  • 4 avril 2011 -  A Beyrouth, toujours pas de nouveau gouvernement. On se demande chaque jour un peu plus ce qui a pris le camp patriotique de désigner Najib Mikati. Cet homme n'a que deux choses en tête : ses intérêts personnels de milliardaire libanais et la poursuite de la collaboration avec ses "anciens" alliés politiques. Sans les députés de son groupe, il n'existe pas de majorité au Parlement pour un nouveau cabinet. Par contre, une majorité composée de Mikati, Hariri, Geagea et quelques autres est tout à fait possible. En l'occurrence, la chose serait pire encore qu'une simple reconduction de l'ancien gouvernement, puisqu'il risquerait de ne plus y avoir de tiers de blocage pour la Résistance. Il n'est d'ailleurs pas impossible que ce soit là le but de la manœuvre : enlever aux alliés d'Aoun et de Nasrallah le peu d'influence dont ils disposaient jusque là.

    Quoi qu'il en soit, pour le moment, la rivalité des deux milliardaires sunnites Mikati et Hariri semble être le seul obstacle à la réalisation de ce projet parfaitement conforme aux aspirations américano-israéliennes.

  • 15 mai 2011 -  Pour la première fois depuis 1948, bravant les interdictions, les Palestiniens commémorent la Nakba simultanément en Palestine occupée et aux frontières. Slogan du jour : "La Nakba c'est fini, c'est le moment du retour..."  L'armée des tsaholos tire sur la foule ; il y a une vingtaine de morts en Cisjordanie, à Gaza, dans le sud du Liban (près de Maroun er Ras) et aux abords du Golan. En Egypte, la junte militaire, aussi docile vis-à-vis des sionistes que le régime de Moubarak, bloque l'accès au Sinaï afin d'empêcher une marche sur Gaza.

    Nakba Sunday : Majesty and massacre at Maroun al Ras  par Franklin Lamb. L'auteur décrit la manifestation côté libanais. Entre 70.000 et 100.000 Palestiniens (survivants de la Nakba ainsi que leurs enfants ou petits-enfants) ont afflué vers la frontière de leur patrie. Patrie d'où les sionistes les ont expulsés il y a 63 ans (pour les anciens) ; patrie qu'ils n'ont jamais vue de l'intérieur (pour tous les autres). Pour tous ces Palestiniens, le droit au retour n'existe toujours pas mais ils continuent de le revendiquer.

    Le rassemblement de Maroun est resté pacifique, les participants se contentant de planter leurs drapeaux sur la clôture frontalière... jusqu'à ce que les snipers israéliens entrent en action, tuant 10 personnes et en blessant 120. Le Hezbollah, présent sur place pour assurer le soutien logistique de la manifestation, n'a pas répliqué bien qu'il en aurait eu la possibilité. Ses combattants avaient repéré une bonne trentaine de tsahalos qu'ils auraient pu abattre sans difficulté - ce qu'ils se sont bien gardés de faire pour ne pas fournir à Israël le prétexte attendu pour perpétrer de nouveaux massacres. Mais les tueurs juifs ne perdent rien pour attendre. Le fondateur de leur Etat terroriste, Ben Gourion, disait entre deux carnages de la Nakba : "Les vieux Palestiniens mourront et les jeunes oublieront la Palestine". Six décennies plus tard, aucun Palestinien n'a oublié. Les jours d'Israël sont comptés, même si personne ne peut dire quand viendra la libération...

    Quelques jours plus tard, le Hezbollah érige à la frontière de Maroun un monument à la mémoire des Palestiniens tués à cet endroit (six selon Al-Manar). Sous les photos des martyrs, on lit en arabe et en hébreu, les mots : "Nous y retournerons".

  • 27 mai 2011 -  Près de Saïda, un attentat terroriste contre un véhicule de la FINUL blesse six Casques bleus italiens, dont deux grièvement. Cet acte est unanimement condamné par tous les partis libanais. On ignore qui en est l'auteur, bien qu'il ne soit pas difficile de deviner à qui profite le chaos.

    A Beyrouth, une étrange affaire éclate au ministère des Télécoms. Le ministre Charbel Nahas (proche de Michel Aoun) s'aperçoit un peu par hasard qu'un réseau de téléphonie mobile testé en 2008 (sous le gouvernement Siniora) et dont la mise en place était retardée ou ajournée depuis trois ans, est en fait déjà opérationnel depuis le début, sans que le ministère en ait été informé. Autre surprise : le centre du réseau se trouve au deuxième étage du ministère !...

    Lorsque Charbel Nahas décide d'examiner la chose de plus près, les Forces de sécurité intérieure (FSI) commandées par le général Ashraf Rifi (proche du camp Hariri), occupent le ministère, changent les serrures et empêchent le ministre et les agents techniques de pénétrer au deuxième étage : un véritable coup de force militaire sous couvert de crise gouvernementale. Bien entendu, on se pose beaucoup de questions sur la nature exacte de ce réseau clandestin, et surtout sur le but de sa mise en place. On ne serait pas étonné d'apprendre qu'il sert à canaliser une partie des activités antisyriennes ; il est fort probable qu'Israël joue un rôle central dans cette affaire.

Gouvernement Mikati

  • 13 juin 2011 -  Cinq mois après la chute de Saad Hariri, le nouveau gouvernement de Najib Mikati est enfin formé. Il est composé de 30 membres, presque tous issus de la nouvelle majorité (il y a deux ou trois "indépendants"). 18 de ces ministres ont été choisis par le 8-Mars (ancienne "opposition"), les 12 restants l'ont été par Joumblatt (3), Mikati (6) ou le président Souleïmane (3). Les 18 du 8-Mars comprennent 2 Hezbollah, 2 Amal, 6 CPL (parti de Michel Aoun), plus 8 représentants de petits partis. Le 14-Mars (camp Hariri-Geagea - nouvelle opposition) n'est pas au gouvernement - il avait refusé d'avance. (Comme toujours, le cabinet comporte 50 % de chrétiens et 50 % de musulmans.)

    Les adversaires du nouveau gouvernement se consolent en se disant que les ministres extérieurs au 8-Mars disposent d'une minorité de blocage d'un tiers, laquelle deviendra effective si Mikati et Joumblatt retournent à leurs anciennes amours, et si au moins un des hommes du président se joint à eux. Compte tenu de ce qu'on a vu et entendu de Mikati (voir plus haut) et connaissant le caractère versatile de Joumblatt, le risque est bien réel.


    LES TITRES À LA CON DE LA PRESSE AUX ORDRES :

    Le Hezbollah ne domine rien du tout. Au contraire, il est fortement sous-représenté, avec seulement deux ministres sur 30 (Agriculture et Affaires administratives). Il ne dirige aucun des grands ministères : ni la Justice (aux mains d'un CPL), ni la Défense (un allié du CPL), ni l'Intérieur (un homme du président), ni les Affaires étrangères (un Amal), ni les Finances (un homme de Mikati). Pour toutes les questions vitales de la politique libanaise ("tribunal" internaSIONal, indépendance à l'égard de l'axe Tel Aviv-Washington, intégrité territoriale et résistance, solidarité vis-à-vis du gouvernement syrien légitime), le parti de Nasrallah doit s'en remettre à ses alliés. Rappelons qu'il n'existe pas - ni au Liban ni ailleurs - de lobby pro-Hezbollah opérant sur le modèle d'un autre lobby innommable et tout-puissant. Le Hezbollah ne dispose pas de sayanim infiltrés partout qui lui permettraient d'imposer ses vues.

  • 16 juin 2011 -  Un espion israélien qui renseignait le Mossad depuis 1994 vient d'être arrêté par la Résistance et remis à l'armée libanaise. Il sera jugé et risque en principe la peine de mort (qui n'est en fait jamais appliquée). L'homme était un garde du corps de Wiam Wahab, leader du Tawhid (mouvement sunnite de Tripoli faisant partie du 8-Mars et donc allié du Hezbollah). Le comportement suspect du traître avait attiré l'attention lors d'une visite de Wahab aux responsables de l'organisation chiite. On voit que pratiquement tous les partis sont noyautés...  Ces derniers jours, Wahab avait déclaré qu'il fallait soutenir la Syrie et que si ce pays était visé par la subversion, c'était avant tout parce qu'il refusait de jeter par-dessus bord les principes de sa politique.

  • 17 juin 2011 -  Le sioniste allemand Detlev Mehlis, ancien "enquêteur" du TSL vient de découvrir que ce n'est pas seulement "le régime syrien" qui est "responsable" de l'assassinat de Rafic Hariri, mais le président Assad personnellement. Te fatigue pas, Schmock, c'est pas parce que tu fais du zèle qu'ils vont te redonner ton ancien boulot...

  • 18 juin 2011 -  Dans la région de Tripoli, violents affrontements sunnito-sunnites entre partisans et adversaires de Mikati, à l'occasion de la venue du Premier ministre dans son fief du Nord. On compte au moins six morts, dont un militaire (20 morts selon certaines sources). Les miliciens de Hariri, qui ont fomenté ces émeutes, prétendent interdire l'accès de la ville à leur nouvel ennemi.  Histoire de convaincre la "communauté internationale" que "Mikati = Assad", des "réfugiés syriens" participent aux troubles de Tripoli.

    Dans le Sud, comme chaque jour, violation de l'espace aérien libanais par des drones israéliens. (On se demande ce que la Résistance attend pour les abattre.)  Près des Fermes de Chebaa - carte - l'armée libanaise surprend une patrouille israélienne alors qu'elle tentait de kidnapper un berger à 250 mètres de la frontière ; les tsahalos prennent la fuite sans demander leur dû.

  • 24 juin 2011 -  Nouveau survol du Liban par des avions de chasse israéliens, cette fois dans le cadre de manœuvres militaires en vue de la prochaine guerre.

    A Beyrouth, le chef du Hezbollah annonce l'arrestation de trois espions infiltrés dans ses rangs, par bonheur en bas de la hiérarchie et donc sans conséquence sécuritaire pour l'organisation chiite. Cette fois, le Mossad n'a pas agi directement, préférant faire intervenir des services étrangers contrôlés par lui (CIA et un service européen non précisé).

  • 28 juin 2011 -  Après avoir reçu le feu vert israélicain, le "tribunal" sioniste contre le Liban (TSL - voir plus haut 14 janvier 2011) publie "l'acte d'accusation" préparé de longue date par l'ambassade US de Beyrouth. Officiellement, les noms des personnes mises en accusation par les assassins de Rafic Hariri ne figurent pas sur ce "document", mais la presse proche de l'opposition du 14-Mars a été prévénue d'avance et donne ces noms. Il s'agit de quatre membres du Hezbollah, dont Mustapha Badredine (beau-frère du dirigeant de la Résistance Imad Mughnieh, assassiné lui aussi par le Mossad) et Salim Jamil Al-Ayyash.

    Etant donné que l'effet de surprise de la publication est quasiment nul, les sionistes vont devoir trouver autre chose pour raviver la guerre civile enterrée depuis plus 20 ans. Le gouvernement Mikati, dans sa déclaration d'entrée en fonction, dit à propos du TSL qu'il "respectera les résolutions internationales tant qu'elles ne menacent pas la paix civile", formule assez vague résultant d'un compromis entre les positions patriotiques du 8-Mars (Nasrallah-Aoun) et les tergiversations du "centre" (Mikati-Joumblatt).

  • 2 juillet 2011 -  Première réaction du chef du Hezbollah après la publication de "l'acte d'accusation". Au TSL qui exige que les "coupables" soient arrêtés et extradés dans un délai de 30 jours, Nasrallah répond : "Aucune force ne pourra arrêter ceux qui sont mentionnés dans l'acte d'accusation... ni dans 30 jours, ni dans 30 ans ni dans 300 ans.".

    Preuves à l'appui (documents et vidéos), le leader chiite dénonce les liens des "enquêteurs" avec les services de renseignements américains et israéliens. D'ailleurs, Detlev Mehlis et son adjoint Gerhard Lehmann ont eux-mêmes reconnu être allés chercher leurs "informations" en Israël. Et après la fin de leur soi-disant enquête au Liban, au lieu de repartir avec leurs ordinateurs (77 desktops et 20 notebooks), ils les ont expédiés en Israël. D'autre part, beaucoup de "conseillers", "experts" et autres collaborateurs du "tribunal" se sont distingués dans le passé par leur hostilité à la Résistance et leurs attaches avec la CIA.

    L'Australien Nick Khaldas ("investigateur") a "travaillé" en Irak à la mise en place d'un service de renseignements irakien sous contrôle de l'occupant américain.  Le Britannique Michael Taylor (également "investigateur") est un ancien de Scotland Yard spécialisé dans la lutte contre contre le "terrorisme islamique".  L'Américain Darrel Mendez (responsable des poursuites au bureau du procureur) est un ex-marine lié à la CIA et au FBI.  Le Franco-Libanais Doreid Bcherraoui (conseiller juridique du procureur) "a été le premier à lancer via les médias des accusations contre la Syrie et les services libanais ; hostile à la Résistance et responsable de plusieurs décisions du bureau du procureur dans l'affaire des faux témoins".  Robert Baer (conseiller du procureur) est "spécialiste" des affaires islamiques. "Ancien officier de la CIA, il a été envoyé au Liban pour traquer Imad Mughnieh. Il a avoué, dans une interview avec une chaîne arabe, avoir travaillé près de 15 ans pour le kidnapper. [Mughnieh, un des dirigeants du Hezbollah, a été assassiné par le Mossad en février 2008 à Damas]. En 1985, Baer a participé à l'attentat contre [le chef religieux chiite] Sayed Fadlallah, tuant et blessant plus de 300 personnes."

    Le TSL est aussi synonyme de corruption et de magouilles.  Gerhard Lehmann a été pris en flagrant délit de vente de documents à la presse (il avait besoin d'argent).  Le Canadien Daniel Bellemare (procureur) a personnellement contribué à faire annuler les poursuites engagées par Interpol contre Mohammad Zouhir Sedik (un des faux témoins).  L'Italien Antonio Cassesse (président du "tribunal") est un grand ami d'Israël. "En 2006, Cassesse envoie une lettre adressée aux autorités israéliennes, dans laquelle il affirme qu'Israël est le seul pays démocratique de la région et le seul qui respecte les droits de l'homme. Dans cette lettre, Cassesse reconnait qu'Israël a occupé Gaza, mais considère que les Gazaouis ont eu recours à la violence et au terrorisme."

    L'opposition du 14-Mars réagit avec violence à ce discours et, si l'en en croit un article de L'Orient Le Jour, "elle décrète une guerre quasi totale" contre le gouvernement "pour faire triompher l'action du TSL".  Nasrallah y a déjà répondu par avance : "N'exigez pas du gouvernement Mikati plus que ce qui était attendu du précédent gouvernement. Si le gouvernement Hariri était encore en place, ou n'importe quel autre d'ailleurs, aurait-il pu arrêter les quatre personnes réclamées par le TSL ?  Bien sûr que non..."

  • 5 juillet 2011 : En bon élève de l'axe Washington-Tel Aviv, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammad Arabi, conseille au gouvernement de Beyrouth de ne pas entraver le "travail" du TSL.  Le plus curieux, c'est que le Hebzollah soutient depuis le début ce qu'il appelle la "révolution" égyptienne. De son côté, le "nouveau" pouvoir issu de cette "révolution" a à peu près autant de considération pour le Hezbollah que les Israéliens eux-mêmes. On voit que rien n'est simple au Moyen-Orient...

  • 11 juillet 2011 : Le "tribunal" fait annoncer par la presse sionisée qu'il y aura bientôt de nouveaux "mandats d'accusation" contre dix autres membres du Hezbollah.

    A propos du TSL, deux avis contradictoires au sein de la nouvelle majorité :

    ○  Le caméléon Joumblatt : "Je n'ai pas changé de position au sujet du TSL... Je reste opposé à toute mesure qui conduirait à une rupture avec le tribunal, comme le gel de la contribution financière libanaise ou le retrait des juges libanais..."

    ○  Wiam Wahab, chef du Tawhid (mouvement patriotique sunnite) : "Les résistants ne seront pas arrêtés...  Que les juges aillent se faire voir...  Le pied du dernier des résistants vaut tous les juges de ce tribunal..."  [Les pieds sont considérés comme impurs.]



    Côté opposition, voici l'ordure du siècle :

    Saad Hariri, alias Saoud Hariri,
    milliardaire saoudo-libanais né à Riyad.
    Soutient et protège les assassins de son père Rafic
    (tué par le Mossad en février 2005).


  • 18 juillet 2011 : Najib Mikati visite le Sud. C'est la première fois qu'un chef de gouvernement fait le déplacement. A cette occasion, il décare : "La volonté du peuple qui a décidé de résister, la volonté de l'armée qui était déterminée à la confrontation malgré ses faibles capacités, et la volonté des combattants qui ont pris la décision de défendre leur patrie, leur terre et leurs familles, et qui ont dirigé leurs armes contre l'ennemi et l'ont vaincu, sont les trois facteurs derrière la victoire de 2006 que nous allons célébrer à la mi-août prochain."  Beau discours, qui serait plus beau encore si Mikati n'avait pas pour habitude de raconter à ses interlocuteurs ce qu'ils ont envie d'entendre. C'est ce qui le distingue d'un Siniora ou d'un Hariri. On verra sans doute bientôt ce que valent de tels propos.

  • 25 juillet 2011 : En réponse aux pro-Israélicains qui réclament à cor et à cri le "désarmement du Hezbollah", Michel Aoun (chrétien maronite) déclare : "Le dossier des armes du Hezbollah ne peut être examiné que dans le cadre de la stratégie nationale de défense... Dire que la décision de guerre et de paix doit être détenue par l'Etat et non pas par le Hezbollah relève du délire. Cette décision est en réalité détenue par les Etats-Unis et Israël, et non pas par le parti de Dieu ou les Etats arabes... La guerre nous a été imposée par la force... On dit que les armes du Hezbollah sont illégales. Personnellement, j'affirme qu'elles tirent leur légalité du droit naturel à la légitime défense, qui correspond à la légalité établie par l'ONU..."

    Omar Karamé, dirigeant sunnite de la majorité et ancien Premier ministre dans les années 1990, rend également hommage à la Résistance : "Le 12 juillet 2006, Israël nous a attaqués par air, mer et terre, abreuvant nos villes et nos villages de feu et de métal et détruisant nos ponts et nos infrastructures. Et dès les premiers jours de cette guerre, l'ennemi a été sidéré par une résistance et des capacités défensives qu'il n'avait pas prévues. L'agression a été décuplée et, de même, la résistance, pour, in fine, renverser en 33 jours un équilibre de forces vieux de 60 ans, et redessiner les réalités militaires et stratégiques, au niveau du Liban et de la région..."

    Ces deux citations montrent une nouvelle fois à quel point il est ridicule et dérisoire de vouloir présenter la situation au Liban comme un conflit religieux.

    A l'occasion du cinquième anniversaire de la guerre de 2006, Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah chiite) met en garde Israël contre toute nouvelle agression ou tentative de s'approprier les richesses pétrolières qui se trouvent dans la zone maritime libanaise de 22.500 km2, en particulier les 850 km2 proches de la frontière, que l'Etat sioniste considère comme siens - voir plus haut. "La Résistance défendra les eaux territoriales comme elle l'a fait avec la terre."  (A titre de comparaison : superficie du Liban = 10.500 km2 ; superficie d'Israël = 21.000 km2.)


    La banlieue sud de Beyrouth fête le 5ème anniversaire de la victoire :

    Char Merkava pris aux agresseurs sionistes en 2006

  • 26 juillet 2011 : Nouvel attentat terroriste contre la FINUL à Saïda (comme deux mois plus tôt). Cette fois, les blessés, au nombre de cinq, sont des soldats français.

  • 31 juillet 2011 :

    LOGIQUE, NON ?...

    (vu dans L'Orient Le Jour)

    Ces jours-ci, les hariristes veulent désarmer non seulement le Hezbollah mais également le gouvernement de Damas. Pour soutenir "l'opposition" syrienne, ils n'hésitent pas à descendre dans la rue, surtout dans leur fief de Tripoli...


    ... mais ça n'a pas l'air de marcher très fort :

    (également dans L'Orient Le Jour)


  • 1er août 2011 : Près de Ouazzani (sud-est) une patrouille israélienne viole la frontière... et bat en retraite dès que l'armée libanaise fait son apparition. Des coups de feu sont tirés de part et d'autre mais personne n'est touché. Comme d'habitude, les tsahalos prétendent qu'ils ont été attaqués - pauvres victimes. Ils se trouvaient "près de la frontière", disent-ils (sans préciser de quel côté).

  • 2 août 2011 : Encore une incursion israélienne en territoire libanais, un peu plus à l'ouest cette fois, dans le secteur de Kouroum el-Chariqa, près de Meiss el-Jabal (carte). En multipliant les provocations, les criminels de Tel Aviv veulent-ils déclencher une nouvelle guerre pour détourner l'attention de leurs problèmes sociaux ?  Quand les grèves et les manifestations s'étendent partout, comme c'est actuellement le cas en Israël, rien de tel qu'une mobilisation générale pour mettre les contestataires au pas, en vertu du principe bien rodé selon lequel les ennemis des prolos juifs ne sont pas les banksters juifs mais... les Arabes.

  • 3 août 2011 : Emile Lahoud, président de la République libanaise jusqu'en 2007 (chrétien maronite), déclare : "Aucune personne sensée ne peut avoir de doutes au sujet de ce qui se déroule en Syrie... Il est évident que ce pays fait face à des attaques lancées par des groupes armés... Ce qui se passe là-bas fait partie du complot americano-israélien en vue de miner le rôle et la position de la Syrie dans la résistance aux visées expansionnistes, racistes et colonialistes d'Israël..."

    Michel Aoun (également chrétien maronite) estime de son côté : "Il n'y a pas de répression en Syrie, mais de la légitime défense... On cherche à imposer à Damas certaines politiques internationales concernant Israël et le soutien à la résistance... Quant aux droits de l'homme, ce n'est qu'un label commercial brandi par l'Occident. Où sont les droits de l'homme dans toutes leurs guerres ?..."

  • 15 août 2011 : Double problème sécuritaire pour le gouvernement Mikati : 1) Trois trafiquants d'armes à destination de la Syrie, que la Sécurité libanaise avaient arrêtés à Beyrouth au port de Solidere (une entreprise du groupe Hariri), ont été remis en liberté juste après leur transfert à la prison de Kobbé à Tripoli (fief haririste). Les ex-prisonniers avaient à leur actif plus de trente opérations de trafic d'armes entre Beyrouth et le port syrien de Banyas. On ignore qui est à l'origine de leur libération illégale (mais on s'en doute) - 2) Cinq terroristes islamistes étrangers qui avaient participé en mai 2007 aux combats de Nahr el-Bared contre l'armée libanaise, se sont évadés de la prison de Roumieh, dans le nord-est de Beyrouth. Là aussi on ignore qui a favorisé (ou organisé) leur fuite, mais il ne faut pas être sorcier... Il est probable que les islamistes sont en route pour la Syrie où ils se transformeront en "manifestants pacifiques opprimés par le régime". Leurs armes sont déjà sur place (la ville de Lattaquié, cible actuelle de la terreur antisyrienne, n'est pas très éloignée de Banyas).  On voit mal comment la coalition patriotique de Beyrouth pourrait se débarrasser de ce pouvoir parallèle qui sabote sa politique pour le plus grand bien de l'axe américano-israélo-saoudien.

    (Voir également plus bas Syrie - 8 août)

  • 17 août 2011 : Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, déclare à propos du Courant du Futur (le parti de Saad Hariri) : "Le Futur est aujourd'hui une milice au sens plein du terme, qui porte des armes et se répand dans les rues. C'est ce qu'ils ont fait à Tripoli, à Beyrouth et ailleurs. La milice se livre au sabotage lorsque l'Etat ne fonctionne pas à son goût. Elle refuse que quiconque d'autre qu'elle gouverne le pays. Elle veut s'imposer par la force aux dépens de tout le monde et de façon contraire à la loi... Lorsque Hariri et son gouvernement ont été renversés, on aurait dit que la fin du monde était arrivée. Les armes miliciennes du Futur sont apparues dans les rues et les menaces ont fusé de partout..."

    "Le problème du Futur, c'est qu'il ne prend pas en compte la situation du Liban. Il ne veut pas reconnaître que ce pays est multiconfessionnel et multipartite, et qu'il appartient à tous. Il croit que la présidence du Conseil est son apanage... La milice viole les lois et soustrait les fonds de l'Etat ; elle dissimule 11 milliards de dollars et utilise le port de Solidere pour les besoins de l'armement contre la Syrie..."

    "Le gouvernement Mikati est un coup porté contre le projet israélien. L'option adverse vise à faire du Liban un protectorat d'Israël."

    La milice haririste ne manque pas de renforts islamistes extérieurs. A ce sujet, L'Orient Le Jour écrit : "Les rapports sécuritaires en provenance du Liban-Nord [où se trouve Tripoli, le fief de Hariri] font état d'une mobilisation confessionnelle maximale et qualifient la situation de 'poudrière'. L'armée et les forces de l'ordre sont parvenues jusqu'à présent à maintenir le calme et à s'interposer aussi rapidement que possible entre d'éventuels adversaires. Mais chaque vendredi, la tension monte d'un cran après la prière et il devient de plus en plus difficile d'éviter les incidents qui opposent ceux qui appuient la révolte populaire [= la terreur islamiste en Syrie] et les partisans du régime syrien. Si les partisans du Courant du Futur ne participent pas en masse aux manifestations en faveur de l'opposition syrienne, leurs alliés islamistes le font et sont souvent encouragés à le faire."

    "Le Courant du Futur est sûr que le régime syrien va sauter dans les prochaines semaines et que la première conséquence de ce changement sera un renversement du rapport de force au Liban."

    En ce qui concerne le TSL, et après l'inculpation de quatre membres du Hezbollah (heureusement introuvables), les criminels américano-sionistes découvrent une nouvelle piste, celle de l'Iran (pas vraiment une surprise). Pour préparer le terrain, ils ont commandé un article accusateur à leur organe de propagande préféré, Der Spiegel.

  • 18 août 2011 : Intense activité militaire israélienne à Al-Ghajar (localité libanaise occupée depuis 2006 - carte).

    A Beyrouth, Hassan Nasrallah déclare à propos du "tribunal" : "Le TSL n'a retenu qu'une seule piste, occultant totalement les preuves circonstancielles qui pourraient incriminer Israël. Je disais récemment que s'ils étaient intelligents, ils ne le publieraient pas, cet acte d'accusation. Ils l'ont fait et c'est très bien : les gens peuvent juger par eux-mêmes du manque de transparence, d'objectivité, de crédibilité et de logique de ce TSL... Leur texte représente une grande injustice, qui ne se base sur aucune preuve directe. La seule chose sur laquelle s'appuie 'l'enquête' sont les communications téléphoniques et leurs coïncidences. Les quatre résistants sont victimes d'une calomnie fondée sur la capacité technique d'Israël de manipuler les données, de fabriquer des communications et même d'utiliser des numéros de personnes à leur insu..."

    Saoud Hariri, pour sa part, "appelle le Hezbollah à se démarquer des accusés".  Et si cette immonde raclure se démarquait des tueurs israéliens qui ont assassiné son père ?...

  • 9 septembre 2011 : Au cours d'une visite en France, Mgr. Béchara Raï, patriarche maronite libanais et évêque de Byblos (Djebail ou Jbeil), déclare qu'il est "d'accord pour désarmer le Hezbollah... mais seulement après la libération des territoires libanais encore occupés par Israël, et après le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers de Palestine". En ce qui concerne la Syrie, le chef religieux chrétien demande qu'on laisse Assad tranquille et met en garde contre le danger que l'extrémisme islamiste fait courir aux communautés chrétiennes de la région. La majorité patriotique applaudit, à commencer par Michel Aoun et l'ancien président Emile Lahoud. Le camp haririste et les chrétiens phalangistes de Fafa-Geagea poussent naturellement des cris d'orfraie.

  • 10 septembre 2011 : A quelques jours de la réunion des pays membres de la Convention sur les armes à sous-munitions, qui se tiendra à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnane Mansour (Amal), rappelle dans une conférence de presse que "le Liban est malheureusement l'exemple le plus récent dans la région pour avoir vécu les conséquences néfastes des bombes à fragmentation et leur potentiel de destruction... Israël a largué 4 millions de bombes de ce type au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest, au cours des dernières 72 heures de la guerre de juillet-août 2006, sans parler des dizaines d'engins explosifs non actionnés et des mines qui sont toujours semées dans ces deux régions."

    Depuis la fin de la guerre, ces bombes israéliennes ont fait 400 nouvelles victimes libanaises (50 morts, 350 blessés) dont un tiers d'enfants.  Inutile de préciser que ni l'Etat terroriste juif ni son protecteur américain ne veulent une interdiction. (Et puis quoi encore, on commence par interdire les bombes à fragmentation, puis ce sont les bombes au phosphore, et à la fin, on n'a même plus le droit d'holocauster le moindre enfant, ni libanais ni palestinien. On les voit venir les zantisémites...)

  • 25 septembre 2011 : A New York, en marge de l'Assemblée Générale de l'ONU, rencontre de Najib Mikati avec Hillary Clinton, ministre américaine de l'ingérence dans les Affaires étrangères, qui brandit la menace de "sanctions" contre le Liban si ce pays ne respecte pas les "sanctions" déjà édictées contre la Syrie [par la communauté internationale judéo-juive sioniste]. Peu de temps auparavant, Jeffrey Feltman, "adjoint" israélo-américain de Clinton (mais au-dessus d'elle dans la chaîne de commandement), avait dit à peu près la même chose.

  • 27 septembre 2011 : A peine rentré à Beyrouth, Mikati, pour montrer sa bonne volonté suite aux "conseils" israélo-américains reçus à New York, se déclare "plus décidé que jamais à entériner le financement du TSL".  Réplique de Michel Aoun : "Que Mikati prélève les 32 millions de dollars de ce financement sur sa fortune personnelle* qui est estimée à 5 milliards."

    Le gouvernement précédent s'était engagé (de manière illégale - voir plus haut 14 janvier) à financer le TSL pour moitié ; 45 millions de dollars de fonds publics libanais ont déjà été versés. Au sein du nouveau gouvernement, le Hezbollah et le CPL d'Aoun s'opposent à tout nouveau versement, tandis que Mikati et Joumblatt sont pour.

    * Quelques jours plus tard, Aoun évoquera "la possibilité de poursuites contre Mikati pour dilapidation de fonds publics s'il ne renonce pas au versement de la contribution libanaise".

  • 1er octobre 2011 : Au Hezbollah qui lui reprochait d'être "un acolyte d'Israël et de la CIA", Nick Khaldas, Juif d'origine égyptienne naturalisé australien et "investigateur" du TSL (voir plus haut 2 juillet), déclare sans rire : "Il n'existe aucune preuve qui suggérerait la participation d'Israël à l'assassinat de Rafic Hariri..."  (sous-entendu : aucune preuve parmi celles que j'ai "trouvées" au cours de mon "investigation", laquelle avait pour but de blanchir Tel Aviv et d'accuser la Résistance.)

  • 3 octobre 2011 : L'Etat dans l'Etat de Samir Geagea  par Pierre Khalaf.  L'enlèvement de l'homme d'affaires Jacques Obeid, à Maarab (au nord-est de Jounieh) par des miliciens du fasciste Geagea revêtus d'uniformes des Forces de sécurité intérieure, a révélé l'ampleur de l'infiltration de l'Etat par les comploteurs au service de la CIA et du Mossad. Obeid a été choisi pour ses liens avec la Syrie. Les hommes de main de Geagea, comme ceux de Hariri, sont à la pointe de la subversion antisyrienne et préparent une nouvelle guerre civile au Liban.

  • 9 novembre 2011 : Sur le rôle joué par certains milieux libanais dans la guerre larvée contre la Syrie, voir plus bas Syrie - 9 novembre.

  • 29 novembre 2011 : L'Etat voyou juif prétend que des roquettes - qui n'ont fait aucun dégât et que personne n'a vues - ont été tirées sur Israël depuis le sud du Liban. Ce type de provocation sioniste n'est pas nouveau, même s'il n'a pas éte utilisé ces derniers temps.

  • 30 novembre 2011 : En rapport avec le TSL (voir plus haut 27 septembre) et compte tenu du fait que le Hezbollah et le CPL de Michel Aoun restent strictement opposés à tout financement public de ce "tribunal" illégal, Najib Mikati a recours à un "stratagème" qui lui permet de "sauver la face" vis-à-vis de Washington sans pour autant mettre en danger l'existence de son gouvernement. Au lieu de prélever la cotisation "due" au TSL sur le budget régulier de l'Etat, il fait effectuer le virement par le débit d'un compte spécial dont il dispose, en tant que Premier ministre, auprès de la Banque centrale du Liban. Selon le journal libanais Al-Akhbar, "la plupart des fonds déposés sur ce compte proviendraient de dons effectués par des organismes locaux et étrangers".

  • 2 décembre 2011 : Près de Deir-Kifa, à l'est de Tyr, le Hezbollah détecte un dispositif israélien d'écoute électronique mis en place avec la complicité de l'unité française de la FINUL dont le quartier général est tout proche. L'aviation de l'Etat terroriste juif détruit aussitôt ce dispositif à l'aide d'un drone. Faire effectuer le "travail" d'espionnage par des militaires de pays "amis" sionisés présente moins de risques que de s'engager directement. Le bruit court d'ailleurs que le centre régional de la CIA (filiale du Mossad) aurait été transféré récemment de l'ambassade américaine de Beyrouth vers celle de Doha (Qatar) suite à l'arrestation de nombreux espions au Liban.

  • 9 décembre 2011 : Suite logique du revers subi une semaine plus tôt sur le front de l'espionnage, le Mossad commandite un attentat "du Hezbollah" contre les troupes de la FINUL : cinq militaires français sont blessés dans l'explosion d'une bombe.

    Le sioniste Jeffrey Feltman est en "visite" au Liban. Il a des "conversations" avec ses agents du camp Hariri ainsi qu'avec Mikati et Joumblatt. Le président de la République, Michel Souleïmane, refuse de le recevoir. (Lors de son dernier passage aux USA, en septembre, Souleïmane n'avait pu rencontrer Obama, les conseillers juifs de la Maison Blanche s'y étant opposés.)

  • 10 décembre 2011 : Le Hezbollah révèle de nouvelles informations secrètes sur la CIA : ""Un député du Hezbollah a fourni les noms, les dates de naissance, les surnoms des agents de la CIA au Liban, le mécanisme de leur action, et les objectifs de leur recrutement..."

  • 16 décembre 2011 : Selon le quotidien L'Orient Le Jour, les fonds versés au TSL le 30 novembre par Mikati (32,5 millions de dollars) ont été pris en charge par l'Association des banques du Liban (ABL). Les banquiers ont fait ce "sacrifice" pour éviter le risque de "sanctions" américaines.

  • 27 décembre 2011 : Position de Saoud Hariri sur la Syrie.

  • 5 janvier 2012 : L'Orient Le Jour, reprenant une information donnée par le site mauritanien La Liberté, signale que "le Mossad est derrière la catastrophe de l'avion éthiopien" qui s'est abîmé en mer le 25 janvier 2010 peu après le décollage de Beyrouth, faisant 90 morts. C'est à l'occasion du "démantèlement du plus grand réseau d'espionnage israélien en Mauritanie, conduit par des hommes d'affaires de nationalités arabes" que les autorités sont arrivées à cette conclusion.

    Chez l'un des espions arrêtés, un Jordanien d'origine palestinienne, on a retrouvé "le brouillon d'une lettre, écrite à la main, qui devait être adressée à l'ambassade des Emirats Arabes Unis en Mauritanie."  Dans cette lettre, l'homme "se présente comme un Jordanien travaillant pour le Mossad israélien et révèle sa participation à deux opérations : le meurtre de Mahmoud Al-Mabhouh [dirigeant du Hamas] à Dubaï en 2010 [voir Palestine - 17 février 2010] et l'explosion de l'avion de la compagnie éthiopienne au Liban, qui avait à son bord un membre du Hezbollah."

    Dans sa lettre, l'espion "demande à ne pas être livré aux services de renseignements jordaniens, en échange d'informations importantes sur ces deux affaires, ainsi que sur le réseau du Mossad en Mauritanie. Ainsi, il révèle des détails sur l'implantation du réseau, qui visait notamment à placer des agents en Arabie Saoudite sous le couvert d'une société touristique..."

    Il est tout simplement impossible, aujoud'hui, de trouver un seul pays au monde qui ne soit pas gangréné par le Mossad, ses sayanim et ses créatures...

  • 12 janvier 2012 : Arrestation par les services de renseignement de l'armée libanaise, du "doyen" des espions israéliens au Liban. Il collaborait depuis 35 ans avec le Mossad - détails.

  • 18 janvier 2012 : Le Premier ministre David Cameron, sayan numéro un de l'Etat voyou juif en Grande-Bretagne et descendant direct de Moïse, prétend que "le Hezbollah approvisionne en armes le régime du tyran de Damas". Il n'y a pas si longtemps, c'était au contraire la Syrie qui armait le Hezbollah. Impénétrable logique talmudiste...

  • 19 janvier 2012 : Comme le signale cet article d'Al-Manar, les empreintes digitales des Libanais sont la propriété d'une société "française" de "sécurité". En vertu d'un contrat de 1996, la Sagem, qui fait partie du groupe industriel et technologique Safran (anciennement Snecma), a établi les cartes d'identité libanaises et "gère" encore les données.

    Question à 1.000 shekels :
    A combien peut-on chiffrer la probabilité que les services israéliens disposent du libre accès à ces données ?
    A : 99,7 % - B : 99,8 % - C : 99,9 % - D : 100 %.

  • 11 février 2012 - Dans deux quartiers de Tripoli, Bab el Tabbaneh (à majorité sunnite) et Jabal Mohsen (à majorité alaouite), des violences éclatent, accompagnées de tirs et d'explosions. On compte trois morts et une trentaine de blessés. L'armée libanaise se déploie dans le secteur et tente de contrôler la situation. Ce n'est pas la première fois que les hariristes essaient d'étendre au Liban la révolu-sion syrienne et ses prétendus "conflits religieux". Tous les moyens sont bons pour contribuer à l'œuvre de destruction entreprise par l'axe américano-israélien.

  • 16 février 2012 - Pollution d'origine inconnue dans la capitale libanaise : le Nahr Beyrouth, ou fleuve de Beyrouth, vire au rouge. Les porte-voix de la communauté interna-sion-ale ne vont pas tarder à nous expliquer que c'est à cause du sang des "victimes de la répression syrienne".


    Pollution chimique :




    Pollution politique :

    Joumblatt (majorité gouvernementale - pour combien de temps encore ?)
    manifeste contre le "régime de Damas" qu'il défendait il n'y a pas si longtemps.
    Le Fantômas libanais réussit à allumer un cierge sans lâcher sa pancarte "Homs".
    Bravo...



    Il persiste et signe :

    Les inspirateurs de Joumblatt arment les terroristes depuis longtemps...




    Fantômas : "Mon psy israélien, le Dr Feltman, dit que je suis presque guéri..."






    2 mars 2012 :

    Le Hezbollah profite du réchauffement climatique
    pour augmenter ses stocks de boules de neige,
    mettant ainsi en danger l'existence d'Israël.


  • 3 mars 2012 - Arrestation à Saïda de deux Libanais qui espionnaient pour le compte d'Israël : un employé d'Ogero (téléphonie) et un chauffeur du ministère des Télécoms. Il ne risquent pas grand-chose.

  • 19 mars 2012 - Un mois après le fleuve de Beyrouth, c'est au tour du Litani de changer de couleur :




    Les Américains (d'origine irlandaise) ont trouvé cette nouvelle mode libanaise tellement géniale, qu'ils n'ont pas hésité à la reprendre chez eux :


    La rivière de Chicago le jour de la Saint-Patrick


  • 27 mars 2012 - Plusieurs avions israéliens violent l'espace aérien libanais pendant plus d'une heure. Un peu plus tard, un autre appareil tourne au-dessus du Liban pendant quatre heures. L'armée libanaise ne dispose apparemment d'aucun moyen de défense anti-aérienne ou, si elle en en dispose, elle est trop lâche pour l'utiliser.

  • 29 mars 2012 - A temps pour le 1er avril, un tribunal américain condamne le Hezbollah à verser 9,4 milliards de dollars de dommages-intérêts à un groupe de compagnies d'assurances, en rapport avec les attentats du 11 septembre. C'est le juge fédéral américain (et peut-être également israélien) George Benjamin Daniels, de la US District Court for the Southern District of New York, qui a prononcé ce jugement débile.

  • 24 avril 2012 - Encore une illustration de la manière dont le Hezbollah est perçu aux Etats-Unis (grâce aux efforts du lobby innommable qui a fait classer ce parti libanais dans la liste des "organisations terroristes") :


    (Source : Antiwar.com)

    Selon le FBI, il n'y a pas de camps d'entraînement du Hezbollah dans la région de Détroit,
    du moins pas de camps connus et en activité [ce qui n'exclut pas les autres camps].
    Pas non plus de menace spécifique contre les Juifs du Michigan
    [ce qui n'exclut pas les menaces plus générales].


  • 10 mai 2012 - Le TSL (voir plus haut 12 et 14 janvier 2011) a commis d'office des avocats pour "défendre" les quatre "accusés" (membres du Hezbollah) qui doivent être "jugés" par défaut (ils sont heureusement hors d'atteinte du "tribunal"). Apparemment, il n'existe aucun contact direct entre les "accusés" et leurs "défenseurs", mais ces derniers viennent cependant de contester la légitimité du "tribunal" : "La création du TSL n'étant pas légale, la chambre n'est pas compétente pour examiner l'acte d'accusation... Nous demandons l'abandon des poursuites..."

    On voit que c'est mal parti. Il est décidément de plus en plus difficile de trouver du personnel de qualité. Il va falloir prendre des avocats juifs de New York : ils sont plus chers mais aussi plus fiables.

  • 11 mai 2012 - Par la bouche du sioniste israélien David Cohen, responsable des affaires de "terrorisme" et de renseignement financier au ministère des Finances de Washington (un des innombrables "conseillers" juifs d'Obama), les Etats-Unis recommandent aux banques libanaises (qui appartiennent de toute façon en grande partie au clan Hariri ou à la finance interna-sion-ale) d'appliquer scrupuleusement l'embargo financier contre la Syrie.

Retour de la guerre civile ?

  • 13 mai 2012 - Des émeutes salafistes à Tripoli font quatre morts, dont un militaire libanais. La chose n'est pas sans rappeler ce qui s'était produit quelques mois plus tôt (voir plus haut 11 février). Prétexte invoqué, cette fois : l'arrestation par l'armée d'un terroriste rentré de Syrie.

    Les salafistes tentent de prendre le contrôle de la ville de Tripoli  par Pierre Khalaf.

  • 20 mai 2012 - Dans le district du Akkar (nord du pays - carte), l'armée libanaise s'efforce de garder le contrôle mais la situation reste tendue. Les hariristes jettent de l'huile sur le feu. Un député sunnite du "Courant du futur" (le parti du milliardaire extrémiste) exige ouvertement que l'armée se retire de cette zone (afin de laisser les coudées franches aux terroristes).

    Dans une lettre adressée à Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, l'ambassadeur syrien auprès de cette organisation écrit : "Les bureaux des associations caritatives dirigées par des groupes salafistes et le Courant du Futur dans les régions libanaises frontalières avec la Syrie, sont devenus des abris pour les terroristes d'Al-Qaïda et des Frères musulmans. Ceux-ci s'infiltrent en Syrie, perpètrent leurs attaques et rentrent ensuite au Liban pour se réfugier dans ces bureaux... Les combattants blessés sont soignés dans les hôpitaux appartenant au Courant du Futur et financés par certains pays comme l'Arabie Saoudite et le Qatar... Une cinquantaine de terroristes sont basés à Qalamoune, près de Tripoli. Ils possèdent des cartes estampillées par les Nations Unies, qu'ils utilisent pour franchir, avec leurs armes, les points de contrôle de l'armée libanaise... Des dépôts d'armes ont été mis en place dans certaines régions frontalières au Nord Liban. Ces armes sont acheminées illégalement, soit par mer, soit à bord d'avions appartenant à certains pays, sous couvert d'aide humanitaire au peuple syrien..."

    L'ambassadeur "appelle les Nations Unies à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces opérations et interroger toutes les parties responsables, dont les pays qui fournissent des armes et facilitent le passage des terroristes en Syrie."  Ban Ki-Moon, lui, n'est au courant de rien...

  • 22 mai 2012 - Après Tripoli, la violence armée frappe maintenant Beyrouth : deux morts et une vingtaine de blessés dans une attaque de miliciens hariristes (sunnites) contre le siège du Parti du courant arabe, une petite formation (également sunnite) de la coalition gouvernementale. Les fauteurs de troubles rêvent de guerre civile. L'Arabie Saoudite et le Qatar recommandent à leurs ressortissants de quitter le Liban - une recommandation qui, bien entendu, ne vaut pas pour les terroristes payés par ces deux pays.

    A propos des émeutes du Akkar, Michel Aoun déclare qu'il s'agit d'un "complot de Joseph Lieberman et de Jeffrey Feltman pour imposer une zone tampon avec la Syrie..."  (Ces deux sionistes israélo-américains sont respectivement sénateur et vice-ministre des Affaires étrangères à Washington.)  Le dirigeant maronite libanais prône un renforcement de l'armée nationale dans le nord du pays, afin de défendre la souveraineté du Liban face aux menées extrémistes de "ceux qui lancent des appels à la création d'une armée libanaise libre" calquée sur le modèle de 'l'ASL', et qui sont prêts à "ériger un émirat islamiste dans le Nord."

  • 29 mai 2012 - Depuis une semaine, une autre affaire empoisonne l'atmosphère politique au Liban : onze pèlerins chiites libanais ont été enlevés dans la province d'Alep (nord-ouest de la Syrie) alors qu'ils rentraient d'Iran par la route, via la Turquie. Des chiites libanais font régulièrement ce genre de pèlerinage, même si on peut se demander s'il n'aurait pas été plus prudent de prendre l'avion que de traverser la Syrie en guerre et la Turquie hostile. Ce qui était possible et fréquent en 2010, et en partie en 2011, ne semble plus l'être en 2012.

    Quoi qu'il en soit, les pèlerins ont été kidnappés peu après avoir franchi la frontière turco-syrienne. On ignore qui sont les ravisseurs, mais on s'en doute. Il est probable que ceux-ci, loin d'agir seuls, ont bénéficié du soutien des autorités turques, et que les victimes sont retenues prisonnières en Turquie. Il a été question un moment de les échanger contre des salafistes arrêtés en Syrie, voire même de contraindre Nasrallah à dénoncer le "régime" syrien comme coupable du massacre de Houla (voir plus bas Syrie - 26 mai 2012).

    Les adeptes de la révolu-sion antisyrienne (à commencer par les hariristes) ont accusé les pèlerins d'être "des agents du Hezbollah" (très original). Toujours est-il que plus la situation perdure, plus le Hezbollah a de difficultés à calmer l'ardeur de ses partisans. En retardant la libération des kidnappés, les commanditaires de l'enlèvement favorisent les tensions entre la base chiite libanaise et le Hezbollah (ou accessoirement Amal) et, d'autre part, entre chiites et sunnites libanais.

  • 2 juin 2012 - Les bandes islamistes renforcées par les milices de Saoud Hariri continuent de semer la terreur dans la région de Tripoli : au moins 14 morts et une cinquantaine de blessés en moins de 24 heures à Bab el Tabbaneh et Jabal Mohsen.

  • 5 juin 2012 - A Tripoli, des commerces appartenant à des Libanais alaouites ont été incendiés. Des tireurs isolés s'en prennent aux passants, donnant à certains quartiers des airs de ville fantôme. Ailleurs, des barricades séparent partisans et adversaires de l'émeute salafiste. L'armée est déployée et s'efforce d'empêcher le retour de la guerre civile.

  • 9 juin 2012 - Deux petites phrases émanant du camp patriotique libanais :

    ▪ Michel Aoun : "L'Armée syrienne libre se trouve désormais dans le Akkar et à Tripoli..."

    ▪ Walid Succariyé, député du Hezbollah : "Le plan des pays occidentaux d'établir une base contrôlée par l'opposition syrienne au Liban-Nord afin d'attaquer le régime de Damas pourrait détruire l'Etat libanais et provoquer la mainmise d'Al-Qaïda sur le Nord..."

    (On remarquera au passage que même les alliés de la Syrie adoptent le vocabulaire dicté par les pays occidentaux : Armée syrienne libre, opposition syrienne, régime de Damas, Al-Qaïda - le tout sans guillemets. La capitulation commence dans les esprits, au niveau du langage...)

  • 13 juin 2012 - Près de six ans après l'agression criminelle de l'Etat terroriste juif contre le Liban, le sud du pays continue de souffrir des conséquences. Selon L'Orient Le Jour, beaucoup des quatre millions de bombes à fragmentation lâchées par Israël en 33 jours de guerre (le chiffre qui circulait à l'époque était bien moins élevé) n'ont pas explosé et n'ont toujours pas été retrouvées ni désamorcées. Un tiers du territoire sud-libanais est affecté. Depuis 2006, 408 personnes ont été tuées ou mutilées par l'explosion de ces bombes. L'aide de l'ONU (Programme des Nations Unies pour le développement) est tellement faible que les opérations de déminage (du moins celles que le Hezbollah n'a pas lui-même effectuées ou fait effectuer) ne progressent que très lentement. Elle ne seront achevées qu'en 2016 (à condition qu'il n'y ait pas d'ici là de nouvelle guerre sioniste). Mais même pour atteindre ce modeste objectif, le Liban aurait besoin de 35 équipes de déminage, et il n'en a que 24.

    Comme toujours (ce que L'Orient Le Jour ne dit évidemment pas) Israël jouit de la plus totale impunité en la matière. Il laisse les autres payer pour ses guerres et leurs conséquences, et peut bien tranquillement préparer les suivantes. Tel Aviv n'a toujours pas fourni au Liban les cartes des lieux bombardés en 2006, ce qu'il s'était pourtant engagé à faire. Quand des cartes ont été fournies, elles se sont avérées fausses ou inutilisables.

  • 19 juin 2012 - Emeutes autour des camps de réfugiés de la région de Tripoli, à Nahr el-Bared d'abord, puis à Aïn el-Héloué. Les Palestiniens (vrais ou faux) affrontent l'armée libanaise, il y a plusieurs morts.  Nahr el-Bared s'était rendu tristement célèbre en mai 2007 (voir page précédente). A l'époque, on n'avait pas très bien saisi l'enjeu, du moins au début. Cinq ans plus tard, à la lumière des événements de Syrie et du Nord-Liban, on comprend d'emblée que la subversion islamiste étrangère sévit aussi sur ce terrain, se camouflant (mal) derrière la feuille de vigne palestinienne.

    Comme par hasard, les troubles coïncident avec la remise en liberté de sept islamistes détenus à la prison de Roumieh - quand on ne les aide pas à s'évader (voir 15 août 2011) on les libère tout simplement.

    A ce propos, il faut signaler que la position ambiguë du Hamas palestinien (ou plutôt d'une partie de sa direction - voir Syrie - 24 février 2012) favorise l'entreprise subversive. Le Hamas soutient en effet la révolu-sion en Syrie, et il est probablement mêlé à ce qui se passe dans la région de Tripoli. Il n'a sans doute pas été difficile de réveiller les instincts islamistes de ce mouvement qui, ne l'oublions pas, a été mis en place à l'origine avec l'aide du Mossad mais s'est émancipé depuis - enfin, on croyait qu'il s'était émancipé...

  • 30 juin 2012 - A Maroun er Ras (un village du sud-ouest situé tout près de la frontiére israélienne - carte) une patrouille de Casques bleus de la FINUL qui photographiait les lieux, se fait prendre en flagrant délit par des militants du Hezbollah et confisquer son matériel. Ce n'est pas la première fois que les "forces de paix" de l'ONU espionnent ainsi pour le compte d'Israël : elles ont avant tout pour "mission" d'être l'œil de Tel Aviv dans la région - voir page précédente 3 et 10 juillet 2010.

    Cette fois, les espions sont des Irlandais, mais cela ne change strictement rien à la situation. L'Irlande, bien que n'étant pas membre de l'OTAN, collabore néanmoins avec celle-ci dans le cadre du "Partenariat pour la paix" (sic). Ses militaires ne sont pas moins pro-sionistes que les Français ou les Italiens qui constituent le gros de la FINUL (Force intérimaire israélophile des Nations Unies au Liban).

    Mais de toute manière, la FINUL c'est l'ONU, et on sait comment cette organisation se comporte dans l'affaire syrienne (voir plus bas un exemple d'avril 2012).  L'ONU prépare le terrain avant que l'OTAN n'entre en action ; si l'on fusionnait les deux, personne (ou presque) ne s'en apercevrait...

  • 1er juillet 2012 - Près de Zrariyé, une localité située au nord du Litani, au nord-est de Tyr (carte), le Hezbollah découvre un dispositif d'espionnage israélien... que l'aviation sioniste détruit aussitôt à coup de missile. Dans ce cas également, il y a des précédents (voir plus haut 2 décembre 2011). La seule différence, c'est que le secteur en question n'est pas patrouillé par la FINUL, et à moins que les hommes de l'ONU n'aient enlevé leurs casques bleus avant d'aller déposer l'engin pour ne pas attirer l'attention, il faut croire que l'Etat voyou juif a eu recours à d'autres complices.

    Un peu plus au nord, à Saïda, le cheikh intégriste sunnite (salafiste) Ahmed Al-Assir, encouragé par l'opposition haririste, bloque les rues avec ses partisans. Il entend "protester contre les armes du Hezbollah" et exige que celles-ci soient "remises sans délai à l'armée libanaise". L'idée d'un Hezbollah désarmé est plus rassurante, aux yeux de certains, dans la perspective d'une reprise de la guerre civile et d'une nouvelle invasion israélienne.

  • 4 juillet 2012 -  Pourquoi les matons libanais aiment l'Europe :


  • 6 juillet 2012 - Nouvelle visite de John McCain à Beyrouth (voir Syrie 6.7.12).

  • 10 juillet 2012 -  Le Hezbollah démantèle une cellule d'espionnage à la solde du Mossad.  Les trois hommes démasqués avaient pour tâche de recueillir des informations sur les activités et les mouvements de certains dirigeants du parti chiite, et d'attirer l'un d'eux dans un lieu où il aurait été kidnappé par d'autres agents pro-israéliens. Une de ces larves s'est même rendue à Paris ; la police française a alors fait semblant de l'arrêter pour contrebande, alors qu'en réalité on lui faisait suivre un stage de formation auprès d'un service occidental non précisé. (Probablement un service dont le nom commence par DG et se termine par SE, un service sionisé jusqu'à l'os comme tous les services occidentaux, et où le type en question a peut-être côtoyé Mohamed Merah...)  L'article ne dit pas ce que sont devenus les trois collabos. Comme le Hezb ne leur a pas passé la corde au cou, ce qui est bien dommage, ils ont sans doute été remis à la Justice libanaise ; ils risquent tout au plus quelques mois de prison.

  • 17 juillet 2012 -  Violation de frontière dans le sud-est :


    900 nouvelles recrues pour l'armée des tsahalos : ça va faire des jaloux à Tel Aviv

    On saluera au passage la brillante performance des soldats sionistes. D'accord, vingt militaires armés jusqu'aux dents n'ont pas réussi à s'imposer face à deux bergers qui avaient tout au plus des couteaux... Mais quand même, 500 à 800 mètres, c'est énorme, c'est deux fois plus que pendant la guerre de 2006.

    Bon, il faut s'attendre à ce que les zantisémites accusent l'Etat juif d'agression et de vol. Il y en aura même qui diront que les tsahalos ont eu de la chance de ne pas tomber sur une patrouille du Hezbollah qui les aurait passés à la moulinette ou faits prisonniers...

    Peu importe, les historiens retiendront qu'Israël a gagné la Guerre des Chèvres de juillet 2012.

    (On ne connaît pas encore la réaction officielle de Biquette... Elle n'a pas de page FessesBouc...)

  • 28 juillet 2012 -  La girouette druze Walid Joumblatt fait encore partie de la majorité gouvernementale libanaise avec Aoun et le Hezbollah, mais son acharnement anti-Assad ne cesse de croître. Il y a quelques mois, l'hostilité antisyrienne de cet ancien "pro-Damas" était encore relativement "modérée" (voir plus haut 16 février 2012). Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui, à en juger par sa dernière sortie qui n'est rien d'autre qu'un appel au meurtre :


    Le "ouah-ouah-lid" loufoque est devenu un chien enragé. Il va falloir le piquer...

  • 9 août 2012 -  En marge de la guerre terroriste menée contre la Syrie, une affaire extrêmement louche éclate au Liban : Michel Samaha, personnalité chrétienne maronite, est arrêté par les FSI (Forces de sécurité intérieure) pour avoir "planifié, à l'instigation de Damas, plusieurs attentats à la bombe au Liban-Nord, et précisément au Akkar, l'objectif étant de provoquer une discorde sunnito-alaouite et sunnito-chrétienne." Samaha aurait "avoué que les explosifs préparés à cette fin ont été transportés de Syrie à bord de sa voiture et remis au Liban à un complice qui a lui aussi été arrêté".

    Michel Samaha a été membre des Phalanges Kataëb pendant la guerre civile, mais est ensuite devenu pro-syrien, occupant même le poste de ministre de l'Information en 1992-1995, puis de nouveau en 2003-2004, pendant la "Pax Syriana". Contrairement à beaucoup d'autres hommes politiques libanais, il n'a pas retourné sa veste en 2005, après l'assassinat de Rafic Hariri et le retrait de l'armée syrienne du Liban. Depuis 2006, il est membre du Rassemblement national, un groupe politique multiconfessionnel dirigé par Omar Karamé (sunnite), où il côtoie Talal Arslan (druze) et Soleimane Frangié (maronite). Tous ces gens représentent le camp patriotique, prônent le contraire de la discorde religieuse et réprouvent l'intervention étrangère en Syrie. C'est un motif suffisant pour se retrouver dans le collimateur de Feltman et compagnie.

    Les FSI, qui sont plus ou moins tiraillés par les luttes intestines propres au Liban et n'obéissent que sporadiquement à leur ministre de tutelle Marwan Charbel (également maronite, un des trois "hommes du président" dans le gouvernement Mikati), ont très certainement été manipulés, pour ne pas dire plus. Dans cette étrange affaire, ils inversent complètement les rôles et reprochent à un allié de la Syrie (pays victime du terrorisme) des activités terroristes que soutiennent en réalité les supporters du camp israélo-américain (sunnites du clan Hariri et chrétiens de la faction fafa-phalangiste de Geagea). Si les services de sécurité voulaient arrêter de véritables trafiquants d'armes et d'explosifs (dans le sens Liban-Syrie et non le contraire), il leur suffirait d'aller faire un tour du côté de Tripoli et d'ouvrir les yeux.  A suivre...

  • 10 août 2012 -  Dans l'affaire Samaha, il semblerait que le général Wissam Hassan, chef du Renseignement des FSI et sympathisant du clan Hariri, soit à l'origine de l'arrestation. Lors de l'assassinat de Rafic Hariri par le Mossad, Hassan était responsable de la "sécurité" du Premier ministre, et il est probable qu'il a - au minimum - facilité l'attentat, s'étant volontairement absenté ce jour-là (14 février 2005).

    Plus tard, Wissam Hassan a collaboré avec les services occidentaux lorsqu'il s'est agi de détourner les soupçons vers la Syrie et le Hezbollah. Le camp patriotique a toujours réclamé son départ sans jamais pouvoir l'obtenir : le gouvernement Mikati est un édifice fragile basé sur des compromis politiques quotidiens.

    Hassan entretient également des contacts avec les ravisseurs des onze pèlerins chiites libanais kidnappés le 29 mai 2012, son rôle consistant moins sans doute à obtenir leur libération, qu'à pousser le gouvernement de Beyrouth à condamner Damas.

    L'homme de l'axe Washington-Tel Aviv au sein des FSI exige aussi, pour le compte de ses maîtres, l'extradition par la Syrie du général Ali Mamlouk (l'homologue syrien de Wissam Hassan), qui est paraît-il "derrière Samaha". Comment dit-on chutzpah en arabe ?...

  • 15 août 2012 -  Suite au kidnapping d'un de ses membres, Hassane Mokdad, par des terroristes syriens, le clan (ou grande famille) chiite Mokdad de la Békaa (nord-est du Liban) capture à son tour, en territoire libanais, 30 Syriens soupçonnés d'appartenir à "l'ASL". Après contrôle, dix des prisonniers sont relâchés car ils n'ont rien à voir avec les rats islamistes. Maher Mokdad, porte-parole du clan, menace en outre d'enlever des ressortissants du Qatar, de Turquie et d'Arabie Saoudite vivant au Liban, vu que ces trois pays commanditent "l'ASL".

    Un des terroristes capturés par les Mokdad a révélé qu'il avait pour mission de fournir des armes aux "rebelles syriens" et que le financement était assuré par Khaled Daher, un député du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri. Daher appelle depuis plusieurs mois à "chasser l'armée libanaise du Nord", ce qui a presque réussi. Les militaires, quand ils sont encore là, se contentent de faire profil bas et laissent agir à leur guise les terroristes et leurs complices. Après les FSI (voir 9 et 10 août 2012), l'armée est elle aussi de plus en plus manipulée - ou du moins paralysée - par le camp américano-sioniste. C'est une des conditions nécessaires pour que la guerre de Syrie puisse déborder ouvertement sur le Liban.

  • 16 août 2012 -  A La Mecque, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vote l'exclusion de la Syrie. Sur la position du Liban, voir plus bas : Syrie - 16 août 2012.

    Hezbollah : ce que les grands médias occidentaux vous cachent - Interview de Nawaf Al-Mousawi, député libanais et ancien responsable des Affaires étrangères du Hezbollah.

  • 17 août 2012 -  A l'occasion de la Journée annuelle d'Al-Quods (Jérusalem), Hassan Nasrallah déclare : "En cas d'attaque de la part de l'entité sioniste, nous transformerons en enfer la vie de centaines de milliers d'Israéliens. Il y a des objectifs en Palestine occupée [= Israël + les colonies juives de Cisjordanie] qui peuvent être visés avec un petit nombre de missiles. Nous possédons ces missiles et n'hésiterons pas à les utiliser pour protéger notre peuple et notre pays... Nous savons où frapper afin de faire des dizaines de milliers de morts israéliens et non 300 ou 500 [comme le prévoit la racaille de Tel Aviv]... Le prix d'une guerre contre le Liban sera très, très élevé... Nous pourrons changer la face d'Israël, le prix à payer par l'agresseur sera incomparablement plus lourd qu'en 2006... Et une éventuelle attaque israélienne contre l'Iran provoquera une riposte énorme..."

    Jusqu'à présent, le chef du Hezbollah n'a jamais rien promis sans tenir parole. Contrairement à la plupart des autres dirigeants arabes ou musulmans, vantardise et fanfaronnade ne font pas partie de son répertoire. Les Israéliens le savent et l'ont déjà vérifié à leurs dépens, même si les psychopathes qui dominent l'Etat terroriste juif refusent d'en tenir compte. Leurs plans en vue de la Troisième Guerre mondiale, notamment l'option Samson, relèguent au rang de simple péripétie toute nouvelle guerre contre le Liban.

    En temps normal, la société israélienne, indifférente aux pertes arabes, commence à s'affoler dès que ses propres pertes atteignent la centaine : chacun sait qu'en matière de souffrance, seule compte la souffrance juive - la vie d'un seul juif vaut celle de cent goyim...  Alors, imaginez vingt ou trente mille Israéliens tués...  Ce qui pourrait également impressionner la population (pas les dirigeants), à part des frappes ciblées sur des bases militaires ou - mieux encore - sur le centre de Dimona, ce serait la destruction de symboles de la domination sioniste : les tours de Tel Aviv, la Knesset, la résidence de Nétanyahou ou - suprême sacrilège - le grand temple de la religion holocaustique de Yad Vashem. Les missiles du Hezbollah ont-ils la portée et la précision nécessaires ?...

  • 21 août 2012 -  Encore des affrontements armés dans les quartiers Est de Tripoli, à la charnière entre Bab el Tabbaneh (majorité sunnite pro-Hariri, salafistes) et Jabal Mohsen (majorité alaouite, camp patriotique et prosyrien). On compte sept morts et plus de soixante blessés, dont plusieurs soldats de l'armée libanaise. Détail symbolique : c'est surtout dans la rue de Syrie, sorte de "ligne de démarcation" entre les deux quartiers, qu'ont lieu les combats.

    Selon L'Orient le Jour, le gouvernement de Damas "prépare des mandats d'arrêt contre des hommes politiques libanais accusés de soutenir, d'armer et de financer les groupes armés en Syrie". Seraient visés : Saad Hariri, Khaled Daher (voir 15 août 2012), Samir Geagea et Walid Joumblatt. Les trois premiers font partie de l'opposition libanaise, Joumblatt est le cheval de Troie de l'opposition au sein de la coalition gouvernementale (voir 28 juillet 2012).

  • 23 août 2012 -  A Tripoli, les combats continuent : douze morts de plus.

  • 30 août 2012 -  Jamil Sayyed, ancien directeur de la Sûreté générale libanaise de 1998 à 2005, déclare que l'affaire Samaha (voir 9 août 2012) lui rappelle sa propre situation après l'assassinat de Rafiq Hariri. Sayyed avait alors été arrêté avec trois autres généraux (Moustapha Hamdane, chef de la garde présidentielle ; Ibrahim El-Haj, ex-directeur des FSI ; Raymond Azar, chef des services de renseignement de l'armée) et passé quatre ans en prison sur la base d'accusations mensongères fabriquées par le procureur (juif sioniste) allemand Detlev Mehlis du soi-disant "tribunal international".

    Sayyed : "Il s'agissait d'une vaste opération de fraude exécutée par Saad Hariri avec la complicité de l'ancien procureur général près la Cour de Cassation Saïd Mirza, ainsi que par les généraux Ashraf Rifi et Wissam Hassan [aujourd'hui respectivement directeur général des FSI et chef du Renseignement], qui ont transformé l'affaire en une mascarade judiciaire et politique sur les plans local et international, par le biais de faux témoins comme Zouheir Siddiq, Houssam Houssam et d'autres...  Rifi et Hassan n'ont visiblement pas tiré les leçons de la fabrication de faux témoignages puisqu'ils continuent à utiliser le même procédé..."

    Voir également plus haut 27 mai 2011 à propos du rôle joué par Ashraf Rifi dans le scandale des Télécoms. [Petit détail : même s'ils sont dans le même camp, il ne faut pas confondre Marwan Charbel (ministre de l'Intérieur proche de la Présidence) et Charbel Nahas (ex-ministre des Télécoms jusqu'en mai 2011, proche de Michel Aoun). Le premier est maronite, le second gréco-catholique.]

  • 12 octobre 2012 -  Une nouvelle étonnante, que l'on pourrait croire inventée par une officine sioniste... si Nasrallah lui-même n'en avait donné confirmation : un drone du Hezbollah a survolé Israël. (Dans cet article, quand il est question de "territoires palestiniens occupés", il s'agit bien sûr de l'ensemble de la Palestine, y compris la partie colonisée en 1948-49.)

    Le drone Ayoub ("du nom du martyr Hussein Ayoub, le premier à avoir fabriqué cette arme pour le Hezbollah") est "de fabrication iranienne, mais a été assemblé au Liban par les ingénieurs de la résistance". Il a d'abord survolé la Méditerranée, puis est entré dans l'espace aérien de l'Etat sioniste où il est resté 30 minutes avant d'être détecté et abattu (ce qui était prévu, du moins attendu). Ayoub a "observé plusieurs sites israéliens importants" (centre nucléaire de Dimona ?) "dans une zone remplie de radars".

    "Ce survol n'est pas le premier et ne sera certes pas le dernier. Avec ce genre de drone, nous pouvons atteindre plusieurs sites en Palestine occupée."  Un drone d'observation peut aussi être équipé de missiles...  Les gangsters de Tel Aviv saisiront-ils la mise en garde ?...

  • 15 octobre 2012 -  Selon le Sunday Times britannique, le drone Ayoub a pu "prendre des photos de positions militaires secrètes, qui ont été envoyées au commandement du Hezbollah". Parmi les objectifs photographiés figurent "des aéroports militaires israéliens, des zones où sont organisés les préparatifs de manœuvres conjointes israélo-américaines et, peut-être, le réacteur de Dimona".

    Au Liban même, le camp pro-israélicain critique sévèrement le parti chiite. L'ancien Premier ministre Fouad Siniora, par exemple, n'hésite pas à déclarer : "Ce survol constitue une violation de la résolution 1701 de l'ONU et une provocation pour les Israéliens... Certains évoquent à ce sujet les infrastructures gazières et pétrolières off-shore ainsi que le réacteur atomique de Dimona. Pratiquement, cela ressemble à une déclaration de guerre du Hezbollah à Israël..."

    Lorsque ce sont ses maîtres israéliens qui envoient leurs drones et leurs F-16 survoler le Liban - ce qui se produit pour ainsi dire chaque jour -, ce pauvre con de Siniora se garde bien de la ramener. Lamentable...

  • 17 octobre 2012 -  Les salafistes font la loi dans la plus grande prison du Liban :

    "La prison centrale de Roumieh s'est transformée en camp d'entraînement pour les prisonniers de Fatah el-Islam. Grâce à la couverture politique dont ils bénéficient, ils ont établi un émirat où ils imposent de force leurs lois... En prison, ils disposent de la force, des armes et de la liberté d'émettre des fatwas... "

    "A Roumieh, la loi de Dieu est appliquée aux autres prisonniers. Mais cette loi est taillée sur mesure pour les membres de Fatah el-Islam... Les détenus chrétiens et chiites sont contraints de payer la jizia, pour s'acheter une protection et éviter d'être agressés. Il existe également des salles de torture et des lieux de détention, d'où n'échappent même pas les prisonniers sunnites qui ne partagent pas les mêmes opinions que les membres de Fatah el-Islam..."

    "Vous êtes bien dans la plus grande prison du Liban, placée pour la forme sous l'autorité de l'Etat libanais et où les officiers, gardiens et des centaines de détenus répondent à l'autorité de 88 prisonniers islamistes de Fatah el-islam, une organisation responsable de la mort de 168 soldats et officiers de l'Armée libanaise..."

    Avec la complicité du clan sunnite Hariri-Siniora, les salifistes peuvent aussi s'évader quand ils en ont envie - voir plus haut 15 août 2011.

  • 19 octobre 2012 - Attentat d'Achrafieh : Dans ce quartier résidentiel de Beyrouth, un attentat à la bombe fait au moins huit morts. Voitures détruites, rues dévastées, immeubles endommagés, les dégâts sont considérables :


    Parmi les victimes se trouve le général Wissam Hassan, chef du Renseignement des FSI. responsable de l'arrestation abusive de Michel Samaha en août 2012. Comme il se doit, l'opposition haririste accuse aussitôt la Syrie et mobilise ses partisans dans l'ensemble du Liban. Il va sans dire que Walid Joumblatt (voir plus haut) est également de la partie.

    Le général tué avait été étroitement mêlé à l'assassinat de Rafic Hariri par les sionistes en février 2005. Il n'est pas exclu que ceux qu'il a si bien servis depuis cette époque, se soient maintenant débarrassés de lui. Etre du côté d'Israël n'a jamais protégé personne des mauvais coups du Mossad ; pour l'Etat terroriste juif, un "allié" mort est parfois aussi utile - sinon plus - qu'un "allié" vivant. (Soit dit en passant, il est assez étonnant que Joumblatt soit encore en vie, Tel Aviv le garde peut-être pour la fin...)

  • 21 octobre 2012 -  Scènes d'émeutes à Beyrouth et Tripoli suite à l'assassinat de Wissam Hassan (les autres victimes ne comptent pas). On a de plus en plus l'impression que les marionnettistes israélo-américains réutilisent le scénario de février 2005 qui leur avait permis d'obtenir le retrait des troupes syriennes du Liban. Aujourd'hui, il s'agit d'aller beaucoup plus loin...

    Octobre 2012 = février 2005 (sur le site d'Al-Manar).

  • 26 octobre 2012 -  Le clan Hariri exige de Joumblatt qu'il retire ses trois ministres du gouvernement Mikati. Fantômas refuse.

  • 12 novembre 2012 -  A Saïda, affrontements armés entre des miliciens du cheikh salafiste Ahmed Al-Assir et des partisans du Hezbollah. Le conflit couvait depuis juillet 2012. Il y a trois morts, dont un garde du corps d'Al-Assir. Détail intéressant : l'homme était le fils d'un officier des FSI.

  • 10 décembre 2012 -  Tripoli, abcès de fixation de la guerre contre la Syrie  par Pierre Khalaf :

    "Nouveau round de violences à Tripoli... Rien que pour la journée du 9 décembre, pas moins de six personnes sont mortes et une quarantaine ont été blessées, ce qui porte à 20 le nombre de tués, dont deux enfants, depuis le début des combats, le 4 décembre..."

    "La situation à Tripoli, déjà tendue depuis le début de la crise en Syrie, s'est à nouveau enflammée après la mort et la disparition de 22 djihadistes libanais partis combattre aux côtés des rebelles syriens, tombés le 30 novembre dans une embuscade de l'armée syrienne..."

    "Il existe une volonté claire de maintenir un état de tension continue à Tripoli afin de transformer la ville en base de soutien politique, militaire et logistique pour les rebelles syriens. Ce plan est dirigé par l'ancien Premier ministre Saad Hariri qui a installé une chambre d'opération depuis mars 2011 dans la localité de Qalamoune [voir plus haut 20.5.12], à l'entrée sud de Tripoli, animée par des agents des services de renseignements de plusieurs pays, qui coopèrent avec la section des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI). Ce groupe d'action est chargé d'organiser le trafic d'armes à travers les ports du Liban-Nord et leur transfert vers la Syrie. Ces armes arrivent à bord de navires en provenance essentiellement de Libye, qui accostent dans la partie turque de Chypre. Puis les chargements sont acheminés vers le Liban à bord de petites embarcations et transportés en Syrie par les passages clandestins à dos de mulets."

    "La tragédie de Tripoli, qui dure depuis des mois, montre à quel point Saad Hariri et son équipe sont impliqués jusqu'au cou dans le jeu sordide de la guerre et du sang en Syrie. Et cette tragédie va se prolonger autant que va durer l'illusion que la Syrie va bientôt tomber dans l'escarcelle des pétromonarchies et des pions de l'OTAN dans la région. Le plan de Hariri et de Samir Geagea consiste à provoquer une guerre civile au Liban après la chute de la Syrie, afin de préparer le terrain à une invasion israélienne, dans une réédition exacte du scénario mis au point et exécuté par Béchir Gemayel en 1982... et qui a lamentablement échoué." [Il a mis 18 ans pour échouer - voir ici.]

  • 13 décembre 2012 -  L'armée libanaise, qui était intervenue ces derniers jours à Tripoli pour "séparer les combattants", avait aussi une autre mission. Comme l'explique le Premier ministre Najib Mikati (sunnite de Tripoli) : "Si l'armée n'avait pas repris l'initiative, un émirat salafiste, déconnecté de l'Etat libanais, aurait été proclamé dans cette ville..."

    En rapport avec le rôle joué par les fauteurs de guerre libanais (voir quelques lignes plus haut - 10 décembre), le gouvernement syrien lance des mandats d'arrêt contre Saad Hariri (sunnite-sionite) et le député Okab Sakr (un des rares chiites du bloc pro-américain). Comme il se doit, Interpol (institution sionisée comme tout le reste) "estime que les documents émis par Damas sont sans valeur".  Le chiite haririste est mêlé lui aussi au trafic d'armes en direction de la Syrie, ainsi que le révèle l'enregistrement d'une conversation très explicite qu'il a eue avec un chef terroriste syrien à propos de nouvelles livraisons d'armes.  Mais Sakr, sakré menteur jusqu'au bout, prétend qu'il s'agissait de livraisons de lait et de couvertures. Très original...


    Suite...  (2013)



 SYRIE : de la tentative de révolu-sion à la guerre terroriste       Carte de la Syrie

  • 12 mars 2011 -  La Syrie est, avec l'Algérie, le seul Etat de la Ligue arabe qui ait voté contre la guerre de Libye. Neuf pays ont voté pour (Egypte, Tunisie, Liban, Bahreïn, Oman, Arabie Saoudite, Qatar, Koweït, Emirats). Dix n'ont pas participé à la réunion fatale (Djibouti, Comores, Irak, Mauritanie, Palestine, Somalie, Soudan, Jordanie, Maroc, Yémen). La Libye elle-même a été exclue du vote. Lorsqu'on nous dit que la Ligue arabe a réclamé l'intervention militaire, il faut donc avoir à l'esprit que c'est en fait une "majorité" de 9 pays sur 22 (soit 40 %) qui l'a fait. Deux de ces neuf pays (Qatar, Emirats) participent activement à l'agression.

    Dans l'affaire libyenne, le Liban et la Syrie prennent des positions totalement divergentes. Le Liban, tous groupes confondus, joue le jeu américano-sioniste (voir plus haut - Liban - 18 mars). La Syrie, elle, sauve l'honneur des pays arabes. Bien sûr, elle est elle-même visée par ceux qui veulent se débarrasser de Kadhafi.

    En attendant de pouvoir anéantir militairement la Syrie, les sionistes s'attachent à l'affaiblir de l'intérieur. Tout comme le régime iranien, celui de Damas est, depuis des années, victime de la subversion israélo-américaine. Ces derniers jours les activités hostiles téléguidées de l'extérieur ont fortement augmenté dans le pays. Selon le Réseau Voltaire, "les services de sécurité syriens ont identifié un certain nombre de personnes qui ont été entraînées à Beyrouth, Bruxelles et Stockholm, aux techniques de déstabilisation déjà mises en œuvre en Ukraine et en Géorgie."

    Des manifestations ont eu lieu dans la capitale, mais aussi dans plusieurs villes de province (Homs, Banias, Daraa). A Daraa, dans le sud-ouest, près de la frontière jordanienne, il y a eu plusieurs morts, dont sept policiers. Le tribunal, le siège du parti Baas et de nombreux véhicules ont été incendiés. L'émeute pure et simple n'est jamais très éloignée de la révolu-sion.

  • 24 mars 2011 : 


    Nouvelles guerres par procura-sion sur l'agenda de Tel Aviv :

    Après la Libye, le judéo-nazi Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères,
    veut faire bombarder la Syrie (et l'Iran). Si le gouvernement de Damas n'arrête pas
    à temps les révolu-sionistes, le pays va droit à la catastrophe.


  • 29 mars 2011 -  "Plusieurs centaines de milliers de partisans du régime de Bachar Al-Assad manifestent à Damas et dans au moins quatre villes du pays, affichant un soutien massif à leur président..."  Ce n'est pas la propagande syrienne qui le dit, mais l'agence Associated Press. Les autres médias occidentaux passent la chose sous silence ou - pire encore - attribuent ces mouvements de foule... aux "dissidents". Selon Al-Manar, "deux millions de personnes ont manifesté à Damas, deux autres millions à Alep, un million à Hama, un million à Homs et des centaines de milliers dans d'autres villes", soit près de sept millions en tout (30 % de la population). Quels que soient les chiffres retenus, il n'est pas niable que le régime jouit d'un vaste soutien populaire qui s'explique à la fois par sa politique sociale (pas entièrement sacrifiée sur l'autel du FMI) et par sa résistance au sionisme (malgré les dérives pro-américaines).

    La situation en Syrie est à première vue assez semblable à celle de l'Iran de 2009. Mais les agitateurs étrangers ne se contentent plus de subversion via Facebook et Twitter ; ils n'hésitent pas à recourir à la violence terroriste comme à Benghazi, quelques semaines plus tôt.

    Le gouvernement de Damas accuse certains groupes libanais proches du clan Hariri, d'être reponsables de la tentative de sédition en Syrie.


    Révolu-sion mode d'emploi

    Comment la CIA provoque des "révolutions" dans les pays qu'elle veut soumettre :

    "Il faut bien remarquer que les émeutes survenues en Syrie proviennent à l'origine de villes proches d'Israël (essentiellement Daraa) et ont tout de suite été ultraviolentes avec des armes à feu, telles des kalachnikovs et même des RPG, que le gouvernement syrien a confisquées aux 'manifestants pacifiques' qui cherchaient à le renverser. On a pu voir ces armes à la télé syrienne."

    "Le principe des révolutions colorées montées par l'impérialisme américano-sioniste consiste à utiliser la violence quand nécessaire, de façon à ce que le régime qu'ils veulent détruire soit obligé d'y répondre. Dans leur stratégie, il faut à tout prix qu'il y ait des morts dans le camp des 'insurgés' afin de crier à l'assassin, à la dictature, etc."

    "Ensuite, cette insurrection commanditée par l'impérialisme dénoncera, à la face du monde et de la population du pays attaqué, que le régime qu'ils veulent abattre est ignoble, qu'il tire sur les 'manifestants pacifiques'. Ils joueront aussi sur le fait que, quel que soit le pays, rien n'est jamais parfait et qu'il y a toujours des revendications à satisfaire. Ils les reprendront à leur compte afin qu'une partie de la population se sente des points communs avec eux."

    "Partant de là, ils organiseront d'autres 'manifs'. Et ils le feront de telle façon qu'il y ait à nouveau des morts. Et plus il y aura de morts et plus la contestation grandira, et plus elle grandira et plus il y aura de morts, etc. selon le principe d'une boule de neige qu'on fait rouler sur le sol enneigé et qui grossit, qui grossit."

    "Et, si tout se passe bien, le régime finira par tomber. Et si cela se passe mal, il faudra une intervention militaire extérieure comme en Libye actuellement."

    (En ce qui concerne la remarque qui figure en bas de l'article, selon laquelle certaines "révolutions" arabes seraient "spontanées" et ne correspondraient pas à ce modèle, on ne peut que répondre : désolé, c'est exactement la même chose - voir notre page sur la révolu-sion arabe.)

  • 14 avril 2011 -  Le gouvernement de Damas donne des détails concernant la subversion en cours. C'est un certain Jamal Jarrah, député sunnite libanais de la Békaa, membre du Courant du Futur de Saad Hariri, qui coordonne le financement et l'armement des groupes terroristes en Syrie (pour le compte de l'axe israélo-américain, bien entendu).

    La révolu-sion prend des formes toujours plus violentes. A Banias, le 10 avril, les "manifestants pacifiques" téléguidés par Jarrah ont tendu une embuscade à l'armée syrienne. Bilan : neuf morts dont deux officiers.

    Selon cet article d'Al-Manar (en anglais, pas de version française), les émeutiers sont équipés de téléphones satellitaires Thuraya fournis par les Emirats, qui leur permettent de communiquer entre eux et avec l'extérieur sans passer par le réseau syrien. Ils opèrent par très petits groupes ne comportant parfois que deux personnes. Bien entendu, ils utilisent également Facebook et Twitter, comme toujours en pareil cas.

    La plupart des "opposants syriens" ont des passeports américains ou européens. Parmi les chefs "dissidents" pro-sionistes basés aux USA, on compte Farid Al-Ghaderi, qui a visité la Knesset en juin 2007, et Abdel-Halim Khaddam, ancien vice-président syrien, qui a intrigué aux côtés des Israéliens pour mettre l'assassinat de Rafic Hariri sur le compte de la Syrie et du Hezbollah.

    Début avril 2011, l'ancien député libanais Nasser Qandil a signalé l'arrivée au Liban de plusieurs "opposants syriens" venus diriger les opérations de sabotage en Syrie. Quelques mois plus tôt, en janvier 2011, Saad Hariri avait envoyé son "consultant" Hani Hammoud à Paris, afin d'y rencontrer deux Israélo-Américains : Daniel Shapiro (futur ambassadeur des Etats-Unis en Israël) et Jeffrey Feltman (co-vice-ministre US des Affaires étrangères). Objet de la rencontre : la mise au point des activités antisyriennes depuis le Liban.  Mamoun Homsi, Farid Al-Ghaderi et Ribal Refat Al-Assad dirigent maintenant ces activités. Ahmad Hariri (neveu de Saad Hariri) a également participé, depuis Tripoli (Liban), à l'organisation de la subversion en Syrie.

  • 16 avril 2011 -  Globalist War Machine Fixates on Syria  par Tony Cartalucci.

    "On demande à la Syrie de céder face aux pyromanes 'pacifiques' ou de subir le sort de la Libye...  Le 'précédent libyen', qui consiste à attaquer un pays souverain sur la base de rumeurs, puis à voler au secours d'une insurrection armée financée de l'extérieur, sert de modèle en Syrie. C'est d'ailleurs une doctrine qui a été formulée par les think-tanks [sionistes] bien avant que Lieberman et Sarkozy ne l'aient reprise comme des perroquets..."

    "Le gros de l'opposition syrienne est composée d'activistes basés à Londres, de Frères musulmans, de leur soi-disant 'Coalition nationale pour le soutien à la jeunesse' et, bien sûr, de ces jeunes activistes eux-mêmes, entraînés, financés et équipés par les USA...  Ce mouvement protestataire ne se contente pas de brandir des pancartes et de chanter des slogans. Partout dans le pays, il recourt à l'émeute et à la violence, il utilise des armes à feu, allume des incendies et organise des affrontements avec les forces de sécurité et les citoyens loyaux envers le gouvernement. A Daraa, des manifestants ont mis le feu à l'immeuble du parti Baas et à plusieurs véhicules. A Lattaquié, deux manifestants ont été tués alors qu'ils tentaient d'incendier un bâtiment public..."

    "Comment peut-on attendre d'un gouvernement responsable qu'il laisse des bandes armées financées par l'étranger jouer les pyromanes et les vandales avec l'objectif déclaré de le renverser ?..."

    "Toute cette violence a pour but de provoquer une réaction également violente de la part des autorités syriennes, que les médias et les politiciens occidentaux utiliseront comme prétexte pour réclamer une intervention étrangère... Comme dans toutes les révolutions colorées, pour assurer la pérennité de la violence et du chaos, on fait intervenir des provocateurs qui ont pour mission de tuer à la fois des manifestants et des policiers. On avait vu ça en Thaïlande en avril 2010. Et voilà que ces mystérieux tireurs isolés refont leur apparition en Syrie et au Yémen..."

    "Comme dans le cas de la Libye, on nous raconte que nos 'dirigeants' ne font que réagir à des événements spontanés sur le terrain, alors qu'en réalité ils exécutent un agenda politique dont l'existence remonte au moins à 1991."

  • 18 avril 2011 :




    La chaîne de propagande Barada TV (du nom de la rivière qui traverse Damas) a été fondée à Londres en avril 2009. Elle émet à destination de la Syrie. Comme par hasard, "ses programmes se sont étoffés ces dernières semaines pour couvrir la vague de contestation sans précédent qui secoue la Syrie". Barada TV est liée au "Mouvement pour la justice et le développement" (sic), un réseau "d'opposants syriens" également basé à Londres et financé par le State Department de Mme Clinton (un ministère "américain" où le taux d'israélisation approche les 100 %).

    On remarquera au passage que, comme toutes les "révolutions colorées", celle de Damas se fait en anglais, ce qui facilite énormément le travail des sponsors. On voit aussi que les révolu-sionistes n'hésitent pas à se servir d'enfants pour parvenir à leurs fins.

    Authorities Seize Huge Weapons Consignment Bound for Syria - Les autorités syriennes saisissent une cargaison d'armes automatiques soigneusement cachées dans un camion frigorifique venant d'Irak.

    Des groupes salafistes* impliqués dans les actes d'agression et de violence. La police et les militaires de plus en plus souvent victimes d'attaques armées. Un général et ses deux enfants tués par les terroristes.

    * Les salafistes sont des islamistes "purs et durs" soutenus et financés par le régime saoudien dans le but de déstabiliser les pays musulmans jugés trop modérés. Ils agissent en étroite coopération avec les services américano-sionistes qu'ils font mine de combattre.

  • 20 avril 2011 : Details of a conspiracy by Bandar Bin Sultan and Jeffrey Feltman to destroy Syria. En 2008, un plan très sophistiqué destiné à créer le chaos en Syrie, renverser le régime et "renvoyer le pays à l'âge de pierre", a été mis au point par l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis et l'ambassadeur "américain" à Beyrouth (entre-temps co-vice-ministre des Affaires étrangères de Washington). Ce projet purement sioniste de l'Israélien Feltman est financé par la dictature de Riyadh à hauteur de deux milliards de dollars - comme toujours depuis que l'Etat voyou juif existe, le monde arabe paie lui-même sa propre destruction.

    Le plan, déjà largement réalisé, prévoit la mise en place de cinq réseaux n'ayant en apparence aucun rapport entre eux : 1) un réseau basé sur la jeunesse diplômée mais sans emploi - 2) des bandes criminelles que l'on fait venir des régions les plus reculées, et composées de préférence d'étrangers non-syriens - 3) des groupes de jeunes Syriens pauvres et peu instruits, issus des minorités ethniques - 4) des leaders ambitieux d'institutions de la société civile financées par l'Europe plutôt que par les USA (c'est plus discret) - 5) des membres de la bourgeoisie locale : commerçants, chefs d'entreprises, dirigeants de banques ou de centres commerciaux des grandes villes.

    En gros, la stratégie suivie consiste à exploiter le mécontentement ambiant (qui existe toujours et partout) et à utiliser à fond le "savoir-faire" de chacun des réseaux. On se mêle à la population pour l'inciter à l'action, on organise des provocations, on pousse les autorités à réagir brutalement, on suscite des débats et, si possible, des affrontements entre loyalistes et religieux, entre chrétiens et musulmans, entre Arabes et Kurdes, etc...

    De toute évidence, le projet fonctionne et porte ses fruits. L'infiltration a atteint un tel niveau que les hésitations du régime se retournent contre lui. En "libéralisant" le système, le gouvernement ne fait que fournir de nouvelles armes à ses ennemis. Le régime a sans doute beaucoup de partisans, mais à quelques rares exceptions près, il ne fait rien pour les mobiliser. A moins d'un coup de théâtre, l'issue de ce drame est prévisible. Mieux équipée techniquement, la minorité agissante au service d'Israël a toutes les chances de son côté. Elle profite du fait que le pouvoir lui-même n'a jamais rien fait, depuis des décennies, pour couper les ponts avec les Etats-Unis. Or, il n'est pas possible de faire face à Israël tout en se compromettant plus ou moins avec une superpuissance dominée par les Israéliens.

  • 21 avril 2011 -  Violences en Syrie : Futur libanais et Avaaz américain accusés d'implication  (sur le site d'Al-Manar).  Le Courant du Futur est le parti de Saad Hariri ; son rôle dans la subversion en Syrie est connu. Avaaz est une ONG dévouée à toutes les causes sionistes. Son fondateur, le "Canadien" Ricken Patel, est membre du conseil d'administration de l'organisation juive "de gauche" JStreet. Patel s'est distingué dans la campagne anti-iranienne "Save Sakineh". Il est proche de MoveOn, une association "progressiste" financée par le milliardaire juif George Soros.

  • 22 avril 2011 -  Les violences continuent un peu partout en Syrie. La presse au service de la révolu-sion parle de 80 tués au cours de manifestations ayant réuni des "centaines de milliers" de personnes. Les images diffusées sur nos écrans montrent tout au plus quelques centaines de participants à la fois. Et encore, nul ne sait où elles ont été tournées ni de quand elles datent.

    La chaîne qatarie Al-Jazeera est particulièrement active dans les opérations de déstabilisation*. Présentée il y a quelques années comme une alternative à la désinformation de CNN, elle est depuis longtemps pire que sa concurrente. Depuis le début de la révolu-sion arabe, le Qatar est du côté des agresseurs. Cet émirat wahhabite, comme l'Arabie de la famille Saoud, est aussi dictatorial, féodal et réactionnaire que son grand voisin, mais il se donne des allures plus "modernes" : la charia derrière le smartphone et la bouteille de whisky...  Inutile d'ajouter que le lobby innommable y fait la pluie et le beau temps.

    * Ghassan Ben Jeddo, journaliste tuniso-libanais et chef du bureau d'Al-Jazeera Beyrouth, vient de démissionner pour cause de désaccord avec la politique suivie par ses patrons. Il estime que "la chaîne a perdu son professionnalisme et son objectivité, et s'est transformée en cellule d'opérations vouée à l'incitation et à la provocation". Ben Jeddo ajoute : "Comment pourrait-on accepter qu'Al-Jazeera mette l'accent sur les évènements en Libye, au Yémen et en Syrie, et occulte le sang qui coule à Bahreïn ?..."

    Pour ce qui est de la Syrie, il est fort probable que le nombre de personnes qui se laissent entraîner par les émeutiers est très réduit, mais comme toujours, tout est affaire de présentation. Que le nombre de morts soit exact ou pas, les victimes (manifestants et policiers) ont été tuées par balles, non pas par les forces de l'ordre, mais par des snipers postés sur les toits. Tout le monde est d'accord sur ce point, y compris les médias occidentaux. La seule différence, c'est que nos pressetitués mettent les assassinats sur le compte des services secrets. Bien entendu, ils font allusion aux services syriens, et non aux services américano-sionistes. Comme disait Coluche, on ne peut pas dire la vérité à la télévision, il y a trop de gens qui regardent...

    Comme tous les petits pays attaqués par l'impérialisme au cours de ces vingt dernières années, la Syrie ne fait pas le poids, ni militairement ni surtout médiatiquement. Il est donc assez difficile de trouver des informations concrètes et actuelles (en anglais) sur le sujet. Faute de mieux, on peut consulter Champress.net ou Syrian Arab News Agency - SANA. Al-Manar informe également sur la Syrie, mais avec un certain retard.

  • 23 avril 2011 -  Tandis qu'on enterre les morts de la veille, de nouveaux coups de feu tirés sur les cortèges funèbres, causent de nouvelles victimes. Le complot antisyrien est maintenant bien lancé. Comme dans le cas de la Libye, deux mois plus tôt, le pouvoir est accusé par toute la presse occidentale de massacrer son propre peuple - comme si le gouvernement de Damas avait le moindre intérêt à accroître la tension. Il est pourtant parfaitement évident que le chaos qui menace la Syrie ne profite qu'à ceux qui l'ont déclenché et qui l'alimentent quotidiennement.

    Le problème du régime syrien, c'est qu'il semble paralysé et impuissant face à la stratégie de ses ennemis. Plus il leur laisse le champ libre, et plus le pays s'achemine vers la catastrophe. Loin de se ressaisir, Assad joue pour le moment le rôle du lapin hypnotisé par le serpent. Si la révolu-sion finit par s'imposer en Syrie comme elle s'est imposée en Egypte, ou si la situation évolue comme en Libye, ce n'est pas seulement la Syrie qui sera affectée, mais également le Liban voisin.

  • 25 avril 2011 -  Il semblerait que les forces syriennes interviennent çà et là contre les émeutiers, à Daraa notamment, mais sans qu'il soit possible de dire exactement ce qu'il en est. Des snipers auraient été capturés.

    A l'étranger, la campagne anti-Assad se poursuit. Ce ne sont plus des "réformes démocratiques" que l'on réclame, mais la chute pure et simple du régime. Comme aux premiers jours de la révolu-sion libyenne, les gangsters de Washington annoncent déjà des "sanctions" contre Damas. Prochaine étape probable : le Conseil d'Insécurité de l'ONU, où Russes et Chinois approuveront (ou laisseront passer) tout ce que demandera la mafia américano-sioniste. (Ils protesteront mollement lorsque les bombes pleuvront sur le pays.)

    On ne peut que souhaiter que le gouvernement syrien (ou l'armée) reprenne vite les choses en mains, mais rien n'est moins sûr.


MAUVAIS SIGNE POUR LE PRÉSIDENT ASSAD :


Paris - décembre 2010.
Quelques mois plus tôt, c'est Kadhafi qui avait été reçu à l'Elysée.

Fréquenter les psychopathes sionistes est toujours malsain.


  • 26 avril 2011 -  Selon l'agence de presse syrienne SANA, l'armée a arrêté les membres d'un groupe clandestin qui avait attaqué une position militaire de la région de Daraa. On a découvert sur eux des téléphones mobiles utilisant des cartes SIM et des GPS non-syriens, ainsi que des caméras avec des vidéos simulant des actes de violence et des scènes de répression bidon. Les terroristes transportaient des gourdins, des armes blanches et divers instruments métalliques, de même que des bouteilles d'essence et des flacons de sang servant au tournage d'actes de violence fictifs.

    Naturellement, nos médias passent tout cela sous silence et continuent leurs attaques antisyriennes. Malgré tout, on sent encore un certain flottement car les "preuves de la brutalité du régime" ne sont pas très convaincantes. Même CNN, la mère de toutes les chaînes de propagande sioniste, se croit obligée de souligner qu'elle n'a pas eu la possibilité de "vérifier les informations" qu'elle diffuse - comme si les mythomanes d'Atlanta avaient jamais "vérifié" le moindre de leurs mensonges.

    Mais cela n'empêche pas les habituels enragés de réclamer "des sanctions" ; aujourd'hui, c'est au tour des Européens. Le scénario libyen est en train de se répéter en Syrie, et il ne prévoit que deux alternatives : accepter la révolu-sion ou subir la guerre.

    Une porte-parole du Pentagone annonce clairement le but à atteindre : "La solution à la crise en Syrie passe par la rupture de son alliance avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas, et son ralliement au bloc stratégique des pays du Golfe afin de faciliter la relance du processus de paix avec Israël. C'est ainsi que se calmeront la crise et la violence en Syrie."


    Que se passe-t-il en Syrie   par Domenico Losurdo, sur le site du Réseau Voltaire, à propos du rôle d'Internet et du précédent des "révolutions colorées" :

    "Alors que des centaines de Syriens, civils et militaires, viennent de tomber sous les coups de snipers encadrés par la CIA, les médias occidentaux accusent le gouvernement Assad de tirer sur sa population. Cette campagne de désinformation vise à justifier une possible intervention militaire occidentale."

    Remarque du Réseau Voltaire au sujet de Facebook en Syrie : "Dès le début des manifs à Daraa, une page Facebook a été ouverte sous le titre 'Révolution syrienne 2011' - slogan publicitaire inimaginable pour de vrais révolutionnaires : si on n'y arrive pas en 2011, on laisse tomber ?... Dans la journée, cette page comptait 80.000 amis, presque tous des comptes Facebook créés le même jour. Ceci est impossible sauf si les 'amis' sont des comptes virtuels créés par des logiciels."

    Les mystérieux flingueurs  par Tony Cartalucci, sur les mensonges d'Al-Jazeera et de la BBC :

    "Imaginez être un régime politique luttant contre une marée de contestaires financés par l'étranger. Le monde entier vous regarde, une nation est déjà sous le coup d'une invasion étrangère pour 'avoir fait la guerre à son propre peuple', votre pays a été prévenu qu'il est le prochain sur la liste, vous êtes candidat au changement de régime depuis plus de 20 ans et votre opposition se rassemble pour enterrer les manifestants morts durant un récent clash avec les forces de sécurité. Que faites-vous ?..."

    "Mettriez-vous des tireurs d'élite dans de nombreux bâtiments et feriez-vous ouvrir le feu à volonté sur la foule en deuil, assurant en cela un bain de sang public et une animosité internationale contre vous, ce qui provoquera une escalade à la fois des manifestations et de la pression internationale ?...  Le régime de Bashar Al-Assad n'a pas dirigé la Syrie depuis tout ce temps parce qu'il est stupide et insouciant..."

    Cartalucci analyse la situation syrienne à la lumière du précédent thaïlandais (avril 2010).

    Hugo Chávez défend Assad et dénonce l'impérialisme occidental - et il n'est pas le seul :




  • 27 avril 2011 -  A l'ONU, la première tentative antisyrienne se solde par un échec : Moscou, Pékin et Beyrouth s'opposent à des "sanctions". Mais les partisans de la nouvelle guerre ne vont pas se décourager pour si peu. Après tout, la résolution contre la Libye n'avait pas non plus été imposée du premier coup. Avec un peu de persuasion, on arrivera bien à "convaincre" la limace russo-chinoise de la nécessité de faire quelque chose. Au besoin, on organisera en Syrie un méga-massacre qui arrachera l'adhésion générale de la "communauté internationale".



    En attendant, on invente un nouveau "conflit interethnique" :

    Tout comme ses sponsors, le site sionisé Slate rêve d'une irakisation de la Syrie et prend les gens pour des imbéciles. Trois énormités en quelques lignes : 1) Les Kurdes de Syrie, comme 80 % de tous les Syriens, font partie de la "population syrienne sunnite". Ils se solidarisent donc avec eux-mêmes ?...  -  2) Si l'auteur veut dire par là que les Kurdes se solidarisent avec les autres Syriens sunnites non-kurdes (les Arabes, par exemple), en quoi est-ce un "conflit armé entre communautés" ?...  En fait, c'est exactement le contraire...  -   3) En Libye, il n'y a pas non plus de "conflit armé entre communautés", mais une guerre civile téléguidée depuis l'étanger et accompagnée d'une agression militaire de l'OTAN.


    Syrie : Fiasco à l'ONU  par Yahia Gouasmi (Parti Anti-Sioniste). On remarquera en passant que : "Il a suffi de 48 heures pour réunir le Conseil de Sécurité au sujet de la Syrie, alors que depuis 60 ans l'ONU est incapable de donner un Etat aux Palestiniens."

  • 15 mai 2011 -  Dans le cadre de la commémoration du 63ème anniversaire de la Nakba par les Palestiniens (voir également plus haut Liban - 15 mai), des milliers d'habitants des camps de réfugiés de Syrie manifestent en bordure du Golan (territoire syrien volé par Israël en 1967). Le gouvernement de Damas a facilité leur venue à proximité de Majdal Chams (carte), rendant un peu aux Israéliens la monnaie de leur pièce après des mois de subversion antisyrienne.  L'armée des tsahalos tire sur la foule désarmée pour l'empêcher de reprendre ce qui lui appartient ; il y a plusieurs morts et de nombreux blessés.

    Jonathan Cook, journaliste britannique vivant à Nazareth, décrit ainsi la situation : "Il y a eu des scènes extraordinaires. Des téléphones portables ont filmé la marche d'au moins 1.000 réfugiés palestiniens à travers le no man's land vers une des frontières les plus étroitement gardées du monde, celle qui sépare la Syrie du plateau du Golan occupé par Israël. Tout en agitant des drapeaux palestiniens, les marcheurs ont bravé un champ de mines et ont arraché une série de palissades pour permettre à plus de 100 personnes de courir vers le territoire contrôlé par Israël. Pendant qu'ils serraient dans leurs bras des villageois druzes habitant de l'autre côté, on pouvait entendre des gens dire : Voilà à quoi ressemble la liberté..."

    Le Réseau Voltaire précise : "Un jeune palestinien de Syrie, Hassan Hijazi, qui a déjoué la vigilance des Israéliens pour se faufiler de Majdal Chams jusqu'à Tel-Aviv, avant d'être remis à la Croix-Rouge, est devenu le symbole de cette jeunesse déterminée à revenir sur la terre des ancêtres."

    Ailleurs en Syrie, l'agitation téléguidée de l'extérieur semble se calmer un peu depuis que les autorités réagissent. Mais il est encore trop tôt pour dire si le projet de révolu-sion a échoué ou pas.

  • 26 mai 2011 -  Formés par l'Occident, des cybernautes syriens animent la contestation depuis l'Europe



    FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE :

    Quand les Syriens de Paris manifestent pour leur gouvernement...






    ... voici ce que ça donne dans les médias sionisés :

    (Epinglé par Michel Collon - source + vidéo )


  • 4 juin 2011 -  Scénario pour rééditer le modèle libyen en Syrie - Le journal libanais L'Orient Le Jour, bien que connu pour ses positions pro-occidentales, fait état d'un complot dirigé contre Damas.

    Il s'agit d'un "plan visant à utiliser le modèle libyen en Syrie, c'est-à-dire à créer une zone d'influence des opposants dans le nord du pays, qui ressemblerait au statut actuel de Benghazi. Ceux-ci auraient ainsi une base territoriale à partir de laquelle ils devraient former un 'conseil révolutionnaire de transition' qui serait reconnu progressivement par les instances internationales. Le régime aurait alors recours à la force 'pour libérer' Deir Ezzor et ses environs [nord-est de la Syrie, sur l'Euphrate - voir la carte] ce qui permettrait au conseil révolutionnaire de transition de réclamer une protection internationale. De même, cette région se situant à la frontière avec l'Irak, les tribus irakiennes voleraient au secours de leurs sœurs en Syrie et affaibliraient encore plus le régime. La réussite de ce plan en Libye encouragerait les ennemis du régime à vouloir le rééditer en Syrie."

    Dans ce contexte, le gouvernement d'Ankara joue un rôle assez ambigu, faisant pression sur Assad pour qu'il reconnaisse les Frères musulmans et partage le pouvoir avec eux. Selon L'Orient Le Jour, "Assad aurait exécuté une partie des conseils turcs en accélérant le processus de réformes, tout en rejetant le principe des zones d'influence ainsi que la participation directe des Frères musulmans au gouvernement, se contentant de promettre de les laisser participer aux élections législatives. Il a en tout cas déjà libéré tous les prisonniers appartenant à cette confrérie."  (On sait que la Turquie soutient les "rebelles" libyens contre Kadhafi. C'est d'ailleurs également le cas de tous les partis libanais, y compris le Hezbollah - voir plus haut.)

    Après une courte pause, la campagne antisyrienne est repartie de plus belle. Les agences américano-sionistes de "communication" inventent chaque jour de nouvelles "abominations" aussitôt reprises en chœur par tous les médias. Ces derniers temps, les tortionnaires et criminels de guerre de l'Empire ont beaucoup eu recours à la fable du jeune opposant de 13 ans atrocement torturé et mutilé par les bourreaux du régime. On recycle ainsi les vieilles histoires d'épouvante déjà utilisées un peu partout, du Koweït à la Bosnie et de l'Iran à la Libye. La chose n'est pas très originale, c'est vrai, mais elle produit toujours son effet.

    America Orchestrates Social Network Facebook War - Un des chefs d'orchestre de la guerre menée via Facebook est le sioniste arabophone Robert Danin, responsable pour le Moyen-Orient au CFR (Council on Foreign Relations) et agent de l'unité de renseignement du ministère américain des Affaires étrangères (un secteur pratiquement interdit aux goyim). En 2008, Danin a fondé, sur Facebook, un groupe appelé "Amitié libano-israélienne", dirigé par un Juif israélien, un Juif américain et un collabo libanais. Ce groupe aurait eu jusqu'à 14.000 membres avant de subir diverses attaques informatiques et plusieurs transformations. Aujourd'hui, c'est une militante des Forces libanaises (le parti du fasciste et criminel de guerre Samir Geagea) qui dirige le site. Robert Danin, lui, se consacre à une douzaine de "projets" Internet dédiés à la "liberté" et la "révolution" en Syrie, c'est-à-dire à l'agitation subversive et à la propagation de fausses nouvelles.

  • 5 juin 2011 -  A la frontière du Golan, près de Majdal Chams (et un peu plus au sud, près de Kuneitra), nouvelles manifestations palestiniennes, comme le 15 mai, mais cette fois pour commémorer le 44ème anniversaire de l'invasion israélienne de juin 1967 (la Naksa). Les tsahalos tirent sur la foule, tuent 23 personnes et en blessent 350. Un char israélien aurait sauté sur une mine et causé la mort de deux occupants.

    On peut se demander si la stratégie qui consiste à "décocher des piques" à Israël tout en risquant sa vie, a encore un sens au-delà du simple sacrifice. Etant donné que les participants (des civils désarmés) s'interdisent toute escalade lorsqu'ils passent à l'action, l'issue de ce genre d'affrontements est programmée d'avance. Les sionistes n'ont que mépris pour la non-violence de leurs victimes. Ils ne comprennent que le langage de la force. Tant que les Arabes (Palestiniens, Syriens, Libanais) ne sont pas disposés à franchir l'étape suivante, celle d'une réponse armée (susceptible de dégénérer en guerre régionale), le sacrifice reste gratuit et ne mène pas loin sur le plan politique.

    (A la frontière entre Israël et le Liban, aucun massacre inutile n'a eu lieu : les manifestations se déroulaient en retrait.)

    Les druzes du Golan occupé entre admiration et inquiétude (sur le site d'Al-Manar).

    Comme le rappelle l'article, "lors des guerres israélo-arabes de juin 1967 et d'octobre 1973, près de 150.000 personnes ont été expulsées, soit la grande majorité de la population du Golan. Seuls restent sous occupation israélienne quelque 18.000 druzes, dont la quasi-totalité ont refusé la carte d'identité israélienne par attachement à la Syrie..."  On voit que le droit au retour ne concerne pas seulement les Palestiniens mais aussi les Syriens.

  • 6 juin 2011 -  A Jisr Al-Shogour, une ville du nord-ouest proche de la frontière turque (carte) des groupes terroristes armés (Frères musulmans) attaquent un poste de police et divers édifices publics ; 120 policiers et membres des forces de sécurité sont tués. On voit que les islamistes relâchés un peu plus tôt par Assad à la demande d'Ankara (voir 4 juin) n'ont pas perdu de temps. Le rôle de la Turquie dans cette affaire est toujours aussi équivoque. De toute évidence, la reprise en mains du gouvernement Erdoğan par la mafia israélo-américaine a été un succès total.

    Quoi qu'il en soit, la Syrie s'enfonce toujours plus dans une situation à la libyenne, et il est peut-être déjà trop tard pour renverser la barre. Le scénario esquissé par L'Orient Le Jour se matérialise beaucoup plus rapidement que prévu, même si les indications de lieux ne sont pas suivies à la lettre.

  • 7 juin 2011 -  Tandis que la clique sarkozyenne intrigue pour neutraliser les vetos russe et chinois au Conseil d'Insécurité de New York, espérant ainsi obtenir une condamnation de la Syrie en vue d'une nouvelle guerre impérialiste par procura-sion, les médias alignés se donnent à fond dans l'intox antisyrienne :



    Mme Shakkour dément avoir démissionné et ajoute :
    "J'accuse France 24 d'usurpation d'identité. Je porterai plainte contre eux pour cet acte de désinformation
    qui s'inscrit dans une campagne de falsification qui a démarré courant mars 2011 contre la Syrie.
    "


  • 8 juin 2011 -  Vive la chutzpah : à l'ONU, l'Etat terroriste juif  "porte plainte contre la Syrie pour les manifestations violentes qui ont eu lieu dimanche le long des frontières au Golan".  En réalité chacun sait : 1) que les violences du 5 juin ont été le fait d'Israël (23 manifestants assassinés) - 2) que le Golan n'appartient pas aux voleurs sionistes mais aux Syriens - 3) que Tel Aviv n'a jamais respecté aucune des résolutions de l'ONU prises à son encontre - 4) que les services israéliens et leurs complices américains sont au centre de la subversion criminelle qui déstabilise la Syrie depuis trois mois.

    Si l'ONU était une organisation démocratique, et non un "machin" manipulé par la mafia sioniste internationale, Israël en aurait été exclu depuis longtemps.

  • 9 juin 2011 -  On trompe les opinions syrienne et internationale  (entretien avec Camille Otrakji, Syrien de Montréal - date de début mai 2011, mais toujours actuel) :

    "Moins de 1 % de la population syrienne (environ 150.000 personnes) a participé aux manifestations [anti-Assad]... La seule fois où les Syriens sont descendus dans la rue par millions, c'est le jour où les supporteurs d'Assad ont envahi les grandes villes du pays..."

    "Il n'y a pas mal de groupes désireux de déstabiliser le régime. Vous avez des activistes à l'étranger, financés par divers programmes américains que l'administration Obama continue d'alimenter... Et puis il y a aussi ces technologies américaines qui vous permettent de tout manipuler sur le net. Par exemple, vous pouvez générer des membres virtuels parmi les quelque 150.000 dont se targue la page Facebook sur la 'révolution syrienne de 2011'. Ensuite, on compte pas mal de salafistes à travers le pays, guidés par des chefs religieux syriens, saoudiens ou égyptiens. Et il est possible que certains des quatre milliardaires anti-régime que compte la région essaient d'attiser le feu pour des raisons qui leur sont propres : Abdul-Halim Khaddam (ancien vice-président syrien, actuellement en exil à Paris), Ribal al-Assad (cousin de Bashar, et fils de Rifat al-Assad), Saad al-Hariri (actuel Premier ministre expéditeur des affaires courantes du Liban et fils de Rafiq, assassiné), et Bandar bin Sultan al-Saud (ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis)."

    "A Washington existe un groupe d'experts du Proche-Orient qui essayent, depuis des années ou même des décennies, d'affaiblir et d'isoler la Syrie, sans succès : Dennis Ross, Elliot Abrams, Lee Smith, Jeff Feltman [tous sionistes] et bien d'autres qui ont disparu depuis. Pour eux, il s'agissait d'un combat personnel qu'ils n'ont jamais gagné. Mais ils ont au moins réussi à faire en sorte qu'aucun Secrétaire d'Etat américain ne se soit rendu à Damas depuis 2003. Peu importe qui est le président des Etats-Unis, les ennemis de longue date de la Syrie installés au sein de la nouvelle administration Obama font tout pour que rien de constructif ne puisse sortir de celle-ci sur le sujet."

    (Camille Otrakji ne soutient pas Assad. Il reprend, au contraire, un certain nombre d'arguments des adversaires du régime. Son opinion sur les déstabilisateurs de la Syrie n'en est que plus intéressante.)

  • 10 juin 2011 -  Le Premier ministre turc attaque verbalement Damas mieux que ne saurait le faire l'Etat voyou juif lui-même. Dans un discours, il "dénonce l'atrocité de la répression syrienne et accuse le président Assad de ne pas se comporter humainement envers les opposants à son régime."  Parce que Erdoğan, lui, se comporte "humainement" vis-à-vis de son oposition kurde et de ses dissidents...

    Après quelques années d'indépendance relative, il ne fait aucun doute que la Turquie est revenue dans le "droit chemin". Désormais, Ankara fait tout pour empêcher la réussite de la deuxième flottille pour Gaza (prévue pour fin juin) et soutient à fond les "rebelles" libyens. Et voilà maintenant qu'Erdoğan se range ouvertement du côté de la révolu-sion antisyrienne.

    Contrairement aux apparences, le "patriote islamiste" qui dirige la Turquie n'est pas très différent de ses prédécesseurs. Il a toujours fait - plus ou moins discrètement - le jeu des sionistes. Ou, pour citer un de ses adversaires politiques, "Erdoğan est un lèche-bottes des Israéliens et reçoit ses ordres des Etats-Unis. Il a envoyé un ministre en Israël pour discuter d'un investissement privé. Il veut offrir à une société israélienne un contrat de déminage de la frontière turco-syrienne d'une durée de 49 ans. Il a envoyé un ministre à Bruxelles pour discuter de ce qui peut être fait afin de se réconcilier avec le gouvernement d'Israël. Il a reçu le 'Prix du Courage' israélien. Il a interdit aux députés turcs de monter à bord du Mavi Marmara. Il a empêché le ministère de la Justice d'enquêter sur le massacre de la flottille..." - détails.

    Le gouvernement syrien n'a rien de bon à attendre de la Turquie. Au contraire, il est plus que probable que ce pays sert de base arrière aux émeutiers.

  • 11 juin 2011 -  Interview de l'avocat Jacques Vergès :

    "Il y a très clairement une tentative de déstabilisation extérieure de la Syrie. Dans ce pays l'Arabie Saoudite est à la manœuvre, via les groupes salafistes qu'elle inspire et finance. Et, bien sûr, les Etats-Unis supervisent cette ébauche de guerre civile. Israël, Etat frontalier et ennemi de la Syrie, et qui dispose de services de renseignements et d'action assez performants, est selon moi directement impliqué aussi. Et je n'aurai garde d'oublier le rôle moteur que joue la France, sur le plan diplomatique, pour discréditer et isoler le régime syrien."

    "Je ne nie pas pour autant qu'il existe des problèmes sociaux en Syrie. La France aussi connaît de graves problèmes sociaux et l'on peut même dire que la société française est confrontée à un certain nombre de blocages. Mais les ennemis intérieurs et extérieurs de la Syrie baasiste font tout pour jeter de l'huile sur le feu. Quant à moi, je suis très clairement un ami de la Syrie telle qu'elle est...  Je crois que l'appui dont continue de bénéficier le pouvoir de Bachar al-Assad demeure l'obstacle le plus efficace contre les manœuvres américano-israélo-saoudiennes..."

    Sur l'attitude de Sarkozy (en Syrie et ailleurs) :  "Sur un plan strictement idéologique, il y a l'incontestable philosionisme et philo-américanisme de ce président, qui rêve d'être le meilleur élève européen, ou le premier ex æquo avec le Britannique David Cameron, de la 'classe OTAN'. Et l'on touche là à un aspect plus personnel et psychologique du personnage : son désir pathétique de se hisser à ce statut d'homme d'Etat qui joue dans la 'cour des grands' de ce monde, statut qu'une large majorité de l'opinion française semble lui dénier aujourd'hui. Et puis il y a tous ces échecs intérieurs - économiques ou sécuritaires - qu'on essaye de faire oublier aux électeurs par des roulements de mécanique guerrière ; c'est un procédé vieux comme le monde politique..."

    "Chacun voit que l'Etat français, qui bombarde Tripoli, est incapable de faire entendre raison aux caïds de banlieue !  Qu'on s'étonne ensuite qu'un président comme Sarkozy, dernier avatar de cette caste gouvernante, cherche à se refaire une virginité et une stature sur le dos des Libyens et des Syriens !  Imposture !  Imposture et spasmes de mourant !  L'Occident risque bien de crever de son cynisme et de sa faillite morale !..."

  • 13 juin 2011 - 


    C'ÉTAIT AUSSI VRAI QUE TOUT LE RESTE :

    Qui est derrière "l'étudiant" de 40 ans ?...

    Tandis que l'armée syrienne contre-attaque à Jisr Al-Shogour, les médias continuent de présenter les bandes terroristes armées comme des "manifestants pacifiques" - même chose qu'en Libye...  Le Premier ministre turc, lui, soutient chaque jour un peu plus la subversion en Syrie ; il apporte maintenant son appui au projet de résolution anti-Assad à l'ONU. (La Turquie n'est pas membre du Conseil de "Sécurité" mais elle a été consultée dans cette affaire - si elle avait été opposée à la résolution, on ne lui aurait pas demandé son avis.)

  • 14 juin 2011 -  Il existe une variante du "manifestant pacifique", pour les officines de propagande occidentales, c'est le "militaire rebelle". Les 120 morts de Jisr Al-Shogour en font maintenant partie ; le régime les a fait tuer pour leur apprendre à obéir...  Les gens qui lisent autre chose que la presse sionisée savent pourtant que depuis le début de la révolu-sion, on ne compte plus les faux déserteurs et autres transfuges bidon qui ont confirmé leur loyauté au président Assad. Peu importe, l'intox continue. Comme disait le professeur de "philosophie allemande" de Bernard-Henri Lévy : plus le mensonge est gros, mieux il passe...


    Deux articles très intéressants de Thierry Meyssan (Réseau Voltaire) :

    ■  Le plan de déstabilisation de la Syrie

    ■  La cohésion de la Syrie face à l'offensive turco-occidentale

    Contrairement à ses récentes élucubrations sur les "révolutions" arabes et la Libye ou encore à propos de l'affaire DSK, l'auteur garde ici les pieds sur terre et nous fournit des informations plausibles et cohérentes sur les événements de Syrie (un pays qu'il semble bien connaître puisqu'il vit depuis quelques années à Beyrouth).

  • 18 juin 2011 -  Les révolu-sionistes recyclent encore et encore le peu d'images dont ils disposent depuis trois mois. Les chars de Daraa deviennent les blindés de Jisr, les "opposants" de Homs deviennent les "dissidents" de Tartous. En tête du hit parade : 1) les vidéos de gens qui courent dans tous les sens et dont on ne voit que les pieds - 2) les "témoignages dont nous n'avons pas pu vérifier l'authenticité car le régime ne permet pas aux journalistes étrangers d'entrer en Syrie" - 3) les "interviews" de personnes "dont nous avons masqué le visage pour assurer leur sécurité" - 4) les manifestations pro-Assad présentées comme des protestations hostiles au gouvernement (avantage : on y voit beaucoup de monde).

    Ce qui marche très fort en ce moment - Erdoğan soit loué - c'est le catastrophisme humanitaire (voir les instructions à la page 28 du manuel). Faire venir en Turquie des centaines, voire des milliers de gens qui n'en avaient aucune envie, ça demande quand même un certain effort, et pas mal de moyens financiers : sans stimulation sonnante et trébuchante, les gens préfèrent rester chez eux. En tout cas, chapeau au gouvernement turc - s'il traitait ses Kurdes avec autant de sollicitude, il n'aurait plus aucun problème. Mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin, et se dépêcher de mettre en place, en territoire syrien, cette zone tampon dont tout le monde parle. En tant que successeur du Sultan, le Premier ministre turc a parfaitement le droit d'intervenir dans son ancienne province, surtout maintenant qu'il a l'autorisation de Washington et de Tel Aviv.

  • 21 juin 2011 -  Plusieurs articles du site InfoSyrie.fr :

    ► Déserteur ou menteur ?

    ► Réfugiés syriens - Hollywood entre en scène : "Par la grâce de l'actrice Angelina Jolie, Hollywood est entré officiellement dans la danse de la manipulation anti-Bachar. L'actrice, précédée d'une armada de journalistes et de caméras, est venue faire la dame d'œuvres dans un camp de réfugiés syriens dans la province turque d'Hatay...  La fonction essentielle de ce non-événement, c'est bien sûr de faire pleurer dans les chaumières d'Amérique et d'Europe...  Ce n'est pas la première fois que les acteurs d'Hollywood jouent les petits soldats - ou les idiots utiles - du Pentagone, du Département d'Etat et de la Maison Blanche."

    ► A Damas et ailleurs, des millions de manifestants contre l'ingérence et la désinformation (article + vidéos de Damas, Daraa, Suwayda, Lattaquié, Tartous et Homs) : "Les faits sont têtus... N'en déplaise aux ennemis - sincères ou stipendiés - du régime baasiste, une majorité de Syriens fait d'avantage confiance à son président qu'aux groupes salafistes violents, inspirés et soutenus par l'étranger, pour donner un futur au pays..."

    ► Medvedev dit niet à la résolution de Sarkozy : "Le président russe a justifié cette attitude par le fait qu'il craignait que le texte franco-européen ne serve de feu vert à une coalition occidentale pour des bombardements de la Syrie. Un tel schéma, a précisé Medvedev, a déjà été utilisé en Libye où la coalition avait fait une interprétation abusive de la résolution l'autorisant à protéger les populations civiles."  Nouvelle à prendre avec des pincettes, car Medvedev (pantin du lobby innommable) dit aussi qu'il considère que "le régime syrien est responsable de la mort de victimes innocentes", ce qui justifie par avance son abstention au Conseil d'Insécurité ; les pays impérialistes n'en demandent pas plus...  Les pressions exercées sur la Russie sont continuelles. Résultat à brève échéance...

    Dans cet autre article, le journaliste investigateur américain Webster Tarpley craint que le "printemps arabe" bidon ne soit le prélude à un été de guerre. A propos de la fausse "lesbienne de Damas", Tarpley se demande : "Combien de films, de photos et d'interviews diffusés ou mis en ligne pour dénoncer les crimes soi-disant commis par les régimes libyen, syrien ou autres, ont-ils en fait été fabriqués de toutes pièces par les services de désinformation et de propagande de la CIA ?...  Combien de scoops présentés sur les réseaux sociaux en rapport avec le 'printemps arabe' sont-ils en réalité l'œuvre des trolls de l'US Cyber Command ?..."

  • 22 juin 2011 -  Se faisant l'écho des gigantesques manifestations de soutien au gouvernement (voir 21 juin, lien n° 3), le Réseau Voltaire écrit qu'elles ont revêtu "une ampleur probablement jamais atteinte dans l'histoire de la Syrie...  Les Syriens, qui vivent dans leur pays et dont les enfants servent sous les drapeaux, ne croient pas aux intox des chaînes satellitaires selon lesquelles ils seraient écrasés sous le joug d'une dictature où la police torturerait les enfants, et où l'armée bombarderait les villages. Ils sont au contraire certains que leur pays est la proie d'une entreprise de déstabilisation par des groupes armés commandés de l'étranger, prélude à une possible agression de l'OTAN.  Selon vous, qui dit vrai : le peuple syrien ou les médias occidentaux ?..."

    On est pourtant en droit de se demander si le gouvernement de Damas tire tout le parti possible du soutien populaire. Le 20 juin, c'est-à-dire la veille des grandes manifestations, Bachar Al-Assad décrétait une amnistie générale, de sorte que tous les terroristes et émeutiers arrêtés ces derniers jours vont se retrouver en liberté. Va-t-on aussi leur restituer leurs armes et leurs téléphones satellitaires ?...  On voit que le régime n'a aucune stratégie cohérente, la main droite ne sait pas ce que fait la main gauche.

    Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem signale que "les tentes destinées à accueillir les réfugiés en Turquie ont été dressées une semaine avant l'entrée de l'armée syrienne à Jisr Al-Shogour, et ce sont les groupes armés qui ont obligé les familles de cette région à partir".  Malgré ce comportement délibérément hostile des dirigeants d'Ankara, malgré cette complicité avec la politique israélo-occidentale, Mouallem ajoute : "La Syrie veut de bonnes relations avec la Turquie, elle souhaite que les responsables turcs revoient leur position sur les évènements de Syrie."  Aveugle ou naïf ?...

  • 23 juin 2011 -  Le colonialisme des temps modernes  par Oussama Charabeh :

    "Dès le 2 avril 2011, l'adjoint au Secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères déclare dans une conférence de presse que la Syrie pourrait retrouver à nouveau son calme et sa stabilité si elle répond aux exigences qui lui ont été transmises [c'est-à-dire lâcher le Hezbollah, les Palestiniens et l'Iran, et suivre une politique dictée par Israël.]

    "Les affrontements armés sont intervenus dans des régions frontalières où il est plus facile de faire passer des combattants, des armes et de l'argent...  Toutes les vidéos (sans exception) diffusées pour soutenir la thèse d'une révolution populaire ne durent jamais plus de 15 secondes, c'est-à-dire pas suffisamment pour discerner ce que dit réellement l'image...  Reuters, fin avril, a publié un communiqué officiel d'excuse pour avoir fourni des vidéos des événements d'Irak ou du Yémen avec le sous-titre 'a eu lieu en Syrie'...  Que valent les excuses quand chaque image et chaque titre incitent à plus de violence et à plus de sang versé, et encouragent les terroristes qui se voient dotés des moyens médiatiques les plus puissants..."

    "Si les positions américaine et britannique n'ont surpris personne car ces deux pays ont toujours été les premiers à soutenir les attaques contre le régime syrien, et si la position clairement hostile du gouvernement francais s'inscrit dans l'inféodation de Sarkozy à Washington, le choc est venu de la Turquie qui, tel Judas, est passé du jour au lendemain du rôle d'ami fidèle à celui de prédateur affamé.  La dernière rébellion armée à Jisr Al-Shoghour, à la frontière turque, a indéniablement reçu le support logistique des Turcs ainsi que le montrent les équipements saisis sur les terroristes et leurs aveux : réseau de télécommunication à la disposition des rebelles, armes et fonds transitant par la Turquie...  Le revirement turc et l'acharnement des ex-puissances coloniales (France et Grande-Bretagne) donnent à penser que la Turquie pourrait être utilisée comme base d'intervention de l'OTAN aux frontières syriennes..."

  • 24 juin 2011 -  La subversion et le terrorisme téléguidé s'accompagnent d'une guerre économique contre la Syrie. Depuis qu'il y a des troubles dans le pays, le tourisme est en recul et pourrait s'effondrer tout à fait comme cela a été le cas avec les "révolutions" d'Egypte et de Tunisie. Le FMI a déjà rétrogradé la note de la Syrie. (Rappelons que si le sioniste DSK a été contraint à la démission, il a aussitôt été remplacé à la tête du Foutoir mafieux israélophile de Washington par un autre sioniste, John Lipsky.)

    Toujours à Washington, la ministre de l'Ingérence dans les Affaires étrangères "juge très inquiétant l'envoi de troupes syriennes à la frontière turque". La veille, des centaines de soldats appuyés par des chars étaient entrés dans la localité syrienne de Khirbet Al-Joz, à moins d'un kilomètre de la frontière.

    Assad se croit vraiment tout permis. Non seulement il a fait envahir la Syrie par l'armée syrienne (on n'avait pas vu une chose pareille depuis l'invasion du Viêt-Nam par les Vietnamiens dans les années 1960), mais en plus, selon une source israélienne digne de foi (comme le sont toutes les sources israéliennes), l'abominable-dictateur-qui-massacre-son-propre-peuple® a fait enlever un drapeau turc qui flottait sur un immeuble de Khirbet afin de le remplacer par un drapeau syrien !...

  • 28 juin 2011 -  InfoSyrie.fr signale ici une nouvelle manipulation médiatique découverte sur le site du journal Le Parisien. Selon une méthode éprouvée, le pressetitué de service affiche la photo d'une grande manifestation pro-Assad, mais l'accompagne d'une légende où il est dit qu'il s'agit de "militants pour la démocratie appelant à la chute du régime".

    (Autrefois, le journal en question s'appelait Le Parisien libéré ou, pour les connaisseurs, Le Pourrisien délibéré. Comme quoi, même avec le progrès technique, un torchon reste un torchon...)

    Ce qui se passe en Syrie - témoignage du Dr Nabil Antaki, médecin à Alep.

    Oui, il y a des terroristes islamistes en Syrie - article un peu confus mais néanmoins intéressant d'une correspondante anglo-libanaise du Sunday Times.

  • 3 juillet 2011 -  5.000 Syriens "réfugiés" en Turquie ont regagné leur pays. 10.000 dorment encore sous la tente dans des conditions assez déplorables - la BBC en a parlé. Ces gens ne demandent sans doute pas mieux que de rentrer eux aussi.  L'opération "humanitaire" ne semble pas très réussie. Qu'à cela ne tienne, les ennemis de la Syrie trouveront bien autre chose. En attendant, ils continuent de colporter leurs mensonges, pratiquement inchangés depuis des mois.

  • 4 juillet 2011 - Retour en arrière sur des événements récents :

    ○  A Jisr Al-Shoghour, des journalistes turcs confirment la version des autorités syriennes : Les groupes armés ont tenu la ville sous leur contrôle pendant trois jours ; des soldats syriens ont été décapités ; les corps mutilés ont été jetés dans l'Oronte (le fleuve qui traverse la ville) ; les soldats envoyés en renfort pour libérer la ville ont été accueillis avec joie par la population ; il s'agit d'une rébellion salafiste, aucun conflit confessionnel n'existe entre les habitants ; des membres des groupes armés se trouvent parmi les "réfugiés" passés en Turquie.

    ○  Le Réseau Voltaire signale qu'une milice islamiste créée (avec la complicité d'Ankara) dans les camps de "réfugiés", empêche les gens de rentrer chez eux. Autres contributions de la Turquie à la tentative de révolu-sion en Syrie : acheminement d'armes aux groupes armés, mise en place d'une radio des Frères musulmans opérant depuis la Turquie, organisation d'une "conférence de l'opposition syrienne" à Antalya.

    ○  Indépendamment de cela, une opposition pacifique, non-manipulée depuis l'étranger (du moins on l'espère) est en train de se mettre en place depuis quelque temps avec l'accord (plus ou moins volontaire) de Bachar Al-Assad. Une première conférence de cette opposition s'est tenue fin juin à Damas. Si le processus se poursuit sans intervention extérieure (pas sûr), il devrait déboucher assez vite sur l'instauration d'un système politique multipartite. (Jusqu'à présent le parti Baas gouverne pratiquement seul, en tant que parti dominant au sein d'une "alliance" - Front national progressiste FNP - formée avec les autres organisations politiques "légales". Le président Assad est à la fois secrétaire général du Baas et chef du FNP. Très pratique...)

  • 5 juillet 2011 - Escroquerie : le meeting "pro-syrien" de BHL


    "Opposition syrienne" garantie 100 % casher :

    Bernard-Henri Lévy, Laurent Fabius, Bernard Kouchner


  • 6 juillet 2011 - Incroyable mais vrai : 8 minutes de réinformation (involontaire) sur RMC  (article + lien audio). Un Franco-Syrien prend la parole à la radio et démolit les habituels mensonges médiatiques.

    Les opposants aux opposants continuent de se mobiliser - Les grandes manifestations de soutien au régime se poursuivent partout en Syrie.

  • 8 juillet 2011 - Israel's Plot To Take Down Syria - suite de l'article  par Jonathan Azaziah. L'auteur rappelle que Hama a été le théâtre, il y a près de trente ans, d'un soulèvement analogue (Frères musulmans téléguidés par l'Arabie Saoudite, Israël et l'Occident).

    Cette semaine, les activités subversives du vendredi sont justement centralisées dans cette ville de Hama. L'ambassadeur américain s'y rend afin de superviser ses troupes. Naturellement, l'ambassadeur français l'imite.

    De retour à Damas, ces messieurs s'étonnent que la foule vienne protester sous leurs fenêtres, qu'elle casse quelques vitres et saccage deux ou trois véhicules. Immixtion dans les affaires syriennes : OK.  Retour de bâton : non.

  • 14 juillet 2011 - Les USA et la France annoncent leur intention de poursuivre ouvertement leur "soutien à l'opposition", c'est-à-dire de continuer les provocations sur le terrain. Parallèlement, les pressions s'accentuent sur la Russie et la Chine afin d'obtenir, à l'ONU, le vote d'une résolution ouvrant la porte à la prochaine guerre.

    Le gouvernement de Damas fait preuve de beaucoup de patience et de retenue. Il serait parfaitement en droit d'expulser ces "diplomates" qui dirigent la subversion. On imagine ce qui se produirait si l'ambassadrice syrienne à Paris coordonnait les manifestations violentes dans les villes de banlieue, ou si son collègue de Washington allait encourager les grévistes du Wisconsin.

  • 15 juillet 2011 - Retour des snipers après la prière du vendredi. Il y a douze morts dont trois policiers - détails.

    Réflexion sur les origines de la crise syrienne et les moyens d'en sortir  par Fayez Nahabieh, ingénieur syrien établi en France.

  • 18 juillet 2011 - Manifs en Syrie - toujours et encore l'intox statistique : "Les semaines passent en Syrie, 'l'information' made in Occident continue de donner dans la propagande anti-régime pure et simpliste, sans nuances ni surtout sans vérifications des dires des opposants, dont les affirmations et les chiffres sont plus que jamais pris comme argent comptant par les agences de presse style Reuters ou AFP...  Il faut bien constater, une fois de plus, un déséquilibre - croissant - entre le sensationnel de l'information et la maigreur - et la partialité - des sources : ça s'appelle, en bon français, de la propagande, de l'intox, ou si l'on veut être élégant, de la 'guerre psychologique'..."

    Rami Abdel Rahamane, fournisseur (quasi) exclusif de fausses nouvelles : "Les estimations du nombre de manifestants anti-Bachar - ces derniers temps le compteur est bloqué à 'plusieurs centaines de milliers' - c'est lui ; le nombre des victimes - civiles, forcément civiles - des forces de l'ordre du régime, c'est lui. Lui et son 'Observatoire syrien des droits de l'homme - OSDH' qui a apparemment des yeux, ou des télescopes, dans tout le pays...  L'OSDH de R.A. Rahmane est basé à Londres, par ailleurs QG européen des Frères musulmans. Il s'est arrogé un quasi-monopole de 'l'information' sur la Syrie auprès d'une foultitude de médias. Il n'est que de recenser, en France simplement, les mentions - quasi-obligatoires - de son nom et de son sigle - dans le cours des articles du Monde, de Libération, du Figaro ou du Nouvel Observateur consacrés à la Syrie ces derniers mois. Autant de médias dits 'sérieux' qui sont incapables de fournir des informations précises et un peu développées sur leur principal informateur..."

    "On est pris d'un sentiment de vertige quand on mesure l'importance prise, dans le façonnage du regard international sur les événements de Syrie, par une officine dont ne sait presque rien et son patron dont on sait qu'il se voue officiellement à aider au 'changement social' dans les pays arabo-musulmans qui déplaisent à Washington et ses alliés, et uniquement ceux-ci..."

    Le témoignage de Pierre Piccinin, professeur belge (sur le site de Michel Collon) : "Le 'million' de manifestants anti-Assad à travers toute la Syrie ne correspond, en réalité, qu'à quelques dizaines de milliers...  Les images fournies par l'opposition et les blogueurs sont éloquentes : des plans rapprochés, qui donnent une impression de masse, alors que dans les faits, les cortèges sont relativement maigres..."

  • 26 juillet 2011 - Le site InfoSyrie.fr écrit : "Il semble qu'au bout de quatre mois de manœuvres et pressions en tous genres, les Américains aient finalement échoué dans leur projet de marginalisation de la Syrie dans la région. En effet, la Turquie a baissé le ton vis-à-vis de Damas, au grand dam de certains déstabilisateurs qui ont espéré très fort, voici un ou deux mois, que l'armée d'Ankara franchirait la frontière pour 'protéger' les populations - en partie turcophones - de la région de Jisr Al-Shoghour. Mais l'armée syrienne a chassé les activistes salafistes, réoccupé ses postes frontières, et les réfugiés de Turquie se sont mis à rentrer au pays."

    Les activités subversives et terroristes n'ont pas cessé pour autant. Le 23 juillet, des saboteurs ont fait dérailler le train Alep-Damas dans la région de Homs, tuant une personne et en blessant plusieurs. Dans la ville même de Homs, des bandes islamistes armées affrontent depuis plusieurs jours l'armée syrienne : c'est ce que notre presse appelle "des manifestants pacifiques".

    Et pendant ce temps, Rami Abdel Rahamane (voir 18 juillet) continue de gonfler démesurément les chiffres : Manifestations d'opposants : la calculette de Rami s'affole.  Il a "vu" 1,2 million de manifestants à Hama et Deir Ezzor, alors que ces deux villes comptent respectivement 700.000 et 200.000 habitants au maximum.

  • 29 juillet 2011 - Nouvel acte de sabotage près de Homs. Cette fois c'est un oléoduc qui est visé. Déjà le 13 juillet, les terroristes avaient fait sauter un pipe-line dans la région de Deir Ezzor.

    Golan : Israël construit, entre le territoire volé en 1967 et le reste de la Syrie, un mur semblable au mur de l'apartheid de Cisjordanie.

    3000 "disparus" syriens... ont disparu :  Avec l'aide de Libéra-sion (alias L'Aberra-sion), un certain Wissam Tarif, collaborateur de "l'ONG" Avaaz, fait mine de sortir du chapeau une liste de "disparus"... qui demeure introuvable (la liste). Pas étonnant, Avaaz a été fondée aux Etats-Unis par l'imposteur sioniste "anglo-canadien" Ricken Patel - voir plus haut 21 avril.  Eh oui, le monde est petit, on y rencontre toujours des gens de la même tribu...

  • 1er août 2011 - Des combats ont lieu à Hama entre les forces syriennes et les bandes islamistes armées - une situation qui n'est pas sans rappeler celle de 1982.

    Hama : chiffres invérifiables & chœur des vierges occidentales

  • 2 août 2011 - Les opposants "pacifiques et démocrates" de Hama en pleine action - article + photos et vidéos sur le site InfoSyrie.fr.


    TERREUR ISLAMISTE :

    Des extrémistes armés jettent les corps de
    militaires suppliciés dans la rivière Oronte

    Les massacrés de Hama interdits de télés françaises

    Désolé messieurs, c'est bien arrivé à Hama



    L'IMMONDE :

    Les auxiliaires des comploteurs adorent accuser leurs adversaires
    d'être des adeptes de la "théorie du complot" - depuis le 11.9.2001, c'est impératif.

    A New York, une nouvelle tentative des Etats sionisés d'imposer une résolution antisyrienne, échoue malgré les pressions incessantes exercées sur les "indécis", à commencer par Moscou et Pékin. Le précédent libyen est encore dans tous les esprits...  Ce qui ne signifie pas pour autant que la bataille soit perdue pour les fauteurs de guerre, il leur faudra être plus "convaincants". Quoi qu'il en soit, il semble que la presque totalité des quinze pays siégeant au Conseil d'Insécurité soit disposée à accepter une "simple déclaration" condamnant la Syrie.

    Pour ce qui est du Liban, seul pays arabe présent au Conseil, il n'est pas favorable à une déclaration attribuant aux autorités syriennes les violences perpétrées dans le pays (selon Al-Manar, citant Hardeep Singh Puri, le représentant indien à l'ONU qui préside actuellement le Conseil). Malheureusement, le Liban ne dispose pas du droit de veto et sa voix ne pèse pas grand-chose.

  • 3 août 2011 : Emile Lahoud, président de la République libanaise jusqu'en 2007, déclare à Beyrouth : "Aucune personne sensée ne peut avoir de doutes au sujet de ce qui se déroule en Syrie... Il est évident que ce pays fait face à des attaques lancées par des groupes armés... Ce qui se passe là-bas fait partie du complot americano-israélien en vue de miner le rôle et la position de la Syrie dans la résistance aux visées expansionnistes, racistes et colonialistes d'Israël..."

    Son compatriote Michel Aoun estime : "Il n'y a pas de répression en Syrie, mais de la légitime défense... On cherche à imposer à Damas certaines politiques internationales concernant Israël et le soutien à la résistance... Quant aux droits de l'homme, ce n'est qu'un label commercial brandi par l'Occident. Où sont les droits de l'homme dans toutes leurs guerres ?..."

    A New York, 14 des 15 membres du Conseil d'Insécurité adoptent une déclaration qui "condamne les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes". De plus, la déclaration "appelle à la fin immédiate de toutes les violences et presse toutes les parties de faire preuve de la plus grande retenue et d'éviter les représailles, y compris les attaques contre les institutions de l'Etat."  Les groupes terroristes armés, cause première des violence en Syrie, ne sont pas explicitement mentionnés, même s'il est parfaitement évident que "les attaques contre les institutions de l'Etat" ne peuvent provenir de "manifestants pacifiques".

    Le délégué du Liban se dissocie de ce texte.* Les 14 autres pays (USA, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Inde, Brésil, Allemagne, Portugal, Bosnie, Colombie, Gabon, Nigéria et Afrique du Sud) portent la responsabilité de l'escalade programmée qui suivra infailliblement cette "simple dèclaration". Il est clair que les va-t-en-guerre pro-sionistes n'en resteront pas là. Ce n'est pour eux qu'un premier pas, d'autres suivront. Encore une fois, la lâcheté de la Russie et de la Chine a permis au camp américano-sioniste de s'imposer (en partie). Cette lâcheté est une constante depuis plus de 20 ans, et elle a presque toujours été suivie, quelque temps plus tard, de "regrets", de jérémiades et de reproches hypocrites adressés aux Occidentaux, coupables d'avoir "outrepassé les limites du mandat de l'ONU". On signe sans arrêt des chèques en blanc et on s'étonne chaque fois comme si c'était la première, que la somme finalement encaissée soit "trop élevée".

    * On peut seulement s'associer à la déclaration ou s'en dissocier, on ne peut pas "voter contre". C'est un peu comme une pétition : on la signe ou on ne la signe pas. Ou, pour citer Reuters : "Les déclarations du Conseil de Sécurité ne sont pas soumises au vote mais elles doivent théoriquement être adoptées à l'unanimité des quinze membres. Un pays peut toutefois 's'abstenir', comme l'a fait le Liban - un cas rare mais qui s'est déjà présenté dans le passé." (Les résolutions, elles, doivent être adoptées par au moins 9 pays sur 15 sans aucun veto.)

  • 4 août 2011 : Joshua Landis : le gouvernement syrien a raison, des groupes armés sont effectivement à l'œuvre en Syrie - Politologue et journaliste américain, Landis est marié à une Syrienne et connaît bien la situation locale. Parmi les nombreux militaires tués par les terroristes se trouvait un cousin de sa femme.

    A Damas, promulgation officielle du décret autorisant la création de nouveaux partis politiques indépendants du Baas et du FNP - voir plus haut. Ces partis devront toutefois être ouverts à tous sans distinction ethnique, tribale ou religieuse, et ne pourront dépendre de l'étranger - ce qui exclut en principe les Frères musulmans. Il est également interdit aux nouveaux partis de disposer de milices militaires ou paramilitaires.

    Ici une comparaison s'impose avec le Liban, où beaucoup de partis ont précisément des bases religieuses, et où plus d'un dispose d'une milice, même si la seule dont on parle toujours est celle du Hezbollah. Il ne faut pas oublier cependant que le système électoral libanais est confessionnel, comme l'ensemble de la société, alors que la Syrie est un Etat laïque. Personne ne peut exiger d'Assad qu'il liquide la laïcité (qui est un progrès) et qu'il retourne au confessionnalisme d'antan, et ce à une époque où même le Liban aimerait se laïciser (il est vrai que le Pays du cèdre a d'autres soucis).

    En ce qui concerne les milices, celle du Hezbollah est née de la nécessité de libérer le sud du pays de l'occupation israélienne (mission réussie en 2000) ; elle ne combat pas l'Etat (comme le font les milices des Frères musulmans). Au contraire, elle le défend contre les agressions permanentes des sionistes (on l'a vu surtout en 2006). Le jour où l'Etat libanais sera assez fort pour se défendre lui-même, la milice du Hezbollah s'intégrera à l'armée régulière.

  • 5 août 2011 : Les USA tirent à boulets rouges contre le président Assad  (sur le site d'Al-Manar).  Comme il est dit dans cet article, Medvedev déclare que la situation en Syrie est dramatique et qu'elle suscite une inquiétude énorme en Russie. Et Medvedev ajoute : "Il faut qu'Assad mette en œuvre des réformes et qu'il fasse la paix avec l'opposition.* S'il ne le fait pas, un triste sort l'attend, et nous devrons au final prendre une décision..."  On voit que le président russe (rappelons qu'il est d'origine juive et de plus en plus sioniste) occulte complètement la situation réelle. Les réformes politiques syriennes sont en cours, il le sait pertinemment. Quant à l'opposition, le maître du Kremlin fait comme si les terroristes islamistes en faisaient partie. Derrière ces "petites phrases" de Medvedev, la menace est à peine voilée, et il est probable que la prochaine tentative américaine à l'ONU sera "la bonne".

    * On se demande bien pourquoi Medvedev ne pratique pas chez lui - en particulier dans le Caucase - ce qu'il recommande à Assad.

    On pensait jusqu'à présent que la base navale russe de Tartous mettait la Syrie à l'abri de toute attaque militaire directe. Aujourd'hui on peut en douter. Le cas échéant, cette base pourrait au contraire devenir un cheval de Troie contre le pays et être utilisée par les nouveaux "alliés" de Moscou quand ils lanceront leur prochaine guerre. Si quelqu'un pense que l'idée est saugrenue ou exagérée, qu'il songe à l'Afghanistan et à la collaboration Russie-OTAN au niveau de la logistique, collaboration sans laquelle l'agression militaire occidentale serait terminée depuis longtemps. Tout cela ne présage rien de bon...

  • 6 août 2011 : Selon Marianna Belenkaya, journaliste russe plutôt anti-Assad travaillant pour Russia Today (voir cet article), certains quartiers de la ville de Hama sont sous le contrôle total des hommes du cheikh Adnane Al-Arour "qui prône les massacres interconfessionnels et dont les slogans sont comparables à ceux de Ben Laden" (sic).

    Belenkaya a séjourné à Hama à l'invitation de deux banquiers syriens. Ces derniers, les frères Nidal, déplorent "les atteintes permanentes à la dignité humaine perpétrées par les autorités" mais veulent "un compromis" avec ces mêmes autorités. [Lequel compromis ne devrait pas poser de problème, puisqu'il est en cours de réalisation. Les deux banquiers font de toute façon partie de la classe privilégiée, et on ne voit pas très bien ce qu'ils pourraient obtenir de plus. Quant à un compromis avec les islamistes, ceux-ci n'en veulent pas. Salafistes saoudiens et/ou Frères musulmans veulent détruire la Syrie laïque - avec l'aide politique et médiatique du camp américano-sioniste.]

    Le salafiste Adnane Al-Arour a récemment invité la Turquie à envahir la Syrie - vidéo.

    Autre vidéo : Al-Arour veut couper les alaouites en morceaux et jeter les morceaux aux chiens.  Pendant que cette ordure islamiste - qui se cache en Arabie Saoudite - fait terroriser toute une ville, nos médias continuent de nous raconter à longueur de journée que de pauvres "manifestants pacifiques" ont été "sauvagement attaqués" par les forces du régime. On ne peut qu'espérer que l'armée syrienne réussira à reprendre le dessus - mais les doutes sont malheureusement permis.

    Scènes horribles de mutilation, les dignitaires de Deir Ezzor appellent l'armée  (sur le site d'Al-Manar).

  • 7 août 2011 : La Ligue arabe appelle le gouvernement de Damas à "cesser immédiatement les violences". Quelques mois plus tôt, cette organisation avait implicitement demandé aux pays impérialistes occidentaux de bombarder la Libye - voir Libye - 12 mars 2011. Il y avait eu alors un vote "démocratique" : 9 pays sur 22 (soit une "majorité" de 40 %) avaient approuvé la guerre. Dans le cas de la Syrie, la condamnation se fait sans réunion et sans vote. Le nouveau secrétaire général de la Ligue, l'Egyptien Nabil Al-Arabi (successeur de son compatriote Amar Moussa) est le porte-voix de ce que le camp arabe compte de plus réactionnaire, de plus pro-américain et de plus pro-sioniste, à savoir les monarchies dictatoriales d'Arabie, du Golfe, du Maroc et de Jordanie, ainsi que les pays en cours de révolu-sion (Tunisie, Egypte, Sud-Soudan). Plusieurs de ces pays organisent et financent le terrorisme antisyrien (en particulier l'Arabie), d'autres (comme le Qatar) se chargent de la propagande médiatique en langue arabe. Finalement, la Ligue arabe défend autant les intérêts des peuples arabes que l'Union européenne défend ceux des peuples européens.

    Autre condamnation de la "violence gouvernementale syrienne" : elle vient du pape Benoît XVI.  Au lieu de s'occuper de ce qui ne le regarde pas, le chef de l'Eglise pédophile romaine ferait mieux de balayer devant sa porte...

  • 8 août 2011 : En Arabie Saoudite, le plus libre de tous les Etats de la région (après Israël évidemment), le roi Abdallah, chef d'Etat démocratiquement élu par son peuple (pas comme Assad), qualifie la situation en Syrie d'inacceptable et rappelle aussitôt son ambassadeur. Pour ne pas être en reste, les souverains du Koweït et du Bahreïn (respectivement n° 2 et n° 3 du hit-parade des droits de l'homme) imitent illico leur homologue saoudien.

    En Turquie, après une courte accalmie (et suite probablement à des demandes pressantes de Washington, Tel Aviv, Bruxelles, Paris, etc.) Erdoğan reprend ses attaques verbales contre la Syrie : "Nous avons été très patients, mais maintenant notre patience touche à son terme..."

    De toute évidence, l'alliance antisyrienne joue à présent une nouvelle carte après son demi-échec à l'ONU.

    A Deir Ezzor, on nous refait le coup de Hama

    Les armes de la rébellion : Hariri connection

    Les terroristes reçoivent leurs armes du Liban, le plus souvent par camion. Mais il y a eu des cas de trafic par mer. Le port de plaisance de Beyrouth appartient en effet à la Société libanaise pour le développement et la reconstruction (Solidere) du milliardaire Hariri. Le 30 juillet puis de nouveau le 5 août, les services de renseignement de l'armée libanaise y ont intercepté des cargaisons d'armes à destination du port syrien de Banyas, où les terroristes sont très actifs. Dans les deux cas Solidere était en jeu.

    Pour le ministre libanais Gaby Layoun (du parti de Michel Aoun), les hariristes "sont impliqués jusqu'aux oreilles dans les événements de Syrie". Et il ajoute : "Ce qui se passe là-bas est une sorte de Nahr el-Bared syrien", faisant allusion à la mystérieuse insurrection "palestinienne" de 2007, en réalité financée et organisée par l'Arabie Saoudite avec des combattants islamistes étrangers, et destinée à relancer la guerre civile au Liban - voir Liban III - 27 mai 2007. Depuis des décennies, l'Arabie est spécialiste de ce genre d'opérations effectuées avec le soutien (ou pour le compte) des services américains ou israéliens. Outre le Liban et la Syrie, il y a eu ou il y a encore l'Afghanistan, le Pakistan, l'Algérie, le Yémen, etc...

    (Voir également plus haut Liban - 15 août)

    Communiqué spécial :

    En Angleterre, le régime dictatorial de David Cameron, issu d'une minorité religieuse qui domine le pays de père en fils depuis Moïse, vient encore d'accentuer la répression contre les manifestants pacifiques qui réclament des réformes. Selon des informations reçues de l'Observatoire britannique des droits de l'homme - OBDH, plus de 2000 opposants ont été tués, au cours de ces derniers jours, par l'armée, la police ou des snipers payés par le régime.

    Cette semaine, après la messe du dimanche, plusieurs millions de Britanniques sont descendus dans les rues, à Londres, Liverpool, Manchester, Birmingham, Leeds, Gloucester et Bristol, pour protester pacifiquement contre les violences. De nouveaux bains de sang ont eu lieu à Tottenham, Ealing, Hackney, Croydon et Camden.

    Nicolas Sarkozy a réclamé d'urgence des sanctions de l'ONU. Le pape a condamné les violences du gouvernement de Londres et exprimé sa solidarité avec tous les catholiques anglais opprimés. Le roi du Bhoutan et le sultan du Brunéi Darussalam ont lancé un appel conjoint à la démocratisation du système britannique. Le comité olympique national du Zimbabwe a décidé de boycotter les J.O. 2012. Enfin, la Moldavie a reconnu le Conseil national de transition de Tottenham comme seul gouvernement légitime du peuple anglais, et appelé tous les autres pays démocratiques à suivre son exemple.

    Sourd aux protestations unanimes de la communauté internationale, le gouvernement Cameron poursuit cependant son offensive inhumaine, rivalisant en cruauté avec les pires despotes de l'histoire anglaise et n'hésitant pas un instant à tuer ses propres citoyens. Et ce régime s'obstine à expliquer la situation par un "complot" qui aurait été ourdi contre lui par de prétendus pillards et incendiaires !  Il est temps d'en finir une fois pour toutes avec cette infâme théorie du complot !...


    Répression sanglante en Angleterre :

    Il ne nous a pas été possible de vérifier l'authenticité de
    cette photo transmise via Facebook par un militant pro-démocratie.

    Les émeutes de Londres

  • 9 août 2011 - Dans cet article le Réseau Voltaire décrit ainsi la situation en Syrie :

    "Les médias arabes et occidentaux se livrent à un infatigable matraquage pour inciter les Syriens à manifester en masse contre le régime. Ils évoquent un prétendu 'massacre' à Hama, bastion des Frères musulmans et d'autres courants islamistes. Ils parlent de répression, avançant des bilans de dizaines, voire de centaines de morts. Leur but est d'intensifier la campagne de déstabilisation pendant le mois du Ramadan, dans l'espoir d'arracher au régime des concessions majeures sur les dossiers régionaux et de lui imposer non pas une démocratisation du système mais un partage du pouvoir avec les Frères musulmans et d'autres mouvements islamistes rétrogrades. Cependant, les manifestations du vendredi 5 août étaient bien en deçà des expectatives des 'opposants' et de leurs employeurs états-uniens et européens. Quelques milliers seulement, en dépit des images truquées et repêchées, et des chiffres démesurément gonflés. Mais les services de renseignement des pays intéressés par ce qui se passe en Syrie, ainsi que les journalistes honnêtes, connaissent la vérité. Ils savent qu'avec une mobilisation populaire d'une telle faiblesse, il n'y a aucun moyen non pas de renverser le régime mais même de le gêner..."

    "Sur le terrain, le régime a pris la décision d'en finir avec les groupes armés qui terrorisent la population et prennent les villes en otage. Depuis environ un mois, les forces de sécurité et l'armée s'étaient retirées de Hama et de Deir Ezzor, suite à un accord entre le gouverneur, les notables, les ulémas et des représentants des manifestants. Le souci des autorités syriennes étaient, justement, d'éviter une effusion de sang. Très vite, des insurgés armés, partisans du cheikh salafiste Adnane Al-Arour, qui prêche la haine interconfessionnelle et lance des appels au meurtre à partir de sa télévision satellitaire al-Wissal - qui diffuse à partir d'Arabie Saoudite -, ainsi que des courants extrémistes des Frères musulmans, ont pris le contrôle de Hama. A Deir Ezzor, des bandes armées ont érigé des barricades et des barrages sur les routes, ont chassé les fonctionnaires publics, provoquant la paralysie totale des administrations, et répandu un climat de terreur, obligeant les commerces à baisser rideaux. Près de 70 % des 340.000 habitants de Hama ont quitté la ville après la prise de contrôle par les extrémistes. Les dizaines de milliers d'habitants des deux villes, réfugiés à la campagne, ont commencé à exercer de fortes pressions sur les autorités. Ils souhaitaient une normalisation de la situation pour passer le mois du jeûne normalement chez eux."

    "Les autorités ont alors décidé de sécuriser les deux villes et de retirer les barricades des rues. Les premiers soldats qui ont pénétré à Hama et à Deir Ezzor ont essuyé des tirs nourris de francs-tireurs embusqués sur les toits. Les militaires se sont alors abrités derrière les chars et l'opération s'est poursuivie. A Hama, l'armée a découvert un charnier contenant les corps de 13 militaires sauvagement torturés avant d'être exécutés par les extrémistes. A Deir Ezzor, l'armée bénéficie du fort soutien des principaux chefs tribaux qui ont signé un communiqué dénonçant les actes terroristes des bandes armées."

  • 14 août 2011 - Les islamistes chassés de Hama et Deir Ezzor sèment à présent la terreur à Lattaquié où l'armée les a rejoint. Comme toujours, les Goebbels des médias sionisés présentent les combats comme un massacre de populations civiles par l'abominable homme de Damas. La propagande antisyrienne prétend que les soldats tirent sur les fidèles à la sortie des mosquées et que des navires de guerre pilonnent la ville, notamment le camp de réfugiés palestiniens d'Al-Ramel (ce que les Palestiniens démentent auprès de l'UNRWA, l'Office des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine).  Si des navires syriens se trouvent au large de Lattaquié (et à d'autres endroits de la côte), ce n'est pas certainement pas pour tirer sur la population mais pour tenter d'empêcher le trafic d'armes depuis le Liban (voir plus haut - 8 août).

    [Trois jours plus tard, le directeur du département politique de l'OLP, Anwar Abdel Had, confirmera que "l'armée syrienne a protégé la sécurité du camp de réfugiés palestiniens d'Al-Ramel ".]

  • 15 août 2011 - La Turquie aurait adressé à la Syrie un ultimatum disant en substance : vous avez jusqu'au 27 août pour suivre nos recommandations et cesser de tirer sur votre peuple, sinon nous sommes prêts à décréter des sanctions et à participer à une intervention internationale. On ignore s'il s'agit d'une simple tentative d'intimidation ou si c'est au contraire le prélude à une nouvelle guerre. Quoi qu'il en soit, Ankara vient de mobiliser des officiers de réserve pour les envoyer à la frontière syrienne. La politique d'Erdoğan ressemble de plus en plus à celle de ses maîtres américano-sionistes.

  • 16 août 2011 - Le site InfoSyrie.fr (indispensable pour rester informé) rappelle que depuis le mois de mars, entre 400 et 500 militaires et policiers syriens ont été tués par les "opposants pacifiques et désarmés". Qu'on imagine un instant pareil bilan en Angleterre ou en France !...

    Mais les militaires ne sont pas les seules victimes de la terreur islamiste. De nombreux civils - non opposants - meurent aussi sous les balles des snipers.

    Et comme le signale cet autre article d'InfoSyrie.fr, Bachar continue de déplacer les foules :  "En Syrie les manifestations de rue les plus importantes demeurent à l'évidence celles en faveur du régime..."

    Sur le site d'Al-Manar, Ghassan Ben Jeddo, ancien journaliste d'Al-Jazeera (voir plus haut - 22 avril) déclare : "Il existe bel et bien une ingérence étrangère dans les affaires syriennes de la part de pays arabes et étrangers, dont les Etats-Unis, et je ne pense pas que cette ingérence consiste à offrir des conseils et la liberté au peuple syrien... L'objectif principal de ces interventions externes est de renverser Bachar Al-Assad pour briser l'axe de la résistance..."  Et le journaliste ajoute : "Si Assad tombe, c'est toute la région qui est menacée d'exploser."  C'est exactement ce que veulent les sionistes.

  • 18 août 2011 - Après l'Etat terroriste d'Israël, c'est au tour de ses vassaux américains, européens et saoudien d'exiger la démission de Bachar Al-Assad. On voit que ces jours-ci Gérard Depardieu n'est pas le seul qui ne se sente plus pisser...

  • 19 août 2011 - La FIFA disqualifie l'équipe nationale syrienne de foot des éliminatoires du Mondial 2014. Le motif avancé est futile : un joueur à la double nationalité syrienne-suédoise, avait joué pour la Suède... en 2005, une seule et unique fois pendant 13 minutes, à l'occasion d'un match amical contre le Mexique !...  Le motif réel de cette honteuse disqualification n'est pas difficile à deviner...  (Comment le ripou Joseph Blatter, parrain de la FIFA, aurait-il réagi si le joueur avait été israélien ?...)

  • 25 août 2011 - Au Conseil d'Insécurité de New York, les USA et leurs marionnettes essaient de nouveau d'imposer une résolution antisyrienne. La Russie et la Chine sont absentes de la réunion, ce qui est en principe positif. Mais en principe seulement, car une telle résolution peut très bien être adoptée malgré l'absence de deux pays à veto ; il suffit de neuf "oui" (sans aucun veto). Boycotter un vote équivaut à une abstention. Dans les années 1950, l'URSS en a fait la douloureuse expérience à propos de la Corée : son absence à la séance décisive a permis aux Américains de faire passer leur agression pour une action de l'ONU.  En ce qui concerne la Syrie, il n'y a pas encore eu de vote.

    InfoSyrie et Alain Soral : Ce que nous avons vu à Damas ...  et Hama  (excellent, surtout la seconde partie).

  • 29 août 2011 - Après avoir "gagné" - médiatiquement - leur guerre de Libye, les vampires américano-sionistes veulent passer le plus vite possible à la Syrie. Leur propagande mensongère s'accentue donc au fur et à mesure que la situation réelle sur le terrain semble se calmer (ce que confirment d'ailleurs InfoSyrie et Alain Soral - voir les deux liens précédents).

    Dans ce contexte, voici une information difficilement vérifiable - mais néanmoins tout à fait plausible - trouvée sur la page YouTube de 108morris108 : dans une vidéo du 28 août, un Syrien bilingue dont le nom n'est pas précisé s'exprime sur divers sujets (Iran, Libye, Syrie, Qatar, Israël) et relate à propos de la campagne médiatique antisyrienne (voir à partir de 4:18) un épisode aussi étrange que revélateur survenu la veille (27 août).

    Il semblerait qu'une chaîne du Golfe (Al-Jazeera du Qatar ?) soit tombée dans un piège tendu par Damas. Une "grande manifestation de l'opposition" était prévue dans la capitale. Pour cela, on avait fait venir des agitateurs professionnels d'Idleb (dans le nord-ouest, près de la frontière turque). Manque de chance, les gens en question ont été interceptés par la police et la manif est tombée à l'eau. Malgré tout, la chaîne du Golfe a prétendu pendant plusieurs heures que des manifestations avaient lieu à Damas.

    Au même moment, la télévision syrienne passait des images prises par des caméras disposées en divers endroits de la capitale, et partout c'était le calme absolu, les rues étaient vides. Au bout d'un certain temps, des habitants commencèrent à affluer vers les emplacements vus à la télé et y organisèrent des manifestations spontanées en faveur du gouvernement. A partir de là, c'est devenu amusant : en zappant entre les chaînes, on pouvait voir en direct la différence entre le monde virtuel du Golfe (Doha ?) et le monde réel de Damas.

    Comme pour la Place Verte de Tripoli conquise par les figurants des studios d'Al-Jazeera, on avait préparé des images bidon de Damas, que les Syriens qui n'étaient pas sur place auraient tenues pour vraies si les "opposants" ne s'étaient pas fait gauler. Cette forme d'intox, utlisée à grande échelle en Libye, ne peut fonctionner que dans les pays où les médias locaux sont hors d'état d'informer les gens (parce que les bombes de l'OTAN ont détruit leurs émetteurs). Il faut souhaiter que le gouvernement syrien éclaire ses citoyens sur les méthodes utilisées par les Occidentaux et leurs alliés. Il semblerait en effet, d'après ce qu'ont pu constater InfoSyrie et Alain Soral (voir un peu plus haut), que les Syriens se fassent encore beaucoup d'illusions à ce sujet.

  • 31 août 2011 - Massacre de Jisr al-Choughour : des images dures et des visages banals - Deux tueurs islamistes ("manifestants pacifiques") passent à la télévision syrienne où ils montrent et commentent leurs exploits.

    La chaîne MBC (Middle East Broadcasting Corporation) basée à Dubaï (Emirats) vient de limoger Georges Kordahi, un présentateur vedette libanais très populaire dans la région (c'est lui qui a animé la version arabe du jeu Qui veut gagner des millions ?). Motif du renvoi : Kordahi a osé déclarer publiquement que la Syrie de Bachar Al-Assad est victime d'un complot étranger et que le soi-disant "printemps arabe" n'a fait que semer le chaos dans le monde arabe. On voit que la "liberté d'expression" et la "démocratie" ont enfin atteint, dans les pays du Golfe, le niveau qu'elles connaissent chez nous.

    Le quotidien L'Orient Le Jour écrit : "M. Kordahi a été placé sur 'les listes de la honte' qui circulent sur Internet et comprennent les noms d'acteurs et de personnalités médiatiques appuyant les régimes arabes."  Autrement dit, appuyer "les régimes arabes", quand on est arabe, c'est "la honte"... Il vaut mieux soutenir les régimes américano-sionistes - c'est ce que fait d'ailleurs ce journal libanais qui devrait plutôt s'appeler L'Amérique le jour et Israël la nuit...

  • 7 septembre 2011 - Ligue arabe : une visite annulée pour cause d'insolence

    "La lecture des treize points du message [de la Ligue] n'a pas dû calmer l'agacement des dirigeants syriens. Entre autres choses, les ministres des Affaires étrangères arabes exigent « la tenue d'élections présidentielles pluralistes ouvertes à tous les candidats éligibles en 2014 ». Amusante revendication sachant qu'elle émane quand même de fait de représentants du roi saoudien et des émirs bahreini, qatari ou koweitien, sans oublier un président yéménite en déficit de légitimité..."

    "Bien sûr les 'diplomates' de la Ligue réexigent un « arrêt immédiat » de la répression des manifestations hostiles au pouvoir, sans jamais tenir compte des provocations de groupes qui ont fait près de 600 morts, à présent, dans les rangs de la police et de l'armée. Faute de quoi, assure la Ligue arabe, la Syrie court à un « conflit confessionnel » voire « une intervention étrangère »..."

    On voit que la communauté internationale sionistico-sioniste ne néglige rien pour faire plier Damas. Après plusieurs tentatives ratées de résolutions antisyriennes, après la visite d'une délégation "humanitaire" de l'ONU, après la venue du président du Comité international de la Croix-Rouge - CICR (une organisation qui s'intéresse davantage au sort d'un tsahalo prisonnier qu'à celui des 12.000 Palestiniens croupissant dans le goulag israélien), après les pressions incessantes des pays sionisés sur la Russie (dernière en date : celle de Juppé), voilà donc que la Ligue israélo-arabe des assassins de la Libye tente à son tour sa chance. Par malheur pour elle, Assad refuse de la recevoir.

    Il y a quelques mois, le président syrien était aux abonnés absents chaque fois que Ban Ki-mouille essayait de le joindre au téléphone pour lui débiter ses mensonges (ou plutôt ceux du lobby innommable pour lequel il travaille). En bonne logique, Assad devrait envoyer paître, sans exception, tous les laquais d'Israël qui viennent le relancer presque quotidiennement. La Syrie n'a vraiment rien à gagner en faisant semblant de jouer le jeu de ces criminels.

  • 16 septembre 2011 - A l'Assemblée Générale des Nations Unies, la Syrie, qui s'était montrée solidaire du gouvernement libyen en mars 2011 (voir plus haut Syrie - 12 mars), vote à présent pour l'expulsion du représentant légitime de Tripoli et son remplacement par le délégué du "CNT". Damas a donc rejoint le camp de la révolu-sion. Sur les 193 pays membres de l'ONU, 114 se sont prononcés en faveur des rats benghazistes, 17 contre, et 62 se sont abstenus ou n'ont pas participé au vote. Parmi les dix-sept, on trouve cinq pays latino-américains et douze pays africains, mais aucun pays arabe ou musulman. L'Algérie, en mars dernier encore aux côtés de la Syrie pour soutenir Kadhafi, a cette fois choisi l'abstention.

    On ignore ce qui a pu pousser Bachar Al-Assad à prendre cette décision suicidaire. Peut-être est-ce le désir de voter comme le Liban et l'Iran, ces deux alliés de Damas qui appuient les "rebelles" de Benghazi contre le gouvernement légitime de la Jamariya. Mais eux au moins ont leurs raisons, même si elles sont assez fallacieuses - voir plus haut Liban - 18 mars.

    La Syrie, pour sa part, n'en a aucune, bien au contraire. Elle sera probablement le prochain pays à subir le sort de la Libye. Un "CNT" de rats islamistes syriens est déjà en place à Antalya, en Turquie. Dès que ses troupes d'égorgeurs auront "conquis" la ville de Damas, avec l'aide décisive des massacreurs de l'OTAN et du Golfe, l'ONU pourra leur attribuer le siège de la Syrie. On reste abasourdi face à ce comportement schizophrène et masochiste du leader syrien. Pourquoi ne pas carrément céder la place à l'OSDH ?...

  • 20 septembre 2011 - Pendant quelques semaines, on a eu l'impression que le conflit verbal turco-israélien à propos du massacre de la flottille allait faire oublier l'ultimatum adressé par Ankara à Damas - voir plus haut 15 août. Malheureusement, ce n'était qu'une accalmie passagère. Erdoğan vient en effet d'annoncer que "le dialogue avec le régime syrien est rompu" et que "des sanctions sont envisagées". C'est à New York, à l'issue d'un entretien avec Obama, que le Premier ministre turc a fait connaître la nouvelle. Curieusement, alors que son ministre des Affaires étrangères Davutoğlu a quitté ostensiblement un débat de l'ONU à l'arrivée de son homologue israélien dans la salle, Erdoğan, lui, est allé prendre ses ordres chez Obama, qui les prend lui-même chez ses nombreux conseillers sionistes. Erdoğan ne voit d'ailleurs aucun inconvénient à rencontrer certains de ces individus sous prétexte qu'ils seraient "américains", bien qu'ils soient tout autant israéliens et ne se distinguent en rien des criminels de Tel Aviv. Pourquoi, dans ce cas, ne pas "dialoguer" avec Benjamin Nétanyahou (Ben Nitai selon son passeport US). Double jeu et double langage partout... Assad devrait demander aux rats de Benghazi (qu'il soutient) d'intervenir en sa faveur auprès d'Erdoğan (qui les soutient également). Pourquoi l'ami de ses amis devrait-il être son ennemi ?... Ce paradoxe restera insoluble tant que Bachar Al-Assad sera au pouvoir.

  • 27 septembre 2011 - Le Réseau Voltaire décrit ainsi la situation en Syrie : "Les chaines satellitaires arabes pratiquent ouvertement la propagande et la désinformation. Elles continuent de parler de 'grandes manifestations', alors que l'AFP a interviewé des opposants sur les raisons de la baisse de la mobilisation. Le 23 septembre, pas plus de 4.000 personnes ont manifesté dans toute la Syrie. Al-Jazeera a diffusé des images attribuées à des manifestations anti-régime en Syrie, alors que les manifestants portaient des pancartes dénonçant la famine en Somalie. Pressé de montrer des images de manifestants introuvables, le réalisateur a puisé au hasard dans ses archives, ne faisant pas attention que les banderoles permettraient de révéler sa mauvaise plaisanterie."

    "Toujours sur Al-Jazeera, la présentatrice a eu en direct un accrochage avec un 'témoin oculaire' qui prétendait parler de la région de Homs. N'arrivant pas à lui arracher ce qu'elle souhaitait sur les 'manifestations monstres' et sur la 'répression sanglante', elle a haussé le ton contre lui et a interrompu la conversation téléphonique. Un vrai scandale à inscrire dans les annales du 'journalisme professionnel'. Autre scandale, les confusions géographiques qui montrent à quel point les chaines de télévisions manquent de crédibilité. Des localités situées dans un gouvernorat sont présentées comme faisant partie d'une autre région ; des habitants apprennent par les médias que des manifestations géantes se déroulent dans leur village, alors qu'ils n'ont rien vu, etc..."

    "Alors que la mobilisation a baissé, les actes terroristes contre la police, les véhicules et les postes militaires se poursuivent, avec les encouragements des puissances occidentales et de la Turquie. Des armes, de l'argent, du matériel de communication électronique, sont introduits en Syrie illégalement en provenance des pays voisins. Ankara s'est joint aux pays ayant imposé des sanctions contre la Syrie, et a commencé par des actes de piratage contre des navires se dirigeant vers ce pays. Pendant ce temps, les très démocratiques pétromonarchies du Golfe poursuivent leurs pressions politiques et diplomatiques et invitent à un renforcement des sanctions internationales et à un isolement de la Syrie. Il semble que le plan de déstabilisation, orchestré par les Etats-Unis et exécuté par la Turquie et les pétromonarchies, va se poursuivre pendant des mois..."

    InfoSyrie.fr sur le terrorisme islamiste à Homs et la campagne d'assassinats ciblés frappant des universitaires et des scientifiques de cette ville.

  • 2 octobre 2011 - "L'opposition" syrienne téléguidée tient une nouvelle conférence en Turquie et fonde un "Conseil national". C'est le deuxième en quelques mois. Après le "CNT" (avec un T comme terroriste) il existe donc également un "CNS" (avec un S comme sioniste). Prochainement, nous aurons peut-être aussi un "CNI" (comme islamistes), un "CNÉ" (comme égorgeurs) et un "CNP" (comme poseurs de bombes). Mais quelle que soit la lettre choisie, les rats seront toujours des rats - comme en Libye.

    Le plus drôle dans cette affaire, c'est que parmi les anti-Assad recrutés par les services israélicains pour participer à la conférence d'Istanbul, on trouve des Kurdes. Erdoğan a dû apprécier, lui qui est un ardent défenseur de la cause kurde. Dans le prochain "Conseil national" qu'on créera, il faudra penser à mettre des Arméniens...

  • 3 octobre 2011 - En réponse à l'ingérence et aux "sanctions" d'Ankara, la Syrie prend des mesures similaires et décide de suspendre ses importations en provenance de Turquie. En 2010, les Syriens avaient importé de ce pays pour 1,2 milliard de dollars de marchandises (sur 6 milliards en tout) et exporté pour 800 millions (sur un total de 6,3 milliards). Si cette annonce est suivie d'effet, la Turquie sera plus affectée que la Syrie (en volume), mais un boycott est parfois une arme à double tranchant.

  • 4 octobre 2011 - Avec le veto de la Russie et de la Chine, le Conseil de "Sécurité" de l'ONU repousse la énième tentative occidentale de résolution antisyrienne. A peu près au même moment, Ankara annonce son intention de "prendre rapidement des sanctions [encore ?] contre le régime de Damas", tandis que l'armée turque organise des manœuvres à la frontière syrienne : nouvelle tentative d'intimidation ou prélude à une invasion ?...

  • 7 octobre 2011 - Petit rappel des mensonges médiatiques de la propagande occidentale.  Le dernier en date : une jeune Syrienne arrêtée, torturée, tuée et brûlée par la police de Bachar Al-Assad... avant de réapparaître pour démentir sa mort et son appartenance à l'opposition.

    Damas remettra à l'ONU une liste de 1.100 personnes tuées par les terroristes

    Un Syrien à la correspondante de la BBC : vous êtes des menteurs  (lien vidéo)

    Al-Jazeera prépare de fausses images de la Syrie  par Thierry Meyssan (article et vidéo). Comme ils l'avaient fait pour la Place Verte et le complexe Bab el-Azizia de Tripoli en Libye, les faussaires qataris ont fait construire, dans leurs studios de Doha, des répliques hollywoodiennes de la Place des Omeyyades et de la Place des Abbassides de Damas, ainsi que des places centrales de quatre villes de province.

  • 10 octobre 2011 - A Al-Qamishli, dans la province d'Al-Hasakah (nord-est, près de la frontière turque, carte) assassinat mystérieux de Mechaal Tammo, leader kurde de l'opposition intérieure. Bien entendu, le lobby anti-Assad accuse aussitôt sa bête noire préférée. Mais vu que cet acte relance oportunément l'agitation qui s'essoufflait ces derniers temps, c'est sans doute ailleurs qu'il faut chercher les coupables.

    Assassinat de l'opposant kurde syrien Tammo : Ankara soupçonnée - En tuant Tammo, le régime turc fait d'une pierre deux coups : il frappe ses propres dissidents kurdes et accentue l'hystérie antisyrienne. Lire également : Des coupables plus plausibles que Bachar.

    L'assassinat de Tammo en cache aussi beaucoup d'autres : Pas moins de 17 soldats et policiers tués en une seule journée... par les "opposants pacifiques".

    Turkey Accused of Killing Kurd Leader - Trying to Trigger Civil War in Syria  par Tony Cartalucci.

  • 12 octobre 2011 - A Damas, rassemblement monstre en faveur du gouvernement : La Syrie réelle toujours là contre la Syrie virtuelle. Même la chaîne CBS doit reconnaître qu'il y avait des centaines de milliers de participants (un million selon la télévision syrienne).

    A Homs, le peuple acclame son armée qui vient de dératiser la ville - des images que nous ne risquons pas de voir sur les chaînes occidentales :

    Homs après la bataille

    (Malheureusement, les rats sont revenus en force quelques semaines plus tard)


  • 26 octobre 2011 - La foule de Lattaquié - Des centaines de milliers de Syriens expriment leur soutien à Assad.

    Dans les médias occidentaux, on ne voit par contre que des "manifestations pacifiques férocement réprimées par le régime"... et probablement filmées dans les studios du Qatar (voir plus haut - 7 octobre). Les "opposants" réclament (en anglais) la mise en place au-dessus de la Syrie d'une "no-fly zone" interdite aux avions syriens mais réservée aux chasseurs-bombardiers de l'OTAN, du Golfe et de l'Etat terroriste juif. Objectif : "protéger les civils", comme en Libye...


    Les "manifestants pacifiques" ont déjà un nouveau drapeau :



    ... copié sur celui de leurs inspirateurs libyens :

    © Al-Jazeerats

    Contradictions syriennes : alors que le pays est menacé d'une agression militaire, le gouvernement syrien appuie les rats islamistes de Benghazi, qu'il a reconnus le 16 septembre à l'ONU. Dernière expression de ce comportement aberrant : la mise au pas de la chaîne privée Arraï TV de Damas, propriété du milliardaire irakien exilé Michane Al-Joubouri, coupable de sympathie pour Mouammar Kadhafi - pour les détails, voir Libye 26 octobre. Si Assad pense qu'il va amadouer les Américains en agissant ainsi, il se trompe lourdement...

  • 27 octobre 2011 - Avec plusieurs mois de retard, le New York Times, joyau de la presse sioniste américaine, avoue à ses lecteurs que la Turquie héberge un groupe armé anti-Assad sur son territoire. Ce groupe, baptisé "Armée syrienne libre" (sic), mène une insurrection contre le gouvernement de Damas et orchestre des attaques transfrontalières depuis un camp protégé par l'armée turque.




  • 30 octobre 2011 - Pourquoi Bachar hausse le ton - Dans une interview au Sunday Telegraph, Assad met en garde les Occidentaux.

    InfoSyrie.fr écrit à ce propos :  "Le pays est confronté à une véritable escalade terroriste : de l'aveu même de l'OSDH, pas moins de 47 militaires et policiers syriens sont morts entre samedi et dimanche, dans des affrontements avec des 'déserteurs'. Qu'il soit clair à ce sujet que pour nous le mot 'déserteur', très tendance actuellement dans la novlangue désinformatrice, doit être traduit par 'terroriste islamiste' : à supposer que la désertion concerne plus d'un millier d'individus à l'échelle de toute la Syrie, ces hommes en rupture d'unité et de société sont certainement peu organisés, et beaucoup doivent davantage songer à se cacher en Syrie ou à fuir en Turquie qu'à jouer les martyrs de la fantomatique 'Armée syrienne libre' du colonel exilé Al-Asaad. Mais agiter les déserteurs permet de faire passer au second plan la guérilla, plus ancienne, plus nombreuse - un journal libanais parlait récemment de 17.000 djihadistes en Syrie, plusieurs milliers en tous cas - et certainement mieux armée et organisée...  Dans son entretien au Sunday Telegraph, le président syrien agite le spectre de l'Afghanistan : mais 47 soldats et policiers tués en 24 heures - combien de blessés ? - c'est nettement plus que les 2 à 3 soldats que l'OTAN perd quotidiennement en Afghanistan !..."

  • 2 novembre 2011 - La presse annonce que "Damas accepte le plan de sortie de crise de la Ligue arabe". En vertu de ce plan, "le gouvernement syrien s'engage à faire cesser complètement les violences, à évacuer les troupes déployées dans les villes, à libérer les personnes arrêtées et à autoriser les médias à travailler en Syrie". Autrement dit, Assad capitule devant les sponsors du terrorisme sans obtenir la moindre contrepartie.

    Le président syrien n'a pas le pouvoir de faire cesser la violence des islamistes, si ce n'est en contre-attaquant de façon résolue et conséquente, ce que la Ligue arabe veut empêcher. Comme à la conférence de Rambouillet sur le Kosovo en 1999, on accuse une des parties (ici Assad, là Milosevic) d'être reponsable de la violence émanant de l'autre partie, à savoir les terroristes téléguidés de l'extérieur. Et si ces derniers ne mettent pas fin à leurs exactions, on bombardera Damas comme on a bombardé Belgrade. Assad n'a-t-il donc rien appris ?...

    Retirer les militaires des villes n'est certainement pas la bonne solution pour les Syriens, puisque cette mesure permet aux égorgeurs de reprendre du poil de la bête. D'ailleurs, depuis des mois, c'est un scénario récurrent : à peine une ville a-t-elle été libérée des terroristes, que l'armée s'en va, leur permettant de revenir. Cela vient juste de se produire à Homs : le 12 octobre (voir plus haut), la population fêtait la victoire de son armée ; trois semaines plus tard, la racaille est de retour et terrorise les habitants.

    En relâchant les assassins de plus d'un millier de soldats et policiers syriens, pour qu'ils continuent de tuer, va-t-on améliorer la situation ?...  Et en accordant toute liberté de mouvement et d'action aux "journalistes" de CNN, de la BBC ou d'Al-Jazeerats dont chacun sait qu'ils "travaillent" pour les services occidentaux, israéliens ou saoudiens ?...  L'Israélo-Américain Ben Wedeman de CNN est impatient de venir faire à Damas ce qu'il a fait auparavant au Caire et à Benghazi. Assad serait-il devenu fou ?...

    Cet accord de dupes est pire encore que celui qu'avait accepté le colonel Kadhafi en endossant la responsabilité de l'attentat de Lockerbie, attentat que d'autres avaient commis. Dans le cas de la Syrie, il est probable que le sursis consécutif à l'accord - si sursis il y a - ne sera que de courte durée. La Syrie prend bel et bien le chemin de la Libye...  Comme l'a montré l'exemple de la Jamariya, les manifestations de soutien au régime ne servent strictement à rien si elles ne sont pas accompagnées de mesures de défense concrètes. Un million, voire 1,7 million de pro-Kadhafi avaient investi les rues de Tripoli le 1er juillet 2011 : où sont-ils aujourd'hui ?...

    Bien entendu, on ignore ce qui se passe en coulisses. Mais Assad, loin d'être un dictateur, est la faiblesse personnifiée. Il est probable qu'il subit l'influence néfaste de la Russie sionisée et que le Kremlin fait pression sur lui pour aboutir à une "solution" tout à fait contraire aux intérêts de la Syrie. Sachant que depuis vingt ans, les Russes ont trahi tous leurs alliés, on se demande pourquoi il en serait autrement ici.

  • 5 novembre 2011 - Amnesty International, le changement de régime et un ambassadeur  par Felicity Arbuthnot : comment Amnésie Internationale et le pseudo-diplomate Robert Ford préparent la guerre.

    A Damas, "pour montrer la bonne volonté du gouvernement après l'accord du Caire" avec la Ligue arabe, le ministère de l'Intérieur "invite les personnes transportant, vendant, livrant ou finançant des armes, et n'ayant pas commis de crimes, à se rendre au commissariat le plus proche de leur résidence, pour y rendre les armes et s'y faire enregistrer..."  Le gouvernement américain, lui, conseille aux "opposants" de ne surtout pas se plier à cette consigne...  On croit rêver : comme si les terroristes allaient restituer leurs armes, comme s'ils avaient besoin des conseils de leurs sponsors pour savoir ce qu'ils ont à faire...

    La naïveté du président Assad est désarmante... mais pas assez toutefois pour désarmer les ennemis de la Syrie. On se demande où va conduire cette absence totale de stratégie face à la menace israélo-américano-islamiste - ou plutôt, on ne se le demande pas, tellement c'est clair.

    Comme le signale l'article de Felicity Arbuthnot, Assad n'est pas vraiment un politicien : "Après des études de médecine, il a exercé pendant des années avant de se spécialiser en ophtalmologie au prestigieux hôpital St. Mary de Londres. Sa carrière dans la médecine a été interrompue par la mort de son frère, Bassel, qui devait succéder à leur père, dans un accident de voiture à Damas en 1994..."  Il n'a donc pas "la poigne" de son père, et si l'armée ne prend pas les choses en main - sans nécessairement le renverser - l'avenir proche de la Syrie ne fait aucun doute.

    La question est de savoir s'il est encore temps de redresser la barre. Il faudrait pour cela, au lieu de discutailler sans fin de "réformes" oiseuses, impliquer étroitement la population, qui soutient largement le régime, en l'associant à des mesures sérieuses au niveau de la sécurité et de la défense nationale. Mais c'est une chose qui ne se fait pas du jour au lendemain ; il faut avoir le temps et surtout la ferme volonté de le faire. Sans être prophète, il est facile de comprendre qu'il n'y aura pas de Valmy syrien et que, malheureusement, tout s'écroulera à la première occasion. Assad n'a pas tiré les leçons de l'affaire libyenne. Il en est bien incapable, surtout depuis qu'il a "reconnu" la "légitimité" des rats de Benghazi. Il ne comprend pas que dans ce remake syrien, il joue le rôle de Kadhafi. Assad n'est pas plus conscient de la réalité politique qui l'assaille et va bientôt le terrasser, que les dirigeants communistes d'Europe de l'Est ne l'étaient en 1989.

    Voir aussi : l'affaire Moussa Sadr - ou pourquoi l'Iran, le Hezbollah (et accessoirement la Syrie) aiment les rats libyens.

  • 8 novembre 2011 - L'ambassadeur américain auprès de l'OTAN définit implicitement la stratégie US à l'égard de la Syrie :  1) accuser Bachar Al-Assad de vouloir raser Homs - 2) obtenir le soutien du Conseil de coopération du Golfe et de la Ligue arabe - 3) faire pression sur la Russie et la Chine - source.

  • 9 novembre 2011 - Comme le signale Pierre Khalaf sur le site du Réseau Voltaire, l'aide étrangère aux "insurgés syriens" passe (aussi) par le Liban. La frontière nord de ce pays est en effet proche de la ville d'Homs. Avec la complicité du parti de Saad Hariri, "allié pour la circonstance aux mouvements salafistes et extrémistes, tout ce beau monde a transformé les zones frontalières allant de l'Akkar, au Nord du Liban, à Kaa, à l'Est, en passant par Wadi Khaled, en une base-arrière pour les opposants syriens. Ceux-ci reçoivent armes et argent, mais aussi assistance logistique. Les extrémistes blessés lors des attaques contre l'armée syrienne sont transportés dans des hôpitaux du Liban-Nord pour y être soignés. Toutes ces opérations coûteuses sont financées par de l'argent provenant des pétromonarchies."  Apparemment, l'armée et les services de sécurité libanais laissent faire.  (Carte)

    Simultanément, les agresseurs réactivent leur projet d'établissement d'une "zone tampon" en Syrie. Pour cela, "on prévoit une incursion des forces turques de l'autre côté des frontières afin d'entraîner une décision syrienne d'envoyer sur place des unités de l'armée pour contrer cette invasion. La Turquie pourra alors, conformément à la convention de l'OTAN, appeler l'Alliance atlantique à la rescousse. Parallèlement, l'opposition syrienne s'en prendra à des postes de l'armée et des services de renseignement, et les manifestants réclameront l'intervention de l'OTAN."

  • 12 novembre 2011 - La Ligue arabe (des laquais du sionisme) "suspend" (= exclut) la Syrie pour la "punir" de n'avoir pas mis fin à la "répression" (c'est-à-dire aux très insuffisantes mesures d'auto-défense que Damas applique contre les terroristes). L'exclusion est assortie de "sanctions" économiques et politiques.

    3 pays seulement sur 22 ont voté contre l'exclusion : la Syrie elle-même, le Liban et le Yémen. L'Irak s'est abstenu. 18 pays membres ont approuvé l'exclusion : l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït, les Emirats, Bahreïn, Oman, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, le Soudan, la Somalie, Djibouti et les Comores, de même que la Palestine de Mahmoud Abbas et le Conseil des rats de Benghazi, que la Syrie avait reconnu le 16 septembre à l'ONU comme "représentant légitime" de la Libye - Assad appréciera cette "baffe dans la gueule" plus que méritée...

    Personne ne pourra dire que les dictatures monarchiques du Golfe, de Jordanie et du Maroc (huit au total) sont seules responsables de ces mesures. Les dix autres pays ayant voté pour l'exclusion, aussi pauvres soient-ils, ne sont pas moins coupables. Certains d'entre eux, notamment l'Algérie, ne devraient pas tarder à s'apercevoir qu'ils sont eux-mêmes sur la liste des régimes à abattre. Le comportement politique des Etats arabo-musulmans les uns envers les autres n'est pas seulement bizarre, il donne la nausée...

    Dans les médias sionisés, la guerre de propagande se poursuit sans relâche. Le blog allemand Hinter der Fichte signale un mensonge colporté par la chaîne publique ARD. Le 25 octobre, elle prétendait que le régime syrien parque les dissidents dans les stades (comme Pinochet au Chili, en 1973). Selon elle, 30,000 opposants étaient enfermés dans le stade Al-Faihaa de Damas ainsi que dans des stades de Lattaquié et Daraa. Pourtant, comme le montrent des photos prises le même jour à Al-Faihaa, des footballeurs disputaient un match d'entrainement à cet endroit, tandis qu'un peu plus loin, dans le même complexe, d'autres sportifs jouaient au tennis. Et pas le moindre prisonnier dans les parages...

  • 13 novembre 2011 - Comment la Syrie officielle réagit-elle à son exclusion de la Ligue arabe ?...  Incroyable mais vrai : elle "demande la tenue d'un sommet arabe urgent pour remédier à la crise" et "invite les pays arabes à envoyer des ministres en Syrie pour s'enquérir de la situation sur le terrain et superviser l'application du plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe" - source.

    Décidément, l'ophtalmo a besoin d'un psy...

    A Damas et dans d'autres villes, les Syriens se mobilisent de nouveau par millions. Mais ce n'est pas en agitant des drapeaux, comme l'avaient fait les Libyens, que la Syrie empêchera la catastrophe. La menace est militaire et ne peut être combattue que par des moyens militaires, avec l'aide de la population. Au lieu de faire semblant de réagir, Assad (ou son état-major) devrait au contraire agir de manière vigoureuse et conséquente.

    Au lieu de relâcher 700 terroristes, comme il vient de le faire dans l'espoir d'amadouer ses ennemis, le président ferait mieux de sévir. On sait ce qu'il en coûte, n'importe où dans le monde, de tuer des soldats et des policiers. Que font les USA, Israël, l'Arabie Saoudite en pareil cas ?... Ils appliquent la peine de mort...  Que fait la Syrie ?... Rien, elle attend sa propre exécution. Et pourtant, la peine de mort existe dans ce pays ; elle a été prononcée pour la dernière fois en 2008.

    Au lieu d'implorer la clémence et la compréhension de ceux qui veulent détruire son pays, Assad devrait rompre les relations avec ces chacals, les expulser de Syrie, eux, leurs "diplomates" et leurs "journalistes". Hafez Al-Assad, décédé en 2000, doit se retourner dans sa tombe en voyant la naïveté, l'impuissance et la paralysie de son fils... Bachar n'est pas chrétien, et pourtant, chaque fois qu'on le gifle, il tend poliment l'autre joue... En fait, il va beaucoup plus loin : il baisse carrément son pantalon...  Pauvre Syrie...

  • 16 novembre 2011 - La Ligue arabe sionisée se réunit à Rabat et exclut pour la seconde fois la Syrie (cette fois, en l'absence de ce pays). La Turquie, Etat non-arabe, participe à la réunion ; on ne sait trop si c'est à titre d'ancienne puissance coloniale (Empire ottoman) ou en tant que fer de lance de la révolu-sion. Erdoğan réclame ouvertement la mise en place d'une "zone tampon" en territoire syrien, et annonce qu'il va "couper l'électricité" à la Syrie. La Turquie, où se trouve la source de l'Euphrate, maîtrise l'eau dans cette région et fournit en temps normal 60 % de l'énergie hydroélectrique consommée par Damas. Voler l'eau à ses voisins et l'utiliser comme une arme de guerre, était jusqu'à présent une méthode purement israélienne (Golan). Désormais, les Turcs font la même chose, et contre le même pays...  Israël-Turquie : même combat, mêmes ordures...

    Les criminels de guerre de l'OTAN vont tenter pour la énième fois de faire passer une résolution de style libyen à l'ONU. Cette fois, ils espèrent bien que la Russie cédera. Premier signe "encourageant" pour eux : Moscou vient de recevoir une délégation de rats syriens du "CNS".

    Sur le terrain, les bandes islamistes armées infiltrées depuis l'étranger, sont de plus en plus actives et de plus en plus nombreuses. La libération de terroristes par Assad (1.200 de plus ces jours-ci) garantit qu'il y aura toujours des renforts.

    "Des bases militaires ont été édifiées depuis un an en Arabie Saoudite, au Qatar et en Turquie pour entraîner des mercenaires arabes et musulmans et les envoyer en Syrie." (source)

    "Ces mercenaires sont entraînés par des militaires israéliens, américains et turcs, et perçoivent des salaires astronomiques... Il existe aussi des stations conçues pour transférer des armes en Syrie, via des trafiquants travaillant entre autre pour la société américaine Blackwater... Doha et Riyad financent l'achat des armements dont la plupart proviennent de dépôts américains, israéliens et turcs. Mais ce sont les services américains qui supervisent et commanditent ces opérations. Celles-ci consistent à perpétrer des attentats terroristes contre les établissements officiels et à liquider des personnalités universitaires et scientifiques syriennes... On n'exclut pas l'éventualité d'attaquer des diplomates syriens à l'étranger ou d'incendier des ambassades étrangères en Syrie pour en imputer la responsabilité à la direction syrienne... Les mercenaires ont reçu l'ordre d'intensifier leurs attentats contre l'armée et les forces de l'ordre, et contre les civils aussi pour les dissuader de participer aux manifestations de soutien au président syrien..."

    Témoignage de Webster Tarpley sur la situation à Homs (article InfoSyrie.fr) :  "Le journaliste américain a vu une ville plutôt calme [?] mais où la peur rôde : la vie à Homs est empoisonnée par quelques centaines [!] de snipers... Les gens à qui il a parlé reprochent surtout à Bachar sa modération dans la répression. Ils souhaitent que l'armée se donne les moyens d'écraser définitivement les activistes, pour qu'on sorte enfin d'une situation sinistre et paralysante qui traîne depuis des mois..."

  • 22 novembre 2011 - A l'initiative des va-t-en-guerre occidentaux, vote - symbolique - sur la Syrie à l'Assemblée Générale de l'ONU. 122 pays condamnent unilatéralement Damas, 13 seulement s'opposent à une condamnation, 41 s'abstiennent. Parmi ces derniers, on trouve la Russie et la Chine. Que ces deux pays à veto se comportent de la même façon au Conseil d'Insécurité, et la prochaine guerre "humanitaire" par procura-sion pourra commencer.

    Le philosophiste Connard-Henri Lévy se réjouit d'avance à l'idée de participer en tant que juif à cette nouvelle aventure. Son complice Sarkozy, lui, envoie déjà des officiers de la DGSE en Turquie et au Liban "avec pour mission d'instruire et de structurer les contingents de l'Armée syrienne libre" (c'est-à-dire les bandes terroristes antisyriennes). Le fait que l'information transpire maintenant ne signifie pas que la chose soit nouvelle. La DGSE, tout comme la CIA, le MI6 et le Mossad, sont à l'œuvre depuis longtemps.

    Ce qui a changé, c'est qu'on ne se contente plus, chez les agresseurs, de parler seulement de "manifestants pacifiques". Evoquer la "guerre civile" commence à devenir "tendance". De la sorte, on se rapproche un peu de la vérité, même si la "guerre civile" en question n'en est pas une, car le camp soutenu par l'Occident n'a absolument rien de syrien. Comme en Libye, il s'agit purement et simplement d'une intervention étrangère.

    Sur le terrain, le gouvernement de Damas fait preuve d'un peu de fermeté, du moins au niveau verbal. Il annonce son intention de protéger militairement ses frontières. Etonnant qu'il n'y ait pas pensé plus tôt - il est vrai que la "crise" syrienne ne dure que depuis huit ou neuf mois...

    Il paraît également qu'un réseau de la CIA a été démantelé récemment, et 17 de ses agents arrêtés. Sous Assad père, ils auraient tous été pendus haut et court. Avec le fils, ils ne risquent pas grand-chose et seront sans doute relâchés à la première occasion.

  • 23 novembre 2011 - Alain Juppé, ministre français de l'immixtion dans les Affaires étrangères et fidèle larbin de l'Etat voyou juif, demande la mise en place d'un "couloir humanitaire" en Syrie. Ce serait en quelque sorte le pendant terrestre de la "zone d'exclusion aérienne" qui a si bien réussi en Libye.

  • 26 novembre 2011 -

    La Syrie n'est pas la Libye, disent certains. Et pourtant...

    Si l'on en croit ce site algérien, un des principaux chefs terroristes de Benghazi
    a été muté en Turquie par ses supérieurs d'Al-CIAïda.
    L'invasion militaire ne devrait pas tarder.


Thierry Meyssan, la Syrie et... la Yougoslavie

  • 27 novembre 2011 - Mensonges et vérités sur la Syrie

    Dans cet article, Meyssan analyse les quatre gros mensonges de l'OTAN :

    1 - Les "manifestations de masse de l'opposition" : "Elles n'ont rassemblé au total, au grand maximum, que 100.000 personnes" dans tout le pays.

    2 - Le "tyran massacrant son propre peuple" : il n'y a pas eu 3.500 morts depuis le début de l'année, mais seulement la moitié, les victimes étant pour la plupart des soldats et des policiers. L'armée n'a pas le droit de "tirer à volonté" sur les terroristes lorsque des civils pourraient être mis en danger.

    3 - Les "déserteurs rejoignant par milliers l'Armée syrienne libre" : il n'y a en fait que quelques dizaines de déserteurs, le gros des bandes armées étant composé "d'escadrons de la mort venus de l'étranger, tendant des embuscades contre l'armée, et assassinant des civils au cœur des villes".

    4 - Les "1.500.000 Syriens pris au piège et souffrant de la faim" : "La Syrie est autosuffisante en matière agricole et la production n'a pas baissé de manière significative. Par contre, la plupart des embuscades ayant lieu sur les grands axes routiers, ceux-ci sont fréquemment interrompus. En outre, lorsque des attaques ont lieu au centre des villes, les commerçants ferment immédiatement leurs boutiques. Il en résulte de graves problèmes de distribution, y compris en matière d'alimentation. Le fond du problème est ailleurs : les sanctions économiques ont provoqué un désastre... Beaucoup de gens ont perdu leur emploi et leurs revenus. Ils font des économies sur tout. Le gouvernement les prend en charge et procède à des distributions gratuites de mazout (pour le chauffage) et de nourriture. Dans ces conditions, il conviendrait plutôt de dire que si le gouvernement Assad n'intervenait pas, 1,5 million de Syriens souffriraient de malnutrition du fait des sanctions occidentales..."

    Tout cela est plus ou moins connu depuis longtemps - InfoSyrie.fr en parle quotidiennement - mais il est toujours bon de faire le bilan de temps à autre. En ce qui concerne les "sanctions" économiques, on pourrait ajouter que celles que la Ligue arabe vient de décréter n'auront qu'un impact limité (voir Les limites - tracées par l'économie et la géographie - des sanctions de la Ligue arabe). En effet, les voisins arabes de la Syrie (le Liban, l'Irak, la Jordanie et même l'Egypte) ne les appliqueront pas. Dans le cas de la Jordanie, par où transite une grande partie des marchandises échangées entre la Turquie et les pays du Golfe, un boycott signifierait la fin de ce commerce lucratif. C'est d'ailleurs également la raison pour laquelle les "sanctions" turques, en vigueur depuis deux mois, ne sont pas vraiment mises en œuvre.

    Pour en revenir à Thierry Meyssan, ce journaliste indépendant dont on apprécie les articles (mais pas toujours) effectue un rapprochement entre le traitement médiatique de la guerre "du Kosovo" de 1999 et le traitement de la situation actuelle en Syrie. La comparaison est pertinente, même si l'article contient quelques inexactitudes, pour ne pas dire plus :

    ○ Tout d'abord, "guerre du Kosovo" est une expression créée par la propagande occidentale. En réalité, cette guerre n'a pas frappé le seul Kosovo, mais l'ensemble de la Yougoslavie encore indépendante. Les massacreurs de l'Organisation terroriste de l'Atlantique Nord ont bombardé pendant plus de deux mois des "cibles" civiles très souvent situées en dehors du Kosovo (Belgrade, Novi Sad, Kragujevac, etc...) et parfois même dans les pays limitrophes neutres ou "alliés" de l'OTAN. Voir notre page sur la Yougoslavie.

    ○ En 1999, contrairement à ce que prétend Meyssan, les sites Internet du gouvernement serbe [yougoslave] n'ont pas été "immédiatement détruits par l'Alliance atlantique", empêchant ainsi "l'accès à la version serbe des événements". Au contraire, malgré le bombardement de la télévision, le gouvernement serbe a toujours pu informer le public. Et là où le "gouvernement" ne le faisait pas, une multitude de sites publics ou privés prenaient le relais, non seulement en Yougoslavie, mais aussi en Europe occidentale et même aux Etats-Unis. Quelques exemples de l'époque : liste partielle des "bavures" de l'OTAN ; photos illustrant la barbarie occidentale en Yougoslavie.  Il y a douze ans, n'en déplaise à Thierry Meyssan, il n'était nullement nécessaire de s'abonner aux dépêches d'agences pour s'informer correctement. Malgré l'absence (ou la rareté) des liaisons Internet haut débit et des vidéos en ligne, il était parfaitement possible de suivre de très près les événements.

    ○ Le patron du Réseau Voltaire écrit qu'il n'avait alors "aucun moyen de savoir qui [de l'OTAN ou des journalistes locaux] mentait et si l'une des deux sources disait vrai".  C'est vraiment n'importe quoi... Comme s'il n'y avait pas eu de précédent permettant de se faire une idée... La guerre "du Kosovo" n'a été que l'aboutissement d'une longue série d'agressions occidentales contre la Yougoslavie (Croatie, Bosnie, etc...) pendant les années 1990. Il n'était donc vraiment pas difficile, en 1999, de "savoir qui mentait", à moins d'être né de la dernière pluie ou de se désintéresser complètement de l'actualité politique. Et avant les mensonges occidentaux sur la Yougoslavie, il y avait eu, en 1990-91, les mensonges occidentaux autour du piège du Koweït et de la guerre du Golfe.

    ○ Enfin, la meilleure de toutes : "Slobodan Milosevic était un criminel de guerre", écrit Meyssan. Oui, bien sûr, au même titre que Bachar Al-Assad... Quant à Thierry Meyssan, c'est un "conspirationniste anti-américain et antisémite" - tout le monde vous le dira... On voit que le patron du Réseau Voltaire, malgré sa bonne volonté indéniable, n'a pas compris que la Yougoslavie a été le prélude à tout ce que nous vivons depuis, tant au niveau mensonge qu'au niveau guerre.  "Bachar Al-Assad est un résistant à l'impérialisme", déclare Thierry Meyssan. C'est parfaitement vrai, mais Slobodan Milosevic l'était aussi, et même davantage qu'Assad, malgré son isolement. Slobo n'était pas moins patriote que Bachar. Il a fini assassiné dans une prison de l'OTAN ; c'est aussi le sort qui menace le président syrien. Les parallèles entre la Yougoslavie et la Syrie sont beaucoup plus profonds que ne le croit Thierry Meyssan.

    Il est fréquent d'entendre des victimes arabes ou musulmanes de l'Empire, tenir des propos similiaires sur la Yougoslavie. Les massacreurs occidentaux et leurs marionnettes islamistes ont réussi à convaincre l'opinion publique arabe, turque, iranienne, que Milosevic était un "tueur de musulmans", de Trnopolje à Racak en passant par Sarajevo et Srebrenica. Thierry Meyssan, qui vit au Liban et a de bons contacts avec les milieux officiels (ou officieux) syriens et iraniens, reprend à son compte ce mensonge occidental sans en mesurer la signification.

    Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ce journaliste recycle des âneries concoctées ou colportées par ces milieux - voir Confusion politique (sur l'affaire Moussa Sadr et les "mercenaires israéliens" de Kadhafi). Parfois, il arrive aussi que Meyssan divague dans d'autres domaines, comme par exemple l'affaire DSK. Mais cela n'enlève rien à la pertinence de ses analyses touchant la Syrie et le Liban  [du moins jusqu'à présent, on ne garantit rien pour l'avenir - voir plus bas, à partir du 14.02.12.]

  • 2 décembre 2011 - Encore un vote antisyrien à l'ONU, à l'initiative des USA et de l'Europe sionisée, mais au Conseil des Droits de l'homme cette fois : 37 pays condamnent la Syrie, six s'abstiennent, quatre prennent sa défense (Russie, Chine, Cuba, Equateur).  Dans un communiqué, le gouvernement syrien déclare : "Cette résolution injuste a été préparée à l'avance par les parties hostiles à la Syrie... Le rapport de la commission d'enquête est politiquement motivé et basé sur des informations mensongères propagées par des parties se trouvant hors de Syrie et par des organes de presse malhonnêtes, tout en ignorant les informations présentées par Damas..."

  • 5 décembre 2011 - Groupes armés : les couper de leurs bases étrangères pour mieux les éradiquer - si ça pouvait être vrai...

  • 6 décembre 2011 - Assad accepte de laisser entrer en Syrie 500 "observateurs" de la Ligue arabe. Contrairement à son intention première, l'homme "fort" de Damas renonce à faire surveiller les allées et venues de ces agents, espions et autres saboteurs. Il est probable qu'ils pourront apporter toutes les armes et tout le matériel qu'ils voudront. Le grand chef de la CIA locale ("ambassadeur" des Etats-Unis) annonce lui aussi son retour en Syrie.

  • 7 décembre 2011 - Interview de Bachar Al-Assad à ABC News (article + vidéo + transcription).

    Quoi qu'en pense InfoSyrie.fr, on reste bouche bée devant l'insondable naïveté du président syrien. En acceptant de jouer le jeu de la chaîne sioniste (PDG : l'Israélo-Américain Bob Iger) et de répondre aux "questions" débiles de Barbara Walters (juive elle aussi), il se livre pieds et poings liés aux ennemis de la Syrie, qui vont bien entendu déformer, manipuler et ridiculiser ses propos (regardez ce qu'en fait votre télé). Dès le départ, Assad est présenté comme un "dictateur" et un "tyran", même si la vieille sorcière qui le soumet à la question concède qu'il est un "homme éduqué" - contrairement, sans doute, à tous les autres Arabes, ces sous-hommes parmi les sous-hommes non-juifs qui souillent la planète. Admettre qu'un goy multilingue et titulaire d'un doctorat puisse être "éduqué", n'est-ce pas le plus beau signe de cette infinie tolérance qui caractérise l'humanisme juif ?...

    Au lieu de se comporter en véritable chef d'Etat et de remettre les choses en place, l'accusé Assad laisse la procureure générale Walters déverser sur lui les habituels tombereaux de calomnies made in Tel Aviv. Il se défend mollement et sans conviction, comme si tout cela ne le concernait pas. Avec ou sans déformation, la communication du chef d'Etat syrien est absolument catastrophique. Assad est d'une nullité effarante, surtout quand on le compare à Nasrallah ou à Ahmadinejad (et même à Kadhafi). Il a le charisme d'une limace.  Pour la Syrie, la catastrophe semble maintenant inéluctable...

  • 9 décembre 2011 - Attentat terroriste à Homs : les créatures de la CIA font sauter un oléoduc. Tandis qu'Assad papote avec les médias étrangers et s'aplatit devant la Ligue arabe, la guerre devient chaque jour un peu plus concrète.

    Pendant ce temps, sous prétexte de "fraude" électorale, la Russie se trouve confrontée à des violences téléguidées qui rappellent un peu les débuts de la révolu-sion en Syrie. Si les dirigeants russes étaient conséquents, ils en tireraient les leçons qui s'imposent et soutiendraient à fond le gouvernement légitime de Damas...  Pas sûr, hélas, qu'ils en soient capables. Tels qu'on les connaît, il suffirait maintenant qu'un sioniste influent vienne leur promettre la fin de la subversion moscovite, pour qu'ils acceptent aussitôt de lâcher Assad...

  • 11 décembre 2011 - Sensa-sion du jour : selon des mythomanes pro-israéliens "bien informés", Assad est en train de monter des ogives chimiques d'une tonne sur les 600 missiles déployés à la frontière - Syria arms missiles with chemical warheads.

    Il paraît même que les chambres de combustion ont été transformées en chambres à gaz...

  • 12 décembre 2011 - La "grève", nouvelle trouvaille des ennemis de la Syrie, fait long feu : En Syrie, la grève n'est ni générale, ni volontaire - Grève 'générale' : peu de nouvelles, bonnes nouvelles.  Mais dans les régions proches du Liban, de la Jordanie et de la Turquie, les bandes armées sont très actives et donnent du fil à retordre à l'armée syrienne.

    Des centaines de militaires américains débarquent en Jordanie et se positionnent dans la région d'Al-Mafraq (près de la frontière syrienne) où existe une base américaine - détails. Une partie des renforts vient directement d'Irak, d'où les Etats-Unis retirent leurs troupes. Depuis les années 1960, la base d'Al-Mafraq est un centre d'espionnage et de subversion dirigé contre Damas. Les Américains (et leurs maîtres israéliens) s'efforcent de débaucher des officiers syriens, sans grand succès jusqu'à présent.

  • 15 décembre 2011 - Au Conseil d'Insécurité de l'ONU, la Russie présente un projet de résolution condamnant "la violence des deux camps" et "l'usage disproportionné de la force par les autorités syriennes". Ce texte, qui "exhorte le gouvernement syrien à cesser de réprimer ceux qui exercent leur droit à la liberté d'expression", est aussitôt rejeté par les fauteurs de guerre occidentaux, car il ne va pas assez loin.

    Encore un petit effort, MM. Poutine-Medvedev, et les maîtres du monde seront satisfaits. La prochaine résolution devra contenir les deux points suivants : 1) culpabilité exclusive de Damas - 2) chèque en blanc pour la nouvelle guerre.

  • 23 décembre 2011 - A Damas, deux attentats terroristes font une cinquantaine de morts et plus de 150 blessés.

  • 27 décembre 2011 - L'ancien Premier ministre du Liban, Saad Hariri alias Saoud Hariri, milliardaire né à Riyad et une des plus grandes ordures libanaises de tous les temps (il soutient et protège les assassins de son père Rafic, tué par le Mossad en février 2005), réclame à présent l'intervention du Conseil d'Insécurité de l'ONU et l'instauration d'une "zone d'exclusion aérienne" en Syrie (= zone réservée aux bombardiers de l'OTAN). En juillet 2010, Hariri était en visite amicale à Damas et signait des accords de coopération avec celui qu'il appelle maintenant "le tyran syrien". Eh oui, entre-temps, les ordres en provenance de Riyad et de Tel Aviv ont changé du tout au tout...

  • 28 décembre 2011 - Saoud Hariri récidive : il propose la "mise en place d'une force arabo-turque commune pour en finir avec le régime syrien". Evidemment, lorsque la guerre commencera pour de bon, ce laquais de l'Etat voyou juif ira se mettre en sécurité en Arabie Saoudite ou, mieux encore, en Europe occidentale.

  • 29 décembre 2011 - Pour faire plaisir à ses ennemis de la Ligue arabo-sioniste dont les premiers "délégués" sont arrivés en Syrie, Assad libère 750 terroristes de plus.

    Tony Cartalucci : "L'Observatoire syrien" basé à Londres est en contact direct avec le ministre des Affaires étrangères britannique

    L'article contient également quelques détails intéressants sur le réseau subversif occidental qui participe au financement et à l'organisation de la révolu-sion syrienne : NED, Fondation Tides pour le changement social aux USA et à l'étranger, Fondation Ford, Fondation John D. et Catherine T. MacArthur, Open Society Institute de George Soros, Trust Sigrid Rausig, Humanity United, UE, etc...

    "Tout comme pour la Libye, où les 'activistes des droits de l'homme' ont maintenant admis avoir fabriqué les preuves utilisées par la Cour internationale de justice et les Nations Unies pour valider le changement de régime concocté par Wall Street et la City de Londres, de la même manière 'les preuves' contre la Syrie se sont avérées totalement frauduleuses, dérivées de 'témoins' de l'opposition et compilées par un directeur de think tank de Washington en un 'rapport des droits de l'homme' à l'ONU..."

    "Il est déjà confirmé que des terroristes libyens soutenus par l'OTAN sont en route pour la Syrie afin de superviser 'l'ALS' menée par Abdel Belhadj, chef du groupe combattant islamique libyen LIFG [voir plus haut 26 novembre] ; il est intéressant de noter que ce groupe est classé organisation terroriste étrangère (26ème sur la liste) par le ministère des Affaires étrangères américain..."

    Autre article : La Henry Jackson Society de Londres publie son plan pour une invasion de la Syrie (sur le site de Solidarité et Progrès, une association inspirée par le démocrate américain indépendant Lyndon LaRouche) :  la guerre aura lieu avec ou sans résolution de l'ONU, selon un scénario calqué sur celui de la Libye, et sans aucun risque de voir la Russie s'y opposer....

    Solidarité et Progrès présente la Henry Jackson Society comme "un think tank de l'impérialisme libéral britannique" (LaRouche met toujours tout sur le dos des Britanniques, rarement sur le dos des Américains et jamais sur celui des Israéliens). En fait, la Society en question est proche des néo-cons américains et les Juifs sionistes y sont fortement représentés (pour n'en citer que quelques-uns : Michael Weiss, Davis Lewin, Richard Cashman, Sarah Richard, Rebecca Richards, Brooke Goldstein, Gideon Mailer).

    Henry Jackson était un sénateur américain belliciste, mort en 1983. En 1974, il fit passer au Congrès un texte législatif destné à faire pression sur l'URSS pour qu'elle accélère l'émigration des Juifs soviétiques vers Israël.

    Bizarrement, l'article se termine par la phrase : "Le plus court chemin pour enrayer cette escalade vers un conflit mondial est d'évincer le président narcissique fou qu'est Obama."  Pourtant Obama n'est rien de plus qu'un singe savant obéissant à ses innombrables conseillers juifs.  Aussi narcissique qu'il soit, il ne décide rien personnellement en matière de politique internationale, et surtout pas quand il s'agit de lancer ou au contraire d'empêcher une nouvelle guerre par procura-sion.  D'autre part, à moins de déclencher contre lui une procédure de destitution (hypothèse hautement improbable), il ne pourra être "évincé" qu'en janvier 2013, à condition que les véritables détenteurs du pouvoir renoncent, en novembre 2012, à faire jouer en sa faveur leur habituelle électro-nique électorale ; d'ici là, la guerre de Syrie aura éclaté depuis longtemps.  Enfin, quel que soit le nom de son éventuel successeur, on ne voit vraiment pas comment ce dernier pourrait se soustraire à l'emprise du lobby innommable pour mettre fin à la politique de guerre permanente qui prévaut depuis 2001.

  • 2 janvier 2012 - Dans un article du Daily Star britannique où dominent le mensonge et la propagande antisyrienne, la sioniste Deborah Sherwood confesse néanmoins certains faits généralement occultés par les médias : "La Grande-Bretagne passe à la vitesse supérieure et se prépare en Syrie à des combats qui pourraient s'avérer plus sérieux et plus sanglants encore que la bataille contre Kadhafi."  [En Libye, la "bataille" livrée par les Britanniques et les autres agresseurs étrangers a coûté la vie à 100.000 civils.]

    Selon l'article, le ministère anglais de la "Défense" a des plans secrets pour une intervention armée, si possible avec l'aval de l'ONU [sinon on fera sans].  "Des agents du MI6 et de la CIA sont déjà en Syrie afin d'évaluer la situation... Des forces spéciales ont pris contact avec des soldats syriens dissidents..."  [En fait, bien sûr, le stade de "l'évaluation" et de la "prise de contact" est dépassé depuis longtemps, mais même avec un retard de dix mois sur la réalité, ces "révélations" ne manquent pas d'intérêt. Quant aux "soldats dissidents", ils sont aussi peu "syriens" que Deborah Sherwood elle-même.]

    Les autorités syriennes ont arrêté un haut officier qatari à l'aéroport de Damas - Il était muni de faux papiers ; l'incident remonte au mois de novembre.  Pour un agent épinglé, combien ont réussi à infiltrer le pays ?...

    Egalement signalé par Al-Manar : un "observateur" saoudien de la Ligue arabe vient de se faire prendre en flagrant délit d'aide aux terroristes. Après la prière du vendredi, il avait prononcé un discours pour encourager les "opposants" à poursuivre la lutte armée contre le gouvernement de Damas. Les rats islamistes l'ont ensuite porté en triomphe.

    La délégation arabe, pas assez efficace à ce stade de la révolu-sion, est violemment critiquée par ceux-là mêmes qui réclamaient son envoi en Syrie.

  • 5 janvier 2012 - Encore plus de 550 terroristes relâchés. Selon InfoSyrie.fr, il y aurait eu 3.200 libérations en deux mois, mais le détail du décompte (552 le 5/1 + 755 le 29/12 + 930 le 30/11 + 1.180 le 15/11 + 553 le 5/11) donne un total de 3.970.  La politique suicidaire d'Assad se poursuit...

  • 6 janvier 2012 - Le Conseil des rats syriens ("CNS") publie sous son propre nom (propre est une façon de parler) le plan de guerre rédigé par le sioniste Michael Weiss, de la Henry Jackson Society (voir plus haut - 29.12.11). Ce plan prévoit "des frappes réalisées par des avions français, britanniques et turcs, avec le soutien aérien des Emirats arabes unis, du Qatar et de la Jordanie".

    Dans cet article, il est également question d'un différend qui opposerait les rats politiques aux rats armés ("CNS" contre "ALS"). InfoSyrie.fr, optimiste comme toujours, y voit un bon signe. En réalité, le chef de la prétendue "Armée syrienne libre", le terroriste Ryad Assaad, vient d'annoncer sur CNN, depuis la Turquie, qu'il fallait s'attendre dans les prochains jours à "des attentats contre les centres vitaux du régime".  A peine a-t-il dit cela, que la première voiture piégée explose à Damas, faisant une trentaine de morts.

  • 11 janvier 2012 - A Homs, les terroristes tirent à la roquette sur un groupe de civils parmi lesquels se trouvaient des manifestants pro-Assad et une délégation de journalistes étrangers accompagnés par des officiels syriens. Il y a au moins huit morts, dont un journaliste de France 2, Gilles Jacquier. Ironie du sort, ce dernier s'était distingué par ses reportages pour le moins conformistes, sur la Tunisie par exemple. Comme il se doit, les médias-menteurs accusent "le régime" d'être à l'origine de l'attentat.

    Les iPhones interdits en Syrie ? Regard sur un média-mensonge  par Luc Chevallier (Réseau Voltaire) :  "A l'heure où Internet met chacun en capacité de vérifier par lui-même l'information, ceux qui ont intérêt à la guerre ont trouvé une parade efficace. Elle consiste à noyer les citoyens sous un déluge de fausses nouvelles, que personne n'aura plus le temps de décrypter. Si certains de ces média-mensonges paraissent anodins, il ne faut pas s'y tromper. Associés les uns aux autres et accumulés dans le temps, ils finissent par constituer le décor d'un univers virtuel, coupé de la réalité, mais favorable aux projets de l'Empire. Celui-ci fait ainsi accepter ses guerres à des populations occidentales désormais passives alors qu'elles s'étaient mobilisées massivement contre l'intervention en Irak."

  • 16 janvier 2012 - Près de Damas, le général syrien Mohammad Abdel-Hamid Al-Aouad est assassiné par des terroristes alors qu'il se rendait en voiture à son bureau. Quelques heures plus tard, Ban Ki-Mouille, pantin de l'Empire à la tête de l'ONU, demande à Damas de "cesser les massacres"...

  • 17 janvier 2012 - Le fiasco des barbouzes français à Homs.  Selon cet article basé sur une enquête de journalistes russes, Gilles Jacquier travaillait également pour le renseignement militaire français. Sa mort résulte-t-elle d'un manque de coordination entre services secrets occidentaux et forces islamo-terroristes ?... Jacquier est-il mort pour avoir trop pris au pied de la lettre les mensonges colportés par ses patrons ?... Toujours est-il que l'ambassade de France a tout fait pour brouiller les pistes et effacer les traces, alors que dans le même temps le Quai d'Orsay exigeait que toute la lumiere soit faite sur cette affaire.

    Encore une fois, la comparaison avec la Libye s'impose. Les services de l'OTAN font déjà pratiquement la pluie et le beau temps en Syrie. Leurs actions secrètes sont concentrées à Homs, mais ils sont aussi à Damas, où ils disposent d'un hôtel (le Fardos Tower) qui leur sert de cache et point de ralliement. Cet hôtel est tenu par la sœur du porte-parole du "CNS". Dans son infinie naïveté, le gouvernement syrien pense qu'en laissant faire, il sera en mesure de surveiller et d'endiguer ces activités subversives. Il croit aussi affaiblir ses ennemis en relâchant des milliers de terroristes ; une nouvelle amnistie vient d'ailleurs d'être promulguée pour tous les actes hostiles antérieurs au 12 janvier 2012.  A Tripoli, Kadhafi pensait lui aussi pouvoir contrôler les journalistes espions qu'il laissait entrer dans le pays - voir Libye - 9 août 2011. On sait comment tout cela s'est terminé...

  • 22 janvier 2012 - A Talfita, près de Damas, les islamistes assassinent un autre général (Hassan Abdallah Al-Ibrahim), le deuxième en moins d'une semaine. Depuis le début de la révolu-sion, plus de 2.000 militaires ou policiers syriens et un millier de civils ont été tués par les terroristes.

    Au Caire, la Ligue arabe ordonne à la Syrie, qui n'est plus membre de cette organisation puisqu'elle en a été exclue, de "former, dans un délai de deux semaines, un gouvernement d'union regroupant le pouvoir et l'opposition", lequel gouvernement "aura pour tâche de préparer des élections législatives et présidentielles". En attendant, le président Assad est prié de "déléguer les pleins pouvoirs à son premier vice-président", l'objectif étant "d'instaurer un régime politique démocratique, multipartite, dans lequel les citoyens sont égaux, abstraction faite de leurs appartenances, sectes ou confessions, et dans lequel l'alternance du pouvoir se fait de façon pacifique" - exactement comme au Qatar et en Arabie Saoudite...

    Etant donné que "l'opposition" ("CNS" et autres rats) n'a pas été créée pour se mettre d'accord avec le gouvernement, ses commanditaires attendent d'elle qu'elle refuse le plan de la Ligue arabe. Ce qui nous conduit automatiquement à une situation de type "Rambouillet" (voir plus haut 2 novembre 2011).

  • 24 janvier 2012 - La Ligue arabe retire ses observateurs de Syrie. Ils étaient devenus inutiles, pour ne pas dire gênants : au lieu de condamner unilatéralement Damas comme on le leur demandait, ils s'étaient fait l'écho des violences de "l'opposition".

  • 27 janvier 2012 - Au Conseil d'Insécurité de l'ONU, la Russie met von veto à une nouvelle résolution antisyrienne (toujours la même mais présentée cette fois par le Maroc, fidèle vassal d'Israël). La clique sioniste des fauteurs de guerre enrage. Et pourtant, elle n'avait négligé aucun effort pour faire pression sur le Kremlin : harcèlement continuel à New York, "visite" de l'Israélo-Américain Feltman à Moscou, mobilisation des "alliés" turcs et autres, etc...

    Sur le terrain, la terreur téléguidée se poursuit. Les médias occidentaux (CNN par exemple) continuent de prétendre que le gouvernement de Damas ne laisse entrer aucun journaliste. Mais simultanément, ils ont leurs équipes sur place (Nic Robertson). Naturellement, ces pressetitués ne voient pas grand-chose, et surtout pas la réalité. Aucune importance, les studios du Qatar sont actifs depuis longtemps et fournissent toutes les images nécessaires...

  • 31 janvier 2012 - Quatre jours après leur échec de New York, les partisans de la nouvelle guerre par procura-sion remettent ça. Pour "changer", c'est la Ligue arabe qu'ils envoient au charbon. Le représentant du Qatar reprend "son" programme du 22 janvier et "demande" à l'ONU de l'approuver. Pas un mot sur la situation réelle en Syrie ni sur les exactions islamistes mentionnées dans le rapport des observateurs (voir 26 à 29). La Ligue arabe censure son propre texte, ou plutôt celui de ses envoyés (on comprend pourquoi elle a mis fin à la mission d'observation).

    Quoi qu'il en soit, la Russie refuse cette fois encore de donner son accord, imitée en cela par la Chine. Prochaine tentative : début février ?...  Les Russes finiront bien par céder ou - ce qui revient au même - par s'abstenir. Faudra-t-il un nouveau 11 septembre pour les "convaincre" ?...

    En attendant, les activités terroristes s'intensifient. Les islamistes font sauter un gazoduc près de Homs et attaquent des localités proches de la capitale. Assad continue de réagir mollement, un plan de défense cohérent fait totalement défaut. Quant à la communication du régime, elle est désastreuse comme toujours. Même le délégué syrien auprès de l'ONU a été incapable, dans son discours, de mettre les choses au point et d'appeler un chat un chat. Le "meilleur" de sa prestation a consisté à dire que les "pompiers" occidentaux et arabes qui lui faisaient face, se comportaient en fait comme des pyromanes. Voilà une phrase qui aurait peut-être produit son effet il y a dix mois. Aujourd'hui, elle est tout simplement dérisoire face aux tonnes d'immondices déversées par la propagande atlantico-islamo-sioniste.

  • 4 février 2012 - Nouvel essai infructueux de la clique pro-israélienne à New York. La Russie et la Chine mettent encore une fois leur veto à un texte à peine modifié. Pour "rassurer" Moscou et Pékin, les fauteurs de guerre prétendent qu'ils ne veulent pas d'intervention militaire internationale, mais chacun de leurs gestes y contribue. Et leur résolution, sans en avoir l'air, avalise explicitement le texte belliciste de la Ligue arabe. "Nous ne demandons pas de changement de régime", lancent-ils aux Russes et aux Chinois, mais dans la phrase suivante, il est question de "transition politique", ce qui est bien sûr la même chose. En 2012, les USA et leurs "alliés" fonctionnent à fond sur le mode de la chutzpah sioniste.

    En Syrie même, les violences islamistes prennent des proportions de plus en plus inquiétantes, en particulier à Homs. Le gouvernement semble réagir, mais ses mesures sont à la fois insuffisantes et trop tardives. Pendant ce temps, en Occident, l'hystérie antisyrienne a atteint l'ampleur d'un tsunami.

    Parmi les 13 pays (sur 15) ayant voté en faveur de la résolution pro-guerre, on compte les trois autres membres permanents (France, USA, Royaume-Uni) et dix membres temporaires dont cinq déjà présents en 2011 (Afrique du Sud, Allemagne, Inde, Colombie, Portugal) et cinq nouveaux (Azerbaïdjan, Guatemala, Maroc, Pakistan, Togo). Ces derniers ont remplacé, le 1er janvier 2012, les cinq sortants : Bosnie, Gabon, Nigéria, Brésil, Liban. Les dix membres non permanents sont désignés pour deux ans (cinq au début de chaque année).

    La Syrie a perdu son allié libanais à l'ONU, mais le sort du pays dépend bien entendu de l'attitude de la Russie. La Chine, elle, vote toujours comme la Russie ; elle lâchera donc Damas le jour où Moscou fléchira (probablement par abstention). La pression exercée sur le Kremlin augmente de jour en jour. La carte de "l'opposition" moscovite (voir plus haut 9 décembre 2011) n'a pas perdu sa valeur. Les services américano-sionistes ont d'ailleurs mobilisé leurs troupes russes à l'occasion du vote de l'ONU - et ce, malgré les températures sibériennes régnant à Moscou.

    A propos des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, en anglais South Africa) dont on vante souvent le rôle de contrepoids dans la politique internationale, il faut souligner que les trois pays sans veto parmi eux n'ont jamais voté en faveur de la Syrie. Aujourd'hui, l'Inde et l'Afrique du Sud se sont même alignées sur les USA. Lors du vote de la première résolution, début octobre 2011, elles s'étaient abstenues en même temps que le Brésil et le Liban (qui ne sont plus au Conseil d'Insécurité depuis le 1er janvier).

    Si le Brésil avait eu l'occasion de se prononcer cette fois-ci, il est probable qu'il aurait imité l'Inde et l'Afrique du Sud.* Ces trois pays sont d'ailleurs fortement influencés par le lobby sioniste, pour ne pas dire plus ; leur volonté d'indépendance reste à prouver. Les seuls Etats sud-américains solidaires de la Syrie sont les membres de l'ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques : Venezuela, Bolivie, Equateur, Cuba, Nicaragua, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Dominique).

    L'ALBA dénonce l'ingérence des 'Contras' en Syrie - Dans les années 1980, les 'Contras' étaient des mercenaires que l'Empire avait envoyés au Nicaragua pour y renverser le gouvernement socialiste. Trente ans après, en Amérique latine, "l'épisode des 'Contras' est encore dans toutes les mémoires, et le parallèle avec la situation syrienne est immédiat".

    * Le 7 février, le site InfoSyrie.fr (connu pour son optimisme) annonce que "le Brésil rejette les appels de la diplomatie européenne en faveur de nouvelles sanctions économiques contre la Syrie". D'autres sites (antisyriens) prétendent au contraire que le Brésil se rapproche de la position occidentale, appâté par la promesse d'un siège permanent au Conseil de Sécurité dans un avenir plus ou moins proche. Quoi qu'il en soit, une vague déclaration n'engage à rien et ne vaut surtout pas un vote concret à l'ONU. Rappelons que Brasilia, en 2011, n'avait rien fait non plus pour soutenir la Libye (contrairement aux pays de l'ALBA).


    Après le départ des observateurs, l'industrie du mensonge tourne à plein régime  (Réseau Voltaire)



    L'ABERRA-SION :

    Le propriétaire de ce torchon sioniste anciennement de gauche
    est le milliardaire juif israélien Edouard de Rothschild.



    L'ADMIRA-SION :

    " Quand je vois l'efficacité de l'appareil de propagande
    déployé pour promouvoir la prochaine guerre sioniste,
    je réalise que je n'étais qu'un enfant de chœur...
    "
    (Joseph Goebbels)


  • 6 février 2012 - Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les dictatures du Golfe ferment leurs ambassades en Syrie. L'ambassadeur américain avait déjà quitté le pays en octobre mais avait menacé de revenir. Les autres larbins d'Israël devraient suivre sous peu. Bon débarras...

  • 9 février 2012 - Erdoğan aimerait bien récupérer ses 50 espions arrêtés en Syrie.

    Il n'y a pas que des Turcs : Arrestation d'agents de renseignement arabes en Syrie.

    Homs, Idled, Zabadani, Deraa : forces armées contre bandes - très bien - armées : "Le nombre de combattants armés est estimé entre 1.500 et 2.000 rien que dans la zone de Homs ; une grande partie d'entre eux ont combattu en Irak, auparavant, et sont entrés en Syrie avec l'appui des militaires américains et des services de renseignement saoudiens et jordaniens... Les insurgés sont équipés de fusils à vision thermique, qui repèrent une cible grâce à un dispositif déterminant la différence de température dégagée par la cible et son environnement. La technologie est américaine et a été utilisée en Irak soit par les GIs soit par les mercenaires de la société privée Blackwater..."  Les terroristes disposent également d'obus au phosphore blanc fabriqués en Israël.

    British and Qatari troops involved in Homs

  • 10 février 2012 - Série d'attentats terroristes à Alep : au moins 25 morts et 175 blessés, tant civils que militaires - détails.

    La veille, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, était convoqué chez sa supérieure hiérarchique de Washington et déclarait : "La Turquie ne veut pas laisser les Syriens se faire tuer sans rien faire. La communauté internationale ne peut pas se permettre de regarder le massacre qui se déroule en Syrie sans agir..."  Bien entendu, le sinistre ministre ne faisait pas allusion aux massacres co-sponsorisés par son pays, mais aux prétendues "tueries" imputées au gouvernement syrien. On a du mal à comprendre pourquoi Damas ne sévit pas contre les officiers turcs arrêtés récemment. Au lieu de cela, on discute, on tergiverse, on ne fait rien... et on parle même de relâcher ces coordinateurs du terrorisme.

  • 11 février 2012 - Conseil national syrien : nous appelons Israël à frapper la Syrie. Rien d'étonnant à cela, puisque le "CNS", qui n'est ni national ni syrien, est une création de l'impérialisme atlantico-sioniste destinée à permettre la destruction de la Syrie. Le "représentant" de ce "Conseil" à la solde de Tel Aviv est tellement "représentatif" du peuple syrien, qu'il est apparu masqué à la télévision israélienne. Il s'agissait peut-être même d'une prestation fournie par un agent du Mossad : on n'est jamais si bien servi que par soi-même.

    Selon l'article, un membre de la Knesset aurait confirmé qu'il existe "de nombreux contacts entre les représentants du CNS d'Istanbul et les responsables israéliens" (non, sans blague...) et qu'un de ces responsables "a appelé à la création d'un Etat séparatiste kurde dans le nord de la Syrie" (et sans doute aussi dans l'est de la Turquie, cette autre zone de peuplement kurde).

    A Damas, assassinat du général Issa Al-Khawli, médecin militaire et directeur de l'hôpital Hamish. C'est le troisième général tué par les terroristes en moins d'un mois. Non seulement l'armée syrienne est incapable de protéger les civils, mais elle ne peut même pas se protéger elle-même. Qu'on essaie un instant d'imaginer ce qui se passerait en France, aux USA ou en Israël si des tueurs engagés par l'étranger assassinaient trois généraux en trois semaines - sans même parler de toutes les autres victimes... Ce ne sont pas seulement des gangs armés qui agressent à présent la Syrie, mais des commandos de tueurs hautement organisés. Le moins qu'on puisse dire est que la réponse du gouvernement syrien est inappropriée. Les frontières continuent d'être des passoires, les mesures de défense sont dérisoires, et les terroristes pris les armes à la main ne sont ni liquidés sur place ni même jugés et pendus. C'est tout simplement incroyable...

  • 14 février 2012 -  Fin de partie au Proche-Orient  (un article de Thierry Meyssan)  -  Vidéo : 5 questions à Thierry Meyssan sur la Syrie

    L'auteur confirme que les milliers de mercenaires étrangers, à Homs et ailleurs, ont été recrutés par l'Arabie Saoudite et le Qatar, et qu'ils disposent de l'armement et du matériel les plus sophistiqués "incluant des systèmes de vision nocturne, des centraux de communication et des robots de combat urbain. Soutenus en sous-main par les puissances de l'OTAN, ils ont en outre accès aux renseignements militaires indispensables, notamment des images satellites des déplacements des troupes syriennes, et des interceptions téléphoniques..."

    Thierry Meyssan annonce que "la guerre de basse intensité [...] a pris fin avec le double veto russe et chinois du 4 février 2012. L'OTAN et ses alliés ont été sommés de cesser le feu et de se retirer, au risque d'assumer une guerre régionale, voire mondiale..."  [C'est une affirmation pour le moins osée.]

    "Le 7 février, une importante délégation russe, incluant les plus hauts responsables du renseignement extérieur, est arrivée à Damas où elle a été accueillie par une foule en liesse... Au palais présidentiel, la délégation russe a rejoint des délégations d'autres Etats, notamment de la Turquie, de l'Iran et du Liban. Une série d'accords a été conclue pour le retour à la paix. La Syrie a restitué 49 instructeurs militaires faits prisonniers par l'armée syrienne. La Turquie est intervenue pour faire libérer des ingénieurs et des pèlerins iraniens enlevés, y compris ceux qui étaient détenus par les Français [???].  Au passage, le lieutenant Tlass qui les séquestrait pour le compte de la DGSE a été liquidé.  La Turquie a cessé tout soutien à l'« Armée syrienne libre », a fermé ses installations (hormis celle située sur la base de l'OTAN à Incirlik), et a livré son chef, le colonel Riad el-Assad. La Russie, qui s'est portée garante des accords, a été autorisée à réactiver l'ancienne base soviétique d'interception du Mont Qassioum..."  [Un retournement complet, donc, de la part d'Ankara, d'autant plus surprenant et "secret", que personne d'autre ne l'a annoncé et que, deux jours plus tard, le ministre turc des Affaires étrangères n'en savait toujours rien - voir plus haut 10 février 2012.]

    "Le lendemain [8 février], le département d'Etat des Etats-Unis a informé l'opposition syrienne en exil qu'elle ne devait plus compter sur une aide militaire US."  [C'était 24 heures avant la rencontre Clinton-Davutoğlu. Faut-il croire que les USA, sans avertir personne, viennent ainsi de mettre fin à des années d'activités subversives américaines pour le compte d'Israël ?...]

    "Après un délai de deux jours nécessaire à la mise en œuvre des accords, les armées nationales non seulement de la Syrie, mais aussi du Liban, ont donné l'assaut des bases de la Légion wahhabite [???].  Au Nord du Liban, un gigantesque arsenal a été saisi à Tripoli et quatre officiers occidentaux ont été faits prisonniers dans le Akkar, dans une école désaffectée de l'UNRWA transformée en QG militaire. En Syrie, le général Assef Chawkat en personne a commandé les opérations. Au moins 1.500 combattants ont été faits prisonniers, dont un colonel français du service technique de communication de la DGSE..."  [Apparemment, personne n'a entendu parler de l'opération de l'armée libanaise : ni Al-Manar, ni L'Orient Le Jour, ni les sites syriens SANA et Champress n'en parlent. Ce qui s'est passé dans le nord du Liban semble tout à fait différent - voir plus haut Liban - 11 février 2012.  Rien non plus dans les médias, semble-t-il, sur le colonel français capturé en Syrie ; c'est pourtant une chose qui ne passe pas inaperçue...  Il est vrai que, comme l'écrit Meyssan, "les autorités syriennes et libanaises n'ont pas encore communiqué sur leur action récente". Attendons qu'elles le fassent...]

    Dans la vidéo, Thierry Meyssan va plus loin encore et déclare que le double veto russo-chinois "marque la fin d'une période". Il ajoute : "Le rapport de force militaire a changé, l'armée des Etats-Unis est en pleine décadence, en pleine déconfiture..."  Si ça pouvait être vrai...

  • 15 février 2012 -  Près de Homs, énième attentat terroriste contre un oléoduc.

    Le bastion de l'Armée 'syrienne' libre était équipé de missiles Milan  (Réseau Voltaire) : "Chaque poste de tir Milan, placé sur chaque rue entrant dans Bab Amr [quartier de Homs investi par les mercenaires étrangers] coûte 100.000 euros, chaque missile coûte environ 12.000 euros. Les missiles étaient tirés à une cadence de deux à trois coups par minute. Ce matériel est fabriqué par Nord-Aviation (France) et MBB (Allemagne). Il aurait été offert à l'Armée 'syrienne' libre par le Royaume-Uni et l'Allemagne."

  • 16 février 2012 -  Dans le cadre de leur campagne de harcèlement, les maîtres du monde font voter par l'Assemblée Générale des Nations Unies une résolution (non contraignante) dirigée contre la Syrie. Sur 193 pays représentés à l'ONU, 137 votent pour le texte présenté (dont les BRICS Brésil, Inde et Afrique du Sud, la Libye "révolutionnaire" soutenue par Damas depuis le 16 septembre 2011 et la Turquie que Thierry Meyssan voyait "retounée" il y a deux jours).  12 pays votent contre la résolution (Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, Venezuela, Cuba et les autres pays de l'ALBA).  17 pays s'abstiennent (dont l'Algérie et le Liban, lequel est neutralisé par son gouvernement de coalition où les avis sont partagés). Enfin, 27 (petits) pays ne participent pas au vote.

    Le mythe des BRICS, déjà fortement ébranlé depuis le 4 février 2012, s'effondre complètement sous nos yeux. La reprise en mains des trois ex-protestataires sans veto est bel et bien achevée. Au tour de la Russie et de la Chine à présent...

  • 18 février 2012 -  Officiers turcs arrêtés : le Mossad de plain-pied dans l'insurrection en Syrie  (Al-Manar).

    Outre le fait connu qu'Israël est impliqué dans la révolu-sion en cours, on peut lire dans cet article que les officiers turcs arrêtés sont toujours détenus en Syrie : "La Turquie est de mèche avec l'entité sioniste, avoue un officier turc... De source syrienne, les autorités se gardent de publier la totalité des aveux de ces officiers et refusent de les livrer aux Turcs. Elles ont posé comme condition pour restituer les officiers et les membres de l'ASL, de s'engager à ne pas armer les groupes terroristes et à contrôler ses frontières pour empêcher le passage d'armements et l'infiltration d'éléments terroristes, et que l'Iran parraine l'accord..."  Cela contredit les informations fournies par Thierry Meyssan le 14 février.

    Selon l'article d'Al-Manar, 11.000 terroristes étrangers financés par l'Arabie et le Qatar sont massés dans le nord de la Jordanie, près de la frontière syrienne. D'autre part, "des forces spéciales qataries et britanniques sont assiégées dans des tunnels qui s'étendent de Bab Amr à Homs jusque dans une région proche de la frontière avec le Liban". Enfin, "des drones américains opèrent au-dessus de la Syrie".

    A Tartous, arrivée de deux navires iraniens. Ils ont pu passer sans encombre le canal de Suez (comme en février 2011). Détail piquant : l'Etat provocateur juif qualifie cette démarche de "provocation iranienne".


    LE POINT INTOX :

    Manifestation "anti-régime" lors des funérailles de partisans du régime tués par les terroristes.

    (S'il neige sur Damas, c'est bien sûr à cause du "réchauffement" -
    révolu-sion, climat : même combat...)


    Webster Tarpley depuis Damas  (lien vidéo)

    Pour Tarpley, il n'y a pas de guerre civile en Syrie, il n'y a pas d'insurrection, mais des snipers, des commandos de la terreur et des escadrons de la mort mis en place par le Mossad, la CIA, le MI6, la DGSE, etc. et financés par l'Arabie, le Qatar et d'autres monarchies du Golfe... Les Etats-Unis continuent de promouvoir leur formule complètement discréditée de "révolution colorée", mais cette fois c'est dans sa version terroriste... La société syrienne est un modèle de coexistence pacifique des divers groupes ethniques et religieux - un modèle qu'il faut absolument détruire... Tarpley, qui s'est rendu à Homs, dit que la population ne veut qu'une chose : que l'armée investisse la ville, les toits, etc... et qu'elle mette fin une fois pour toutes aux tueries des snipers... Les terroristes sont des étrangers introduits en Syrie par les soins de la CIA. etc... Ils ont été recrutés en Tchéchénie, en Libye, en Afghanistan, au Pakistan...

  • 22 février 2012 -  A Homs, une reporter américaine et un photographe français sont tués dans des conditions mystérieuses. Comme dans l'affaire Jacquier (11 janvier), on accuse aussitôt "le régime de Damas". Il semblerait que les deux journalistes soient entrés clandestinement en Syrie.

    Retour sur l'affaire des agents turcs capturés en Syrie - Non seulement ces agents n'ont pas été retournés à la Turquie, comme Thierry Meyssan le prétendait le 14 février, mais Ankara nie qu'ils aient été faits prisonniers. Quoi qu'il en soit, aucun accord ne semble avoir été signé entre la Turquie et la Syrie, avec ou sans garantie russe. Aucun changement n'est intervenu de ce côté-là, au contraire... Meyssan ferait bien de contrôler la fiabilité de ses sources.

    Blackwater (Xe) bientôt en Syrie - La société de mercenariat s'apprête à envoyer ses tueurs en Syrie, via la frontière jordanienne, avec 750 tonnes d'armement.

  • 23 février 2012 -  Il se confirme que les journalistes tués - et d'autres soi-disant blessés - sont entrés clandestinement en Syrie. Ce qui n'empêche pas les sponsors du terrorisme (Clinton, Juppé et compagnie) de rendre Assad responsable de leur sécurité. La chose est pourtant bien simple : les pressetitués embarqués dans le camp des tueurs islamistes ne méritent aucune sollicitude. Qu'ils s'en prennent à ceux qui les ont envoyés dans cette galère.

    Les télés sionisées passent en boucle "l'appel au secours" d'une certaine Edith Bouvier, journaliste et probablement auxiliaire de la DGSE, qui se dit victime d'une double fracture mais dont le calme et le sourire contredisent le texte qu'elle récite. Comme par hasard, elle réclame la mise en place d'un "couloir humanitaire" par lequel elle serait évacuée, ce qui est justement une revendication de la coalition antisyrienne afin de mieux ravitailler ses mercenaires.

    Après leur échec au Conseil d'Insécurité de l'ONU, les animateurs de cette coalition tiennent ces jours-ci à Tunis un sommet des "Amis de la Syrie" (Amis au sens orwellien du terme) dans le but d'obtenir sans l'ONU ce que la Russie et la Chine leur refusent (comme en 1999, dans le cas du Kosovo). Il est à craindre qu'une sanglante manipulation n'ait été préparée à cette occasion, comparable aux provocations et mensonges médiatiques de Racak et Srebrenica.

    La guerre secrète de la France contre le peuple syrien - Encore un article quelque peu surréaliste du Réseau Voltaire : "Lors de la prise du bastion insurgé dans le quartier de Bab Amr, à Homs, l'armée syrienne a fait plus de 1.500 prisonniers, dont une majorité d'étrangers. Parmi ceux-ci, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonnier de guerre en déclinant leur identité, leur grade et leur unité d'affectation. L'un d'entre eux est colonel du service de transmission de la DGSE..."

    Si le bastion insurgé est pris, on se demande bien pourquoi les combats continuent. On se demande surtout pourquoi la Syrie n'utilise pas la super-arme médiatique que constituerait la publication des noms, grades et photos de ces prisonniers.

    L'article (daté du 22 février) prétend également : "Une semaine après la reprise en main du quartier insurgé, et alors que ne subsistent que des combats urbains de faible intensité, les reporters persistent à décrire une fiction de révolution, masquant la vérité à leurs lecteurs, laissant ainsi à Alain Juppé la possibilité de négocier en secret la restitution des prisonniers de guerre..."

    Si cela était vrai, ce n'est pas aux reporters qu'il faudrait reprocher de faire le jeu d'Alain Juppé (ils sont payés pour), mais au gouvernement de Damas qui négocie soi-disant la libération de ceux qui sont venus détruire le pays. Mais il y a des chances pour que ces "négociations" avec la France, qui sont si secrètes que Thierry Meyssan est le seul à en faire état, aient autant de rapport avec la réalité que les "accords" conclus avec la Turquie (14.02.12).

  • 24 février 2012 -  Ismaïl Haniyeh, dirigeant du Hamas et "Premier ministre" palestinien, se range dans le camp anti-Assad et déclare au Caire : "Je salue le peuple héroïque de Syrie qui aspire à la liberté, la démocratie et la réforme..."  De toute évidence, ses "amis" et financiers islamo-révolu-sionistes ont fait pression sur lui pour qu'il s'aligne sur les positions prêchées par les dictatures du Golfe. Le Hamas a d'ailleurs soutenu dès le départ les "printemps arabes" et l'agression militaire contre la Libye. (Assad lui-même s'y est mis un peu plus tard - voir 16.09.11. Inutile de dire qu'il n'a pas été payé de retour, bien au contraire...)

    Tout cela montre encore une fois que les victimes arabo-musulmanes du sionisme sont parfaitement incapables de se solidariser entre elles ou même, tout simplement, de voir plus loin que le bout de leur nez. Pas étonnant qu'elles soient vaincues les unes après les autres.

  • 25 février 2012 -  L'agence de presse officielle syrienne SANA annonce que le Croissant-Rouge syrien est entré à Bab Amr (Homs) pour y secourir des civils blessés. Le site israélien DebkaFile, alimenté par le Mossad, donne une interprétation tout à fait différente de la chose :




    Selon DebkaFile, c'est un convoi de la Croix-Rouge internationale qui est entré à Homs, sous la protection des USA, de la Turquie, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie, du Qatar et des Emirats. Le site sioniste précise qu'il s'agit de la première étape d'une intervention étrangère en Syrie (comprenez : d'une invasion pure et simple, car l'intervention est en cours depuis près d'un an). Washington et Ankara auraient averti Assad que si ses forces empêchaient cette "action humanitaire", les avions américains et turcs assureraient la "protection" du convoi, ouvrant ainsi la porte à un "règlement" occidentalo-arabe de la crise syrienne.

    Les voyous sionistes prennent-ils leurs désirs pour des réalités, ou la Syrie a-t-elle au contraire déjà capitulé ?... Car, bien entendu, une telle "opération" étrangère en territoire syrien est impossible sans l'accord - volontaire ou involontaire - du gouvernement de Damas. Dans la suite de l'article, DebkaFile écrit que "ce couloir humanitaire pourrait servir de précédent dans d'autres régions de Syrie, ce qui aurait pour effet de réduire le contrôle du régime sur le pays". On ne saurait mieux formuler son programme.

    On mesure ici le gouffre qui sépare cette information (si c'en est une) de celle fournie quelques jours plus tôt par Thierry Meyssan. D'un côté, tout ne fait que commencer, de l'autre tout est pour ainsi dire fini...  Mais ce que Debka et Meyssan ont en commun, c'est qu'ils se jettent tête baissée sur les "nouvelles exclusives et confidentielles" que leur fournissent leurs "milieux bien informés" respectifs.*  A consommer avec prudence et modération...

    * Dans le cas de DebkaFile, c'est voulu, cela fait partie de la Hasbara sioniste. Dans le cas de Thierry Meyssan, on ne peut que s'interroger...

  • 26 février 2012 -  Un article et une vidéo de Thierry Meyssan sur la situation à Homs. On est très loin du contenu optimiste (ou fantaisiste) des communications précédentes (prisonniers turcs, revirement d'Ankara, prisonniers français, tractations entre Paris et Damas, fin de partie, reprise en main du quartier insurgé, etc... - voir 14 et 23 février). Meyssan est à Homs et parle cette fois de ce qu'il a sous les yeux. Le 25, il a assisté à des négociations entre la Croix-Rouge internationale et les "rebelles", en vue d'une éventuelle libération des journalistes. Apparemment, les "rebelles" en question (dont les chefs sont à Beyrouth) refusent de laisser partir ces journalistes, espérant ainsi retarder le moment de "l'assaut final" par les troupes de Damas.

    Au delà de cet aspect presque secondaire des événements, on apprend - et c'est là l'essentiel - que la situation est grave et que les forces syriennes ne progressent que très lentement face aux 2.000 terroristes de "l'ASL" (fanatiques islamistes étrangers et gangsters "apolitiques"). Les "rebelles" disposent d'un stock impressionnant d'armes, de munitions et d'explosifs, et peuvent se permettre de dynamiter une dizaine de maisons par jour sans que les militaires syriens soient en mesure de les en empêcher. La population a pu fuir, mais pas en totalité ; il y a eu de nombreux morts civils, et les survivants n'ont aucune possiblité de s'en sortir. On voit que la tactique des terroristes a pour but de laisser pourrir la situation afin de justifier les "couloirs humanitaires" voulus par leurs sponsors.

    Au détour d'une ligne, on lit également dans l'article de Thierry Meyssan que "l'ex-gouverneur [de Homs] s'est réfugié depuis longtemps au Qatar où il jouit paisiblement du salaire de sa trahison".

    Tout cela est loin de suggérer une "fin de partie". On peut redouter au contraire que le gouvernement de Damas ne soit amené à faire des concessions et à laisser filer les terroristes avec armes et bagages, comme cela s'est vu maintes fois au cours de ce "conflit" - ce qui ne manquerait pas de relancer la "partie"...  Il est évident que l'armée n'a pas réagi à temps et surtout pas avec l'énergie nécessaire...

  • 27 février 2012 -  Encore un article de Thierry Meyssan : La France ouvre des négociations avec la Syrie pour récupérer ses 18 agents - davantage dans la ligne des 14 et 23 février que dans celle du 26.

    "Le nombre de prisonniers français s'élève à 18. Si Paris admet qu'ils ont agi en mission, ils bénéficieront du statut des prisonniers de guerre et seront protégés par la Convention de Genève, mais si Paris dénie les avoir envoyés, ils seront considérés comme des civils étrangers, ils seront jugés en Syrie pour leurs crimes et encourent la peine de mort..."

    "Damas a demandé aux médias publics syriens de ne pas aborder cette affaire pour le moment. Il se réserve ainsi la possibilité de la traiter en secret si cette option est plus avantageuse. Tout en admettant le caractère exceptionnel de cette situation, les journalistes syriens, qui se sont rapidement habitués à la liberté d'expression garantie par la nouvelle loi sur la presse, déplorent que des limites soient à nouveau posées pour des motifs de sécurité nationale. Si les négociations restent secrètes, la France devra payer en sous-main des indemnités de guerre particulièrement lourdes, soit en numéraire, soit sous forme de privilèges économiques..."

    Il est quand même curieux - c'est le moins qu'on puisse dire - que Meyssan soit le seul à parler de cette affaire... et qu'il soit aussi le seul à ne pas respecter la demande du gouvernement syrien de ne pas ébruiter la nouvelle...  D'autre part, on ne voit du tout pourquoi Damas devrait garder le secret et réclamer "en sous-main" une "indemnité de guerre", c'est-à-dire une rançon, pour la libération des agents secrets capturés, alors que le fait de rendre cette affaire publique lui apporterait un avantage politique et médiatique inestimable sur la scène internationale... Ce que l'on attend en pareil cas, c'est un "déballage" public comme dans le cas des mercenaires américano-cubains de la Baie des Cochons, en 1961 (voir L'Interrogatoire de La Havane de Hans Magnus Enzensberger).

    Damas pourrait saisir immédiatement l'ONU, avec l'aide de la Russie et de la Chine, et freiner ainsi de manière sensible l'agressivité occidentale. Avec des noms et des visages de prisonniers français, d'envahisseurs pris la main dans le sac, même les médias alignés ne pourraient plus continuer comme avant.

    Décidément, tout cela ne tient pas debout... Et si par hasard c'était vrai, cela traduirait une stupidité et une incompétence incroyables de la part du gouvernement de Damas. Difficile à imaginer.

    (L'affaire du Rainbow Warrior évoquée par Thierry Meyssan n'a rien de comparable. La France avait alors indemnisé les victimes directes d'un acte terroriste commis par ses agents. Avant cela, Paris avait assumé les conséquences politiques de son acte, lesquelles étaient infiniment moins graves, au plan international, que celles résultant de l'invasion, même limitée et secrète, d'un pays étranger.)


    Malgré la guerre, qui n'affecte qu'une très petite partie du territoire, les Syriens ont participé hier à un référendum constitutionnel prévu de longue date. Le taux de participation a été de 57,4 %. 89,4 % des votants ont approuvé le texte, soit 51,3 % des inscrits. Il n'y a pas de quoi crier à la fraude, comme le font les champions de l'électro-nique électorale aux Etats-Unis et (bientôt) en France. Le système politique qui pourrait en sortir, si l'agression étrangère échouait, ne serait pas moins démocratique que dans nos pays. Mais il est peu probable que les agresseurs le permettent.

  • 28 février 2012 -  Sarkonnerie du jour, en direct de Montpellier : "Il n'est pas confirmé qu'Edith Bouvier soit aujourd'hui en sécurité au Liban. Les communications avec Homs sont difficiles..."  (Maître Sarkouille aurait pu se renseigner auprès du Qatar ou d'Israël.)

    Alain Juppé, ministre de l'immixtion dans les Affaires étrangères, déclare pour sa part : "Le régime syrien a franchi toutes les limites de la barbarie... Il a tué ou torturé des centaines d'enfants..."  (On croirait entendre le mythomane et psychopathe Rudolf Scharping, ministre allemand de la "Défense" en 1999, quand il justifait par avance l'agression militaire de l'OTAN contre la Yougoslavie.)

    Détails sur la collaboration "CNS"-Israël  (Al-Manar). Quelques-uns des collabos syriens : Bassima Kodmani ("Israël est une nécessité dans la région.") ; Mamoun Al-Homsi (on l'a vu "bras dessus-bras-dessous avec une politicienne israélo-italienne, Fiamma Nirenstein, connue pour son fanatisme sioniste") ; Riad Mouasas ("Le but de la révolution syrienne est de renverser la dictature et non d'instaurer un régime hostile à Israël ou qui veuille l'attaquer. Nous n'aurons aucune liaison avec le Hezbollah.") ; Khaled Khoja (a envoyé à Israël une demande d'aide pour renverser le régime syrien).

    Al-Manar ajoute : "Selon le New York Times, le député israélien et leader du parti travailliste Itzhak Herzog a affirmé il y a deux jours avoir rencontré des dirigeants du CNS en France et aux Etats-Unis. Dans un entretien pour la télévision israélienne, Herzog a confirmé la tenue de ces rencontres, appelant les dirigeants israéliens à soutenir ostensiblement la révolution syrienne, car selon lui, il s'agit d'un devoir moral. Il a reçu des garanties de la part du CNS qu'une fois au pouvoir, ils négocieront avec Israël."

    Les dirigeants israéliens n'ont certainement pas besoin de ces conseils pour entrer en action, même s'ils préfèrent encore jouer la carte de la discrétion. Leur demander de soutenir la révolu-sion déclenchée sur leur ordre, c'est comme supplier les Etats qui fournissent des armes aux terroristes depuis un an, de faire quelque chose pour armer les "rebelles"...

  • 1er mars 2012 -  Encore une condamna-sion unilatérale de la Syrie, cette fois à Genève, au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, par 37 voix contre trois (Russie, Chine, Cuba) et trois abstentions (Equateur, Inde, Philippines).

    L'armée syrienne a repris le contrôle du quartier de Bab Amr à Homs, mais on ignore ce que sont devenus les terroristes. Selon le Réseau Voltaire, ils étaient 2.000 dans ce quartier de 40 hectares (0,4 km2) où ils avaient proclamé un "émirat islamique". Après la fuite de 35 conseillers militaires et journalistes occidentaux, plusieurs centaines d'islamistes se sont rendus en abandonnant leurs armes, dont des missiles antichars AT-13 / 9K115 Metis.  Où sont les autres ?...



    Quand on est encerclé, le mieux est encore de se retirer
    ou, comme disent d'autres médias, de se replier,
    ou encore de se faire téléporter :
    "Beam me up, Scotty !..."

    Comment la France a exfiltré ses agents restés en Syrie  (Réseau Voltaire) :

    "Tous s'étaient infiltrés illégalement en Syrie... En vertu de la Convention de Vienne, les voitures diplomatiques ne peuvent être perquisitionnées. Le convoi a donc pu ramener les agents français à l'ambassade de Beyrouth sans que la police libanaise puisse intervenir..."  Et la police (ou l'armée) syrienne ?... Elle n'a pas essayé de les capturer, comme elle l'avait fait, paraît-il, pour les 18 agents du 27 février ?... Depuis quand des diplomates accrédités au Liban peuvent-ils se prévaloir des conventions internationales quand ils sont illégalement en Syrie pour y soutenir des terroristes ?... Tout cela est bien mystérieux...

  • 3 mars 2012 -  Les journalistes-combattants de Bab Amr  par Thierry Meyssan.

    On apprend dans cet article que les agents exfiltrés par la France (voir le paragraphe précédent - 1er mars), l'ont été avec l'accord du général syrien Assef Chawkat (déjà mentionné plus haut 14.2.12), ce général ayant fait jouer ses relations "avec une haute personnalité française de ses amis". Quel intérêt la Syrie peut-elle avoir à accepter un tel compromis, pour ne pas dire une telle compromission ?...  Comment faut-il interpréter ce genre d'amitié personnelle entre un général syrien et ceux qui veulent la destruction de la Syrie ?...  Tout cela sent la trahison à plein nez. Partout ailleurs, on parlerait - à juste titre - d'intelligence avec l'ennemi en temps de guerre.

    D'autre part, il se confirme que les journalistes (au moins trois d'entre eux) travaillaient pour le MI6 ou la DGSE : dans ce cas, pourquoi les laisser repartir eux aussi vers le Liban ?...  Dans leur "Centre de presse" de Bab Amr, "placé dans un immeuble vétuste mais équipé de tout le matériel hi-tech nécessaire", les journalistes-combattants "pouvaient faire leurs montages et disposaient du matériel satellitaire pour des diffusions en direct. Certains ironisaient en comparant le niveau informatique du Centre à celui de l'Armée nationale syrienne, qui persiste à utiliser des systèmes de transmission archaïques".  (A-t-on permis aux espions d'emporter avec eux leur équipement de pointe ?...)

    Enfin, la question de "l'encerclement" de Bab Amr et de la "disparition magique" des terroristes "encerclés" reste un mystère complet : est-ce là aussi le résultat d'un "accord amical" entre un général de l'armée syrienne et les terroristes ?...  Si à chaque victoire partielle de l'armée, on permet aux tueurs de retourner à la case départ, le cauchemar ne risque pas de finir...

    Mis à part ces "détails", il est vrai, comme le dit le chapeau de l'article, que la prétendue répression de Bab Amr est "la plus grande fiction politique depuis le 11 septembre".  L'hystérie politico-médiatique antisyrienne bat son plein. C'est d'ailleurs pourquoi il est toujours plus difficile de comprendre le silence et la mansuétude de Damas vis-à-vis des fauteurs de guerre étrangers (français en particulier), alors que le fait de rendre tout cela public n'aurait - ou n'aurait eu - que des avantages pour la Syrie (voir plus haut 27.2.12). Reste à savoir si les "18 agents capturés" (27.2) se trouvaient parmi les "35 conseillers militaires" (1.3.12) ou si cette "capture" relève du mythe, tout comme celle des "50 espions turcs arrêtés" (9.2.12) puis "restitués" (14.2.12).  On aimerait y voir clair. Pas sûr que Thierry Meyssan nous aide à comprendre...



    LES GUERRES JUIVES DE CONNARD-HENRI LÉVY :


    1 - CONTRE LA LIBYE




    2 - CONTRE LA SYRIE

    Le plus grand philo-sophiste israélo-hexagonal de tous les temps est en pleine forme.
    Sous peu, il compte également appeler à la guerre contre l'Iran et la Russie.


  • 4 mars 2012 -  Après Homs, le combat continue...  en particulier à Rastane (près de Homs), Hama (au nord de Homs), Deraa (sud-ouest, frontière jordanienne), Idleb (nord-ouest, frontière turque) et Deir Ezzor (nord-est, près de l'Irak).

    Il n'est pas impossible que les "rebelles" récemment "encerclés" à Homs soient maintenant à Rastane ou Hama (il faut bien qu'ils soient quelque part). Toutes ces villes en proie à la terreur islamiste avaient, à un moment ou à un autre, été libérées par l'armée. Homs l'avait été début octobre 2011 (voir plus haut).  Dans ces conditions d'éternel recommencement, il serait étonnant que la Syrie puisse s'en sortir.

    Dans ce nouvel article, le Réseau Voltaire écrit : "La télévision publique syrienne a confirmé, samedi 3 mars à la mi-journée, les informations publiées deux semaines plus tôt par le Réseau Voltaire : l'Armée nationale syrienne a fait prisonniers 18 agents français à Homs et un 19e à Azouz.  Cette confirmation indique que les négociations engagées entre Paris et Damas se sont soldées par un échec et que la Syrie a décidé d'augmenter la pression sur la France en portant l'affaire sur la place publique..."  Pour le moment, les sources syriennes en anglais (SANA, Champress) n'en parlent pas. La "place publique" est encore déserte et silencieuse...

  • 5 mars 2012 -  Oyez, oyez, manants de France, de Navarre et du Levant... Un aristocrate au sang bleu, un vrai, s'adresse à vous. Sa Seigneurie Dominique Marie François René de Galouzeau de Villepin vous fait dire : "Il est temps de réfléchir à une action sur le terrain, en Syrie, envisageant des frappes ciblées contre le régime de Bachar Al-Assad... Il est temps d'agir de façon déterminée, avec la Ligue arabe, pour créer une force d'intervention humanitaire... Il ne suffit pas de le dire pour que cela se fasse, il faut un calendrier. Donnons quelques semaines à la communauté internationale pour agir, préparons une alternative, des frappes ciblées à la fois sur les institutions civiles et militaires syriennes... Nous devons saisir l'arrivée de Poutine au Kremlin pour envoyer un émissaire et lui dire clairement que les choses ne peuvent pas continuer comme aujourd'hui..."

    Bien sûr, nul ne sait ce que réserve l'avenir. Mais ce qui est certain, c'est qu'une frappe ciblée est prévue pour le 22 avril*, ciblée sur la gueule de cet infâme va-t-en-guerre qui a l'audace de se faire passer pour un "pacifiste" depuis que le président Chirac, en 2002, lui a ordonné, à lui ministre des Affaires étrangères, de refuser à l'ONU la guerre américaine contre l'Irak. Galouzeau de Villepin de Médeu est en effet crédité de 1,5 % selon le dernier sondage, et rien ne devrait beaucoup changer d'ici le premier tour de la présidentielle.

    Que faire si Poutine continue de dire "niet" ?...  La seule solution : des frappes ciblées sur le Kremlin.

    * Finalement, la frappe ciblée a été avancée au 16 mars : DMFRdGdV n'a pu obtenir ses 500 signatures.


    Encore une nouvelle du même genre : le ministre israélien des Affaires étrangères Avidgoret Lieberman "offre son aide humanitaire à la Syrie afin de mettre fin aux massacres". C'est toujours drôle d'entendre un tueur judéo-nazi parler de massacres que d'autres auraient perpétrés...  Il faut savoir que, depuis un certain temps, les voleurs et trafiquants d'organes de l'Etat voyou juif ont du mal à s'approvisionner. Ils espèrent trouver ce qu'il faut en Syrie (comme en janvier 2010, après le tremblement de terre d'Haïti).


    Dans la catégorie "Mystères syriens", voici la copie au format .doc d'un article daté du 3 mars, trouvé ce matin (5.3) sur le site de Champress mais retiré depuis (pour quelle raison ?) : Al-Manar : Mossad, Blackwater, CIA led operations in Homs. Le plus curieux, c'est que cet article est également absent des sites d'Al-Manar en anglais et en français, alors qu'Al-Manar est censé en être la source. Il n'y a rien non plus sur le site de SANA.

    L'article annonce la reddition, à Bab Amr, de 700 hommes armés arabes ou occidentaux (venant du Golfe, d'Irak, du Liban, d'Afghanistan, de Turquie et de plusieurs pays européens comme la France) ainsi que d'agents de renseignement du Qatar. Des révélations importantes concernant les armes saisies, les tactiques militaires utilisées par les groupes armés et les éléments ayant supervisé les opérations, sont attendues dans quelques jours. La sécurisation de la ville devrait prendre entre 5 et 8 jours.

    L'armée a saisi à Homs des armes israéliennes, européennes et américaines pas encore testées dans les pays de fabrication, de même que des grenades, des jumelles de vision nocturne et des systèmes de communication israéliens. Des postes de communication établis au Liban supervisaient les opérations à Bab Amr et assuraient le contact entre les chefs militaires sur le terrain et un office de coordination dirigé par des agents du Qatar. La fuite des journalistes de Homs vers le Liban a été le résultat de cette coordination. Les postes de communication étaient dirigés par des Libanais dont certains sont membres du bloc parlementaire de Saad Hariri. Ces gens ont transformé la localité frontalière libanaise de Wadi Khaled en base arrière stratégique de Bab Amr.  (Carte)

    De plus, un office de coordination établi au Qatar sous l'égide des USA et des Etats du Golfe, était composé d'officiers américains, français, qataris et saoudiens, ainsi que d'agents de la CIA et du Mossad, de mercenaires de Blackwater et de membres du "CNS". Le Qatar a passé des contrats avec des sociétés israéliennes et américaines en vue d'armer les groupes combattants. Ce sont les pays du Golfe qui financent le tout. Les forces syriennes ont des documents et des confessions à même de nuire à tous ceux qui ont conspiré contre la Syrie et susceptibles de déclencher un changement sécuritaire et politique, non seulement en Syrie mais aussi dans la région.

    [ Le lendemain, l'article refait son apparition sur le site anglais d'Al-Manar. ]

  • 6 mars 2012 -  Lien vidéo sur Amr Baba et les 18 agents : Thierry Meyssan se pose 5 questions et y répond ... mais n'apporte rien de nouveau.

    Meyssan reproche au gouvernement et aux médias français de censurer cette affaire. Mais que fait le gouvernement syrien ?... C'est à lui de parler s'il veut capitaliser ce succès (si succès il y a). Jusqu'à présent, aucune trace sur les deux sites syriens anglophones de référence. Que Damas publie les noms et les photos des agents capturés, et la censure sarkozyenne tombera d'elle-même. Mais soyons patients, attendons les révélations annoncées dans l'article d'Al-Manar mentionné hier. (A propos : on attend toujours la confirmation que 49 agents turcs ont été capturés puis relâchés moyennant un revirement politique complet... que personne n'a jamais vu - 14.2.12.)

    Depuis Al-Kusayr, "l'ASL" fuit vers le Liban  sur le site InfoSyrie, optimiste comme toujours ("l'armée syrienne a cassé les reins de l'ASL").

    Encore des optimistes (Pierre Khalaf sur le site de Silvia Cattori) : La prise de Bab Amr sonne le glas de l'insurrection armée.

    Le problème, c'est qu'il ne s'agit pas d'une "insurrection" (de l'intérieur) mais d'une invasion (de l'étranger). Ce n'est pas sur la soi-disant "ASL" qu'il faut se concentrer, mais sur les mercenaires, les agents et les militaires étrangers. Ne pas les montrer en public, voire les laisser filer sur la base de magouilles plus que douteuses (3.3.12), ne contribue pas à "sonner le glas" de l'agression ni à lui "casser les reins".

  • 7 mars 2012 -  John McCain, sénateur à la Knesset américaine et candidat "malchanceux" à la présidentielle 2008 refait parler de lui. John McDégueu, alias John McAipac, réclame lui aussi le bombardement de la Syrie. Si le lobby des "élus" l'avait "élu" en 2008, la guerre (la vraie) aurait commencé depuis longtemps.

    Trouvez l'erreur : à la télévision syrienne, Assad déclare : "J'ai essayé de ramener Sarkozy dans la communauté des gens raisonnables, j'ai essayé de le séparer de Nétanyahou et des dirigeants israéliens. J'avoue mon incompréhension totale devant l'évolution de cet homme... En 2006, Sarkozy ne massacrait pas les femmes et les enfants en Afghanistan, en Côte d'Ivoire et en Libye. Certes, il n'était pas un démocrate mais il n'était pas un assassin. Il est devenu un assassin... "  (source)

    Le « journaliste » Paul Conroy, agent opérationnel du MI6  (Réseau Voltaire).  Une photo montre le James Bond du Sunday Times en compagnie de deux chefs terroristes libyens : Mahdi Al-Harati et Abdelhakim Belhadj (voir plus haut 26.11.11). Belhadj a été "gouverneur militaire de Tripoli" et dirigé les massacreurs islamistes (voir Libye, 28.8, 5.9 et 24.11.11). Al-Harati avait entre autre pour mission d'assassiner les journalistes étrangers pro-Kadhafi qui se trouvaient à l'hôtel Rixos de Tripoli (dont Thierry Meyssan - voir lien précédent, 22-26.8.11). Al-Harati a en outre participé aux attentats terroristes de Madrid de mars 2004 et se trouvait à bord de flottille de Gaza en mai 2010, dans les deux cas pour le compte du MI6.

    "En octobre 2011, Mahdi Al-Harati a mis en scène en Syrie, un village témoin situé dans la montagne à la frontière turque. Durant deux mois, il y a reçu des reporters occidentaux pour leur vanter la 'révolution' syrienne. Le village est habité par une tribu qui était rémunérée pour jouer des manifestations et poser pour la presse. Al-Harati y a notamment reçu Paul Moreira de Canal Plus et Edith Bouvier du Figaro..."

    Cela nous rappelle que les images de "manifestants pacifiques syriens" que l'on voit à la télévision sont truquées d'un bout à l'autre et filmées soit dans les zones de non-droit en Syrie même, soit dans les studios du Qatar.

  • 8 mars 2012 -  On annonce la défection d'Abdo Houssamedine, vice-ministre syrien du Pétrole. Il était depuis plus de 30 ans au service du "régime" de Damas sans s'apercevoir que celui-ci était "criminel", comme il le prétend aujourd'hui. Gageons que l'argent du Qatar (combien de millions de dollars ?) a aidé Houssamedine à changer d'avis. Vu que les traîtres et les vendus ne disparaîtront jamais, les révolu-sionistes ont bon espoir que d'autres responsables syriens suivront (mais ils toucheront certainement beaucoup moins).

    Le lendemain, ce sont paraît-il quatre généraux syriens qui désertent et passent en Turquie, mais contrairement à Houssamedine, ils restent anonymes. Certaines sources parlent même de sept généraux - pourquoi pas trente-six ?...  Attention de ne pas en faire déserter plus que n'en compte toute l'armée syrienne...

  • 10 mars 2012 -  L'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi "Oncle Tom" Annan, un type presque aussi veule et méprisable que le pantin actuel, Ban Ki-Mouille, visite la Syrie afin d'inciter "le régime" et son armée à "cesser les violences", à évacuer les villes (c'est-à-dire à laisser le champ libre aux terroristes), à libérer les prisonniers (dont les 700 tueurs capturés à Bab Amr) et à laisser entrer les (commandos) "humanitaires" (afin que les services étrangers puissent faire ouvertement ce qu'ils font encore plus ou moins secrètement).

    Annan se comporte comme si les bandes armées islamistes n'existaient pas et comme si Assad ne lui avait pas expliqué la situation. En 2004, pendant la guerre d'Irak, cette ordure onusienne recommandait "aux deux parties" (agresseurs et victimes) de "faire preuve de retenue".

  • 15 mars 2012 -  Un an de terrorisme et de guerre islamo-occidentale "de basse intensité", un an de résistance syrienne, un an de frustration atlantico-sioniste, un an de propagande mensongère, d'hystérie et d'inversions orwelliennes systématiques de la part des agresseurs, un an de soutien passif russo-chinois à la Syrie aussi atypique qu'étonnant...

    Par centaines de milliers les Syriens commémorent un an de résistance (article, photos et vidéos).

  • 17 mars 2012 -  Double attentat terroriste à Damas : 27 morts et 140 blessés.

  • 18 mars 2012 -  Nouvel attentat à Alep : au moins trois morts et 30 blessés.

    Le Réseau Voltaire signale que des centaines de combattants islamistes se sont regroupés en Jordanie. 2.000 autres, encadrés par l'armée turque, ont été acheminés vers le camp de "réfugiés" de Hatay, à la frontière turco-syrienne. De toute évidence, il se prépare quelque chose.

    (Entre parenthèses : le comportement réel du gouvernement turc montre bien, une fois de plus, l'absurdité d'un prétendu "accord" entre Damas et Ankara, dont le Réseau Voltaire continue de parler depuis le 14 février. D'autre part, on remarquera que le colonel Riyad Al Asaad - ou Riad el-Assad - dont Thierry Meyssan disait qu'il avait été livré à la Syrie après que la Turquie ait soi-disant cessé tout soutien à "l'ASL", est en fait libre et dirige cette "armée" depuis le territoire turc...  Le problème avec Meyssan, c'est qu'il ne revient jamais sur les fausses informations qu'il lui arrive de plus en plus souvent de colporter ; il fait tout simplement comme si de rien n'était, comme si la confiance de ses lecteurs ne comptait pas. Bref, lire ce qu'il écrit est toujours intéressant, mais la prudence est de mise dès que la logique fait défaut. A propos : où en est-on dans l'affaire des "19 officiers français capturés" ?  - voir 27 février.  Combien de temps va durer la "fin de partie" annoncée il y a plus d'un mois ?...)

  • 19 mars 2012 -  Un témoin direct raconte : cellules terroristes démantelées à Damas  (sur le site de Silvia Cattori)

  • 21 mars 2012 -  Le Conseil d'Insécurité de l'ONU adopte à l'unanimité une déclaration non contraignante qui "invite le président syrien et les représentants de l'opposition à coopérer de bonne foi avec M. Annan afin de mettre en œuvre intégralement et immédiatement son plan en six points". Si le plan n'est pas mis œuvre par Damas, alors le Conseil "envisagera toute autre mesure qu'il jugera appropriée".

    C'est un texte qui fait penser à Rambouillet (voir plus haut 2.11.11) même s'il est moins radical. Le fait que la Russie et la Chine l'aient signé semble indiquer que ces deux pays commencent à lâcher la Syrie. C'est d'ailleurs bien ainsi que le camp atlantiste interprète la situation : Hillary Clinton crie déjà victoire, et elle n'est pas la seule.

    Le tueur en scooter de la fusillade de Toulouse, toujours en vie, a la ferme intention de se joindre à la croisade :




  • 25 mars 2012 -  Compte-­rendu de la mission d'évaluation auprès des protagonistes de la crise syrienne  (format .pdf) : un rapport de janvier 2012, établi conjointement par le CIRET-AVT (Centre International de Recherches et d'Etudes sur le Terrorisme & l'Aide aux Victimes du Terrorisme) et le Cf2R (Centre Français de Recherche sur le Renseignement).

    Voir en particulier (page 33) le passage sur "les techniques de désinformation" d'Al-Jazzera et Compagnie. Extraits :

    "On ne parle pas de groupes salafistes, mais de 'l'armée syrienne libre' ou des 'forces de la résistance'... On antidate les événements, on annonce des affrontements avant qu'ils n'aient lieu.... Plusieurs chaînes satellitaires arabes ont diffusé des images d'Egypte ou du Yémen (anciennes de plusieurs semaines à plusieurs mois), affirmant qu'elles avaient été tournées en Syrie... Souvent, ces prises de vue ne correspondaient ni à la saison, ni à la météo du jour, montrant des individus défilant en manteaux en plein été 2011... Divers individus se présentant comme des 'activistes syriens' sont régulièrement interviewés, sans que les spectateurs obtiennent la moindre preuve de leur qualité. Un cas précis a permis d'identifier que le pseudo témoin était en fait un journaliste libanais vivant aux Pays-Bas... Plusieurs correspondants de télévisions françaises, 'témoins oculaires de massacres', ont pu être identifiés comme vivant à Dubaï, en Jordanie et au Koweït..."

    "A Lattaquié, le 11 septembre 2011, Al-Jazeera et Al-Arabiya annoncent des tirs à 2 h du matin. Or ceux-ci ne commenceront que deux heures plus tard... A Damas, le 23 septembre 2011, les deux mêmes chaines font état d'importantes manifestations sur la place des Abbassides... qui n'auront lieu que le samedi suivant... A Douma, en novembre 2011, Al-Jazeera et Al-Arabiya annoncent à 1 h 30 qu'un centre de sécurité syrien a été attaqué et bombardé. La TV syrienne envoie une équipe sur place à 2 h 30 pour montrer qu'il ne se passe rien. Néanmoins, ce centre sera bien attaqué... à 3 h 00 !... Régulièrement, les queues d'attente de taxis particulièrement longues sur la place Umawiyeen, en raison des embouteillages, sont présentées comme des manifestations contre le régime... A Homs, début décembre 2011, une manifestation a eu lieu pour réclamer le départ du gouverneur qui ne protège pas efficacement la population contre les insurgés. Elle a été présentée par les médias étrangers comme une manifestation contre le régime..."

  • 28 mars 2012 -  A Alep, des islamistes assassinent un général de l'armée de l'air, Khleif Al-Abdullah. C'est le quatrième général tué depuis le début de l'année. Le lendemain, les terroristes récidivent et tuent deux colonels. Pendant ce temps, les médias occidentaux continuent de nous abreuver de leurs mensonges. Ils prétendent maintenant que l'armée syrienne envahit le Liban.

    Entre-temps le gouvernement de Damas a accepté le "plan de paix" de Kofi Annan, ce qui devrait permettre aux bandes armées de se refaire une santé.

  • 30 mars 2012 -  Comme il fallait s'y attendre, Kofi Annan exige de Bachar Al-Assad qu'il "ordonne à son armée de cesser le feu la première" (pour que les terroristes puissent poursuivre bien tranquillement leurs "activités"). Un cessez-le-feu est un accord entre deux groupes belligérants. Or, l'émissaire de l'ONU fait comme s'il n'y en avait qu'un (l'armée syrienne) et comme si l'autre n'existait pas. Annan n'a jamais pris contact avec les "rebelles", et pour cause. A qui aurait-il dû s'adresser ? Au Qatar, à l'Arabie Saoudite, à la Turquie, à la CIA, au MI6, à la DGSE ?...  D'ailleurs, cet ancien secrétaire général des Nations Unies (de 1997 à 2006) est lui-même une créature de la CIA. Il a facilité ou toléré les guerres d'agression de cette décennie (Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Liban). Sa mission actuelle consiste à pousser Assad à retirer ses soldats et ses blindés de toutes les villes où ils se trouvent, afin que les égorgeurs puissent revenir sans être gênés. Et le mot égorgeurs n'est pas du tout exagéré. Pour s'en convaincre, il suffit de lire cet article d'InfoSyrie.fr basé sur un reportage du magazine allemand Der Spiegel.

  • 2 avril 2012 -  Cinq semaines après leur réunion de Tunis, les "Amis de la Syrie" se retrouvent à Istanbul. Bien entendu, ils continuent de menacer Damas. Cette fois, Assad et son armée ont jusqu'au 10 avril pour cesser de se défendre et capituler. Avec de tels "amis", la Syrie n'a pas besoin d'ennemis.

    Thierry Meyssan sur la situation en Syrie après la réunion d'Istanbul (lien audio).  Résumé : les ennemis de Damas sont en train de faire machine arrière, l'OTAN n'ose pas attaquer la Syrie car ce pays dispose de la même défense aérienne que la Russie, la France a démantelé son dispostif de soutien aux insurgés, les négociations entre Paris et Damas continuent et portent sur le versement par la France d'importantes indemnités de guerre à la Syrie, la Turquie fait elle aussi marche arrière, Erdoğan va bientôt faire face chez lui à une forte contestation, les insurgés syriens partent en retraite, l'Arabie Saoudite et le Qatar leur versent une pension, etc. etc...  (Notez que l'interview n'est pas du 1er avril mais bien du 2).

  • 4 avril 2012 -  La débâcle de Syrie  par Thierry Meyssan. L'auteur développe ce qu'il a dit dans le lien précédent. On retiendra entre autre : Assad reste le chef d'Etat le plus populaire du monde arabe [comme en son temps le "guide" libyen ?...] ; la guerre de basse intensité contre la Syrie est finie [fera-t-elle place à une vraie guerre ?... Apparemment non, car...] ; "le pays est désormais équipé par la Russie du plus efficace système anti-aérien au monde" ; Hollande sera le prochain président français, ce qui entraînera un changement de politique [on se demande bien pourquoi cet homme connu pour "les liens l'unissant à Israël et au Qatar", devrait faire le contraire de Sarkozy] ; trois des officiers français capturés en Syrie (voir plus haut 27 février) ont été libérés, les 16 autres "ont tous une double nationalité, algérienne ou marocaine, mais la France nie qu'il s'agisse de militaires en mission. Elle soutient que ce sont des djihadistes, venus combattre de leur propre initiative et à son insu" ; ce qui n'empêchera pas Paris de verser une indemnité à la Syrie [pourquoi la France devrait-elle payer pour des gens qu'elle renie ?...] ; etc. etc...


    Thierry Meyssan en train de rédiger son article

    Retour sur terre - l'armée syrienne commence à évacuer trois villes : Idleb (à la frontière turque), Zabadani (à la frontière libanaise) et Deraa (à la frontière jordanienne). Il est plus que probable que les rats islamistes vont y revenir en force. D'autre part, dans le cadre de "l'aide humanitaire" de l'ONU, la Syrie va laisser entrer 250 "observateurs", dont un général Casque bleu norvégien. (La Norvège fait partie de l'OTAN ; elle a bombardé la Libye et fait encore la guerre en Afghanistan.)

  • 8 avril 2012 -  Selon Al-Manar, le ministre syrien des Affaires étrangères vient de déclarer : "Dire que la Syrie va retirer ses forces des villes à la date du 10 avril est inexact, Kofi Annan n'ayant pas encore présenté de garanties écrites sur l'acceptation par les groupes terroristes armés de l'arrêt de toute forme de violences et leur volonté de livrer leurs armes afin d'étendre le pouvoir de l'Etat sur tout le sol syrien... M. Annan n'a pas non plus présenté d'engagements écrits des gouvernements du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de la Turquie sur l'arrêt de leur financement des groupes terroristes..."  On ignore dans quelle mesure ces garanties et engagements étaient prévus dans le fameux "plan de paix". Les révolu-sionistes prétendent en tout cas qu'il n'en est rien et poussent leur propagande belliciste à un niveau sans précédent.

    Toujours d'après Al-Manar, l'armée syrienne a frappé un grand coup près d'Idleb. 400 terroristes se sont rendus, tandis que d'autres, dont les commandants des groupes armés, prenaient la fuite vers la Turquie - d'où sans doute les nombreux "réfugiés humanitaires" dont parlent nos médias.

    Kofi "Oncle Tom" Annan se déclare "choqué par la montée des violences", sans préciser bien sûr de qui elles émanent. Merdoğan, lui, menace une fois de plus de "prendre des mesures" si Assad n'obéit pas d'ici au 10 avril. Et tout ce que l'OTAN compte de racailles pro-sionistes pousse des cris et s'agite comme si sa nouvelle guerre allait démarrer dès le lendemain. Tout va maintenant dépendre de l'attitude de la Russie. On aimerait être optimiste...

  • 11 avril 2012 -  A Aqraba, dans la banlieue de Damas, les terroristes assassinent un autre général, Jamal Al-Khaled, le cinquième depuis le debut de l'année.

  • 14 avril 2012 -  Résolution unanime du Conseil de "Sécurité" de l'ONU, pas très différente de la déclaration du 21 mars. Elle stipule l'envoi d'observateurs militaires en Syrie pour "surveiller le cessez-le-feu". Les Occidentaux parlent déjà de "violations" de la part de Damas et s'apprêtent à faire voter une résolution plus dure. La Russie et la Chine reculent à petits pas.


    LE PLAN DE L'OTAN :

    (source : Yahoo)

    Bien entendu, Moscou et Pékin ne peuvent pas savoir que lorsqu'on donne le petit doigt aux fauteurs de guerre occidentaux,
    ils veulent toute la main ; et que quand on leur donne la main, ils veulent tout le bras.


  • 17 avril 2012 -  Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, vient de "découvrir" le mode de fonctionnement du "plan de paix" occidental qu'il a approuvé trois jours plus tôt à l'ONU.

    Le ministre russe déplore : "Ceux qui ont prédit depuis le début un échec du plan Annan font tout pour que cette prophétie se réalise. Ils le font en livrant des armes à l'opposition syrienne et en encourageant l'activité des rebelles qui continuent d'attaquer quotidiennement à la fois des installations gouvernementales et civiles. Bien sûr, les forces gouvernementales prennent des mesures pour répondre à de telles provocations et le résultat est que les choses ne se passent pas encore très bien..."

    Naturellement, Lavrov se garde bien de nommer "ceux qui" font tout cela... Et le "pas encore très bien" vaut vraiment son pesant de cacahuètes...

    Depuis plus de 20 ans, c'est une constante de la politique extérieure russe : elle finit toujours par céder face aux Occidentaux... pour s'étonner ensuite du résultat.  L'abandon complet de la Syrie aux appétits du monstre israélo-otanesque n'est sans doute qu'une question de temps, de même que les dénonciations molles et hypocrites qui suivront quand les agresseurs auront atteint leurs objectifs.

  • 21 avril 2012 -  Encore une résolution unanime au Conseil de "Sécurité", portant à 300 le nombre d'observateurs. C'est la version russe de la résolution, sans menaces unilatérales contre Damas, qui est passée. Mais ce n'est qu'un pis-aller ; Ban Ki-Moon annonce que les Casques bleus ont besoin d'hélicoptères et qu'il va "négocier" à ce sujet avec la Syrie.

  • 22-24 avril 2012 -  Tandis que les autorités syriennes viennent de relâcher une trentaine de "rebelles", les Casques bleus se font photographier, à Homs, en compagnie des terroristes. Ces derniers continuent de tuer des civils et des militaires en divers endroits du pays : La violence, messieurs de Reuters et de l'AFP ? En voilà encore - Le feu ne cesse pas...



    (Photo figurant sur le site InfoSyrie.fr)

    Le 22 avril, à Homs, un colonel de l'ONU se promène la main dans la main
    avec le lieutenant Tlass, chef local des tueurs de "l'ASL",
    que Thierry Meyssan donnait pour mort le 14 février.

    Nuages sur Deir Ezzor ? Il semblerait que les rats islamistes et leurs sponsors étrangers soient très actifs dans la partie nord-est du pays (près des frontières avec la Turquie et l'Irak).

  • 25 avril 2012 -   Pour revenir à ce que disait Thierry Meyssan le 4 avril (changement de politique avec un nouveau président français), voici deux déclarations qui permettent de mesurer les "différences" entre les candidats :


    1 - Programme de Sarkozy-Juppé pour la Syrie :

    (InfoSyrie.fr - 25 avril)



    2 - Programme de François Hollande :


  • 27 avril 2012 -   Attentat terroriste devant une mosquée du quartier de Midane, dans le centre de Damas : 11 morts et une trentaine de blessés.

  • 28 avril 2012 -   Au nord de Lattaquié, l'armée syrienne intercepte un commando terroriste venu par mer de la Turquie voisine. Simultanément, au large de Tripoli, la marine libanaise stoppe un cargo qui transportait des armes destinées aux bandes islamistes de Syrie. Le bateau venait de Libye via Alexandrie.

    Encouragés par Ban Ki-Moon, qui ne cesse d'accuser le gouvernement syrien de tous les maux, les terroristes, que le secrétaire général des Nations Unies feint de ne pas voir, sévissent un peu partout dans le pays (Damas, Alep, Homs, Idleb). L'ONU poursuit son double jeu : d'une main, elle fait semblant de contrôler le cessez-le-feu, de l'autre elle l'empêche...

  • 5 mai 2012 -   Multiples attentats terroristes à Alep (au moins cinq morts), à Damas et ailleurs.


    Entre l'exaspération et l'optimisme :

    (vu sur un forum d'InfoSyrie.fr)


  • 6 mai 2012 -   Après l'élection de François Hollande à l'Elysée, on attend avec impatience la mise en œuvre de son programme pour la Syrie.


    L'ABSENCE DE CHANGEMENT, C'EST MAINTENANT :

    A la Bastille, les rats islamistes syriens
    fêtent la victoire de leur nouveau sponsor.


  • 9 mai 2012 -   Des élections législatives ont eu lieu en Syrie le 7 mai, avec pour la première fois des candidats indépendants et des partis autres que le Baas et ses alliés (voir plus haut 4 août 2011). Contrairement à l'élection française du 6 mai, où le résultat était connu dès 20 heures (et même dès 18 heures hors de France), le dépouillage du vote syrien n'est toujours pas terminé deux jours après la fermeture des bureaux. Les raisons supposées ne manquent pas : désorganisation due aux troubles dans certaines régions, inexpérience des autorités face à ce nouveau type d'élection, peur d'annoncer des résultats défavorables au "régime", fignolage de la "fraude", on en passe et des meilleures...  La Grande Commission électorale (Higher Committee for Elections) annonce prudemment que la date de publication des résultats sera communiquée vingt-quatre heures avant la publication. Nous voilà bien avancés...

    Bien entendu, personne ne croit que ces élections changeront quoi que ce soit à la guerre "de basse intensité" que l'OTAN et les pays du Golfe mènent contre la Syrie. L'émir du Qatar (le plus grand démocrate arabe de tous les temps) a proposé sa "solution" au problème : 1) il organise à Doha une conférence des "opposants" (encore une) et demande à ces derniers de "dialoguer" avec Damas - 2) Assad accorde des garanties à "l'opposition", en échange de quoi celle-ci pourrait (peut-être) renoncer à la lutte armée et s'asseoir à la table de négociation - 3) il en sortira (obligatoirement) un système de partage du pouvoir à la libanaise, c'est-à-dire une confessionnalisation de la vie politique syrienne : Premier ministre sunnite, chef du Parlement kurde ou chrétien, Président alaouite (en attendant de pouvoir virer Assad).

    La réponse syrienne ne s'est pas fait attendre et peut se résumer ainsi : confirmez-nous d'abord que vous renoncez à armer "l'opposition" et à conspirer avec les Occidentaux en vue de déstabiliser la Syrie... 

    Loin de s'engager dans cette voie, le despote du Qatar et ses complices poursuivent leur agression. Un nouveau chargement d'armes et de munitions a été découvert à Tripoli (Liban) à bord d'un navire italien. Et les attentats continuent...  A Deraa (frontière jordanienne), un convoi de l'ONU dans lequel se trouvait le général norvégien Mood, a échappé de peu à une attaque à la bombe : aucun des Casques bleus n'a été touché, mais six soldats syriens de l'escorte ont été blessés.

    Le peuple syrien fait face a une guerre impérialiste  par l'écrivaine syrienne Nadia Khost (sur le site de Silvia Cattori). Destructions, terrorisme, misère, spéculation, corruption, kidnappings, sauvagerie des gangs armés, escadrons de la mort... "Les Syriens comprennent que le projet politique impérialiste sioniste est de déstructurer la société et de démanteler le pays en émirats confessionnels, pour qu'Israël devienne la seule force dans ce qui est une région stratégique..."

  • 10 mai 2012 -   Double attentat terroriste à Damas : au moins 55 morts et 400 blessés, dont de nombreux enfants qui se rendaient à l'école. L'agression permanente que subit la Syrie depuis plus d'un an est de moins en moins une guerre de "basse intensité". On ne peut que se répéter (voir 11 février) : face à ce fléau salafiste téléguidé de l'étranger, la réaction du gouvernement syrien n'est pas du tout à la hauteur.

    Quand on voit cela, les histoires d'élections législatives et de mission d'observation du cessez-le-feu frisent l'obscénité. On se demande quand Assad va commencer à bouger. Jamais, sans doute...

  • 11 mai 2012 -   La réaction de la Syrie officielle est pitoyable. Selon cet article d'InfoSyrie.fr, Damas saisit le Conseil de "Sécurité" de l'ONU (pour la première fois depuis mars 2011 !) et fait adopter une déclaration par l'intermédiaire de son "allié" russe. Ce texte lamentable qui condamne pour la forme les attentats, "demande à toutes les parties de renoncer à toute forme de violence armée". Comme si "toutes les parties" étaient responsables des massacres, comme si les pays occidentaux qui siègent au Conseil n'étaient pas eux-mêmes des commanditaires de la violence armée... On croit rêver...

    On apprend que Damas "tient à la disposition de l'ONU des noms et des videos de terroristes". Pourquoi à la disposition de l'ONU et pas à la disposition de l'opinion publique syrienne et internationale ?... "Les noms de 26 terroristes ont été transmis au secrétaire général des Nations Unies et à la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'ONU... La lettre contient plusieurs documents reflétant la nature de l'activité des terroristes..."  Elle est bien bonne, celle-là. Parce que Ban Ki-Moon et Susan Rice - deux des pires rottweilers antisyriens - ne sont pas au courant des activités qu'ils soutiennent et vont se laisser attendrir par une lettre ?... C'est à pleurer...

    "12 des 26 personnes citées par l'ambassadeur syrien ont déjà été éliminées par les forces de sécurité syriennes : sur ces 12 activistes abattus, on compte un Belge, un Français, un Britannique, très vraisemblablement issus des communautés musulmanes locales..."  Si quelqu'un attend que le gouvernement syrien publie les noms, les adresses et les photos des tueurs liquidés, il risque - comme d'habitude - d'attendre longtemps. Et plus longtemps encore s'il veut voir les noms, les adresses et les photos des 14 terroristes capturés. Ils seront probablement relâchés à la prochaine occasion au lieu d'être jugés et condamnés (la peine de mort existe en Syrie)... Un pays agressé qui réagit aussi mollement n'a plus aucun avenir... Depuis 14 mois, des milliers de civils, de militaires et de policiers ont perdu la vie pour rien, et beaucoup d'autres suivront... Encore une fois, on ne peut que se répéter (voir 13 novembre 2011).

  • 12 mai 2012 -   On apprend que le taux de participation aux législatives syriennes a été de 58 %, un taux similaire à celui du référendum constitutionnel (voir plus haut 27 février). Quatre ou cinq jours après le vote, les résultats exacts ne sont toujours pas connus. InfoSyrie.fr signale cependant que selon le quotidien syrien Al Watan, le bloc "Unité nationale', qui soutient Assad, a gagné ces élections - quelle suprise !... Le bloc en question regroupe le Baas et ses alliés traditionnels (voir 4 août 2011).

    InfoSyrie.fr ajoute : "Ensemble avec les députés du bloc pro-gouvernemental, un groupe de militants indépendants a également réussi à accéder à l'Assemblée du Peuple. Les candidats de la 'Coalition pour le changement pacifique', sorte de front uni de l'opposition légaliste, regroupant des communistes, n'a pas réussi à intégrer le parlement..."

    Autrement dit : beaucoup de bruit pour rien...  Et ce bruit reste couvert par le fracas des explosions. De toute évidence, les "nouveaux partis" que l'on avait promis d'autoriser n'existent toujours pas.

  • 13 mai 2012 -   Comment le régime turc pourchasse les vrais amis de la Syrie (sur le site de Michel Collon) : "Erdoğan ne se contente pas d'héberger et de financer le terrorisme antisyrien, il s'acharne également sur toutes les forces qui manifestent leur sympathie envers la Syrie souveraine et insoumise..." notamment le Groupe Yorum venu donner un concert à Antioche (Antakya, province du Hatay).

    Cette région du sud de la Turquie, proche du nord-ouest de la Syrie - carte - est depuis longtemps investie par les protégés salafistes d'Erdoğan qui l'utilisent comme une base arrière pour leurs actions terroristes.

    Finalement, le concert de solidarité de Yorum a pu avoir lieu - détails (article + vidéo).

  • 15 mai 2012 -   La démocratie syrienne pour les nuls : huit jours après les élections, on sait que le taux de participation est de 51,26 % (et non de 58, comme annoncé un peu plus tôt). La commission électorale communique les noms des élus... mais pas leur appartenance politique. On compte 30 femmes parmi les 250 députés. Voilà, c'est tout... On pourrait en rire s'il n'y avait pas la guerre et le terrorisme...


    Illustration des trois principes de base de l'élection syrienne :

    ■ Vote à bulletins secrets
    ■ Vérification très stricte de l'identité des électeurs
    ■ Urnes spécialement conçues pour empêcher la fraude


  • 17 mai 2012 -   A défaut de pouvoir l'abattre, ravager la Syrie : destruction des infrastructures et assassinats ciblés. "Faire de la Syrie un nouvel Irak, ça ne passe pas forcément par une guerre en bonne et due forme mais par le terrorisme..."

  • 19 mai 2012 -   Nouvel attentat terroriste, à Deir Ezzor cette fois : une dizaine de morts. Et un peu partout dans le pays, les assassinats continuent. La présence de nombreux islamistes tunisiens en Syrie est confirmée par le ministre de l'Intérieur de Tunis, tandis que le Liban devient de plus en plus une base arrière des terroristes étrangers (voir plus haut Liban - 13-20 mai 2012).

  • 20 mai 2012 -   A Douma, près de Damas, le général norvégien Mood qui dirige les "observateurs" de l'ONU, échappe de peu à un deuxième attentat islamiste. Comme le fait remarquer le journaliste investigateur américain Webster Tarpley : "Voilà plusieurs semaines que ce général 'observe'. On aimerait bien connaître le résultat de ses 'observations'... Son groupe a été attaqué à deux reprises par les escadrons de la mort, mais il semble tout à fait incapable de fournir un rapport sur ces attaques..."


    "J'ai beau observer, je ne vois rien..."

  • 22 mai 2012 - Un attentat à la bombe à Qaboun (quartier de Damas) fait cinq morts et une douzaine de blessés.

Massacre à Houla

  • 26 mai 2012 - Tandis que le terrorisme islamiste continue d'apporter son lot quotidien de victimes syriennes sans que les médias occidentaux jugent bon d'en faire état, l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme Office sioniste de désinformation hystérique*, basé à Londres) lance le plus gros bobard de l'année : 90 ou 110 ou 120 civils innocents auraient été tués à Houla (région de Homs) sous les "bombardements du régime". Pour étayer cette "information" que la presse qualifie d'invérifiable tout en faisant comme si elle l'avait vérifiée, on nous présente une vidéo d'enfants morts dont on voit immédiatement qu'ils n'ont pas été victimes de bombes mais plutôt des habituels égorgeurs.

    * Ou, comme le suggère un lecteur du site InfoSyrie.fr : Officine salafiste des déchets humanoïdes.

    C'est le signal attendu par la racaille antisyrienne pour réclamer une intervention militaire. Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, le sioniste Laurent Fabius (voir plus haut 5 juillet 2011), s'efforce de crier plus fort que tout le monde et "dénonce ce régime assassin qui enfonce encore davantage la Syrie dans l'horreur et menace la stabilité régionale".

    Death Squads Ravage Syrian Town  par Tony Cartalucci. De toute évidence, le massacre de Houla est l'œuvre des escadrons de la mort armés et financés par l'Occident et les dictatures du Golfe.

    Comme cela avait été le cas pour les "observateurs" de la Ligue arabe en janvier 2012 (voir plus haut), ceux de l'ONU, loin d'aider la révolu-sion, sont devenus un frein pour celle-ci. C'est pourquoi tous les va-t-en-guerre réclament maintenant le retrait des Casques bleus.



    PROPAGANDE MENSONGÈRE :

    La BBC, reprise par de nombreux autres merdias, illustre le massacre de Houla (imputé à Assad)
    à l'aide d'une photo "fournie par un activiste" mais dont l'authenticité "n'a pu être vérifiée".



    Pas vérifiée, et pour cause...

    ... vu que la photo a été prise en Irak en 2003.
    A l'époque, la propagande occidentale mettait ces morts sur le compte de Saddam.

    Détails : BBC Deceitfully Posts Images from Iraq in Syria Massacre Report


    L'intox pratiquée à propos du massacre de Houla a pour but de permettre
    le passage à la vitesse supérieure dans la guerre contre la Syrie.
    Cette méthode n'est pas nouvelle - voir les précédents yougoslaves de
    Trnopolje, Sarajevo, Srebrenica, Racak, etc. etc. etc...

    Les criminels qui dominent le monde peuvent réutiliser la même supercherie
    dix fois, vingt fois, cent fois et plus : ils savent qu'elle fonctionnera toujours...

  • 27 mai 2012 - A New York, le Conseil de "Sécurité" de l'ONU adopte à l'unanimité une déclaration non contraignante qui "condamne dans les termes les plus forts le massacre, confirmé par les observateurs de l'ONU, de douzaines d'hommes, de femmes et d'enfants... dans le village de Houla près de Homs, lors d'une série de bombardements par l'artillerie et les chars de l'armée gouvernementale contre un quartier résidentiel... Cet usage scandaleux de la force contre la population civile viole les lois internationales et les engagements du gouvernement syrien... Le Conseil exige du gouvernement syrien qu'il cesse immédiatement d'utiliser des armes lourdes dans les zones habitées et qu'il retire immédiatement ses troupes et ses armes lourdes de ces zones et de leurs environs..." (texte complet en anglais).

    Autrement dit, le Conseil, s'appuyant sur les affabulations de sa créature norvégienne sur le terrain, fait porter la responsabilité du carnage au gouvernement de Damas. (Le général Mood aura quand même servi à quelque chose...)

    L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, dénonce à juste titre "le tsunami de mensonges" qui déferle sur son pays. Tsunami dont sont coresponsables les quatre BRICS membres du Conseil (Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) que certains s'obstinent encore à présenter comme des défenseurs de la cause syrienne, alors que ces pays, par pure lâcheté, avalisent une nouvelle fois la version perverse des ennemis de Damas. Quelques heures plus tôt, le représentant permanent adjoint russe, Alexandre Pankine, avait pourtant affirmé que la majorité des victimes de Houla avaient été "tuées non pas par des projectiles d'artillerie, mais à l'arme blanche ou exécutées à bout portant". (Il est vrai que les déclarations russes de ce genre n'engagent que ceux qui ont le malheur de les écouter.)

    Malgré cela, le dernier verrou moscovite empêchant la guerre impérialiste pure et simple (comme en Libye) n'a pas encore sauté - mais ce n'est qu'une question de temps... Le Kremlin acceptera-t-il la solu-sion imaginée maintenant par le bloc antisyrien et présentée par le Jew York Times : départ de Bachar Al-Assad dans le cadre d'un changement de régime à la yéménite ?...

  • 28 mai 2012 -


    TRAHISON ET HYPOCRISIE RUSSES :

    (Source : Al-Manar)



    (Source : Reuters)

    Alors que les Occidentaux soutiennent à fond leurs terroristes, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, trahit ouvertement son "allié" syrien. Après avoir accablé unilatéralement Damas à l'ONU, il fait semblant de renvoyer les deux camps dos à dos. Après avoir cédé face aux Anglo-Franco-Américains, il leur reproche mollement de jouer un double jeu et fait mine d'exiger une enquête. Quel ignoble faux-cul... Mais ce n'est pas tout à fait une surprise : Lavrov et ceux qui sont derrière lui (Poutine, Medvedev) avaient montré leur savoir-faire en 2011, dans l'affaire libyenne. C'est certainement le commencement de la fin pour la Syrie...

    (Inutile de dire que la politique chinoise, en Syrie comme en Libye, est une copie conforme de la politique russe.)


    Thierry Meyssan, pour sa part, ne connaît pas les propos de Sergueï Lavrov, ou du moins il n'en tient pas compte. Dans cette interprétation audacieuse de la déclaration onusienne, le patron du Réseau Voltaire conclut que "la Russie n'a pas varié dans ses positions".

    Meyssan prétend que "le Conseil de Sécurité n'a pas attribué la culpabilité du massacre de Houla au gouvernement syrien... Le fait d'affirmer que le gouvernement syrien est responsable du massacre ne signifie pas qu'on l'accuse d'être coupable. En vertu du principe d'indépendance et de souveraineté, un gouvernement est responsable de tout ce qui se passe sur son territoire. L'affirmation de cette responsabilité est une reconnaissance de ses prérogatives pour répondre à l'événement. Le propos du Conseil de sécurité signifie exactement l'inverse de ce que feignent de croire les médias : il affirme que le gouvernement syrien a le devoir d'intervenir pour protéger sa propre population, que l'usage de la force est légitime."

    Ce n'est plus de la corde raide, c'est de l'orwellisme...

  • 29 mai 2012 -   Tandis que la France du "changement" expulse l'ambassadrice de Syrie*, le sioniste Fabius, chef de la prétendue diplomatie soi-disant française, éructe sa haine : "Assad, l'assassin de son peuple, doit quitter le pouvoir, le plus tôt sera le mieux..."

    Question naïve à Thierry Meyssan : où en est le paiement (par la France à la Syrie) de ces fameuses "indemnités de guerre" dont il était question le 27 février, le 2 avril et le 4 avril 2012 ?...

    * Un an plus tôt, les médias alignés avaient annoncé son imaginaire "désertion" - voir 7 juin 2011.

    Comme il se doit, la France n'est pas le seul pays qui expulse l'ambassadeur syrien. Presque tous les Etats sionisés l'imitent, y compris la Suisse, suivant ainsi un ordre venu d'en haut. Prochaines étapes (comme pour la Libye) : attribution des locaux "libérés" à des marionnettes de la révolu-sion ou à des transfuges achetés, reconnaissance du "CNS" comme "seul représentant légitime du peuple syrien", confiscation du siège à l'ONU...  Pour une pleine réussite de ce plan, il sera nécessaire d'établir une tête de pont en Syrie (zone tampon ou autre) et de neutraliser la Russie (en cours de réalisation).

  • 30 mai 2012 -   Question rhétorique : Les escadrons de la mort de l'OTAN ont-ils œuvré à Houla ?  par Tony Cartalucci.

    "Les évènements de Houla prouvent que les vieux trucs sont toujours ceux qui fonctionnent le mieux..." L'auteur rappelle le précédent de la provocation de Gleiwitz (1939) qui permit aux nazis allemands de déclencher la Deuxième Guerre mondiale. La mise en scène du massacre de Houla permettra-t-elle aux nazis sionistes de déclencher la Troisième ?...

  • 31 mai 2012 -   Le Réseau Voltaire signale dans cet article que "les victimes civiles des massacres de Houla sont la famille d'Abd Al-Muty Mashlab (député baasiste et nouveau secrétaire du Parlement) ainsi que d'autres résidents qui refusaient de soutenir l'ALS."  Ce qui n'empêche pas les interven-sionistes de prétendre mordicus que les civils syriens tués (à l'arme blanche ou à bout portant "par des tirs d'artillerie") l'ont été par l'armée ou les milices d'Assad. Plus c'est gros, mieux ça passe...

    L'article est centré sur une tentative d'empoisonnement des chefs sécuritaires syriens par "l'ASL", tentative qui se serait retournée contre ses auteurs. Quoi qu'il en soit, au niveau de la "sécurité", la situation en Syrie reste catastrophique. Les agents et mercenaires étrangers font ce qu'ils veulent, et quand ils ne parviennent pas à leurs fins, ils sont "repoussés" comme dit le Réseau Voltaire. On ne combat pas les rats et les parasites en les repoussant d'un endroit à l'autre, mais en les exterminant.

    Il est difficile de dire pourquoi le gouvernement et l'armée ne frappent pas un grand coup. Sont-ils rongés de l'intérieur par le cancer de la trahison ? Assad croit-il pouvoir amadouer ses ennemis arabes et occidentaux en adoptant un profil bas ? Se repose-t-il trop sur son prétendu allié russe... qui le lâche chaque jour un peu plus ?...

  • 1er juin 2012 -   Les victimes civiles de Houla étaient pro-régime (InfoSyrie.fr).

    Et pour ce qui est des autres morts, "nombre des corps enveloppés dans un linceul et présentés aux observateurs et à la presse, sont ceux de membres de l'ASL tués dans les combats avec l'armée" (comme à Racak au Kosovo, en 1999).


    POUDRE AUX YEUX :

    Mesures unilatérales contre la Syrie ?...  Bien sûr que non...  Mais qu'en est-il des mesures multilatérales, comme un vote collectif anti-Assad au Conseil de "Sécurité" ou une abstention permettant aux autres de frapper collectivement ?...  Depuis 1990, la Russie n'a jamais pris de "mesures unilatérales" contre quiconque. Elle s'est contentée, toujours et partout, de laisser les mains libres aux agresseurs occidentaux - dernier exemple en date : la Libye. Parfois même, comme en Afghanistan, elle les a aidés ou les aide encore à faire transiter armes et matériel par son territoire.  Beaucoup de gens, hélas, se font bien des illusions à propos de la Russie de Poutine et de sa volonté de faire contrepoids au bloc atlantico-sioniste. Poutine ne réagit que lorsqu'on attaque militairement la Russie (Caucase). A moins de ça, il ne fait rien de concret. Il est même incapable de s'opposer à l'OTAN dans l'affaire du "bouclier antimissiles". Pourquoi ferait-il quoi que ce soit pour sauver la Syrie ?...

    A Genève, au Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, le délégué de la Russie fait cependant un geste (qui ne coûte rien) : il déclare que "la tuerie de Houla a été planifiée par des militants dans le but de faire dérailler les efforts de règlement politique de la crise". Puis il vote, avec la Chine et Cuba, contre une nouvelle condamnation de Damas (la première avait eu lieu le 2 décembre 2011). L'Equateur et l'Ouganda s'abstiennent, les Philippines ne participent pas au vote, les 41 pays restants condamnent la Syrie.

    Comme pour compenser cette "faiblesse" russe observée à Genève, Poutine déclare un peu plus tard que "la Russie ne soutient aucune des parties syriennes". La pression exercée sur Moscou s'accentue d'heure en heure : il faut que le lâchage s'accélère, qu'il soit net et sans ambiguïté. Le président russe a déjà trop concédé, il ne peut pas s'arrêter en si bon chemin...

    Par l'intermédiaire de leur Office de désinformation londonien (OSDH), les révolu-sionistes annoncent de nouveaux "massacres du régime", tandis qu'en réalité, ce sont leurs terroristes qui tuent chaque jour civils et soldats par douzaines. La machine de propagande antisyrienne tourne à plein régime. On a l'impression que la guerre, la vraie, est imminente. Il ne manque plus que la méga-provocation réussie (super-Houla, assassinat de Casques bleus ou attaque aux gaz) pour forcer Poutine à abandonner définitivement son rôle d'empêcheur de bombarder en rond.

  • 2 juin 2012 -   Pendant que le Flanby russe dit vouloir donner toutes ses chances au "plan de paix" de Kofi "Oncle Tom" Annan, celui-ci est au Qatar et tape sur le président syrien : "Il refuse d'appliquer le plan de paix ; les exactions de son armée se poursuivent en dépit de l'indignation qu'elles suscitent dans le monde entier..."  Avec Annan pour "arbitre" et Poutine pour "allié", la Syrie n'est pas au bout de ses peines...  Non seulement Poutine ne soutient pas Assad, il fait tout pour l'empêcher de se défendre...

    Trois mois après la victoire (à la Pyrrhus) de l'armée syrienne sur les islamistes de Bab Amr (voir 1er mars 2012) tout est à recommencer, sinon dans ce quartier détruit de Homs, du moins dans beaucoup d'autres. Par exemple à Hamidiyeh, comme le signale InfoSyrie.fr. Ce quartier, vidé de sa population chrétienne, est occupé par les terroristes de la brigade "ASL" du lieutenant Tlass (que protège probablement l'ONU - voir 22 avril 2012).

    Voilà ce qui arrive quand on "repousse" ou "refoule" les bandes armées au lieu de les anéantir, quand on relâche à tout bout de champ les terroristes capturés, quand on "négocie" en cachette avec leurs commanditaires occidentaux au lieu de les démasquer. A la lumière de ce qui se passe maintenant en Syrie, les multiples élucubrations de Thierry Meyssan sur la "fin de partie", les "accords" avec la France et la Turquie, les "indemnités de guerre" etc., prennent un goût particulièrement amer.

  • 3 juin 2012 -   Encore un article de Thierry Meyssan. Son seul intérêt réside dans ce qui est écrit "entre les lignes", à savoir que la région de Houla est, depuis des semaines, contrôlée par les terroristes et hors de portée de l'armée syrienne, et que, d'autre part, il n'existe pas de milices pro-gouvernementales en Syrie. Tout le reste - ou presque - frise la stupidité.

    Meyssan prétend que "l'affaire de Houla illustre le retard du renseignement occidental en Syrie" (comme si les marionnettistes ne savaient pas ce que font leurs marionnettes) et que "le renseignement militaire russe, lui, n'ignore rien du terrain" (si c'est vrai, le vote de la Russie à New York, le 27 mai dernier, n'en est que plus pervers). Même si Meyssan s'obstine à soutenir le contraire, la Russie, avec les 14 autres membres du Conseil de "Sécurité", a bel et bien condamné la Syrie (voir le texte de la déclaration). Elle l'a fait en s'alignant sur les "arguments" et les "conclusions" des ennemis de Damas. Tout le blabla russe ultérieur (demande d'enquête, invocation de témoignages, relativisation, etc.) ne change strictement rien au fait que Moscou a condamné trop vite le "faux coupable", espérant sans doute que ce geste serait apprécié des Occidentaux.

    Le seul moyen de sortir de l'impasse (ce que le Kremlin ne fera évidemment pas) serait de mettre les points sur les i, de dire clairement (sans langue de bois diplomatique) que l'on soutient à fond le gouvernement de Damas et que tout sera fait pour le défendre. Si, comme l'affirme Meyssan, 100.000 Russes ont, en quelques mois, investi la Syrie, pourquoi ne se montrent-ils pas ouvertement, pourquoi ne font-ils pas le nécessaire pour aider Assad à mettre fin une fois pour toutes à l'agression étrangère ?...

    Poutine, comme tout le monde à la merci de la mafia sioniste internationale, joue un double jeu. Pour détourner l'attention de l'essentiel, il propose (c'est toujours le Réseau Voltaire qui le dit) d'envoyer en Syrie une une Force de paix de l'OTSC (organisation fantôme comprenant la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan) et d'étendre à la Syrie la zone de libre-échange qui regroupe déjà la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Tout cela est dérisoire et ne dépasse pas le niveau du gadget politique. Les gesticulations de Poutine dans l'affaire syrienne ne sont pas sans rappeler la pitoyable prestation d'Erdoğan dans l'affaire de Gaza. Dans les deux cas, l'adversaire est le même...

  • 4 juin 2012 -   Côté chinois, même son de cloche que du côté russe. Après avoir voté contre la Syrie le 27 mai, Pékin, par la bouche de Li Baodong, son ambassadeur à l'ONU, enfonce le clou : "Nous n'avons pas l'intention de protéger qui que ce soit en Syrie..." Et Li Baodong, qui est aussi en juin 2012 le président tournant du Conseil d'Insécurité, d'entonner le refrain connu sur "les obligations du gouvernement syrien et de l'opposition". De quelle "opposition" parle-t-il ?...  On devrait lui ressortir ce slogan la prochaine fois que son "opposition" à lui se manifestera à coup de bombes au Tibet, au Xinjiang ou ailleurs... La Chine, comme la Russie, est "contre la guerre" en Syrie, mais elle ne fait rien pour l'empêcher. Au contraire, sa mollesse encourage les agresseurs.

  • 5 juin 2012 -   Suite à l'expulsion de ses ambassadeurs une semaine plus tôt, Damas expulse à son tour les ambassadeurs des pays hostiles, mais la plupart de ces diplomates étaient de toute façon déjà partis. (L'ambassadrice syrienne "chassée" de France est toujours à Paris, car elle est également accréditée auprès de l'UNESCO dont le siège est dans la capitale française. Il paraît d'ailleurs que cette dame a la double nationalité franco-syrienne ; elle est donc chez elle en France.)

    Outre cette mesure d'expulsion parfaitement logique et justifiée, la Syrie prend une autre mesure beaucoup moins compréhensible : elle signe avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU un accord autorisant neuf agences des Nations Unies et sept ONG internationales à entrer sur son territoire. Elles auront le droit de "se déplacer librement dans les quatre provinces les plus touchées par le conflit [Homs, Idleb, Deir Ezzor, Deraa] pour y effectuer des opérations humanitaires sans entraves". Bonne nouvelle pour les islamistes, terroristes et autres égorgeurs dont le ravitaillement se trouvera grandement facilité. Et comme dans le nord du Liban (voir plus haut Liban - 20 mai 2012), les escadrons de la mort pourront circuler avec armes et bagages et franchir sans encombre les barrages militaires syriens en utilisant des documents établis par l'ONU.

    Le chef du Bureau des affaires "humanitaires" est l'Irlandais John Ging, dont le Jewish Chronicle disait en novembre 2010 : "He is is pro-Israel..." Ancien directeur de l'UNRWA (agence onusienne pour les réfugiés) à Gaza pendant les massacres de 2008-2009, il est contre le boycott de l'Etat sioniste et pour son "droit à l'existence". C'est tout à fait l'individu qui manquait aux Syriens...


    EXACT :

    (vu sur un forum de discussion d'InfoSyrie.fr)




    ENCORE LE "SOUTIEN" RUSSE :

    (source : LePoint.fr)

    "Ben oui, quoi, Kadhafi non plus n'est pas resté au pouvoir à la fin du processus politique libyen,
    un processus que nous avons accompagné avec beaucoup de succès...
    "


  • 7 juin 2012 -   Quelques heures avant la session spéciale de l'Assemblée Générale de l'ONU consacrée à la question syrienne, les gangs islamistes récidivent. Comme ils l'avaient fait à Houla le 26 mai, ils massacrent des douzaines de civils (à Mazraat Al-Koubeir, près de Hama, cette fois) et accusent l'armée syrienne de ce crime.

    De toute évidence, les sponsors de la terreur n'éprouvent aucun scrupule à utiliser et réutiliser sans cesse les mêmes ficelles, les mêmes mensonges, aussi gros soient-ils.  Mais pourquoi devraient-ils se gêner ?...  Ce n'est pas dans leurs médias (les médias tout court) que quelqu'un viendra les contredire...

    Cédant aux pressions continuelles de la "communauté internationale" américano-sioniste, la Russie, par la bouche de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, déclare qu'elle est "prête à accepter une transition à la yéménite pour résoudre la crise, mais seulement si les Syriens sont d'accord..."  On s'arrangera pour qu'ils le soient. Et de toute manière, le ministre n'a pas dit de quels "Syriens" il parlait ; le successeur d'Assad sera certainement d'accord...

    Chantage contre la Russie : les Etats-Unis promeuvent les massacres pour justifier la guerre contre la Syrie  par Tony Cartalucci :

    "Alors que des révélations émergent pour dire que la violence en Syrie a été préméditée par les planificateurs occidentaux avant même que le printemps arabe ne se déroule, et alors que la façade des 'aspirations démocratiques' s'effondre face au bain de sang motivé par une pensée sectaire, les officiels américains et les faiseurs de politique des think tanks occidentaux qui ont communiqué avec Bloomberg, disent que leur dernier message à la Russie afin de changer de régime en Syrie est en substance celui-ci : la violence sera volontairement accélérée jusqu'à ce qu'un changement de régime s'accomplisse ; la Russie peut capituler maintenant et obtenir un droit de parole sur le comment de la transition, ou capituler plus tard en souffrant de l'exclusion comme cela fut le cas en Libye... Bloomberg cite des officiels américains qui disent avoir des réunions avec les Russes pour obtenir 'une transition ordonnée'..."


    Dans une interview à la radio iranienne IRIB, Thierry Meyssan déclare (écouter à partir de 6:20) :

    "Un parti turc d'opposition a mené une enquête sur les camps de réfugiés syriens à l'intérieur de la Turquie... Dans ces camps, des réfugiés ont été enregistrés en grand nombre, reconnus par les Nations Unies. Ils reçoivent des subsides de l'ONU mais aussi du gouvernement turc qui dit agir dans un but humanitaire. Des députés turcs se sont donc rendus dans ces camps de réfugiés et ont pu constater par eux-mêmes que les camps étaient vides. C'est-à-dire qu'un certain nombre de personnes qui ont été enregistrées par les Nations Unies comme réfugiés, ne résident plus dans ces camps. D'après les députés, il ne s'agit pas du tout de familles, de réfugiés, de civils, comme on l'a présenté, mais de combattants, et ces camps ont été transformés en bases militaires."

    "Les députés turcs ont pu constater la présence de toutes sortes d'armes dans ce camp vide, et ils estiment qu'au moins un millier de personnes sont des combattants qui font le va-et-vient à travers la frontière turco-syrienne. Ils ont ce camp militaire comme base arrière et vont faire des incursions et des attaques à l'intérieur de la Syrie, tout en abusant du système pour avoir la protection des Nations Unies et une aide financière. D'autre part, ils sont subventionnés directement par les autorités turques qui sont responsables de ce trafic."

    "Les députés turcs sont même allés plus loin, puisque dans une question orale au gouvernement, à l'Assemblée, ils ont demandé à M. Erdoğan si les combattants financés par la Turquie dans ce faux camp de réfugiés, ne seraient pas impliqués dans l'attaque de la région de Houla et dans le massacre qui a suivi. On attend les réponses de M. Erdoğan."

  • 10 juin 2012 -   Les observateurs onusiens chargés de missions d'espionnage  (Al-Manar) :

    "Un officier jordanien faisant partie de l'équipe des observateurs onusiens dépêchés en Syrie a révélé que les membres de cette délégation sont parfois chargés de missions d'espionnage dont très peu sont au courant..."  L'article cite comme exemples Tartous (pour détecter d'éventuelles activités militaires russes - si tant est qu'il y en ait), Idleb, Deraa et Homs (collecte d'informations sur les sites des forces aériennes syriennes, notamment "une station de surveillance aérienne dans la région d'Al-Hara et une base militaire située entre Nawa et Cheikh Miskine").

    Bien entendu, ces activités clandestines de l'ONU n'ont rien à voir avec la mission officielle des observateurs, qui est de surveiller les violations du cessez-le-feu. Mais vu que les violations commises par les islamistes ne comptent pas, et que la liste des violations imputées au gouvernement est concoctée à l'étranger par les sponsors du terrorisme avant d'être communiquée au général Mood, celui-ci peut se concentrer sur sa vraie mission : espionner et aider les "rebelles".

    Ce n'est pas l'effet du hasard si la situation sur le terrain s'est fortement détériorée depuis l'arrivée des "observateurs". Comme l'écrit l'auteur de l'article : "Le cycle de violence fait rage. Tous les ingrédients d'une guerre sans merci contre les rouages de l'Etat sont utilisés : attaques contre les batiments publics et les positions de l'armée et des forces de l'ordre, assassinats ciblés de gens du régime, de fonctionnaires et de civils, enlèvements de civils et de policiers, voitures piégées et kamikazes, massacres et manipulations, armements américains et israéliens..."

    Toutes les régions du pays sont maintenant touchées par ce qui n'est plus depuis longtemps une "guerre de basse intensité". Ce n'est pas non plus une "guerre civile" mais une guerre d'agression menée par des forces étrangères occultes plus ou moins renforcées par des terroristes syriens. Bachar Al-Assad est impuissant face à ce déferlement. Il n'a jamais été à la hauteur, subissant l'influence néfaste de ses "alliés" russes qui, au lieu de l'aider à surmonter cette phase difficile, l'ont poussé à des initiatives qui ne pouvaient que l'affaiblir... et sont maintenant sur le point de le lâcher.

    Comme l'a dit hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, confirmant ainsi les déclarations antérieures de ses adjoints Gatilov et Bogdanov (voir un peu plus haut) : "La Russie soutiendra  avec joie  le départ du président Assad si les Syriens sont d'accord sur ce point..."  (Là encore : quels "Syriens", sinon ceux de "l'ASL", du "CNS", de "l'OSDH" ou d'autres créations similaires de l'axe atlantico-sionistico-islamiste ?...  Quels "Syriens", sinon ceux choisis par Connard-Henri Lévy, Fabius Israélicus et le Dr Kouchmerde ?...)


    L'OTAN prépare une vaste opération d'intoxication  (Thierry Meyssan) :

    "Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s'installant au palais présidentiel..."

    Ce type d'intox avait fonctionné en août 2011 en Libye : beaucoup d'habitants de Tripoli, trompés par les images qu'ils voyaient sur leurs écrans (images tournées au Qatar), avaient cru que la guerre était finie et qu'il était inutile de résister. En Syrie, il est prévu de réitérer cette opération à plus grande échelle. C'est Benjamin Rhodes, un des innombrables conseillers juifs d'Obama, qui a écrit le scénario et en dirige l'exécution depuis Washington.

    Si Thierry Meyssan est au courant de ce qui se manigance, les Russes - si nombreux en Syrie - le sont à plus forte raison. Ont-ils prévu quelque chose pour contrer l'OTAN et sauver leur "allié" ?... C'est une question* que le patron du Réseau Voltaire ne se pose pas ; mais il parle de "violation de l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'homme et des résolutions 110, 381 et 819 de l'ONU, qui interdisent les obstacles au libre-échange des informations et des idées".  Comme s'il s'agissait de cela !...

    * Question au moins aussi importante : la population syrienne est-elle prévenue ?...

    Vidéo de Thierry Meyssan sur le même sujet.

  • 11 juin 2012 -   Rêve humide israélien : le site Debkafile (proche du Mossad) décrit le début de la prochaine guerre juive par USA interposés (article et vidéo). Obama vient, paraît-il, de donner l'ordre à l'US Navy et à l'US Airforce de se préparer à attaquer la Syrie, comme cela avait été fait l'an dernier pour la Libye. Les cibles : des bases aériennes (par exemple Souwaydah), des centres de commandement militaires (Homs, Idleb), le palais présidentiel et le complexe militaire du Mont Qassioum au nord de Damas [où se trouveraient également des militaires russes - voir plus haut 14 février 2012]. La Grande-Bretagne et la France participeraient aux opérations, la première depuis sa base militaire de Chypre, la seconde par l'envoi du porte-avions Charles de Gaulle.

  • 12 juin 2012 -   L'Israélien Jeffrey Feltman, jusqu'à présent vice-ministre "américain" des Affaires étrangères, est nommé sous-secrétaire général pour les Affaires politiques de l'ONU. A peine la nouvelle a-t-elle été annoncée que cette même ONU publie un rapport sur les enfants impliqués dans les conflits armés, rapport dans lequel elle accuse le gouvernement syrien d'utiliser des enfants comme boucliers humains - vachement original et vachement nouveau...

  • 13 juin 2012 -

    ALLEZ-Y LES MECS, METTEZ LE PAQUET :

    ... et Assad utilise leur sang pour fabriquer du pain azyme

    (Ah non, pardon, ça c'est pas lui...)

    Autre trouvaille des scénaristes judéo-américains : la Russie fournit des hélicoptères de combat à Assad pour lui permettre de mieux massacrer les civils (à Haffé, à l'est de Lattaquié, par exemple). Conclusion : vite, une zone d'exclusion aérienne comme en Libye, c'est-à-dire une zone réservée aux bombardiers de l'OTAN...

    A propos de Haffé, l'armée syrienne nous refait d'ailleurs le coup de Bab Amr. En effet, comme l'annonce la presse, les "rebelles" encerclés depuis une semaine... se retirent maintenant de la ville.  Il serait trop simple de les cueillir à la sortie et de les aligner contre un mur. Non, mieux vaut les laisser filer pour qu'ils puissent recommencer quelques kilomètres plus loin...  On ne nous ôtera pas de l'esprit que des éléments (sans doute haut placés) de l'armée syrienne collaborent en secret avec l'ennemi. Thierry Meyssan nous expliquera tout cela dans quelques mois...

    En attendant, le site des Patrons [voyous] juifs de France, inspiré par une petite phrase du président et criminel de guerre israélien Simon Peres, nous apprend que "l'Etat hébreu renonce à sa neutralité... et prend position en faveur des insurgés syriens..."  Non, sans blague ?...



    MASSACRE DE HOULA :

    Source : http://www.faz.net

    Retour sur le massacre du 26 mai 2012 :

    Après un premier article assez confus daté du 7 juin, Rainer Hermann, dans le quotidien allemand FAZ (une sorte de Figaro), écrit aujourd'hui sans ambages : "Syrie - Une extermination - 13.06.2012 - Le massacre de Houla marque un tournant dans le conflit syrien. L'opinion publique occidentale, s'appuyant sur les observateurs de l'ONU, accuse l'armée syrienne. Cette version peut être mise en doute en se basant sur les rapports de témoins oculaires. Selon eux, les civils ont été tués par des insurgés sunnites."

    En fait, bien sûr, ce n'est pas seulement l'opinion occidentale (manipulée par les médias) qui a accusé l'armée syrienne, mais aussi les gouvernements de tous les pays membres du Conseil de "Sécurité", à commencer par ceux des quatre BRICS (Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) qui ont condamné la Syrie le 27 mai 2012.  A-t-on entendu les Russes et les Chinois retirer leur condamnation ?...  On aimerait que les dirigeants de Moscou et de Pékin soient aussi honnêtes qu'un journaliste allemand...

    (Honnête signifie simplement que Rainer Hermann ne ferme pas volontairement les yeux devant une évidence criante. Pour le reste, il est anti-Assad comme tous ses collègues et parle dans son article des "atrocités du régime", de "l'incrédibilité" de celui-ci lorsqu'il fait état de bandes terroristes armées - des mots qu'il met, lui le journaliste, entre guillemets.  Hermann trouve normal que personne ne croit Assad "lorsque pour une fois, les formules toutes faites de ce moulin à paroles se révèlent être vraies". Autrement dit, l'homme du FAZ est honnête mais dans des limites très étroites. Enfin, il ne faut pas trop en demander, c'est déjà une petite sensation...)

  • 18 juin 2012 -


    INTOX IRANIENNE OU DÉBUT DE LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE ?

    Source : http://french.irib.ir


  • 20 juin 2012 - En attendant que la fable des manœuvres alliées devienne réalité et que près d'un million de Russes, Chinois et Iraniens débarquent en Syrie, la guerre terroriste se poursuit, toujours plus meurtrière. InfoSyrie.fr signale des combats ou des violences à Rastane, Homs, Deraa, Deir Ezzor, Idleb et Damas. A Rokeneddine, un quartier de la capitale, le général Ghassan Abou Al-Daheb, directeur de l'hôpital d'Harasta, meurt dans l'explosion de sa voiture. C'est au moins le huitième général assassiné dans un attentat ciblé depuis mars 2011. Apparemment, l'armée syrienne ne prend aucune mesure de protection de ce côté-là. La chose serait impensable dans n'importe quelle autre armée du monde...

    Au G20 de Los Cabos (Mexique), Poutine renvoie dos à dos gouvernement syrien et "opposition" : "Seul le peuple peut décider qui gouvernera le pays... Nous savons bien qu'une partie du peuple syrien, représentée par l'opposition armée, souhaite le départ du président Assad, mais il ne s'agit pas de l'ensemble du peuple..."  Pour le président russe, donc, les gangs islamistes étrangers qui terrorisent le pays font partie du peuple syrien.

  • 21 juin 2012 - Un colonel de l'armée de l'air syrienne pose son MiG-21 en Jordanie et demande aussitôt l'asile politique... et les $$$.$$$ qu'on lui a promis. L'ancien ambassadeur des Etats-Unis à Damas lance un appel général à la désertion : attention, il n'y en aura pas pour tout le monde...

    C'est une constante de toutes les guerres israélo-américaines de ces dernières décennies : on affaiblit au maximum l'adversaire avant de passer à l'attaque frontale. La corruption des cadres et les assassinats ciblés de responsables font partie de cette statégie - la neutralisation des alliés également.

    La ville de Homs est en grande partie détruite. Ceux de ses habitants qui ont pu fuir l'ont fait. Mais des centaines de civils sont retenus en otages par les bandes salafistes, sans que l'armée puisse se porter à leur secours. Faute d'avoir pris à temps les mesures adéquates, le gouvernement est dans l'impasse la plus totale. La guerre terroriste est partout et revêt les formes les plus diverses : attentats, massacres, kidnappings, atrocités, destruction des infrastructures... L'armée et les autorités semblent impuissantes face aux rats islamistes ; pas un seul d'entre eux n'a été jugé... et encore moins châtié. Le déferlement de la terreur s'amplifie de jour en jour, accompagné à l'étranger par un déferlement de la propagande antisyrienne.

L'affaire du F-4 turc

  • 22 juin 2012 - Un F-4 Phantom de l'armée de l'air turque qui survolait à grande vitesse et à basse altitude les eaux territoriales syriennes, à un kilomètre seulement de la côte, s'écrase en mer au large de Ras el-Bassit (carte). Le bruit court qu'il aurait été abattu par la défense syrienne. Est-ce la provocation décisive qui va "justifier" la guerre de l'OTAN ?...

  • 23 juin 2012 - Selon SANA (Syrian Arab News Agency), un porte-parole militaire de Damas confirme que l'appareil a été abattu par la DCA syrienne. Merdoğan gesticule, annonce qu'il va "réagir avec détermination" et fait comme si c'était la Syrie qui avait violé l'espace aérien turc. (On se demande pourquoi la grande gueule d'Ankara n'envoie pas ses F-4 parader au-dessus des plages israéliennes...)

    Le président turc Abdullah Gül, pour sa part, admet que le F-4 "aurait momentanément pu violer l'espace syrien en raison de sa grande vitesse".  Ben oui, quoi, un excès de vitesse, ça peut arriver à tout le monde ; regardez les avions israéliens qui survolent presque quotidiennement le Liban, personne ne leur dit rien...

    Les massacres islamistes en Syrie sont presque quotidiens, eux aussi : 50 civils tués la veille près de Rastane, 26 un jour plus tôt à Dar Ezzat, au nord-ouest d'Alep. Et il y a moins d'une semaine, 12 élèves et deux enseignantes alaouites qui circulaient en bus près de Sakilbiya dans la province de Hama, enlevés par les terroristes ; les corps de deux des écoliers ont été retrouvés entre-temps au bord d'une route.

    A Paris, Daniel Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères de l'Etat terroriste juif, après avoir rencontré au Quai d'Orsay son complice Fabius Israélicus, appelle la communauté interna-sion-ale à "préparer une intervention massive en Syrie sur le modèle de ce qui s'est passé en Bosnie".  Depuis quelques semaines, il ne prennent même plus la peine de se cacher pour faire la promotion de leur prochaine guerre juive.

  • 24 juin 2012 - Sans tenir compte le moins du monde de la déclaration faite la veille par le président Gül, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, prétend que le F-4 abattu survolait les eaux internationales, à 13 milles nautiques (= 24 km) de la côte syrienne.

    On ignore où se trouve l'épave et ce que sont devenus les deux membres d'équipage (pilote et copilote), mais la presse turque est déchaînée et le gouvernement d'Ankara annonce qu'il va saisir l'OTAN. Selon les règles de l'Organisation terroriste de l'Atlantique Nord, quand un Etat membre a été "attaqué", tous les autres sont automatiquement en guerre contre "l'agresseur" : était-ce là le but de la manœuvre ?...

    Les bellicistes les plus excités colportent une "info" d'origine israélienne (source : DebkaFile) selon laquelle c'est un missile russe (tiré par des militaires russes stationnés en Syrie) qui aurait abattu l'avion turc. On voit que pour certains, une simple guerre juive par procuration ne suffit plus, il leur faut une guerre mondiale... Mais tout cela n'a peut-être pour but que de faire pression sur Poutine à quelques heures de sa visite amicale en Israël, afin qu'il lâche plus rapidement Assad.


    Un peu plus tard dans la même journée, nouvelle version turque, attribuée elle aussi à Davutoğlu : "Le F-4 est entré un moment dans l'espace syrien mais il a été détruit 15 minutes après cette violation involontaire."  Or, en 15 minutes un avion qui se déplace à 1.000 km/h parcourt 250 km. Et même si sa vitesse était moitié moindre, il aurait déjà couvert 125 km en un quart d'heure et aurait depuis longtemps disparu au-dessus de la Turquie...  Peut-être les militaires syriens ont-ils attendu (pendant 15 longues minutes) que le F-4 passe à leur portée, c'est-à-dire qu'il soit à 125 ou 250 km de l'endroit où la "violation involontaire" a eu lieu. Si l'on en croit la carte, cette violation se serait donc produite quelque part entre Tartous et... Beyrouth - à moins que le pilote turc n'ait tourné en rond ou fait des zigzags...  On voit que tout cela ne tient pas debout. Mais il est vrai qu'un casus belli, un prétexte de guerre, n'a nullement besoin d'être logique. Il suffit qu'il soit exploité à fond (et en boucle) par des médias dont le rôle est de préparer psychologiquement à la guerre.

  • 25 juin 2012 - Comme le signale Pierre Khalaf dans cet article, le F-4 turc "a été abattu quelques secondes seulement après avoir pénétré dans l'espace aérien syrien. Il a été touché non pas par un missile mais par des tirs d'une batterie de DCA... L'appareil a pris feu puis est tombé dans les eaux territoriales syriennes à 10 kilomètres du littoral, à l'ouest du village d'Oum Touyour dans la province de Lattaquié."

    [Oum Touyour est situé à une dizaine de kilomètres au sud de Ras el-Bassit. Les eaux territoriales s'étendent jusqu'à 12 milles nautiques de la côte, soit 22 kilomètres. Une batterie de DCA a bien entendu une portée bien inférieure à celle d'un missile (en l'occurrence 2.500 mètres selon le porte-parole syrien). En une seconde l'avion parcourt, selon la vitesse considérée (500 ou 1.000 km/h) entre 140 et 280 mètres ; il est donc encore à portée de DCA au bout de quelques secondes. Les données fournies par la Syrie sont plausibles et cohérentes, alors que les déclarations de la Turquie sont contradictoires et fantaisistes (voir plus haut). Qui plus est, Ankara a menti le 22 juin en prétendant que la Syrie s'était excusée, ce que Damas nie formellement.]

    Pierre Khalaf rappelle, s'il en était besoin, que c'est la Turquie qui agresse la Syrie depuis plus d'un an, et non l'inverse : "La Turquie joue un rôle de premier plan dans l'entraînement, le financement et le recrutement des insurgés qui se livrent à une véritable guerre contre la Syrie. Des camps d'entraînement sont supervisés par des instructeurs militaires turcs, et les services de renseignements d'Ankara fournissent un soutien inestimable aux rebelles qui exécutent des ordres directement émis par les autorités turques."

    F-4 turc abattu : Damas persiste et prouve (InfoSyrie.fr)

    Turkish Military Aircraft Violated Syria's Sovereignty, Syrian Response Was Defensive Act (SANA)

    Le porte-parole du gouvernement syrien précise que le F-4 turc a été détecté par le radar à 11 h 40 alors qu'il se dirigeait vers le territoire syrien, effectuant un virage à gauche en direction du nord-est et perdant de l'altitude. Après avoir disparu de l'écran du radar, l'appareil a refait son apparition, volant à 100 mètres seulement au-dessus de la mer, à une vitesse de 700 à 800 km/h ; il était alors visible à l'œil nu, à un ou deux kilomètres de la côte. La DCA a tiré, et lorsque le F-4 a été touché, il a viré vers la gauche et s'est abîmé dans les eaux territoriales. Des bateaux syriens ont aussitôt entrepris des recherches tandis que des hélicoptères turcs étaient autorisés à survoler le secteur. On n'a pas retrouvé trace des pilotes, mais des débris de l'avion ont été récupérés et remis à la Turquie ; les impacts relevés prouvent que l'appareil a été abattu par un tir de DCA (canon de 23 mm) et non par un missile.

    Pourtant, Ankara continue de prétendre qu'il n'y a pas de débris et que l'épave repose par 1.300 mètres de fond dans les eaux internationales. Si le gouvernement syrien détenait des preuves, pourquoi s'en est-il dessaisi ?  Pourquoi n'a-t-il publié aucune photo pour illustrer ses dires ?...




    "Reconstitution" sur la base des informations fournies par Damas

    A la veille de la réunion de l'OTAN, le Premier ministre turc menace la Syrie et réclame "l'adoption de mesures appropriées" non seulement par l'Alliance atlantique mais aussi par l'ONU, l'OCI (Organisation de la Conférence islamique) et... l'UE (dont la Turquie ne fait pas partie). Cochons de Syriens qui osent se défendre au lieu de rester passifs comme les Kurdes...

    Si l'on en croit la presse, le gouvernement turc "examine la possibilité de pénétrer jusqu'à 15 km sur le territoire syrien pour y créer une zone tampon [qu'il essaie pour voir] et envisage de geler ou d'annuler des accords conclus avec Damas, principalement économiques et commerciaux" [c'est déjà fait depuis longtemps].

    Dans un registre plus sérieux, l'agence de presse RIA Novosti cite des experts militaires russes : "Le F-4 Phantom turc abattu vendredi testait la défense anti-aérienne syrienne pour le compte de l'OTAN ; sa destruction a montré l'efficacité des systèmes russes dont est équipée la Syrie... L'avion volait à basse altitude, c'est un des éléments-clés de la violation de tout système de défense anti-aérienne... Le but probable de la mission était de forcer les moyens de visée des batteries syriennes à se déclencher, d'activer les stations radar, et peut-être de provoquer leur basculement en régime de combat."

    Mission réussie, l'OTAN sait à quoi s'en tenir...



    LA TURQUIE AGGRAVE SON CAS :

    Le vice-premier ministre turc Bülent Arınç déclare que le F-4 volait à 200 pieds d'altitude (60 mètres) à une vitesse de 300 nœuds (550 km/h) quand il est entré "par erreur" dans l'espace syrien où il est resté cinq minutes. [A cette vitesse, il a couvert 45 km, ce qui signifie qu'il a pénétré en territoire syrien quelque part entre Banyas et Lattaquié (carte) en supposant qu'il se dirigeait du sud vers le nord.]

    Après avoir été averti par le contrôle radar turc qu'il se trouvait [depuis cinq minutes] dans l'espace syrien, le pilote a mis fin à cette violation - ce qui n'a pas empêché la défense syrienne de le descendre. [Autrement dit, les Syriens n'ont rien fait aussi longtemps que le F-4 violait leur espace aérien ; ils ont attendu que l'avion en sorte pour l'abattre - logique... ]  Lorsqu'il a été touché, l'appareil se trouvait à 13 milles de la côte (24 km) à une hauteur de 7.400 pieds (2.200 m). Perdant rapidement de l'altitude, il a alors été emporté vers la gauche en direction de l'est, sur une distance de quatre milles (sept kilomètres). [Il volait donc du nord vers le sud et dans ce cas, on se demande à quel endroit il a bien pu entrer dans l'espace syrien, puisque la frontière turque n'est qu'à 20 km - à moins que l'incident ne se soit produit beaucoup plus au sud, mais ça, les Turcs ne le disent pas.]

    Arınç confirme que le F-4 est bien tombé dans les eaux territoriales syriennes [à 24 - 7 = 17 km de la côte].  L'épave se trouverait à 1.000 mètres de profondeur [au large de quelle localité ?]

    On voit donc qu'il n'y a pas une version turque, mais deux, trois, quatre ou plus, toutes aussi bancales les unes que les autres.  Tout cela est bien à l'image des "infos" sur la Syrie dont les médias nous abreuvent depuis plus d'un an...

  • 26 juin 2012 -   L'OTAN « s'écrase », Erdoğan plastronne  (InfoSyrie.fr) :

    "A Bruxelles, la réunion extraordinaire de l'OTAN a accouché, comme prévisible, de déclarations solennelles de condamnation de la Syrie et de soutien à la Turquie... Réduit à ses seules forces, Recep Tayyip Erdoğan - qui à notre connaissance, n'a pas demandé le secours de l'OTAN quand les commandos israéliens ont tué, au printemps 2010, plusieurs Turcs participant à une flottille anti-blocus de Gaza - bombe le torse et hausse (encore) le ton..."



    " Je t'avertis, Assad, je ne permettrai pas que
    l'espace aérien de la Syrie viole mes F-4... 
    "

    Deux ans après le massacre de la flottille les sionistes ont réussi - par Américains et Européens interposés - à retourner la situation en leur faveur. Non seulement le gouvernement turc empêche chez lui toute action hostile à Israël ; il joue aussi un rôle de premier plan dans la guerre par procura-sion qui ravage la Syrie.*

    Car c'est bien d'une guerre qu'il s'agit : le président Assad vient de le reconnaître.

    * Pour Webster Tarpley, Erdoğan est un irresponsable, un pantin qui se laisse manipuler par des puissances étrangères qui le poussent à la guerre mais n'en supporteront pas les conséquences lorsque la guerre aura éclaté. C'est lui qui va payer les pots cassés. Tarpley lui conseille de vite trouver une porte de sortie qui lui permette de sauver la face - lien vidéo.


    Le blog allemand Hinter der Fichte pense qu'il est possible que la provocation du F-4 (22 juin) ait un rapport avec la désertion du pilote de MiG-21 en Jordanie (21 juin). En effet, en 2011 deux pilotes libyens avaient eux aussi déserté, se posant à Malte et permettant ainsi à l'OTAN de s'emparer du système d'identification crypté grâce auquel la défense libyenne était à même de reconnaître ses avions. Un mois plus tard, les bombardements de l'OTAN commençaient et la Libye, privée de défense anti-aérienne efficace, avait perdu d'avance. Les Syriens en ont probablement tiré la leçon qui s'impose. N'ayant pas eu le temps de modifier le code d'identification et ne voulant courir aucun risque, ils ont fait feu sans sommation. (Ils l'auraient peut-être fait de toute façon, mais le précédent libyen leur a fourni une raison supplémentaire de réagir immédiatement.) La Syrie, contrairement à la Libye, a la ferme volonté - et les moyens - de se défendre contre une attaque militaire de ce genre.

    (Si l'on en croit Thierry Meyssan - voir Libye - 22 mai 2012 - Kadhafi était persuadé jusqu'au dernier moment de pouvoir négocier avec l'OTAN et avait interdit à son armée de riposter...)

  • 27 juin 2012 -   A Drousha, à une vingtaine de kilomètres au sud de Damas, un commando armé attaque les studios de la chaîne de télévision Al-Ikhbariya. Quatre gardiens et trois journalistes sont assassinés, et plusieurs autres kidnappés. Les terroristes saccagent et détruisent les locaux. Dans cette vidéo tournée sur place, Thierry Meyssan explique qu'il s'agit d'un acte de vengeance suite à l'échec de la vaste opération d'intoxication signalée le 10 juin, laquelle opération a dû être annulée [ou reportée ?] après que la nouvelle se soit ébruitée.

    (On se demande pourquoi les studios n'étaient pas protégés militairement, alors que le gouvernement avait averti la population des manigances de l'OTAN ; c'est une question que Thierry Meyssan ne se pose pas.)

    Comment les terroristes utilisent Facebook pour coordonner la chasse aux patriotes syriens (Réseau Voltaire) :

    "Une page invite à envoyer les coordonnées et les descriptions complètes des personnes considérées par les auteurs comme des 'ennemis de Dieu' : Connaissez-vous des gens proches de fonctionnaires, de soldats ou qui sont membres de leurs familles ?  Pouvez-vous fournir photos, identité complète, téléphone, lieu de résidence, collègues de travail, identité des enfants ?...  La délation et les menaces ne se limitent pas aux fonctionnaires et à l'armée. Tous les citoyens patriotes sont visés. Ainsi la page fournit une liste de personnes à exécuter, comprenant entre autre le maire d'une commune, l'entraîneur d'une équipe de sport, des restaurateurs et des commerçants. Les responsables de 'l'ONG' (sic) fournissent aussi photos et adresses de personnes accusées d'avoir manifesté en faveur du gouvernement ou d'arborer des tee-shirts favorables au président Assad..."

    (Ce n'est pas pour rien que ce réseau soi-disant "social" a été créé par le sioniste Zuckerberg avec l'aide des services israéliens et américains. Son rôle a toujours été de collecter un maximum d'informations personnelles sur les utilisateurs pour le plus grand profit de ses commanditaires.)

  • 29 juin 2012 -

    ERDOĞAN SE PREND UNE GIFLE :

    source

    LA VERSION TURQUE MISE EN DOUTE
    Selon des officiels, le renseignement américain contredit Ankara et indique que l'avion a été abattu dans l'espace syrien.

    Les services de renseignement US indiquent que l'appareil militaire turc a très probablement été touché par les tirs d'une batterie anti-aérienne située sur le rivage, alors qu'il se touvait à l'intérieur de l'espace syrien : c'est ce que déclarent des officiels américains. Cette constatation concorde avec la version syrienne de l'affaire et contredit la version turque.

    (Dans la suite de l'article, on peut lire que selon un ancien haut responsable américain ayant eu des rapports étroits avec la Turquie, le vol du F-4 avait pour but de tester la réaction des Syriens. Cela cadre parfaitement avec ce que disaient des experts militaires russes le 25 juin.)


  • 30 juin 2012 -   A Genève, rencontre internationale sur la Syrie (sans la Syrie). Russes et Chinois confirment par écrit qu'ils acceptent la "création d'un gouvernement de transition avec la participation de toutes les forces impliquées dans le conflit". Cela correspond à ce qu'avait dit le vice-ministre russe Bogdanov le 7 juin 2012. Transition signifie passage graduel d'un état à un autre, en l'occurrence du régime laïque et souverain de Bachar Al-Assad à la barbarie islamiste téléguidée de l'étranger...

    Et si l'on établissait un gouvernement de transition à Moscou, avec la participation des terroristes tchéchènes, des agents locaux de la CIA et des acteurs de la révolution colorée ?  Et un autre à Pékin, avec tous les séparatistes, afin de réaliser la transition tant attendue vers la Chine post-chinoise de Tienanmen ?  La Syrie "nouvelle" serait certainement la première à soutenir ce noble projet...

  • 3 juillet 2012 -   Dans une interview au journal turc Cumhuriyet, Assad déclare que le F-4 se trouvait dans l'espace syrien et qu'il "volait dans un couloir aérien utilisé trois fois par le passé par l'aviation israélienne". Et le président ajoute : "Nous avons appris que l'appareil était turc après l'avoir abattu... La DCA l'a pris pour un appareil israélien... Je le regrette... Evidemment, j'aurais été content s'il s'était agi d'un avion israélien..."

    Assad présente ses condoléances aux familles des pilotes disparus (dont les corps n'ont toujours pas été retrouvés) et précise: "Si l'avion avait été abattu dans l'espace international, nous n'aurions pas hésité à nous excuser..."  Pas d'excuses mais des regrets : quelle différence ?...

    Dans l'ensemble, voilà une prestation passablement inutile. Elle n'aura aucune influence sur l'opinion turque et ne changera en rien la position du gouvernement Erdoğan. Elle sera perçue comme une reculade, comme un signe de faiblesse du "despote", d'autant plus qu'Assad promet : "Quoi que fasse la Turquie, nous ne procéderons à aucune concentration de troupes à la frontière..."  C'est une manière de dire : allez-y, ne vous gênez pas...  Tout cela est absolument contre-productif...

    Alors qu'il aurait fallu mettre les points sur les i et exploiter son avantage à un moment où même les Américains disent publiquement que les Turcs ont menti, Assad aide Erdoğan à sortir du bourbier dans lequel il s'est mis : "Nous ne voulons même pas penser que le F-4 a été envoyé delibérément dans notre espace aérien. Nous voulons penser qu'il s'agit d'une erreur du pilote et nous considérons cet événement comme faisant partie du passé et ne devant pas être exagéré... Nous n'avons rien gagné à abattre un avion de combat turc..."  Assad n'a surtout rien gagné à réagir de façon aussi pitoyable...



    Forme interrogative et conditionnel superflus.

  • 4 juillet 2012 -   Selon le New York Times, la Turquie aurait retrouvé l'épave du F-4 avec les corps des deux pilotes à l'intérieur, mais il n'est pas précisé à quel endroit. C'est paraît-il grâce au submersible américain qui avait en son temps découvert le Titanic que les recherches ont pu aboutir.

    On imagine mal - en principe - que la Syrie laisse les Turcs et les Américains s'activer dans ses eaux territoriales où se trouve l'épave de l'avion. D'un autre côté, Erdoğan, à moins de perdre définitivement la face, ne peut pas repêcher le F-4 ailleurs que dans les eaux internationales. Pour résoudre cette contradiction, il n'est pas impossible qu'on nous prépare, une fois de plus, une énorme supercherie médiatique...

  • 5 juillet 2012 -   Désertion du général syrien Manaf Tlass que la presse présente comme un proche d'Assad. On ignore le montant de la "prime de départ" versée par le Qatar à ce "plus haut gradé à rompre avec le régime jusqu'ici" (comme écrit Le Figaro qui espère que beaucoup d'autres suivront).

    Dans cet article, InfoSyrie.fr signale que le général déserteur est un "cousin d'Abdel Razak Tlass, commandant à Homs la brigade Farouq de l'ASL". Ce terroriste a souvent fait parler de lui ces derniers mois (notamment le 2.6.12 et le 22.4.12).

    InfoSyrie.fr : "Le général Tlass voulait négocier avec les membres - ou des membres - de l'opposition radicale. Des contacts en ce sens avaient même été pris à Deraa et à Rastane, au cours de trêves entre l'armée et les groupes ASL... Lors de la reconquête du quartier de Bab Amr à Homs, en février dernier, Tlass aurait refusé de diriger les opérations, et Bachar l'aurait alors démis de ses fonctions..."

    De là à penser que les deux Tlass ont fait cause commune à Homs et ailleurs, il n'y a qu'un pas. On comprend aussi pourquoi les "rebelles encerclés" ont pu "se replier" pour reprendre leurs massacres un peu plus loin. On soupçonnait depuis longtemps une trahison ; on commence à connaître les noms des traîtres.

    La mansuétude du pouvoir favorise ce genre de manigances. Un traître syrien, en temps de guerre, risque tout au plus de perdre son commandement. Il sait qu'il ne sera jamais arrêté et encore moins jugé par un tribunal militaire puis fusillé comme il conviendrait.

  • 6 juillet 2012 -   Les Amis Ennemis de la Syrie tiennent à Paris leur énième "sommet" (curieux nom pour une réunion qui ne dépasse pas le niveau caniveau). Le chef de la "diplomatie" française les encourage : "Bachar Al-Assad est un assassin, il doit partir..."  Fabius Israélicus annonce une "aide logistique aux insurgés" - comme si cette aide n'était pas déjà effective depuis un an et demi.

    A Beyrouth, même son de cloche : à l'occasion d'une visite effectuée chez Samir Geagea (massacreur de Sabra-Chatila 1982) en compagnie de l'ambassadrice sioniste américaine (anciennement à Tel Aviv et dans l'équipe Feltman), le sénateur américain John McCain réclame "des livraisons d'armes et la mise en place, dans le nord du Liban, d'une zone de libre circulation pour l'Armée syrienne libre" [c'est-à-dire pour les groupes terroristes étrangers]. Là aussi, ces deux mesures sont réalisées depuis longtemps.

    Il y a quelques mois, McCain ne voulait pas moins que le bombardement de Damas. Aujourd'hui, il se fait plus modeste. Faut-il y voir un signe de faiblesse de la part de cet habitué de l'ingérence dans les affaires syriennes et libanaises (voir Syrie 7.3.12 et Liban 24.2.11) ?...

    Sur le terrain, en Syrie :  Routine du terrorisme et du contre-terrorisme...

  • 7 juillet 2012 -   Khaled Abou Saleh : l'activiste syrien plusieurs fois blessé et tué était... présent à la conférence de Paris

    Voir également : Propagande : Khaled Abou Saleh, le metteur en scène syrien aux mille visages

    Il est toujours là quand les merdias occidentaux ou qataris ont besoin de lui...  On aimerait bien savoir où tout cela a été tourné - à Doha ou en Turquie ?...

  • 9 juillet 2012 -   Quelques petites phrases révélatrices prononcées ces derniers jours par les responsables russes (source RIA Novosti) :

    1 - "Nous estimons que les groupes de l'opposition syrienne doivent s'unir le plus vite possible au nom du règlement pacifique de la crise par les Syriens eux-mêmes."  (Ministère des Affaires étrangères, le 4 juillet)

    2 - "Nous rejetons catégoriquement l'allégation selon laquelle, dans la situation actuelle en Syrie, la Russie soutient le président Bachar Al-Assad."  (Sergueï Riabkov, vice-ministre des Affaires étrangères, le 6 juillet)

    3 - "Il n'y aura pas d'intervention armée sans aval de l'ONU."  (Vladimir Poutine, le 9 juillet)
    Et avec l'aval de l'ONU, c'est-à-dire avec l'aval de Poutine ?...

    4 - "Les parties en conflit doivent s'engager dans un dialogue visant à trouver un règlement pacifique de la crise."  (Vladimir Poutine, le 9 juillet)
    Quelles parties ?...  Les terroristes, les égorgeurs et les mercenaires étrangers ?...

    5 - "La Russie ne livrera pas de nouvelles armes à la Syrie et ne conclura pas de contrats dans ce domaine avec ce pays tant que la situation y sera instable."  (Viatcheslav Dzirkaln, directeur adjoint du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique FSVTS, le 9 juillet au Salon aérospatial de Farnborough, Angleterre)
    Les pays de l'OTAN et du Golfe, eux, continuent de fournir aux terroristes des armes de plus en plus sophistiquées.

    6 - "L'approche de la Russie concernant le sort de Bachar Al-Assad est basée sur les principes du droit international portant sur la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat."  (Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, le 9 juillet)
    Non-ingérence russe = tolérance vis-à-vis des pays qui interviennent pour un changement de régime à Damas.


    Sergueï Lavrov a reçu aujourd'hui à Moscou une délégation du "Forum démocratique de l'opposition syrienne" conduite par Michel Kilo.  (Kilo vit à Paris. Il prétend être contre l'intervention étrangère en Syrie et déclare : "C'est à la société civile de renverser Assad...")

    Michel Kilo : "Nous avons mené de très bonnes négociations avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son adjoint Mikhaïl Bogdanov... Nous saluons les déclarations de M. Lavrov selon lesquelles Moscou ne soutient pas le régime de Bachar Al-Assad.... En tant que représentants des forces démocratiques, nous estimons que la Russie veut une stabilisation de la situation. Depuis 2001, nous menons un dialogue national, mais malheureusement, le régime ne répond pas à nos exigences."  (Autrement dit : Assad refuse de se laisser renverser par le dialogue...)

    De mieux en mieux : le 11 juillet, Lavrov accueillera à Moscou des représentants du "CNS" ("Conseil national" des rats syriens).


    En ce qui concerne la citation n° 3 ci-dessus, certains pensent que la position de Poutine est "susceptible d'évoluer". Dans un entretien avec Christiane Amanpour de CNN, un certain Dimitri Simes, Juif sioniste russe vivant depuis 40 ans aux Etats-Unis et président du think tank Center for the National Interest, rapporte que des membres d'une délégation officielle russe de haut niveau lui ont confié récemment lors d'une visite à Washington : "Si l'OTAN intervenait militairement en Syrie sans feu vert de l'ONU, comme cela a été le cas en 1999 au Kosovo, la Russie n'approuverait pas cette intervention mais elle n'y opposerait pas de résistance, et cela ne créerait aucun problème majeur dans les relations bilatérales américano-russes..."

  • 10 juillet 2012 -   Précisions intéressantes concernant la fuite de Manaf Tlass (5 juillet) : le général déserteur a rejoint à Paris sa sœur Nahed, richissime veuve d'un marchand d'armes saoudien, "fréquentant le premier cercle politico-médiatique de la capitale" (elle a été la compagne du sioniste franco-américain Franz-Olivier Giesbert, ancien patron du Figaro et aujourd'hui du Point, et la maîtresse de Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères). La désertion de Tlass a de toute évidence été organisée par les services français. (Finalement, Tlass n'a peut-être pas eu besoin des largesses qataries.)


    Pour la cinquième ou sixième fois depuis le début de l'agression contre la Syrie, on annonce que la flotte russe se mobilise...


    VOUS ALLEZ VOIR CE QUE VOUS ALLEZ VOIR :




    POURQUOI IL FAUT PRENDRE CETTE NOUVELLE AU SÉRIEUX :

    Pour un meilleur effet de surprise, les navires russes ne partiront pas des ports de la mer Noire, ce serait trop facile... Non, ils viendront de Mourmansk, dans le grand Nord... Selon des informations confidentielles rapportées par l'agence Pipifax, l'armada de Vladimir Poutine contournera la Sibérie, franchira le détroit de Béring, passera au large du Japon, se faufilera entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, foncera vers le Cap de Bonne Espérance puis vers le Cap Horn et, après avoir traversé le canal de Panama, gagnera Gibraltar et la Méditerranée. Si tout va bien, l'arrivée à Tartous est prévue pour Noël 2014 - à moins que l'Amirauté ne choisisse au dernier moment de faire prendre à ses navires un raccourci stratégique par l'Alaska, le Canada et le Groenland. Un hivernage de la flotte russe dans l'Antarctique n'est pas exclu si Israël en fait la demande...

  • 11 juillet 2012 -   Histoire de compléter les citations russes du 9 juillet (en particulier la n° 5), en voici une autre, de Youri Ouchakov, assistant du président russe, également rapportée par RIA Novosti : "La Russie ne livre pas à la Syrie d'armements pouvant être utilisés dans un conflit intérieur... Nous ne livrons que ce qui n'est pas interdit..." [Interdit par qui ?... Par la communauté communautariste interna-sion-ale ?... On remarquera au passage que la Russie considère l'invasion étrangère en Syrie comme un "conflit intérieur"...]

    A Moscou, comme prévu, Sergueï Lavrov reçoit un certain Abdel Basset Sayda, "président du CNS" des rats syriens, qui déclare : "Le règlement de la crise en Syrie est impossible sans la démission de Bachar Al-Assad... Toute tentative de réconciliation avec le régime actuel n'aboutirait à rien. Le régime a perdu les droits et les pouvoirs dont il était nanti pour diriger la Syrie... Les événements en Syrie ne sont pas seulement des désaccords entre l'opposition et le gouvernement, mais une révolution..."

    Réponse de Lavrov : "Je me félicite de la possibilité d'avoir une discussion directe avec vous en cette période cruciale pour la Syrie... Le peuple syrien doit décider lui-même du sort du pays et déterminer les paramètres et les délais de la période de transition..."

    Assad appréciera et y verra une preuve de renforcement de sa belle alliance avec Poutine... En attendant, les combats continuent un peu partout, et le gouvernement de Damas s'apprête à laisser filer "300 rebelles retranchés à Homs dans les quartiers centraux d'Al-Khaldeeye, Juret Al-Shiyah, Qarabis et Al-Hameediye..."  C'est ce que le président syrien appelle "une approche partant de la base".  Initiatives syriennes (InfoSyrie.fr)

  • 12 juillet 2012 -   Défection de l'ambassadeur syrien en Irak. Cette fois, à la différence du général Tlass (10 juillet), il ne fait aucun doute que le Qatar est impliqué : le diplomate acheté se trouve déjà à Doha.

    The Syrian opposition: who's doing the talking ?  par Charlie Skelton (The Guardian). Qui sont les gens qui parlent au nom de "l'opposition syrienne" et de son "CNS" ?

    ○  Bassma Kodmani : a participé à la conférence 2012 de Bilderberg à Chantilly (Virginie, USA). Cette représentante de "la crème de l'opposition" réclame une guerre ouverte de l'OTAN contre "son" pays (à la conférence 2008, elle n'était pas "syrienne" mais "française").  En 2005, Kodmani "travaillait" pour la Ford Foundation du Caire et pour un "programme de recherche" du Council on Foreign Relations (CFR). En 2012, elle est "directrice de recherche" de l'Académie Diplomatique Internationale, une institution "indépendante"... dirigée par un ancien patron de la DGSE.

    ○  Radwan Ziadeh : membre du think tank sioniste US Institute of "Peace" de Richard Solomon, ancien conseiller de Kissinger. Avec d'autres néo-cons, il a lui aussi réclamé une intervention militaire en Syrie.

    ○  Osama Monajed : fondateur de Barada Television, une chaîne satellitaire "syrienne" basée à Londres et financée par la sorcière du State Department de Washington (voir plus haut 18 avril 2011).

    ○  Hamza Fakher : grand pourvoyeur de "nouvelles" d'Osama Monajed, "témoin oculaire" de toutes les "atrocités commises par le régime syrien", payé par la Henry Jackson Society (voir quelques lignes plus bas).

    ○  Wael Merza : organisateur du "Syrian Business Forum" de Doha destiné à accélérer le financement de la révolu-sion.

    L'article évoque également "l'expert" Michael Weiss (un des plus ardents promoteurs de la prochaine guerre juive) et sa Henry Jackson Society (garantie 100 % casher). Les "papiers stratégiques" de Weiss sont repris par Monajed et deviennent ainsi ceux du "CNS".

    Le soi-disant "OSDH" de Rami Abdel Rahman, propriétaire d'une boutique de fringues à Coventry (Angleterre), constitue le bouquet de cette belle "opposition syrienne". L'auteur de l'article se demande comment Abdel Rahman et sa prétendue ONG peuvent être considérés par l'ensemble des médias occidentaux comme l'unique source d'information sur les événements de Syrie - une question qu'InfoSyrie.fr se pose depuis le premier jour mais que la presse alignée semble tout juste découvrir (pour l'oublier aussitôt).

  • 13 juillet 2012 -   A Treimseh, un village situé près de Hama, nouveau "massacre de Houla" mais avec au moins 150 morts. Là aussi, les victimes sont des partisans du régime assassinés par les terroristes. Et comme le 26 mai, on trouve parmi les morts des islamistes tués au combat.  L'ASL a massacré avant de se faire massacrer  (InfoSyrie.fr)

    Selon un scénario maintenant bien rodé, on accuse massivement Assad au moment précis où se tient une nouvelle réunion du Conseil de "Sécurité", espérant ainsi obtenir la condamnation décisive.



    LES MERDIAS SIONISÉS À VOTRE SERVICE

  • 14 juillet 2012 -   La réponse de l'ONU tarde à venir, au grand dam des fauteurs de guerre. De Clintonne à Fabius Israélicus en passant par Annan, tout le monde exprime sa frustration et son indignation. Merdoğan remporte la palme : rouge de colère, il parle de 270 morts, femmes et enfants égorgés, et dénonce l'horrible génocide de Treimseh (bien pire que le génocide arménien). Si ça continue, il va prendre des sanctions et faire décoller ses F-4...

    Selon l'agence SANA et la télévision syrienne d'Etat, "les militaires ont tué un grand nombre de terroristes et capturé des dizaines d'autres, l'opération n'a pas fait de victimes parmi la population civile... Lors du ratissage, les troupes gouvernementales ont découvert les corps de plusieurs habitants du village enlevés et tués plus tôt par des terroristes... Au moins 50 personnes ont péri dans le village de Treimseh suite à une attaque de bandits armés... Les troupes syriennes ont également saisi une quantité importante d'armes et d'explosifs, ainsi que de nombreux documents, y compris les pièces d'identité de combattants de différentes nationalités, dont un ressortissant turc..."  (source)

    Activités terroristes à Treimseh  (Le Journal de Syrie - vidéo)

    Un des terroristes abattus à Treimseh avait été condamné pour banditisme en Russie  (RIA Novosti).  Un témoin : "Depuis le début de la crise, Treimseh s'est transformé en bastion du banditisme. Des délinquants ont profité de la situation pour s'organiser et s'attaquer aux chrétiens et aux alaouites du voisinage. Les agglomérations proches étaient systématiquement pillées et terrorisées par des bandes de Treimseh... Je vous affirme que nous, habitants de la région, nous prônons l'intervention de l'armée..."

  • 16 juillet 2012 -   InfoSyrie.fr : Des combats dans deux quartiers périphériques de Damas  (Tadamone au sud et Kafar Soussé à l'ouest).

    Depuis Tel Aviv, les tarés du site sioniste de désinformation DebkaFile nous mettent en garde : Assad est sur le point de lancer ses missiles (conventionnels et chimiques) sur Israël, la Turquie et la Jordanie. La liste des cibles choisies est déjà prête. L'abominable homme de Damas dispose d'énormes stocks de gaz moutarde, de gaz sarin et de cyanure, qu'il a en partie déplacés ces derniers jours vers Homs, Lattaquié et Alep. Il pourrait également s'en servir dans le cadre de sa campagne d'épuration ethnique des centres de l'insurrection.

    Face à ce danger gravissime, "un dernier avertissement a été adressé au dictateur par l'intermédiaire de services de renseignement occidentaux, le mettant en demeure de ne plus toucher aux ogives et obus qui contiennent ces gaz mortels. Si jamais Assad osait les retirer des endroits où il les a mis la semaine dernière, ils seraient détruits dans des bombardements aériens."  (Rien de plus efficace que les bombes pour neutraliser des gaz de combat...)


    ATTENTION, Y A DU SIONURE DE MOSSADIUM DANS L'AIR...

  • 17 juillet 2012 -   Nouveaux combats dans d'autres quartiers de la capitale (Mezra, Midane, Qaboun). InfoSyrie.fr, sans rien perdre de son optimisme habituel, cite une correspondante de la chaîne russe RT - Russia Today : "Selon une source militaire, la tactique de l'armée à Damas est d'encercler les points d'appui rebelles, tout en leur laissant un couloir pour s'enfuir, de manière à les amener dans des zones moins peuplées où ils seront plus vulnérables."  (Plus vulnérables que si on les avait cueillis à la sortie ?...  C'est vraiment la tactique militaire la plus géniale depuis l'invention de la passoire...)

    Dans un autre article, InfoSyrie.fr écrit : "On peut reconnaitre à l'ASL un succès symbolique amplifié par une gigantesque caisse de résonance médiatique : avoir introduit l'insécurité et la guérilla dans des quartiers de la capitale. Mais sur le plan politico-militaire, tout ça n'a pas de signification, et surtout pas celle proclamée par l'opposition : il n'y a aucun soulèvement populaire en faveur des rebelles."

    Là n'est pas la question : en Libye non plus il n'y avait pas de soulèvement populaire. Au contraire, moins de deux mois avant la chute du régime, un million de partisans de Kadhafi étaient dans les rues de la capitale... Le problème, à Damas comme à Tripoli, c'est l'agression terroriste et militaire téléguidée de l'étranger... et la riposte pas très adéquate du gouvernement.

  • 18 juillet 2012 -   A Rawda, un quartier du centre de Damas, un attentat terroriste contre le siège de la Sécurité nationale (sécurité ?) coûte la vie au ministre de la Défense (général Daoud Rajha), à son vice-ministre (général Assef Chawkat, beau-frère de Bachar Al-Assad) et au chef de la cellule de crise (général Hassan Tourkmani, ancien ministre de la Défense). Le ministre de l'Intérieur (général Mohammed Al-Chaar) et le chef de la Sécurité nationale (général Hicham Ikhtiar) sont blessés. Ikhtiar succombera à ses blessures deux jours plus tard.

    Cette attaque illustre bien la fragilité d'un régime qui est incapable d'assurer sa propre protection...

    InfoSyrie.fr ironise sur le fait qu'une représentante de "l'opposition" vient de déclarer que "l'attentat a été rendu possible par des infiltrations rebelles au plus haut sommet de l'appareil d'Etat". Pourtant, s'il n'y a pas eu de telles infiltrations, on se demande comment la chose a été possible - peut-être une intervention du Saint-Esprit...  InfoSyrie.fr ajoute : "Le général Daoud sera évidemment remplacé. Et le combat continuera. Malgré le coup sévère reçu, Damas sera purgée de ces bandes manipulées par l'OTAN et le Golfe..."  Il est permis d'en douter quand on sait que la tactique militaire syrienne consiste à laisser s'enfuir les terroristes encerclés (voir quelques lignes plus haut - 17 juillet).

    Il est évident que depuis quelque temps, ce ne sont plus seulement quelques centaines (ou quelques milliers) de rats islamistes qui sèment la terreur dans le pays, mais aussi des commandos chevronnés de forces spéciales étrangères (arabes ou arabisantes). Exactement comme en 2011 en Libye, où les égorgeurs en sandales n'auraient jamais fait le poids s'ils avaient dû agir seuls.

    Le ministre syrien de l'Information Omran Al-Zoubi (encore en vie) accuse nommément les services secrets qataris, saoudiens, turcs et israéliens d'être responsables de l'attentat terroriste de Damas.

    Pendant ce temps, à Moscou, Poutine reçoit Erdoğan et "se félicite du soutien apporté par la Turquie aux décisions du Groupe d'action de Genève" (en vue de la création d'un gouvernement de transition à Damas - voir 30 juin 2012). Le Premier ministre turc déclare de son côté qu'il est "catégoriquement opposé à toute atteinte à l'intégrité territoriale de la Syrie" - elle est bien bonne, celle-là...

  • 19 juillet 2012 -   On ignore l'origine exacte de l'explosion du 18 juillet ; le gouvernement n'a pas donné de détails. Mais quelle que soit l'hypothèse retenue, elle trahit de graves lacunes sécuritaires au sommet de l'Etat. Si, comme le prétendent les médias occidentaux, on a affaire à un kamikaze ou à un poseur de bombe ou encore à une voiture piégée, cela signifie que les règles les plus élémentaires en matière de contrôle sont inexistantes dans un lieu aussi sensible que le siège de la Sécurité nationale (difficile à imaginer) ou que ces règles n'ont pas été appliquées parce qu'un responsable haut placé, complice des terroristes, a veillé à ce qu'elles ne le soient pas.

    Si - autre hypothèse - c'est un missile* ou une bombe "perce-bunker" qui a détruit le bâtiment au moment précis où se tenait la réunion, alors il faut bien que quelqu'un, au cœur même du pouvoir, ait communiqué à l'ennemi tous les détails nécessaires pour exécuter cette attaque. De plus, dans ce cas de figure, on peut se poser quelques questions sur le fonctionnement du "système anti-aérien le plus efficace au monde" dont les Russes auraient équipé la Syrie, et que Thierry Meyssan évoquait les 2 et 4 avril 2012.

    * Webster Tarpley pense que l'attaque a été effectuée à l'aide d'un missile tiré depuis un drone.


    En réponse à l'attentat (dont ils sont coresponsables) les pays de l'OTAN préconisent un remède infaillible : faire voter par l'ONU une résolution dure qui leur permettra enfin de lancer leurs bombardements humanitaires. Le grand patron d'Al-Qataraïda, l'émir Hamad ben Khalifa ben Hamad ben Abdullah ben Jassim ben Mohammed Al-Thani, dit Khalifa ben Halouf Al-Grosporc, est tout à fait d'accord, même s'il trouve qu'on sous-estime ses mérites et craint qu'on ne l'oublie quand il sera question de partager le gâteau :


    Hamad ben Khalifa ben Halouf Al-Grosporc,
    PDG d'Al-Qataraïda et chouchou d'Israël :
    "Gardez-moi un morceau de la Syrie..."

    Finalement, la Russie et la Chine opposent leur veto à la résolution occidentale ; l'attentat a produit sur elles le contraire de l'effet voulu. L'Afrique du Sud (BRICS) et le Pakistan s'abstiennent. Onze pays votent pour : les USA, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Colombie, le Portugal, l'Azerbaïdjan, le Guatemala, le Maroc, le Togo et... l'Inde (autre BRICS).


    Dictature alaouite ?

    Alors que la propagande occidentale ne cesse d'invoquer de prétendus "affrontements interconfessionnels" en Syrie et une "répression anti-sunnite" qu'exercerait paraît-il le "régime alaouite", il se trouve que les trois généraux tués hier appartenaient justement à trois religions différentes : Rajha (ministre de la Défense) était chrétien gréco-orthodoxe, Chawkat (vice-ministre de la Défense) était alaouite, Tourkmani (chef de la cellule de crise) était sunnite. Les deux généraux blessés, le ministre de l'Intérieur Al-Chaar et le chef de la Sécurité nationale Ikhtiar sont sunnites [Ikhtiar mourra deux jours plus tard de ses blessures]. On voit donc que sur cinq généraux tués ou blessés, quatre n'avaient pas du tout la même confession qu'Assad : curieuse "dictature alaouite" qui confie 80 % des postes les plus importants à des non-alaouites (dont 60 % de sunnites et 20 % de chrétiens).

    Le général Fahd Jassem Al-Freij, qui succède à Rajha comme ministre de la Défense, est sunnite lui aussi, de même que le Premier ministre Riyad Farid Hijab. Walid Mouallem, le ministre des Affaires étrangères, est gréco-orthodoxe, etc...

    La Syrie d'Assad est un Etat multiconfessionnel et laïque ; le fait de se réclamer de telle ou telle religion (ou d'aucune) est sans importance dans la vie professionnelle, culturelle, politique, militaire ou autre. Contrairement à ce qui se passe en France et dans beaucoup d'autres pays comparables (sans même parler de l'Etat khazar le plus démocrasseux de tout le Moyen-Orient), personne en Syrie n'est privilégié ni au contraire discriminé du fait de sa religion. Il n'existe pas à Damas de mafia communautariste toute puissante qui dicte sa loi à l'ensemble de la société. C'est aussi pour cela que les criminels de l'Empire sont en train de détruire la Syrie...


    De faux reportages sur la Syrie sont filmés au Qatar  (RIA Novosti citant SANA) : "De faux reportages sur les événements en Syrie sont réalisés par une entreprise qatarie spécialisée dans la production de décors cinématographiques... On trouve dans la région d'Al-Zoubayr, en banlieue de Doha, des maisons et des rues ressemblant à celles de Damas, de Lattaquié et d'Alep.* A l'heure actuelle, cette région voit affluer des véhicules, dont des jeeps militaires avec des plaques d'immatriculation syriennes, ainsi que des lots d'uniformes syriens destinés à simuler les opérations des 'troupes du régime de Damas'... Ces mises en scène seront utilisées par des chaînes de télévision arabes et occidentales hostiles à Bachar Al-Assad pour déclencher une nouvelle vague de guerre médiatique et convaincre la communauté mondiale de la nécessité d'une intervention armée en Syrie."

    * Thierry Meyssan l'avait signalé le 7 octobre 2011. On semble maintenant être entré dans la phase active de ce "projet".

    Le site de SANA lui-même est bloqué. D'autre part, on apprend qu'Addounia TV, une chaîne syrienne privée qui dénonce les mensonges et les manipulations médiatiques de CNN, Al-Jazeera, Al-Arabiya, BBC Arabic, etc., et que l'UE sionisée a bannie en septembre 2011, n'est plus relayée par les opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat. Des millions de téléspectateurs arabophones ne peuvent donc plus entendre ni voir ce qui se passe réellement en Syrie.

    C'est peut-être le coup d'envoi (retardé) de la vaste opération d'intox dont Thierry Meyssan parlait le 10 juin 2012. L'étape suivante consistera à réduire au silence toutes les chaînes qui émettent depuis la Syrie, afin que les images de la "bataille de Damas" made in Qatar deviennent la seule source "d'information" des Syriens. On aimerait bien savoir ce que les Russes comptent faire pour empêcher cette manipulation... Quoi qu'il en soit, les télévisions occidentales diffusent déjà en permanence des vidéos amateurs "non vérifiées" provenant soi-disant de Syrie, mais tournées en réalité en Turquie, en Jordanie ou ailleurs.

  • 20 juillet 2012 - Bataille de Damas ?

    La désinformation médiatique bat son plein. Les "scoops" se succèdent à un rythme d'enfer sans qu'il soit toujours possible de démêler immédiatement le vrai du faux : Assad a quitté Damas, sa famille est déjà en Russie, les rebelles contrôlent toute la frontière avec l'Irak, Israël est sur le point d'attaquer, mutineries et désertions partout, le régime s'effondre, etc...

    C'est là que Thierry Meyssan frappe un grand coup (ou plutôt deux) : 1) La bataille de Damas a commencé - 2) Vidéo : Thierry Meyssan à propos de la bataille de Damas.

    Dans son article, le patron du Réseau Voltaire écrit : "Il s'agit d'une opération de guerre secrète, comparable à celle conduite à l'époque Reagan en Amérique centrale, avec les Contras du Nicaragua... En Syrie, 40 à 60.000 Contras, principalement libyens,* sont entrés en quelques jours dans le pays, le plus souvent par la frontière jordanienne... La majorité d'entre eux sont rattachés à l'Armée 'syrienne' libre, structure paravent des opérations secrète de l'OTAN, placée sous commandement turc. Certains sont affiliés à des groupes de fanatiques, dont Al-Qaïda, placés sous commandement du Qatar ou d'une faction de la famille royale saoudienne, les Sudeiris. Au passage, ils ont pris quelques postes frontières, puis ont rejoint la capitale où ils ont semé la confusion en attaquant au hasard les cibles qu'ils trouvaient : groupes de policiers ou de militaires isolés..."

    * 40.000 Libyens ?...  On se demande où ils les ont pris ; même pendant la guerre de 2011, il n'y avait pas tant de rats dans toute la Libye...

    S'il est vrai que 40 à 60.000 mercenaires étrangers ont pu franchir la frontière sans être repérés, et encore moins stoppés, alors l'armée syrienne a vraiment un très, très gros problème... Espérons que Meyssan exagère... Mais même 6.000 (ou 600) mercenaires, c'est inquiétant. On ne peut pas combattre efficacement les envahisseurs à l'intérieur des villes si on les laisse entrer dans le pays comme dans un moulin. Si Assad n'a pas compris cela au bout d'un an et demi de subversion et de guerre terroriste, il ne le comprendra jamais...

    A propos de l'explosion du 18 juillet, Meyssan écrit qu'elle "aurait coûté la vie" aux trois généraux. Il y aurait donc un doute quant à leur mort, malgré l'annonce officielle de SANA ?...  Bizarre...

    Thierry Meyssan poursuit : "Alors qu'au début de la nuit, l'armée ripostait avec mesure, l'ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. Il ne s'agissait plus de lutter contre des terroristes venus déstabiliser la Syrie, mais de faire face à une invasion étrangère qui ne dit pas son nom et de sauver la patrie en danger. L'aviation est entrée en action pour anéantir les colonnes de mercenaires se dirigeant vers la capitale..."

    "Comme prévu, Arabsat et Nilesat ont déconnecté le signal de la télévision Addounia en milieu d'après-midi [du 19]. Le compte Twitter d'Addounia a été piraté par la CIA pour diffuser de faux messages annonçant une retraite de l'armée syrienne. Les chaînes du Golfe ont annoncé un effondrement de la monnaie préludant la chute de l'Etat. Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, est intervenu sur la télévision nationale pour démentir cette nouvelle intox et confirmer le taux de change de 68,30 livres syriennes pour un dollar US..."

    "La bataille de Damas devrait reprendre cette nuit..."

    Dans la vidéo (réalisée le 19 juillet au soir) les rues de Damas sont calmes. Meyssan est convaicu que l'opération médiatique de l'OTAN n'aura pas d'effet décisif sur les événements.


    Le site de SANA fonctionne de nouveau (par intermittence). L'agence annonce que le général Hicham Ikhtiar (chef de la Sécurité nationale) est mort de ses blessures, portant ainsi à quatre le nombre de généraux tués dans l'attentat.

  • 21 juillet 2012 -   Un lecteur d'InfoSyrie.fr signale que "la chaîne Syria TV actuellement disponible sur Nilsat et Arabsat n'est plus la bonne, c'est une chaîne montée de toutes pieces par les Occidentaux".

    SANA publie le communiqué suivant :

    "Le ministère de l'Information a mis en garde contre l'existence d'une chaîne satellitaire portant le sigle de la satellitaire syrienne et diffusant actuellement des chants patriotiques en prélude à un traquenard médiatique qu'on a déjà dénoncé et qui pourrait commencer sa diffusion au moment de la disparition du bouquet des chaînes de télévision syriennes, attendue à tout moment. Le ministère a aussi indiqué que pour poursuivre la diffusion de 'nos' chaînes, il faut s'assurer de l'authenticité des programmes et des présentateurs syriens, car cette fausse chaîne ou autre n'ayant aucune relation avec notre presse nationale est considérée comme une piraterie médiatique démasquée."

    On apprend aussi qu'un correspondant de Syria TV, Mohammed Saeed, a été kidnappé la veille. Il est pas exclu qu'on se serve de lui pour faire croire à "l'authenticité" des fausses nouvelles diffusées.

    L'opération intox signalée par Thierry Meyssan le 10 juin 2012 est en marche.

    Confirmation : PsyOp imminente de l'OTAN contre la Syrie  (Réseau Voltaire) :

    "Les signaux pirates sont envoyés depuis l'Australie, probablement depuis une base de la NSA américaine... A Damas, un vaste périmètre de sécurité a été installé alentour des studios de la télévision nationale. La place des Omeyyades n'est plus accessible et le trafic a été détourné via le tunnel sous la place. Dans l'après-midi, une explosion a eu lieu dans ce tunnel pour l'obstruer. Les autorités syriennes ont choisi de couper complètement l'axe de circulation plutôt que de prendre le risque de rouvrir la circulation sur la place où se trouve l'entrée principale des studios."

    InfoSyrie.fr reste optimiste et indique que "l'armée poursuit partout les bandes à Damas". Le quartier de Midane a été reconquis et, comme toujours depuis Bab Amr, "les rebelles opèrent leur repli tactique".

    Aux Etats-Nazis d'Amérique, on règle les détails de "l'après-Assad", sous la direction d'un certain Steven Heydemann, "expert" sioniste des questions syriennes : Inside the quiet effort to plan for a post-Assad Syria. Heydemann est l'auteur de plusieurs "ouvrages" sur l'histoire juive, les études juives et la lutte contre l'antisémitisme global et le racisme antijuif (paraît que c'est pas la même chose). Heydemann dirige le "projet" sioniste USIP - US Institute for Peace (ou Pisse ?) financé par le State Department de Mme Clinton. Il conseille les "Amis de la Syrie", la Ligue arabe, le "CNS" et Kofi Annan, et prépare activement le "jour d'après" (sur le modèle de ce qui s'est passé à Bagdad, Kaboul, Tripoli et autres lieux où la démocrasserie israélicaine s'est imposée).

  • 22 juillet 2012 -   Selon l'AFP, citée par InfoSyrie.fr, une "brigade de l'ASL" tenant le poste frontière de Bab Al-Hawa, à la frontière turque, est composée d'islamistes étrangers venus d'Algérie, de Tunisie, d'Arabie, des Emirats, d'Egypte, et même de France et de Tchétchénie.  Le Point, également cité par InfoSyrie.fr, signale que "la bande en question pratique le détroussage en règle de dizaines de camionneurs turcs. Ces derniers ont été contraints de quitter leurs camions, leur fret a été volé et certains ont dû payer une rançon de 700 dollars pour pouvoir récupérer leur camion."

    La télévision syrienne diffuse des images de terroristes égyptiens, jordaniens, tunisiens et libyens abattus à Qaboun. Elle donne leurs noms et montre leurs passeports et cartes d'identité (source : SANA).

    Il y a toujours des combats à Damas, Homs et Alep.  Pour ce qui est de la capitale, InfoSyrie.fr signale que dans le quartier de Mezzeh, "l'ASL a été rejetée dans les vergers" - encore une bataille pour des prunes ?...

    Assaut de Damas : mise en scène ou réalité ?  (La Voix de la Russie) :

    "Le budget du 'printemps syrien' a depuis longtemps dépassé les estimations de ceux qui financent ce mouvement. Le scénario initial de la crise prévoyait un dénouement rapide... Les fonds dépensés pour soutenir ce projet sont colossaux, mais pour l'instant, les résultats obtenus sont plutôt médiocres. Le régime de Damas tient le coup... Et pour maintenir sa réputation aux yeux des commanditaires, l'opposition syrienne organise des mises en scène de guerre. C'est le cas de la récente attaque de Damas..."  [En partie vrai, mais ce n'est certainement pas "l'opposition" qui a "organisé" ces attaques.]

    L'article cite Leonid Issaev, un spécialiste russe du Moyen-Orient :

    "Jusqu'à présent, les rebelles syriens n'ont réussi à prendre le contrôle d'aucune ville en Syrie. S'ils y parviennent, Damas pourrait tomber et la situation pourrait changer du jour au lendemain. Cependant, l'offensive actuelle ressemble plutôt à un geste de désespoir. L'armée syrienne est encore forte et les forces rebelles n'augmentent pas en nombre. Les pays occidentaux ne peuvent aider en rien la situation, sauf avec des armes et une aide financière. Cette situation va perdurer tant que la Russie maintiendra sa position sans compromis sur la Syrie. En même temps, la dernière réunion de l'opposition au Caire s'est terminée par une dispute entre ses leaders. Ils n'ont pas réussi à s'entendre. Les commanditaires de l'opposition commencent à se demander s'ils devraient continuer à financer généreusement ce projet, car les forces rebelles syriennes commencent à s'épuiser. Par conséquent, l'opération surnommée 'Assaut de Damas' n'est qu'un spectacle qui a été conçu pour tenter de rétablir le financement de l'opposition inconciliable."

    Voilà une opinion intéressante qui contredit plus ou moins l'analyse de Thierry Meyssan. Le problème, c'est qu'elle minimise le rôle réel des Occidentaux et ne tient pas compte de l'existence de mercenaires étrangers en Syrie. Les journalistes et les "experts" russes semblent tous partager le point de vue du Kremlin, qui ne voit face au gouvernement de Damas que des "rebelles" et des "opposants".

    Tout cela montre que les Russes sont plutôt "tièdes" dans l'affaire syrienne. On n'en fait pas une question de principe : si Damas tombe, tant pis...

  • 23 juillet 2012 -   On aura tout vu : à l'ONU, l'Etat terroriste juif porte plainte contre la Syrie pour "invasion". En effet des éléments de l'armée syrienne ont attaqué une base arrière des islamistes dans le village (abandonné) de Jabata Al-Kachab. Cette localité se trouve dans la zone "démilitarisée" située entre le Golan syrien occupé par Israël et le reste de la Syrie, une zone en principe contrôlée par l'ONU (sur cette carte, Jabata est dans la partie hachurée, à l'est de Buq'ata).

    Les islamistes protégés par Israël, qui les laisse traverser les territoires qu'il administre pour s'installer dans la zone "démilitarisée", lancent des raids contre la Syrie depuis Jabata et retournent s'y réfugier une fois leur "travail" fini. Il est plus que probable que les occupants sionistes leur fournissent également les armes, les munitions et le matériel dont ils ont besoin pour mener leurs exactions. C'est la première fois depuis le début de cette guerre qu'on a la preuve d'une aide directe d'Israël aux commandos antisyriens. Il n'est d'ailleurs pas exclu que des Juifs israéliens "arabisants" participent eux-mêmes aux incursions.

    Un des gros problèmes de la Syrie, c'est qu'elle n'a plus le contrôle de ses frontières - si tant est qu'elle l'ait jamais eu depuis mars 2011...

    Serge Thion, ancien chercheur au CNRS, au sujet de la situation en Syrie  (lien audio)

    Humour persan :  SANA rapporte que "le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salihi, a qualifié de normale et calme la situation en Syrie..."


    La question des armes chimiques et biologiques :

    Depuis quelque temps, Israël et ses larbins du monde occidental agitent l'épouvantail des armes de destruction massive (ADM) de la Syrie, car chacun sait que seuls les pays voyous de l'axe américano-sioniste ont le droit de posséder et d'utiliser de telles armes. L'Etat terroriste juif, qui détient non seulement des ADM chimiques et biologiques, mais aussi un arsenal nucléaire, a annoncé clairement son intention de lancer une attaque "préventive" contre la Syrie (voir 16 juillet 2012). Il y est autorisé en vertu du code sioniste de suprématie juive, lequel découle directement de l'élection divine que vous savez. Le premier qui dit le contraire est un antisémite...

    Face à cette menace israélienne concrète, la Syrie s'exerce à la dissuasion... Mais comme elle le fait au mauvais moment et de façon très maladroite, elle fournit un prétexte supplémentaire à ses ennemis, qui n'attendent que ça pour déclencher la vraie guerre, avec ou sans caution de l'ONU.

    Selon cet article de Champress, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a en effet déclaré au cours d'une conférence de presse : "Nos armes chimiques et biologiques sont sécurisées et ne seraient utilisées qu'en cas d'agression extérieure. Elles ne le seront en aucun cas (jamais, au grand jamais) dans le cadre de la crise en Syrie, et ce quels qu'en soient les développements à l'intérieur du pays."  (En anglais : "Chemical and biological weapons are secured and would only be used in the case of external aggression. Any chemical or biological weapons will never ever be used during the crisis in Syria notwithstanding the developments inside the country.")

    Ce texte ambigu peut être compris de la façon suivante : si Israël ou un autre pays étranger nous attaque directement, nous utiliserons contre lui, en cas de besoin, nos armes chimiques et biologiques, mais pas à l'intérieur de la Syrie...  Et si l'armée israélienne pénètre en territoire syrien ?... Tout cela est loin d'être clair. Or, quand on veut dissuader l'ennemi, il faut être clair et ne pas s'imposer de règles restrictives...

    Mais il y a pire encore : quelques heures après la conférence de presse de Makdissi et les premières réactions hystériques des ennemis de la Syrie, le ministère des Affaires étrangères corrige le tir en déclarant : "Le ministère des affaires étrangères et des expatriés a commenté dans un communiqué sur le traitement de certains médias négatifs avec le contenu de son dernier communiqué sur la campagne médiatique visant la Syrie dans le but de préparer l'opinion publique à une intervention militaire en Syrie sous le slogan du mensonge 'des armes de destruction massive', soulignant que ces médias avaient mis ce communiqué, d'une manière préméditée, hors de son contexte via la prétention qu'il est une déclaration de la possession par la Syrie des armes non traditionnelles."  Un texte assez confus que l'on comprendra ainsi : les médias étrangers ont intentionnellement déformé la position syrienne, ils l'ont citée hors de son contexte, lui faisant dire ce qu'elle ne disait pas et prétendant que la Syrie avait avoué posséder des armes non conventionnelles.

    Ou encore, en version anglaise, également sur le site de SANA : "They interpreted this answer as a saying that Syria admits to possessing chemical weapons ; these are their wishes and obsessions, but the meaning is in a whole other context."  ("Ils ont interprété cette réponse [du porte-parole] comme un aveu que la Syrie possède des armes chimiques ; ce sont là leurs souhaits et leurs obsessions, mais la signification [réelle de cette réponse] est à placer dans un contexte complètement différent."

    On aurait tendance à croire que les ennemis de la Syrie ont piraté les sites de SANA et de Champress afin de semer la confusion. Mais avec les "experts" en com dont dispose le gouvernement de Damas, ce n'est même pas nécessaire.

    Pour compléter le chaos : voici une vidéo émanant non pas d'un site officiel syrien mais d'IBTimes de Londres, sur laquelle on peut voir et entendre le porte-parole du ministère s'exprimant en anglais.

    Transcription :  "Any stocks of WMD or any unconventional weapons that the Syrian Arab Republic possesses would never, would never be used against civilians or against the Syrian people during this crisis, at any circumstances, no matter how the crisis would evolve, no matter how... All the stocks of these weapons that the Syrian Arab Republic possesses are monitored and guarded by the Syrian army. These weapons are meant to be used only and strictly in the event of external aggression against the Syrian Arab Republic."

    Traduction :  "Tous les stocks d'ADM ou d'armes non conventionnelles que la République arabe syrienne possède, ne seront jamais, jamais utilisés contre des civils ou contre le peuple syrien au cours de cette crise, en aucune circonstance, peu importe l'évolution que suivra la crise, peu importe... Tous les stocks d'armes de ce genre que possède la République arabe syrienne sont sous le contrôle et sous la garde de l'armée syrienne. Ces armes sont destinées à être utilisées uniquement et strictement en cas d'agression extérieure contre la République arabe syrienne."

    Ce texte est beaucoup plus clair que celui de Champress ; il rend encore plus incompréhensibles les "explications" ultérieures de SANA. Conclusion : le gouvernement de Damas aurait mieux fait de ne pas aborder la question des ADM, et surtout pas de cette manière-là... Il est probable qu'on n'a pas fini d'en entendre parler...


    Mais il ne faut pas trop se plaindre de l'information syrienne. Il y a pire :



    Les Israéliens vont en baver lorsque les 900.000 Iraniens,
    Russes et Chinois annoncés par IRIB le 18 juin, seront à pied d'œuvre...
    Au fait, où sont-ils tous ces soldats ?...  Ça fait plus d'un mois qu'on les attend...

  • 24 juillet 2012 -   Tandis que les combats se poursuivent à Alep, l'inutile déclaration syrienne sur les armes chimiques alimente de plus belle les propos anti-Assad, non seulement dans le camp des agresseurs, mais aussi du côté russe.

    Le ministère des Affaires étrangères de Moscou "appelle la Syrie à honorer ses engagements concernant l'interdiction des armes chimiques".  (Et la Russie, et les USA, et Israël ?...)

    Alexandre Choumiline, directeur du Centre d'analyse des conflits au Proche-Orient de l'Académie des sciences de Russie, estime : "Les autorités syriennes se sont seulement fait du tort à elles-mêmes en mentionnant trop tôt la possibilité d'utiliser l'arme chimique en cas d'intervention étrangère, car son utilisation élèverait le régime d'Al-Assad au rang de criminel international et donnerait aux pays occidentaux un prétexte pour engager des actions décisives contre Damas... L'utilisation de l'arme chimique est incontrôlable, ses conséquences le sont également. Elle pourrait même affecter les soldats de l'armée syrienne, car une attaque ciblée est impossible... La Syrie a peu de chances d'intimider l'Occident par ses déclarations... Il est clair que l'utilisation de l'arme chimique contre qui que ce soit serait un argument pour engager des actions décisives contre le régime syrien qui s'inscrirait lui-même dans la liste des criminels internationaux."  (source : RIA Novosti)

    Loin de dissuader, la déclaration syrienne s'avère contre-productive.

    Le ministère russe des Affaires étrangères recommande à ses ressortissants de "s'abstenir de voyager en Syrie, en raison de la situation très tendue qui règne dans ce pays et des affrontements entre troupes gouvernementales et opposition armée qui se poursuivent dans plusieurs régions".  La compagnie Aeroflot suspend ses vols à destination de Damas à partir du 6 août. Pas très encourageant de la part de ce grand "allié" de la Syrie...

    Il y a quelques jours, un autre "soutien" de Damas, le Brésil (le B des BRICS), a rapatrié son personnel diplomatique. D'après l'ambassadeur brésilien, "téléphoner au Brésil est devenu impossible, il n'y a plus de connexion Internet, on ne peut pas mettre les pieds dans la rue..."

    Le volcan a été éteint - Thierry Meyssan depuis le Mont Qassioum qui surplombe Damas (vidéo).

  • 25 juillet 2012 -   L'ambassadeur russe en France interviewé par RFI

    C'est un bon résumé de la position officielle du Kremlin : la Russie ne défend pas Assad, elle n'a pas de liens particuliers avec son régime ; ce qui se passe en Syrie est un conflit entre le régime et l'opposition armée [et les mercenaires étrangers ?] ; la Syrie a des déficits démocratiques [pas la Russie ?] ; il y a une guerre entre sunnites et chiites [il veut parler des alaouites, qui sont aux chiites ce que les mormons sont aux luthériens - et les sionites, monsieur l'ambassadeur ? - en fait, bien sûr, il n'y a pas plus de guerre de religion en Syrie qu'il n'y en a en Russie] ; les événements de Syrie sont une suite du "printemps arabe" [vive la révolu-sion !] ; la Russie est "inquiète" du sort des Russes qui vivent en Syrie [il ne tient qu'à elle de les protéger en protégeant la Syrie] ; les observateurs de l'ONU ont calmé les esprits [!!!] et sont une source sûre d'information [on l'a vu le 27 mai 2012, après le massacre de Houla] ; Assad va finir par tomber [c'est malheureusement vrai, mais la chose sera due en grande part à la passivité russe - voir plus bas].

    Bref, cette position de la Russie n'est pas très éloignée de la position occidentale (à l'exception de l'incitation à la guerre). On y retrouve les stupidités et les clichés habituels et - ce qui est particulièrement odieux - l'idée que les Russes ont été roulés dans la farine à propos de la Libye - alors qu'ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient en s'abstenant à l'ONU.

    Avec des "amis" pareils, Assad n'a pas besoin d'ennemis - et pourtant, Dieu sait s'il en a...


    L'Immonde, alias , quotidien conspira-sioniste de référence dont le directeur de publica-sion se nomme Erik Izraelewicz, écrit à propos de l'attentat du 18 juillet (voir plus haut) : "Cet attentat qui a décapité une partie de l'appareil sécuritaire syrien, ressemble à une mise en scène du pouvoir... La dictature syrienne, jamais avare en coups tordus, a cherché à maquiller la liquidation de quatre de ses membres, soupçonnés de vouloir rallier l'opposition... Le régime a préféré prendre le risque que leur disparition ne démoralise l'armée plutôt que d'être poignardé dans le dos..."

    Ces pauvres cons de pressetitués sont tellement habitués aux auto-attentats perpétrés par leurs maîtres (du 11 septembre à Bourgas), qu'ils croient que le monde entier fait la même chose...

  • 26 juillet 2012 -   Thierry Meyssan indique que pendant la bataille de Damas, 4.000 mercenaires ont été tués et 3.700 faits prisonniers. (Le tout sur 40 à 60.000 islamistes infiltrés jusqu'au 20 juillet, principalement depuis la Jordanie - on peut se demander où est passé le reste...)  Ayant échoué à Damas, les Occidentaux ont tenté de rallier les Kurdes syriens en leur envoyant des représentants du clan Barzani (Kurdes d'Irak vendus aux Etats-Unis et à Israël) mais l'opération n'a pas marché car la population kurde de Syrie est loyale, elle n'a pas de contentieux avec Damas.  (Voir la carte des zones de peuplement kurde.)

    Devant ce nouvel échec, on a lancé une deuxième vague de mercenaires, contre Alep cette fois et en provenance de Turquie. On ignore combien ils sont, mais il faut les ajouter aux quelque 32 à 52.000 rescapés de Damas. Cela fait vraiment beaucoup de monde, Meyssan devrait peut-être revoir ses chiffres...

    Quoi qu'il en soit, Erdoğan déclare maintenant qu'il ripostera à toute attaque transfrontalière kurde menée depuis la Syrie - comme si une telle attaque menaçait vraiment, et comme si ce qui est permis aux terroristes de "l'ALS" était interdit à d'éventuels combattants kurdes. On a là sans doute un nouveau prétexte d'intervention directe de la Turquie (donc de l'OTAN). Le Premier ministre turc, sûr de lui, annonce déjà que "Bachar Al-Assad et ses proches sont sur le départ". On verra...

    En attendant, il y a toujours des combats à Alep et, semble-t-il, à certains endroits de la longue frontière poreuse qui sépare la Syrie de l'Irak et de la Turquie. Selon Al-Jazeerats, l'ambassadeur de Syrie aux Emirats aurait fait défection, de même que son épouse l'ambassadrice syrienne à Chypre : voilà ce qu'il en coûte de séparer les couples de diplomates...

  • 27 juillet 2012 -   Impossible de savoir ce qui se passe exactement à Alep. Les agresseurs présentent comme "décisive" la bataille qui s'y déroule. La télévision nous inonde d'images probablement tournées au Qatar, suggérant que la fin est proche : des centaines de soldats syriens faits prisonniers (ils sont en civil mais peu importe), des désertions en masse, l'armée en train de se désintégrer mais encore assez forte pour perpétrer des massacres... De l'autre côté, les sites officiels syriens sont bloqués ou inchangés depuis plusieurs jours, et InfoSyrie.fr continue de faire dans l'optimisme.

    Il semble qu'un des buts immédiats de la guerre otano-islamiste soit de transformer Alep en une sorte de Benghazi syrien. Si la ville tombait (en réalité ou dans les studios de Doha), le moral des troupes s'effondrerait et la page syrienne serait tournée. Damas subirait le sort de Tripoli, et Lattaquié celui de Syrte...

  • 29 juillet 2012 -   La Syrie aurait éliminé Bandar ben Sultan en représailles de l'attentat de Damas  (Réseau Voltaire)**.

    De "source officieuse" (un certain "A.C." ?), le site de Thierry Meyssan nous informe que la Syrie de Bachar Al-Assad, pourtant incapable de voir venir et d'empêcher l'attentat du 18 juillet 2012, aurait, en l'espace de "seulement une semaine" (en fait quatre jours*), non seulement découvert que le prince Bandar ben Sultan était responsable de l'attaque contre le siège de la Sécurité, mais aussi châtié le coupable en organisant chez lui, en Arabie Saoudite, un attentat à la bombe le 26 juillet*. Bandar aurait d'abord été blessé, succombant plus tard à ses blessures.

    * Press TV Téhéran a rapporté la nouvelle dès le dimanche 22 juillet, signalant la mort de l'adjoint de Bandar mais ne précisant pas si le prince lui-même avait été blessé dans l'attentat.

    ** L'auteur a changé à plusieurs reprises les dates figurant dans son article (date de la nomination de Bandar, date de l'attentat). D'autres changements seront peut-être effectués par la suite.


    Au passage, l'article du Réseau Voltaire nous apprenait, dans ses deux premières versions, qu'un cinquième général syrien, Amin Charabeh (le chef adjoint de la cellule de crise), avait été tué le 18 juillet à Damas, ce que tout le monde ignorait jusqu'alors - on ne savait même pas qu'il avait été blessé.  Dans la troisième version de l'article, il n'est plus du tout question de Charabeh.

    Il est évident que cette "révélation exclusive" fait le jeu de la propagande sioniste. Elle permet de présenter la Syrie comme une source de "terrorisme international", alors que ce pays en est la victime...

    Concernant la bataille d'Alep, on ne dispose que d'informations fragmentaires. Mais il semble bien que la situation soit sérieuse.

  • 30 juillet 2012 -   Les djihadistes de Sa Majesté : un photographe hollandais, un temps détenu par les "rebelles", a pu constater qu'il n'y avait "pas de Syriens chez ces opposants syriens" et que certains d'entre eux "parlaient anglais avec l'accent de Birmingham"... [Au fait, Birmingham c'est tout juste à 30 km de Coventry, où habite le patron et unique membre de "l'OSDH"...]

    Toujours en Angleterre, mais à Londres cette fois, défection du chargé d'affaires syrien. Un chargé d'affaires, c'est beaucoup moins cher à l'achat qu'un ambassadeur - bien que l'ambassadeur syrien n'ait rien coûté du tout puisqu'on l'a expulsé sans frais quelques mois plus tôt.

  • 1er août 2012 -   Une brève d'Al-Manar non homologuée par le Réseau Voltaire (29 juillet) :


    ♫ ♫ Mais non, mais non, l'prince Bandar n'est pas mo-o-ort, car il bande encore, car il bande encore...

    Ça c'était la mauvaise nouvelle, et maintenant voici la bonne (elle est même bien bonne) : IRIB, la radio francophone la plus fiable de tout l'Iran, annonce que "trois navires de guerre chinois se dirigent vers la Syrie" (sans doute pour donner un coup de main aux 900.000 Chinois, Russes et Iraniens qui manœuvrent dans le coin depuis le 18 juin).


    Un massacre ordinaire de "l'ASL" à Alep  par Thierry Meyssan (article et vidéo). Les terroristes islamistes sunnites ont lynché d'autres sunnites sous prétexte qu'ils soutenaient Assad. Et on continue de nous raconter qu'il y a un "soulèvement sunnite" en Syrie en réponse à la "répression alaouite"...

    Meyssan explique aussi que l'OTAN, depuis la Turquie, a organisé un "voyage de presse" à Alep pour un groupe de journalistes occidentaux embarqués ("embedded") avec les mercenaires. Les pressestitués sont restés deux jours sur place, puis sont rentrés en Turquie. Ce qu'il faut retenir de cette information, c'est que l'armée syrienne ne contrôle plus la région comprise entre la frontière turque et Alep, et que l'OTAN peut y envoyer ses gens (mercenaires et journalistes) quand bon lui semble, sans rencontrer la moindre résistance. Bien sûr, Meyssan ne le dit pas de cette façon, mais on en est là. Les agresseurs peuvent maintenant tourner leurs scènes de victoire en Syrie même.

    Dans ces conditions, il faut être naïf pour penser qu'Assad serait en mesure de redresser la situation...

  • 3 août 2012 -   Comme cela avait déjà été le cas le 22 novembre 2011 et le 16 février 2012, les pays agresseurs font condamner (symboliquement) la Syrie à l'Assemblée Générale de l'ONU, par 133 voix contre 12 et 31 abstentions. 17 pays n'ont pas pris part au vote.

    Les 12 pays "contre" sont les suivants : Russie, Chine, Biélorussie, Iran, Venezuela, Cuba, Bolivie, Nicaragua, Corée du Nord, Birmanie, Zimbabwe et Syrie. Les 31 abstentionnistes : Algérie, Angola, Antigua-Barbuda, Arménie, Burundi, Equateur, Erythrée, Fidji, Ghana, Guyana, Inde (I des BRICS), Kazakhstan, Kirghizstan, Laos, Liban, Lesotho, Madagascar, Mali, Namibie, Népal, Pakistan, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-Grenadines, Samoa, Sierra Leone, Salomon, Sri Lanka, Suriname, Ouganda, Tanzanie, Viêt-Nam. Les 17 se tenant à l'écart : Cambodge, Congo-Brazzaville, Congo-RD, République Dominicaine, Guinée Equatoriale, Ethiopie, Gambie, Kiribati, Malawi, Philippines, Sud-Soudan, Swaziland, Tadjikistan, Turkménistan, Tuvalu, Ouzbékistan, Yémen.

    Parmi les 133 pays antisyriens : Brésil et Afrique du Sud (B et S des BRICS).

    Kofi "Oncle Tom" Annan, laquais noir n° 2 des Etats-Unisraël, renonce à sa "mission de paix" : on n'a plus besoin de lui ni de ses Casques bleus pour ravitailler les terroristes.

    Sur le terrain, les combats continuent à Alep, Damas, Hama, Deir Ezzor, Deraa et à la frontière libanaise.

  • 4 août 2012 -   Enlèvement de 48 pèlerins iraniens près de Damas. Si la nouvelle n'avait pas été annoncée par Press TV Iran, on aurait pu soupçonner une nouvelle opération d'intox sioniste.

    Les pélerins se trouvaient dans un bus qui les conduisait de l'aéroport (à 25 km au sud-est de Damas) au mausolée de Hazrat Zeinab* à Sit Zeinab (à une dizaine de kilomètres au sud de la capitale, pas très loin de l'autoroute qui relie l'aéroport au centre-ville). C'est un peu comme si un gang terroriste kidnappait des voyageurs entre Roissy et Clichy-sous-Bois. Ce genre d'incident en dit beaucoup plus sur la situation "sécuritaire" qui règne aux abords de la capitale, que toutes les proclamations sur une prétendue "fin de la bataille de Damas".

    * Hazrat Zeinab était la sœur de Hussein, petit-fils de Mahomet et troisième imam chiite.

    Naturellement, la propagande occidentale prétend que les Iraniens étaient de faux pèlerins venus en Syrie pour prêter main-forte au régime. Beaux renforts qui se font capturer à peine arrivés... Et puis, Assad n'a pas besoin de combattants : ce qu'il lui faut, c'est une stratégie militaire efficace et un soutien politique réel de la part de Moscou.

    On peut se demander pourquoi les pèlerinages religieux continuent comme si de rien n'était. Il est possible que les Iraniens croient vraiment ce que leur raconte le ministre des Affaires étrangères, qui disait le 23 juillet 2012 que la situation en Syrie est "normale et calme". Il est possible également qu'ils aient déjà oublié les onze pèlerins chiites libanais enlevés près d'Alep le 29 mai 2012.

  • 5 août 2012 -   Deux navires de guerre chinois en Turquie, un autre en Bulgarie.

    En d'autres termes, les trois navires soi-disant "en route pour la Syrie" (1er août 2012) rendent une visite amicale... aux ennemis de Damas. Finalement, exception faite du veto à l'ONU (pour le moment), la Chine est aussi peu "pro-syrienne" en 2012 qu'elle était "pro-libyenne" en 2011.  Assad devrait peut-être inviter le dalaï-lama...

  • 6 août 2012 -   Place des Omeyyades, en plein centre de Damas, attentat à la bombe contre le siège de la télévision publique syrienne : gros dégâts matériels et quelques blessés. Le "vaste périmètre de sécurité" dont Thierry Meyssan parlait le 21 juillet 2012, est resté inefficace ou a été levé entre-temps : dans un cas comme dans l'autre, c'est le signe inquiétant d'une complicité interne...

    Mais les complices du terrorisme ne sont pas seulement à la télévision syrienne, ils sont aussi au sein même du gouvernement, comme on peut le voir aujourd'hui avec la trahison et la fuite en Jordanie du Premier ministre Riad Hijab. InfoSyrie.fr s'interroge : "Comment Bachar Al-Assad a-t-il pu se laisser abuser ? Et comment un chef de gouvernement a-t-il pu gagner la Jordanie ? Il y a des infiltrés ou, disons le mot, des traîtres assez haut placés dans l'appareil syrien..."  En effet, et les taupes (voir plus bas) commencent à sortir de leurs trous...

  • 7 août 2012 -   Si l'on en croit Press TV Iran (pas toujours facile), un convoi militaire turc appuyé par plusieurs hélicoptères serait entré dans la ville syrienne de Jarablos. Cette localité majoritairement kurde se trouve sur l'Euphrate, près de la frontière turque, au nord de Menbij (carte).

    Il semble que le gouvernement de Damas ait concédé une certaine autonomie à ses Kurdes et que depuis quelques semaines, il leur laisse le soin de "défendre" la frontière à cet endroit. Ce qui ne fait pas du tout l'affaire de la Turquie (voir 26 juillet 2012).

    Si l'information est confirmée, on peut se demander comment réagira Assad - sans doute en ne réagissant pas...

  • 10 août 2012 -   A Alep, la bataille continue, cent fois plus acharnée et destructrice que celle de Damas. Les mercenaires étrangers et autres rats islamistes ont été chassés, semble-t-il, du quartier de Salaheddine (Saladin), leur Bab Amr local. Mais comme toujours depuis le début de cette guerre, on leur a permis de se replier ailleurs.




    Dans cet article, le Réseau Voltaire admet explicitement ce que Thierry Meyssan mentionnait de manière allusive le 1er août 2012 : au nord d'Alep, il existe une "zone qui échappe au contrôle du gouvernement de Damas", zone où se trouve notamment le bourg de Marea "à 10 kilomètres de la frontière turque" et "à 40 kilomètres d'Alep".  Malheureusement, ces distances ne sont pas tout à fait exactes : Marea est en fait à mi-chemin, en direction du nord, entre Alep et la frontière turque (environ 25 km de part et d'autre). La zone occupée par les mercenaires est plus vaste que ne le suggère le Réseau Voltaire ; la ville d'Azaz (située, elle, à 10 km de la frontière) semble échapper depuis plusieurs semaines au contrôle de Damas - carte.

    Rien ne sert de minimiser la gravité de la situation : le réveil n'en serait que plus douloureux - voir le cas de la Libye...

  • 11 août 2012 -   Si les affrontements ouverts sont plus rares à Damas, la sécurité dans les environs de la capitale est toujours aussi problématique. Après la banlieue sud (4 août 2012), c'est la banlieue nord qui est affectée : à Al-Tall (à une dizaine de kilomètres), trois journalistes syriens de la chaîne Al-Ikhbariya sont kidnappés par des "rebelles" au nez et à la barbe des militaires qu'ils accompagnaient dans une opération.  Dire que les abords de la capitale sont dangereux est un euphémisme... (Les studios d'Al-Ikhbariya avaient été visés par un attentat le 27 juin 2012.)

  • 15 août 2012 -   Dans le centre de Damas, à proximité d'une caserne et tout près de l'hôtel qui héberge les "observateurs" de l'ONU en instance de départ, les terroristes font sauter un camion-citerne. Plusieurs véhicules de l'armée sont détruits ; il y a cinq blessés parmi les militaires (aucun parmi le personnel des Nations Unies).

    Ailleurs, à Alep notamment, les combats se poursuivent.  Sans se départir de son habituel optimisme, InfoSyrie.fr confirme qu'une partie du territoire syrien échappe au gouvernement : "Une partie importante de la zone frontalière avec la Turquie, au nord d'Idleb et d'Alep, le secteur d'Al-Qusayr frontalier du Nord-Liban, des villages et localités dans la région de Deraa, quelques-uns dans les environs de Damas. Et puis la zone frontière avec l'Irak, avec une agitation endémique autour de deux ou trois villes de l'Euphrate, comme Deir Ezzor."

    Ce ne sont pas encore les 70 % revendiqués par l'ex-Premier ministre déserteur depuis son refuge du Qatar, mais c'est néanmoins considérable ; on voit mal comment l'armée syrienne pourrait récupérer tout cela...

    Après la Russie il y a quelques semaines, la Chine souligne sa "neutralité" dans l'affaire syrienne et se dit prête à recevoir des représentants de "l'opposition".

    Le déclenchement d'une guerre "humanitaire" contre la Syrie  par Michel Chossudovsky :  "L'administration Obama, en lien avec Londres, Paris et Tel-Aviv ainsi que le quartier général de l'OTAN à Bruxelles, envisage diverses 'options d'interventions' militaires contre la Syrie, y compris des opérations navales et aériennes en appui aux forces rebelles 'd'opposition' sur le terrain...  Les plans de guerre contre la Syrie sont intégrés à ceux relatifs à l'Iran : la route vers Téhéran passe par Damas..."

  • 16 août 2012 -   Le sioniste brésilien Paulo Pinheiro* présente à l'ONU les résultats d'une "enquête indépendante" selon laquelle "les forces gouvernementales syriennes et les milices 'chabiha' [existent-elles vraiment ?] ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité."  Un des objectifs de la communauté communautariste interna-sion-ale est de traîner Assad devant un "tribunal" où il subira le même sort que Milosevic.

    * Pinheiro (nom assez fréquent chez les séfarades portugais) est un anous, pluriel anousim, aucun rapport avec anus, quoique...  L'anous est l'équivalent portugais du marrane espagnol, ou juif ayant fait semblant de se convertir au catholicisme mais très attaché à sa communauté d'origine. Paulo Pinheiro "a aidé à créer un centre d'études juives à Porto, en partenariat avec une association culturelle hébraïque de cette ville, afin de développer un programme pour éduquer et revitaliser les 'anousim' portugais. Certains de ces 'anousim' ont fait leur 'alyah' en Israël. Le soutien de Pinheiro à Israël - bien que très discret - est néanmoins indéfectible." (source)  Qu'est-ce que l'alyah ?

    A La Mecque, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui comprend 57 Etats musulmans dont les 22 de la Ligue arabe, exclut la Syrie ; la Ligue arabe l'avait déjà fait le 12 novembre 2011. L'iran est le seul pays à s'opposer à l'exclusion. Le représentant du Liban, le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour (chiite Amal), déclare de son côté : "Le Liban, depuis le début de la crise dans ce pays frère, a adopté une politique de distanciation, car la solution en Syrie devrait être interne et politique, ayant pour base le dialogue entre le gouvernement et l'opposition et cela pour entamer les réformes... L'ingérence internationale dans cette crise ne fera que la compliquer. Nous réitérons donc notre position et souhaitons que la Syrie sorte rapidement de sa crise..."  Ce concentré de langue bois est conforme à la position officielle du gouvernement libanais, inchangée depuis l'été 2011 : on fait tout pour éviter l'éclatement de la fragile coalition en place à Beyrouth.

    Indépendamment de cela, on voit que l'OCI, comme la Ligue arabe, est fermement dominée par les maîtres du monde. Lorsque l'Etat terroriste juif attaquera l'Iran, ce qui ne saurait tarder, tous les pays musulmans condamneront les victimes de l'agression...

    A New York, le Conseil d'Insécurité décide le retrait de ses "observateurs".

  • 19 août 2012 -   Un signe de l'évolution dramatique des événements en Syrie : dans les régions qui échappent au contrôle du gouvernement, les journalistes occidentaux entrés clandestinement dans le pays sont de plus en plus nombreux - une phase que l'on a connue en Libye et qui n'annonce rien de bon. Rien qu'à Alep, on a pu voir ces derniers jours : le Belge Pierre Piccinin (Le Soir), l'Autrichienne Antonia Rados (RTL) et l'Américano-Israélien Ben Wedeman (CNN). C'est surtout la présence de ce dernier sur le terrain qui est inquiétante, car là où passe Mouchamerdman (comme l'appellent les initiés) l'issue fatale n'est plus très loin. Reste l'espoir qu'une balle perdue ou un tir d'obus bien ajusté mettra fin à la carrière de ces charognards.

  • 20 août 2012 -   Aujourd'hui, pour changer, une petite note d'optimisme (à revoir dans six mois) :



    InfoSyrie.fr nous apprend que des hélicoptères de l'armée syrienne ont largué sur les quartiers occupés par les "insurgés"... des tracts avec le texte suivant : "Le porteur de ce laissez-passer [sic] est autorisé à franchir les barrages de sécurité pour se rendre. Il sera bien traité et retrouvera sa famille après vérifications..."  Autrement dit : ne craignez rien, les gars, juste deux minutes de pénalité et vous pourrez retourner jouer...

  • 21 août 2012 -   Encore des journalistes clandestins en Syrie, mais pour eux l'aventure a mal tourné : un Turc, une Libanaise et un autre Arabe travaillant pour un média américain ont été portés disparus ; une Japonaise a été tuée.

    Le journaliste britannique Robert Fisk, lui, respecte les lois syriennes ; son séjour dans le pays est tout à fait régulier. Il a rencontré à Alep un général de l'armée nationale qui lui a déclaré : "Les ennemis nous ciblent depuis leurs cachettes et puis ils courent se cacher dans les égouts. Des étrangers, des Turcs, des Tchétchènes, des Afghans, des Libyens, des Soudanais. Et aussi des Syriens, mais ce sont des trafiquants et des criminels..."  Fisk a pu voir la carte d'identité d'un mercenaire turc tué (Remziye Idris Metin, né le 1er juillet 1974 à Bingöl, Turquie) ainsi que du matériel pris aux "rebelles" : explosifs made in USA, une arme automatique belge de marque Herstal, une lunette de fusil de fabrication russe, un pistolet espagnol, des lance-roquettes russes avec leurs munitions et des boîtes de matériel sanitaire de Turquie...

    Le général se fait fort de nettoyer toute la province d'Alep en vingt jours (on verra ce qu'il en est - rendez-vous le 10 septembre).

    A Gaziantep en Turquie, non loin de la frontière syrienne, un attentat à la bombe fait neuf morts et une soixantaine de blessés.  Il serait temps que la communauté internationale intervienne militairement chez Erdoğan pour faire cesser les affrontements interethniques. Etablissons une zone d'exclusion aérienne dans le sud-est de la Turquie, bombardons Istanbul, réclamons le départ du tyran d'Ankara !...

  • 22 août 2012 -   Clair comme du jus de chaussette : InfoSyrie.fr signale que "le vice-Premier ministre et ministre syrien de l'Economie, Qadri Jamil, a dit lors d'une conférence de presse à l'occasion de sa visite à Moscou, que le gouvernement syrien était prêt, dans le cadre d'une négociation complète et honnête avec l'opposition, à examiner toutes les questions y compris l'éventualité d'une démission de Bachar Al-Assad."  Pour InfoSyrie.fr, cela signifie qu'il n'est "pas question d'envisager un départ du président syrien comme préalable à ces éventuelles négociations avec l'opposition".

    Parler de "négociation complète et honnête avec l'opposition" après un an et demi d'agression terroriste téléguidée de l'étranger, cela ne relève plus de la politique mais de la psychiatrie. Peu importe comment le ministre a dit ce qu'il a dit ; ce qui est évident, c'est que Moscou l'a poussé à parler du départ d'Assad - un sujet que les Russes évoquent déjà depuis plusieurs mois (voir 7 juin et 10 juin 2012). Les médias sionisés sont aux anges, et la racaille politicienne, de Fabius Israélicus au singe savant de Washington, y voit un signe d'encouragement.

  • 25 août 2012 -   De Damas, Robert Fisk écrit dans The Independent :  "Malgré les cris de victoire de la presse syrienne, la guerre est loin d'être terminée. Depuis le Mont Qassioum, l'artillerie bombarde Daraya et Kfar Souseh (sud-ouest), Qadam et Nahr Aisha (sud). C'est la preuve que les ennemis de Bachar Al-Assad sont de nouveau dans les banlieues de Damas un mois après la 'reconquête' de la capitale par le gouvernement."

  • 28 août 2012 -   Attentat terroriste à Jaramana (banlieue sud-est de Damas, à une dizaine de kilomètres du centre) : 20 morts et une cinquantaine de blessés. Les victimes assistaient aux funérailles d'autres victimes de la terreur islamiste tuées la veille.

  • 29 août 2012 -   La propagande occidentale parle d'un "nouveau massacre perpétré par les forces de Bachar Al-Assad" à Daraya (à 10 km du centre de la capitale). Robert Fisk, lui-même plutôt hostile au régime mais infiniment plus honnête que la plupart de ses collègues, est sur place après la "reconquête" par l'armée syrienne. Il fait état de 245 morts (hommes, femmes et enfants), lesquels n'ont été tués ni par les tirs d'artillerie opérés depuis le Mont Qassioum (voir 25 août), ni par les soldats de l'armée nationale entrant dans la ville, mais par des hommes masqués.

    Les victimes sont des personnes enlevées par les "rebelles" et choisies à cause de leurs "liens avec le régime" (familles de militaires, soldats en permission, fonctionnaires). Apparemment, les "insurgés" ont essayé de les échanger contre des terroristes prisonniers, mais les tractations n'ont pas abouti. Les otages ont été massacrés avant que l'armée n'ait pris la localité.

    A Daraya, les rues sont vides ; de nombreuses maisons ont été pillées et incendiées par les terroristes. Et leurs snipers sont encore présents un peu partout, continuant de tirer sur les soldats.

  • 7 septembre 2012 -   Rien de changé en Syrie, la guerre se poursuit. Combats à Alep, Homs, Idleb, Deir Ezzor, dans la banlieue de Damas, près de la frontière libanaise et même à Lattaquié (ce qui est assez nouveau). Les forces gouvernementales ne cessent de repousser les bandes islamistes... qui reviennent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Pour le cas où les rats manqueraient de personnel, Assad en a fait relâcher 250 il y a quelques jours.

    Dans les pays qui soutiennent et organisent l'agression, on s'agite comme d'habitude. Merdoğan réclame encore et toujours sa zone tampon. Fabius Israélicus, pour mieux résoudre les problèmes humanitaires (qu'il a lui même provoqués), exige que les pays du Conseil de "Sécurité" s'engagent à ne plus exercer leur veto (cela ne vaut que pour la Russie et la Chine dans l'affaire syrienne, par pour les pays occidentaux vis-à-vis d'Israël). Et même Morsi, le nouveau président égyptien (pseudo-islamiste) demande le départ d'Assad. Réaction du ministre syrien de l'Information, Omrane Al-Zohbi : "La seule différence entre Morsi et son prédécesseur Moubarak, c'est la barbe..." (Moubarak n'en portait pas.)

  • 9 septembre 2012 -   Dans cet article du Réseau Voltaire on apprend que les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite ont conclu un accord "pour l'envoi en Syrie de 5.000 djihadistes en provenance des villes de Zinjibar et de Ja'ar, dans le sud du Yémen. Cela expliquerait le soudain retrait des hommes armés de la région yéménite d'Abyan..."

    C'est bien le régime saoudien qui finance et organise le recrutement des rats islamistes, et non "Al-Qaïda" comme l'annonce le titre, cette "organisation" n'étant qu'une "créature des services de renseignement états-uniens, britanniques et saoudiens pour justifier les nouvelles guerres de Washington et de l'OTAN" (Réseau Voltaire) ou encore "la Légion arabe de la CIA" (Webster Tarpley).

    Avec ou sans accord formel, la dictature féodale saoudienne est active en Syrie depuis au moins un an et demi, que ce soit pour le compte des USA et d'Israël ou pour son propre compte.

  • 10 septembre 2012 -   A Alep, un attentat terroriste contre une école de Sahat Al-Malaab, un quartier non contrôlé par les islamistes, fait une trentaine de morts et 70 blessés. Parmi eux beaucoup de femmes et d'enfants qui avaient fui d'autres quartiers de la ville dans l'espoir d'échapper à la terreur. Rappelons qu'il y a trois semaines, une grande gueule de général syrien avait promis de "nettoyer toute la province d'Alep en vingt jours" (voir plus haut 21 août).

    Toujours à Alep, à Hanano (quartier nord-est), une bande islamiste attaque un complexe militaire et capture une vingtaine de soldats que l'on retrouvera morts un peu plus tard, les yeux bandés et les mains ligotées derrière le dos - détails.  Comment une armée incapable de se protéger elle-même pourrait-elle protéger la population civile ?...

    InfoSyrie.fr, optimiste mais nullement responsable de la stratégie militaire de Damas, expliquait il y a trois jours que l'armée est en train de reconquérir Alep...

  • 16 septembre 2012 -   Plus l'armée "reconquiert", et plus la bataille est longue. A Alep, on s'affronte maintenant en plein centre, dans le quartier d'Al-Midane. InfoSyrie.fr se console en observant que "les dernières 48 heures ont été très coûteuses pour les rebelles". Et pour la Syrie ?...

    Si l'on en croit The Daily Telegraph, des milices chrétiennes équipées par l'armée régulière et regroupant catholiques, orthodoxes et arméniens, combattraient à Alep. Il y aurait également des milices sunnites et des milices alaouites dans le camp gouvernemental. Si la nouvelle est vraie, on peut se demander pourquoi le régime laïque et multiconfessionnel de Damas se met à promouvoir le sectarisme religieux au niveau militaire.

    Indépendamment de cela, armer la population est en principe une bonne chose - à condition de le faire à temps et de donner aux gens la formation nécessaire, sinon... voir ce qui s'est passé en Libye.

  • 26 septembre 2012 -   Deux bombes explosent près du siège de l'état-major de l'armée syrienne, aux abords de la place des Omeyyades, en plein centre de Damas : au moins quatre militaires tués. "Double attentat symbolique", commente InfoSyrie.fr... Surtout symbolique de la situation "sécuritaire" dans le pays : combats et violences partout, pratiquement aucun endroit épargné.

    A New York, où se réunit également la très impuissante et très manipulable Assemblée Générale des Nations Unies (résultat connu d'avance), le Conseil d'Insécurité écoute le rapport du "diplomate" algérien Lakhdar Brahimi, digne successeur de Kofi Annan au poste d'émissaire spécial. Comme il en a reçu l'ordre, Brahimi accuse le gouvernement de Damas de faire subir à ses opposants des "formes médiévales de torture" et d'avoir tué de cette manière un millier de prisonniers. En le laissant entrer en Syrie, lui et ses acolytes, les autorités savaient à quoi elles s'exposaient. Du moins, elles auraient dû le savoir...

    Il y a quelques semaines, lors de la prise de fonctions de Brahimi Leharki, Thierry Meyssan écrivait : "A défaut de changer le régime de Damas, la mission de cet homme de confiance de l'OTAN est de déclencher une guerre civile en Syrie... Pour comprendre ce qui se prépare, il suffit de se souvenir ce que sont 'les talents et l'expérience' de M. Brahimi. Fils d'un collaborateur de l'Occupation française - et non pas d'un héros de l'Indépendance algérienne comme il aime à le faire accroire en utilisant une homonymie -, Lakhdar Brahimi est un des thuriféraires de 'l'ingérence humanitaire', expression politiquement correcte pour désigner le néo-colonialisme... Quant à 'l'expérience' de M. Brahimi, elle l'a conduit à inventer le régime confessionnel libanais (Accord de Taëf) et à instituer le narco-régime afghan (Accord de Bonn). Il tenta aussi de participer au 'remodelage' de l'Irak, c'est-à-dire à sa partition en trois Etats distincts, dont un sunnite où l'on eut rétabli la monarchie hachémite. Alliant l'utile à l'agréable, il maria sa fille Rym (alors journaliste à CNN) au prince Ali, de sorte que si celui-ci devenait roi, elle serait reine d'Irak. Cependant sa mégalomanie se heurta à la résistance farouche du Baas et Washington abandonna le projet..."

    Avec les djihadistes étrangers d'Alep - Le Guardian britannique a consacré un article aux "rebelles syriens" : Tchétchènes, Saoudiens, Turcs, Jordaniens, Tadjiks, Pakistanais, etc... Certains autres parlent français...

  • 29 septembre 2012 -   Violents combats à Alep, les plus violents observés en Syrie depuis le début de cette guerre. Presque tous les quartiers de la ville sont touchés.

    Damas : L'attaque du 26 septembre contre le ministère syrien de la Défense - article et vidéo du Réseau Voltaire.

    Indépendamment du fait que Thierry Meyssan cautionne le mythe de l'existence d'une organisation répondant au nom d'Al-Qaïda, la vidéo montre que la situation est plus grave encore qu'on ne l'imaginait : les terroristes frappent quand ils veulent et où ils veulent.

    Mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car les Russes disposent des chapkas bleues de l'OTSC. Elles pourront être déployées dès que les grandes manœuvres annoncées le 18 juin 2012 auront eu lieu, et dès que l'armada poutinienne partie le 10 juillet 2012 sera arrivée à Tartous. Une fois que ces deux conditions auront été réunies, il ne manquera plus que l'accord de Tel Aviv, de Washington et de l'OTAN - pure formalité...  (La "Piednestrovie" mentionnée dans l'article n'est pas un pied de nez adressé au lecteur, mais un autre nom de la Transnistrie, partie russophone de la Moldavie comprise entre le Dniestr et l'Ukraine.)

  • 30 septembre 2012 -   Les terroristes incendient les souks couverts d'Alep. Le feu détruit 1.500 échoppes et se propage vers les quartiers avoisinants du centre historique. A l'UNESCO, les complices des pyromanes manifestent leur "inquiétude".

  • 3 octobre 2012 -   Dans le centre d'Alep, plusieurs attentats à la voiture piégée font 50 morts et une centaine de blessés. Selon InfoSyrie.fr, c'est un "signe de la faiblesse militaire des islamistes"...

  • 4 octobre 2012 -   Ankara accuse Damas d'avoir tiré des obus de mortier sur Akçakale, une localité turque située à la fontière syrienne, au nord de Raqqa (carte) et d'avoir tué cinq civils. Bien qu'on ignore les détails de cet incident (qui est responable de l'attaque : l'armée, les Kurdes syriens ou les islamistes eux-mêmes ?) la Turquie "réplique" par des tirs contre Rasm Al-Ghazal, un village syrien situé non loin du poste frontière de Tal Al-Abyad dans le même secteur. Comme en juillet 2012, dans l'affaire du F-4, Merdoğan menace et réclame l'intervention de l'OTAN. Il la veut, sa nouvelle guerre...

    La position de Damas dans cette affaire est très ambiguë. Le gouvernement s'excuse auprès des familles turques, alors que personne ne sait s'il porte lui-même une quelconque responsabilité. Depuis plus d'un an et demi, Ankara agresse en permanence la Syrie et a causé - au moins indirectement - la mort non pas de cinq civils mais d'au moins cinq mille. Et pourtant, rien de tout cela ne transparaît dans la déclaration syrienne.

    Pour tout aggraver, la Russie fait pression sur Assad pour qu'il s'excuse en bonne et due forme auprès du gouvernement turc - comme si la culpabilité de l'armée syrienne était évidente.  Et bien sûr, Moscou n'exige rien d'Ankara...

  • 5 octobre 2012 -   Avec la complicité de Moscou et de Pékin, le Conseil d'Insécurité de New York adopte une déclaration non contraignante par laquelle il "condamne dans les termes les plus fermes les tirs syriens et exige l'arrêt immédiat de ces violations du droit international"  (comme le 27 mai 2012 après le massacre de Houla).

    Relations Syrie-Palestine : Damas fustige Khaled Mechaal, le qualifiant de traître et d'ingrat.

    "Le chef du Hamas a renoncé à la résistance pour le compte d'Israël et des Etats-Unis. Toutefois, la Syrie ne regrette pas de l'avoir aidé, parce qu'elle ne s'est jamais attendue à des faveurs en échange de ses obligations nationales et patriotiques envers un combattant vagabond auquel elle a fourni tout le soutien pour poursuivre sa lutte...  « Mechaal, comment acceptes-tu la poursuite du blocus sur Gaza du côté égyptien alors que tes frères ont accédé au pouvoir ? Comment participes-tu à la destruction des tunnels de la liberté et de la vie comme tu les appelais ? » s'est interrogée la TV syrienne, demandant si les promesses américaines de le nommer président alternatif au pouvoir sont derrière ce changement de position."

    Depuis plusieurs mois, Mechaal attaque ouvertement le gouvernement de Damas, défend les rats islamistes à la solde de l'OTAN et des pays du Golfe, et fait tout, avec la complicité de son "Frère musulman" égyptien Morsi, pour maintenir le blocus du ghetto - voir Palestine - 23 juin 2012.

  • 8 octobre 2012 -   Plusieurs fois par jour, on nous refait le coup d'Akçakale, qui a si bien fonctionné le 4 octobre : tir d'obus "syriens" (d'origine inconnue et ne faisant que peu de dégâts) et "réplique" turque immédiate (sans plus de précisions). Ankara veut de toute évidence entretenir la pression en attendant que l'OTAN passe à la guerre ouverte.

    Apparemment pour forcer la main du gouvernement de Damas, des journaux turcs ont lancé un bobard prétendant que la Syrie acceptait l'établissement, sur son territoire, d'une zone tampon profonde de dix kilomètres. Sur le terrain, une telle zone infestée par les bandes terroristes et les services spéciaux étrangers, existe déjà en pratique. Ce que la Turquie voudrait imposer, c'est que l'armée syrienne renonce à y combattre les envahisseurs.

  • 10 octobre 2012 - Piraterie aérienne :  Le régime d'Ankara, frustré de ne pouvoir intervenir militairement chez son voisin, poursuit ses provocations et intercepte un avion de ligne syrien en provenance de Moscou. L'appareil survolait le territoire turc de façon tout à fait légale, mais l'œil de lynx de Merdoğan aurait constaté, paraît-il, la présence à bord d'une cargaison suspecte interdite par l'OTAN. Finalement la Turquie laisse redécoller l'appareil au bout de quelques heures, non sans avoir volé une partie du chargement et agressé l'équipage qui refusait de signer une "décharge" mensongère prétendant qu'il y avait eu atterrissage d'urgence. Dix-sept passagers russes se trouvaient à bord ; Moscou proteste du bout des lèvres.

    Le Premier ministre turc sait que son acte de piraterie n'aura aucune conséquence sérieuse. S'en prendre à la Syrie comporte infiniment moins de risques pour lui que défendre ses citoyens face à Israël.

    Trafic d'organes pour financer l'insurrection : "Les milices syriennes vendent les organes des Syriens enlevés et tués à la mafia des organes...".  On sait depuis longtemps que la mafia en question est israélienne.

  • 11 octobre 2012 -   Si l'on en croit la presse alignée, les "rebelles" contrôleraient la ville de Maarat Al-Numan, située entre Alep et Hama (carte).

  • 13 octobre 2012 -   La Syrie interdit son espace aérien aux avions turcs : pas trop tôt...  Et le transit routier ?...

  • 17 octobre 2012 -   InfoSyrie.fr signale que les "insurgés" ont abattu un avion militaire syrien dans la région d'Idleb et un hélicoptère près de Maarat Al-Numan. A moins que les deux appareils ne se soient écrasés par accident, il ne fait guère de doute que les islamistes disposent d'armes sophistiquées (missiles sol-air ou équivalent).

    Thierry Meyssan, pour sa part, est optimiste et estime que "l'OTAN envoie volontairement les combattants djihadistes à la mort". Ces derniers obéissent à une "motivation esthétique" et "épousent une posture romantique".

    L'auteur évoque aussi "la frustration de la Turquie et des monarchies wahhabites qui, à la demande de l'Alliance atlantique, se sont investies sans réserve dans la guerre secrète, mais devront assumer seules l'échec de l'opération... Le chemin vers la paix est encore long. Mais, même si la Turquie aujourd'hui, ou les monarchies wahhabites demain, essayent de prolonger la guerre, le processus est enclenché. L'OTAN plie bagage et les médias tournent progressivement leurs regards vers d'autres cieux."

    Tout cela se situe quelque part entre l'erreur d'appréciation (une spécialité de Meyssan depuis 2011 - voir les nombreux exemples ci-dessus) et... le délire pur et simple.

  • 21 octobre 2012 -   A Damas, attentat à la bombe dans le quartier de Bab Touma : au moins treize morts. Les auteurs (ou commanditaires) sont probablement les mêmes que deux jours plus tôt à Beyrouth. Pendant ce temps, comme si de rien n'était, Assad papote avec Locdu Brahimi.

  • 24 octobre 2012 -   Pour faire plaisir à Brahimi, Assad relâche plus de 200 islamistes et accepte une trêve - unilatérale - qui permettra aux ennemis de la Syrie de souffler un peu. De toute évidence, le précédent du 28 mars 2012 est oublié.

  • 26 octobre 2012 -   Pendant la "trêve", attentats terroristes à la voiture piégée à Damas et Deraa : une cinquantaine de morts. Dans le quartier de Maqsoud à Alep, sans intervention de l'armée syrienne, les milices kurdes d'auto-défense repoussent les bandes islamistes.

  • 29 octobre 2012 -   Nouvel attentat terroriste dans la banlieue sud-est de Damas : au moins dix morts.



    Après ces mauvaises nouvelles, un petit remontant administré par le Dr Meyssan.  D'après lui, un plan de paix a été négocié entre Washington et Moscou, qui prévoit qu'Assad restera en place. Il n'y aura pas de zones tampons en Syrie, mais "une force onusienne principalement composée de troupes de l'OTSC (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan). De facto, cela signifie que les Etats-Unis poursuivent leur retrait de la région, débuté en Irak, et acceptent d'y partager leur influence avec la Russie..."

    "Cette nouvelle donne se fait au détriment de l'Arabie Saoudite, de la France, d'Israël, du Qatar et de la Turquie, qui avaient tous misé sur un changement de régime à Damas. Cette coalition hétéroclite se divise désormais entre ceux qui réclament un lot de consolation et ceux qui tentent de saboter le processus en cours. D'ores et déjà, Ankara a changé son fusil d'épaule. Erdoğan, qui se disait prêt au pire, tente de se réconcilier avec Téhéran et Moscou..."

    Autre conséquence de la "nouvelle donne" : "Une garantie de protection pour l'Etat d'Israël, mais qui mettrait fin à son statut particulier sur la scène internationale et ruinerait ses rêves expansionnistes."

    C'est vraiment n'importe quoi...  Le jour où les sionistes, qui contrôlent de l'intérieur la politique des USA, de la Russie, de la Turquie et du reste, auront permis qu'Israël perde son "statut particulier", ce jour-là le patron du Réseau Voltaire sera ministre de l'Information.

  • 3 novembre 2012 -   Toujours des attentats, des assassinats, des enlèvements et des combats de plus en plus violents dans toutes les régions du pays.

    Si l'on en croit l'armée sioniste des tsahalos, une "invasion militaire syrienne" aurait eu lieu à Beer Ajam, près de Kuneitra, dans la zone "démilitarisée" du Golan. Un incident similaire s'était déjà produit le 23 juillet 2012. On voit que les terroristes soutenus par l'Etat voyou juif sont toujours actifs dans ce secteur.

  • 12 novembre 2012 -   Énième tentative de copier le scénario libyen : réunis au Qatar, les intervenants étrangers "unifient les opposants" en créant une "coalition nationale" destinée à devenir le "seul représentant légitime du peuple syrien". La question est de savoir s'il sera possible d'imposer ces nouvelles marionnettes sans bombardements de l'OTAN.

    Sur le terrain, bien que le terrorisme et les exactions des bandes armées aient atteint un niveau sans précédent, le régime tient bon, semble-t-il. La Turquie et Israël multiplient les provocations frontalières, dans l'espoir qu'une réaction de la Syrie leur fournira le prétexte attendu. Moscou et Pékin laissent faire.

  • 19 novembre 2012 -   Ahmad Moaz Al-Khatib - un lobbyiste de Shell à la tête de la "coalition nationale syrienne"  par Thierry Meyssan.

  • 23 novembre 2012 -   Autant pisser dans un violon : Damas remet à l'ONU une liste de 143 terroristes étrangers abattus sur son sol...  un mois après avoir fourni à cette même organisation une liste de 108 terroristes étrangers arrêtés.

    Un peu éclipsés ces derniers temps par la nouvelle guerre israélienne contre le ghetto de Gaza, les combats n'en continuent pas moins en Syrie.  Malgré la position ouvertement hostile des dirigeants du Hamas (manipulés par Israël via l'Egypte et le Qatar), le gouvernement syrien (et le Hezbollah libanais) soutiennent toujours la résistance palestinienne.

  • 27 novembre 2012 -   Un mois à peine après nous avoir servi sa potion magique du 29 octobre, Thierry Meyssan est apparemment moins optimiste : Bienvenue dans la « zone libérée » d'Alep.  Le patron du Réseau Voltaire admet que "les nouvelles autorités de la 'zone libérée' d'Alep sont en train d'installer une dictature religieuse inspirée du modèle saoudien".

    "Il est difficile de se faire une idée précise de ce qui se passe à Alep, où trois quartiers de la banlieue (pas de la ville elle-même) sont désormais sous contrôle de groupes armés. Contrairement à Bab Amr [voir plus haut] dont la population s'était enfuie lorsqu'un émirat islamique y avait été proclamé, une partie des habitants de ces quartiers d'Alep serait restée sur place et soutiendrait les nouvelles autorités. Le tri semble d'abord s'être opéré selon des critères ethniques, la population choisissant de rester étant principalement turkmène. Puis, les hérétiques (sunnites soufis, chiites, y compris les druzes, alaouites et ismaélites) et les infidèles (chrétiens) ont été expulsés et leurs biens confisqués. Les troupes gouvernementales n'osent pas donner l'assaut de peur de provoquer un bain de sang et de nouvelles destructions. En une semaine, une nouvelle vie a commencé à s'organiser."

    Donc, d'une part l'espoir n'est pas perdu (ils ne sont pas encore Place de la Concorde mais seulement Porte de Bagnolet). D'autre part, tant qu'il y aura un risque de "bain de sang" parmi les islamistes et leurs soutiens, le gouvernement fera preuve de retenue (c'est logique puisqu'on estime que ces islamistes n'ont assassiné que 20.000 civils et 10.000 militaires).

    Le 25 novembre, avant de se taire pour des raisons techniques, InfoSyrie.fr titrait : "L'armée continue son nettoyage de la banlieue de Damas et avance à Alep."

  • 28 novembre 2012 -   A Damas, dans le quartier de Jaramana, un double attentat terroriste fait plus de 50 morts. Ce n'est pas la première fois (voir 28.8.12).

    D'autre part, deux avions de l'armée syrienne auraient éte abattus. Si la chose est confirmée, cela donne une idée de l'armement dont disposent les islamistes.

  • 29 novembre 2012 -   Terrorisme islamo-sioniste : La Tunisie envoie des djihadistes en Syrie

    "En étroite collaboration avec les services britanniques et israéliens, Rached Ghannouchi [la vieille ganache qui préside le parti islamiste] enrôle de jeunes Tunisiens pour les envoyer tuer et se faire tuer en Syrie. En contrepartie de ce 'djihad', la promesse anglo-américaine de maintenir Ennahda au pouvoir...  La Tunisie est devenue le premier exportateur de terroristes..."

    Deux ans de révolu-sion en Tunisie

  • 2 décembre 2012 -   Alep, où seul le chaos règne  après quatre mois de combats (une enquête du quotidien libanais As-Safir, réputé prosyrien).

    Dans la capitale, la situation est un peu moins critique, mais les bandes terroristes armées ont néanmoins réussi à isoler pour un temps l'aéroport international et à interrompre le trafic aérien.

    Dans ces conditions, c'est une bien maigre consolation de voir que la majorité de la planète demande à Israël d'évacuer le Golan, d'autant plus que cette majorité des Etats membres de l'ONU a précédemment condamné à trois reprises le gouvernement légal et légitime de la Syrie, se rangeant ainsi du côté d'Israël - voir plus haut 22.11.2011, 16.2.2012 et 3.8.2012.  La "majorité de la planète" est tout simplement composée de faux-culs, de lâches et de larbins. D'ailleurs, rien ne sert de "demander" quelque chose à Israël ; chacun sait que l'Etat voleur juif ne cèdera que contraint et forcé.

  • 4 décembre 2012 -   Nouvelle tentative occidentale en vue de provoquer une guerre de l'OTAN : Obama accuse Assad de vouloir lancer des attaques chimiques (pas très nouveau - voir 23.7.12). L'Organisation terroriste de l'Atlantique Nord déploie des batteries de missiles "défensifs" en Turquie, à proximité de la frontière syrienne. L'armée allemande, toujours volontaire pour faire les guerres par procura-sion, annonce l'envoi d'un contingent pour "protéger" son allié turc. Sieg Heil !...

    Commentaire de Lavrov : "La Russie n'essaie pas d'empêcher la Turquie d'exercer son droit de légitime défense..."  Pauvres Syriens...

  • 9 décembre 2012 -   Réseau Voltaire : Nouveau plan d'invasion de la Syrie

    "La France, le Royaume-Uni, Israël et le Qatar ont préparé un énième plan d'intervention en Syrie. 6.000 nouveaux djihadistes, dont 4.000 en provenance du Liban, devraient attaquer incessamment le quartier résidentiel de Mazzeh, au sud de Damas, qui abrite de nombreuses ambassades et où résident plusieurs haut responsables civils et militaires. Un incident impliquant des armes chimiques à l'autre bout du pays devrait augmenter la tension. Un général félon devrait alors prétendre avoir pris le pouvoir et appeler les Occidentaux à l'aide, donnant ainsi un prétexte à une intervention militaire hors mandat de l'ONU."

    Mais, ajoute l'auteur de l'article : "Toutes ces déclarations ne sont peut être que du bluff..."

    Le plus drôle : "Vladimir Poutine a déclaré se tenir prêt à défendre la Syrie « jusque dans les rues de Moscou », c'est-à-dire être prêt à entrer en guerre...

    Curieuse interprétation des propos de Poutine. Disons plus modestement qu'il y aura peut-être, en cas d'intervention militaire, une manifestation de rue à Moscou - si les conditions météo le permettent...

  • 11 décembre 2012 -   Si l'on en croit cet article de Patrick Cockburn, "le gouvernement syrien a adopté depuis quelques semaines une nouvelle stratégie qui consiste à retirer ses troupes des endroits difficilement défendables, pour les concentrer sur Damas et d'autres villes stratégiquement cruciales".

    Les milices islamistes étrangères (en particulier Al-Nosra) infestent de larges portions de territoire dans le nord du pays et dominent plusieurs quartiers à Alep, Homs et Hama. Leurs méthodes deviennent de plus en plus barbares.

    L'Arabie Saoudite envoie des condamnés à mort combattre en Syrie :  "Dans les prisons du royaume, des détenus (105 Yéménites, 21 Palestiniens, 212 Saoudiens, 96 Soudanais, 254 Syriens, 82 Jordaniens, 68 Somaliens, 32 Afghans, 194 Egyptiens, 203 Pakistanais, 23 Irakiens et 44 Koweïtis) accusés de trafic de drogues, de meurtre, de viol, méritant le châtiment de la charia islamique et de l'exécution par l'épée, seront graciés, en échange d'aller combattre pour le Djihad en Syrie après entraînement et équipement. Un salaire mensuel sera versé à leurs familles et leurs proches qui se verront interdits de voyager en dehors de l'Arabie Saoudite."

    Sur le rôle de la clique libanaise Hariri-Geagea dans la guerre terroriste contre la Syrie, voir plus haut Liban - 10 et 13 décembre 2012.

  • 13 décembre 2012 -   Alep la prospère, pillée par "l'ASL", vendue aux Turcs  (Al-Manar).

    Les gangs terroristes affament la ville :  "Ces derniers mois, ils ont pris d'assaut les convois qui transportaient le blé et la farine vers Alep, et revendu les grandes quantités de cette denrée essentielle aux boulangeries des localités turques situées aux confins avec la Syrie... Les dépôts de blé ont également fait l'objet de leurs attaques. Le contenu était soit pillé et revendu aux Turcs, soit brûlé... Des boulangeries situées dans les régions occupées par les miliciens ont elles aussi été démantelées, et leurs pièces détachées revendues. Egalement à des commerçants turcs... Du coup, Alep agonise. Ces jours sombres rappellent tristement aux plus vieux ce que leurs parents leur avaient raconté sur la famine de Safar-Barlec, durant la première guerre mondiale..."

    "La destruction méthodique dont a été victime cette ville, qui a été un véritable empire commercial, industriel, et économique, produisant tout ce dont le Moyen-Oient a besoin, ne peut que servir les intérêts de la Turquie. Ce n'est pas fortuitement que les usines sont démantelées et emportées en Turquie... Plus de 600 d'entre elles ont subi ce sort..."

  • 14 décembre 2012 -  Mikhaïl Bogdanov, envoyé spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre des Affaires étrangères déclare : "Le régime et le gouvernement en Syrie perdent de plus en plus le contrôle du territoire national. La victoire de l'opposition syrienne n'est malheureusement pas à exclure..."  Deux jours plus tard, le ministère diffuse un "démenti" qui n'en est pas un : "Bogdanov n'a fait dernièrement aucune déclaration officielle". Traduction : il l'a dit mais pas officiellement...

  • 16 décembre 2012 -  La CGT, la FSU et Solidaires soutiennent l'impérialisme : "Ces syndicats s'alignent sur les intérêts de l'Empire, de l'Union Européenne, contre le peuple syrien..."

  • 18 décembre 2012 -  InfoSyrie.fr sur la situation à Yarmouk, un camp (ou plutôt une ville) de réfugiés palestiniens dans la banlieue sud de Damas.

    600 tueurs islamistes d'Al-Nosra ont réussi à pénétrer dans ce camp qu'ils veulent utiliser comme un tremplin pour s'emparer de la capitale. La population civile a pris la fuite, comme c'est souvent le cas quand les bandes armées s'installent quelque part. Sont restés sur place les combattants du FPLP (une composante de l'OLP qui n'accepte pas la politique du collaborateur Mahmoud Abbas) et ceux du Djihad islamique (un mouvement qui s'oppose, à Gaza, à la trahison des dirigeants du Hamas). D'autres Palestiniens de Yarmouk, se conformant aux directives d'Abbas (Fatah) et de Mechaal (Hamas), se sont rangés dans le camp antisyrien.

    Près de 500.000 Palestiniens vivent en Syrie. Ils pourraient obtenir la nationalité syrienne, mais ils ne le souhaitent pas, car ils comptent bien retourner un jour dans leur patrie. Ce n'est certainement pas en aidant les sionistes à détruire la Syrie, comme le font les collabos parmi eux, qu'ils parviendront à exercer leur droit au retour.

  • 20 décembre 2012 -  Selon cet article d'InfoSyrie.fr, des négociations auraient lieu avec les islamistes encerclés à Yarmouk afin de leur permettre une évacuation du camp.  C'est une constante de la politique syrienne depuis le début de cette guerre : on n'extermine pas la vermine, on la laisse se répandre un peu plus loin, dans un autre quartier ou une autre ville.

  • 21 décembre 2012 -  Déclaration de Poutine sur la Syrie (conférence de presse après le sommet Russie-UE à Bruxelles) : "Nous chercherons à faire en sorte qu'un régime démocratique s'instaure en Syrie... La Russie n'est pas l'avocat du régime au pouvoir à Damas... Il faut déterminer comment le futur Etat syrien sera dirigé compte tenu de ses particularités ethniques et confessionnelles... Toutes les parties impliquées dans le conflit doivent renoncer à la lutte armée..."  [y compris l'Etat syrien ?]

    On se demande pourquoi le président russe n'applique pas ces principes dans son propre pays...

  • 22 décembre 2012 -  Encore ces petites phrases russes propres à encourager Assad (aujourd'hui, c'est Lavrov qui parle) : "La Russie a déjà déclaré qu'elle n'envisageait pas d'accorder l'asile politique au président syrien... Il est toutefois vrai que certains pays de la région se sont adressés à nous et nous ont demandé de dire à Bachar Al-Assad qu'ils étaient prêts à l'accueillir. Nous avons recommandé à ces pays de s'adresser directement au président syrien... La Russie serait heureuse si le départ d'Assad pouvait mettre effectivement un terme à l'effusion de sang en Syrie..."

  • 23 décembre 2012 - Massacre à Halfaya :  Comme ils l'avaient fait précédemment à Houla et à Treimseh (voir plus haut), les terroristes massacrent une soixantaine de civils à Halfaya, près de Hama, et accusent "le régime" d'avoir perpétré ces atrocités. Rien de bien nouveau sous le ciel syrien, si ce n'est que ce nouveau massacre fait penser à celui de Sarajevo en 1992 : les victimes étaient en train de faire la queue devant une boulangerie.  (Quand la racaille islamiste débarque quelque part, la faim et la pénurie s'installent - voir un peu plus haut Alep - 13 décembre 2012.)


    Suite...  (2013)





POURQUOI ASSAD NE PEUT PAS GAGNER :

  • Après un an et demi d'agression étrangère contre la Syrie, les mesures de sécurité laissent toujours à désirer ou sont inexistantes, même au sommet de l'Etat. A-t-on jamais vu un pays en guerre laisser ses ennemis le frapper au cœur même du pouvoir, comme cela a été le cas le 18 juillet 2012 ?  Quant aux frontières extérieures, ce sont de véritables passoires, alors que leur protection devrait être le b.a.-ba de toute défense nationale.

  • On laisse les terroristes encerclés se replier ou s'enfuir, ce qui leur permet de reprendre leurs exactions un peu plus loin.

  • Les islamistes capturés sont relâchés par milliers. Combien de récidivistes parmi eux ?

  • L'armée n'use pas de toute sa force, fait preuve de retenue, alors qu'elle aurait dû s'engager à fond dès que les bandes armées se sont mises à assassiner civils, soldats et policiers.

  • Aucun terroriste pris les armes à la main n'a été jugé, condamné, exécuté.

  • La communication d'Assad est catastrophique. Face aux tsunamis de haine et de mensonges qui se déversent sur son pays, il réagit timidement, donne des interviews maladroites et sans conviction à des journalistes occidentaux dont il devrait savoir qu'ils déformeront ses propos. Il n'utilise pas les atouts dont il dispose. Quand ses forces parviennent à capturer des agents étrangers, les détails (noms, grades, fonctions, photos, circonstances) ne sont jamais rendus publics. Loin de mettre au pilori les espions et saboteurs étrangers pris la main dans le sac, on se contente de les renvoyer chez eux comme si de rien n'était.  Autre exemple de communication désatreuse : la question des armes chimiques (23 juillet 2012).

  • Au lieu d'aller à l'essentiel, Assad perd son temps en parlottes inutiles, promet des "réformes", joue à la "démocratisation", organise des élections bidon dont personne n'est dupe.

  • Assad n'a pas expulsé à temps les "diplomates" étrangers dont le rôle consistait à soutenir et coordonner l'agression. Et même en juillet 2012, l'ambassade US est encore partiellement en activité ; située à seulement 150 mètres du siège de la Sécurité nationale, elle a probablement servi de base opérationnelle pour perpétrer l'attentat qui a tué quatre généraux.

  • On a laissé entrer dans le pays des centaines de Casques bleus et de soi-disant travailleurs humanitaires dont la mission réelle consiste à faciliter les actions terroristes et à préparer la guerre de l'OTAN.

  • Assad n'a pas su mettre fin aux "relations douteuses" que lui-même et d'autres dirigeants syriens entretiennent encore plus ou moins discrètement avec l'Occident et les pays arabes. Il est vrai qu'il est difficile de couper les ponts avec un passé récent : jusqu'à l'assassinat de Rafic Hariri par le Mossad en février 2005, la Syrie d'Assad était un loyal collaborateur de l'Empire et aidait même les Etats-Unis de George W. Bush à délocaliser la torture ("rendition"). Dans ces conditions, il est étonnant que les trahisons et défections de haut niveau ne soient pas plus nombreuses. Mais comme en 2011 en Libye, beaucoup de taupes doivent attendre le jour J pour sortir de leurs trous.


Ces dix "péchés capitaux" n'avaient rien d'inéluctable, ils auraient pu être évités si Assad en avait eu le courage ; sa responsabilité personnelle dans ce domaine est indéniable. Par contre, d'autres facteurs - surtout géopolitiques - font que la Syrie n'avait pas le choix, n'ayant plus beaucoup d'alliés en 2011-2012.

Le Hezbollah est trop faible et n'a sans doute pas l'intention d'entrer "en guerre pour Assad", même s'il est solidaire de cœur et reconnaissant pour l'aide reçue. L'Iran fanfaronne beaucoup, on serait surpris qu'il passe aux actes quand la Syrie sera vraiment attaquée. Les pays latino-américains de l'ALBA (Cuba, Venezuela, etc.) sont loin et ont leurs propres problèmes. Pratiquement tous les Etats arabes ou musulmans (y compris le non-Etat palestinien avec l'OLP* et le Hamas) sont opposés à Assad. Le manque de solidarité et le "tous contre tous" sont la règle dans cette partie du monde ; depuis des décennies, pour la plus grande joie d'Israël, on va à la bataille en ordre dispersé, chacun pour soi, vaincus (presque toujours) les uns après les autres. Assad lui-même n'a pas agi différemment vis-à-vis de la Libye en 2011 (condamnation de Kadhafi et reconnaissance des rats libyens qui ravagent maintenant la Syrie).

* Au sein de l'OLP, seul le FPLP soutient la Syrie, mais il est très minoritaire (3 sièges seulement sur 132 au "Parlement" palestinien de 2006, contre 74 pour le Hamas et 45 pour le Fatah).

La Russie (imitée comme toujours par la Chine) a jusqu'à présent (juillet 2012) protégé la Syrie par trois vetos à l'ONU. Mais d'un autre côté, les dirigeants russes, soumis comme tout le monde aux pressions quotidiennes de la mafia sioniste, ne sont pas disposés à défendre réellement Damas si la situation se détériore davantage. Poutine n'a ni la volonté ni le courage d'affronter indéfiniment l'Empire américano-israélien, que ce soit sur le plan diplomatique ou - surtout - sur le plan militaire. Pas question pour lui d'aider la Syrie à contrecarrer efficacement la subversion et la guerre étrangère. Les signes de lâchage se multiplient depuis plusieurs mois. Moscou fait pression sur son "allié" syrien pour qu'il se "modère" et renonce à riposter sérieusement aux attaques qu'il subit. Cela explique, du moins en partie, le louvoiement et l'inconséquence de Bachar Al-Assad.  (Sur la position de la Russie dans l'affaire syrienne, voir 25 juillet 2012 - interview de l'ambassadeur.)

Alors que le sauvetage de la Syrie nécessiterait un engagement ferme et énergique de Moscou, engagement auquel le bloc atlantico-sioniste se garderait bien de répliquer pour ne pas risquer une guerre ingagnable, la Russie se comporte comme si elle ne voulait plus jamais redevenir une superpuissance. Cette mollesse du Kremlin - une constante depuis la liquidation de l'URSS - encourage bien sûr le camp des agresseurs. Ils savent pertinemment que la Russie a choisi la "non-intervention" en Syrie (comme la France du Front Populaire, en 1936, vis-à-vis de son "alliée" l'Espagne républicaine attaquée par Franco avec l'aide des fascistes allemands et italiens). Ils savent que Poutine n'a nullement l'intention de "mourir pour Dantzig Damas" (pas plus que les dirigeants français de 1939 face à leur "allié" polonais menacé par Hitler).


L'issue fatale de l'affaire syrienne est programmée d'avance. On va vers une évolution de style libyen, même si Assad est cent fois plus intelligent que Kadhafi, même si la Russie a jusqu'à présent retardé le processus.  (On peut évidemment se tromper... ou croire aux miracles...)

A l'opposé de son père Hafez Al-Assad, qui avait su en 1982 écraser les rats islamistes de Hama, Bachar Al-Assad est finalement un personnage tragique plus qu'autre chose. Il est devenu président "par accident" et n'a ni le profil de l'emploi, ni la poigne nécessaire pour faire face à la situation. Depuis le printemps 2011, faute d'agir vite et résolument, il a laissé les choses empirer et ne semble pas en mesure de redresser la barre. De toute façon, le point de non-retour est dépassé depuis longtemps.

Le pire dans cette affaire, c'est que des milliers et des milliers de Syriens sont morts pour rien et que beaucoup d'autres suivront. Bien entendu, le courage des combattants de l'armée nationale n'est pas en cause, mais que peuvent-ils faire dans un contexte aussi défavorable ?... Comme Thierry Meyssan le signalait le 19 juillet 2012, Assad a déclaré la "Patrie en danger". Cette proclamation restera malheureusement sans effet car, au-delà du slogan, elle ne traduit aucune intention réelle. Et elle intervient avec plus d'un an de retard...  Il n'y aura ni Valmy ni Baie des Cochons pour sauver la Syrie. Ces deux symboles de sursaut national (en France, en septembre 1792, et à Cuba, en avril 1961) avaient immédiatement suivi le début de l'invasion étrangère et correspondaient à une volonté authentique d'associer le peuple à la défense du pays. Rien de tel en Syrie...


[En janvier 2013, on peut ajouter un argument de plus à la liste ci-dessus : celui de la paralysie syrienne face à Israël - voir page suivante Syrie 30 janvier 2013.]








Carte de la Syrie   -   Centre-ouest de la Syrie  (Homs, Rastane, Houla, Tartous) + nord du Liban   -   Région située au nord d'Alep

►► Le site libanais d'Al-Manar en français, autre lien et en anglais (les articles sont parfois différents).

►► Les sites syriens Champress, SANA en anglais, SANA en français et le site français InfoSyrie.fr.





I : Liban - Préparatifs - 2005-2006     II : Liban - Agression et résistance - juillet-août 2006

III : Liban - Cessez-le-feu et paix incertaine - 2006-2010     IV : Syrie - Guerre terroriste - 2011-2012     V : 2013     VI : 2014




Accueil



Recherche sur l'ensemble du site
Mot-clé :



- un outil FreeFind -